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Plaidoyers à l’ONU pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien

La solution à deux Etats, israélien et palestinien, est le seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient, ont plaidé lundi de nombreux Etats membres de l’ONU lors d’une conférence internationale fustigée par Israël et les Etats-Unis.”La solution à deux Etats est en danger de mort”, a alerté le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui copréside avec l’Arabie saoudite cette réunion aux Nations unies jusqu’à mercredi. Mais “il n’existe pas d’alternative” à cette voie qui “permet de répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens”. “Après 22 mois de tentatives infructueuses, il est illusoire d’espérer un cessez-le-feu pérenne sans dessiner une vision commune de l’après-guerre à Gaza, sans tracer un horizon politique et une alternative à l’état de guerre permanent”, a-t-il ajouté.Cette conférence a toutefois été critiquée avec virulence par les Etats-Unis. Le Département d’Etat a dénoncé une initiative “improductive et inopportune”, qui s’apparente à un “coup de publicité” au milieu “d’efforts diplomatiques délicats visant à mettre fin au conflit”. De son côté, Israël a accusé l’initiative de “renforcer une illusion”.- “Point de rupture” -Après l’annonce jeudi du président français, Emmanuel Macron, qu’il reconnaîtrait l’Etat palestinien formellement en septembre, la conférence convoquée par l’Assemblée générale de l’ONU espère enclencher une dynamique en la matière.Selon le décompte et les vérifications de l’AFP, au moins 142 des 193 Etats membres de l’ONU — en comptant la France — reconnaissent désormais l’Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988.D’autres “pays occidentaux” vont exprimer leur intention de reconnaître l’Etat palestinien cette semaine, a assuré M. Barrot, sans les identifier.A l’issue de la première journée, seul le Luxembourg a laissé entendre qu’il pourrait emboîter le pas à la France en septembre.En 1947, une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU avait décidé le partage de la Palestine alors sous mandat britannique, en deux Etats indépendants, l’un juif et l’autre arabe. L’année suivante, l’Etat d’Israël était proclamé.Depuis plusieurs décennies, la grande majorité de la communauté internationale soutient le principe d’une solution à deux Etats vivant côte à côte en paix et sécurité.Mais après plus de 21 mois de guerre à Gaza, l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et les velléités de responsables israéliens d’annexer ce territoire occupé, la crainte que la création d’un Etat palestinien ne soit physiquement impossible gagne du terrain.”Nous sommes à un point de rupture. La solution à deux Etats est plus éloignée que jamais”, a ainsi insisté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. “Soyons clairs, l’annexion insidieuse de la Cisjordanie est illégale, ça doit s’arrêter. La destruction à grande échelle de Gaza est intolérable, ça doit s’arrêter”, a-t-il martelé.- “Platitudes” -La conférence se concentre aussi sur trois autres axes: la réforme de la gouvernance de l’Autorité palestinienne, le désarmement du Hamas et son exclusion de la gouvernance palestinienne, et la normalisation des relations avec Israël par les Etats arabes qui ne l’ont pas encore fait. Le Premier ministre palestinien, Mohammad Mustafa, a affirmé à la tribune de l’Assemblée générale que l’Autorité Palestinienne était prête à assumer la responsabilité sur Gaza. “Le Hamas doit rendre son contrôle sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne”, a-t-il plaidé.Aucune annonce de normalisation avec Israël n’est en revanche attendue cette semaine, selon une source diplomatique française.Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, a répété que “la normalisation avec Israël ne peut passer que par l’établissement d’un Etat palestinien”. La pression internationale ne cesse de s’intensifier sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée par les attaques du Hamas du 7 octobre 2023.La catastrophe humanitaire dans le petit territoire ravagé était ainsi au coeur des discours des représentants qui se sont succédé à tribune lundi, même si Israël a déclaré dimanche une pause quotidienne des combats à des fins humanitaires dans certains secteurs.Dans ce contexte, “plus de platitudes sur la solution à deux Etats et le processus de paix n’aideront pas à atteindre les objectifs de la conférence ni à arrêter l’extermination des Palestiniens à Gaza”, a lancé Bruno Stagno, de Human Rights Watch, réclamant des sanctions contre Israël.

Forceful pleas at UN for two-state solution for Israel, Palestinians

There is no alternative to a two-state solution between Israelis and the Palestinians, France told a UN conference co-chaired with Saudi Arabia Monday that was boycotted by Israel and branded a stunt by Washington.”Only a political, two-state solution will help respond to the legitimate aspirations of Israelis and Palestinians to live in peace and security. …

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Bouches-du-Rhône: pour lutter contre les incendies, des pompiers prépositionnés au plus près des massifs

Des “casernes temporaires”, pour attaquer les incendies au plus tôt: 550 pompiers étaient prépositionnés lundi à différents points stratégiques des Bouches-du-Rhône, département classé en risque d’incendie “très sévère” ces trois derniers jours, en application d’un dispositif préventif destiné à réduire les temps d’intervention.”L’objectif est d’intervenir rapidement sur des feux naissants, ou toute alerte, pour permettre la réduction du risque incendie”, précise auprès de l’AFP le capitaine Sacha Cabras, chef de colonne du groupement Ouest (secteurs de Vitrolles et Martigues notamment) des pompiers des Bouches-du-Rhône.Pour ce faire, il faut établir “un maillage territorial stratégique, pour avoir un délai d’intervention le plus court possible”, notamment en positionnant “des engins à des endroits faciles d’accès”, proches des axes routiers, ajoute-t-il.Cette “stratégie d’attaque des feux naissants est quasiment unique en Europe” et d’autres pays viennent régulièrement s’en inspirer auprès des sapeurs-pompiers français, relève Thomas Sabatier, chef d’un groupe d’intervention feux de forêt prépositionné à proximité du Stadium de Vitrolles ce lundi.Composé de 18 pompiers, professionnels et volontaires, quatre camions-citernes et un véhicule de commandement, l’unité est stratégiquement placée “à équidistance de Vitrolles et d’Aix-en-Provence, avec un accès direct au massif et à plein d’axes de communication”, détaille le lieutenant Sabatier.Au total, une trentaine de ces groupes, certains spécialisés dans l’attaque des feux, d’autres dans la protection des habitations, ont été déployés lundi à travers le département. Autant de “casernes temporaires” renforçant les existantes, ajoute Thomas Sabatier.Car ce dispositif préventif vient s’ajouter aux 500 pompiers présents dans la soixantaine de casernes du département, “le plus exposé au risque de feux de forêt en France métropolitaine”, rappelle régulièrement Météo-France.- Saison “particulièrement à risque” -L’institut météorologique a placé les Bouches-du-Rhône en vigilance rouge aux feux de forêt lundi, et ce pour la troisième journée consécutive, en raison de risques “très élevés” d’incendies à cause notamment d’un mistral soutenu. En outre, la préfecture a interdit l’accès à l’ensemble des 25 massifs du département.Une menace qui ne devrait pas faiblir dans les prochains jours: ainsi le département sera encore en vigilance orange mardi, le risque demeurant “élevé”.”Plusieurs indicateurs vont nous donner un niveau de risque pour une journée: l’hygrométrie, le vent, la température extérieure”, explique le capitaine Cabras, rappelant que “la plupart des feux sont des accidents”. “En fonction du risque, on met le nombre de moyens le plus adapté”.Par exemple, “aujourd’hui, au vu du vent monté assez rapidement et prévisible depuis quelques jours, on a mis les groupes en place à partir de 11H00”, deux heures plus tôt que sur une journée plus classique, poursuit le capitaine.Depuis le début de l’été 2025, les départs de feux se sont comptés “en centaines” dans les Bouches-du-Rhône, à raison de quinze à vingt par jour, ce qui en fait une saison “particulièrement à risque” après deux à trois années aux “étés assez modérés”, précise-t-il.Le 8 juillet, un incendie parti de la commune des Pennes-Mirabeau avant d’atteindre le nord de Marseille avait parcouru 750 hectares, ravageant une soixantaine de bâtiments au total. A ce moment-là, “on était à 40 interventions à gérer sur la même journée”, rappelle Sacha Cabras.Dix jours plus tard, un feu a dévoré près de 250 hectares de pinède à Martigues, au nord-ouest de Marseille.Illustrations, ce lundi après-midi, trois autres incendie ont mobilisé des dizaines de soldats du feu dans l’ouest du département: 115 soutenus par 21 engins à Martigues, 118 appuyés de 19 engins à Port-de-Bouc et 400 avec huit avions et hélicoptères bombardiers d’eau pour un sinistre qui a coupé les autoroutes A7 et A51 au niveau des Pennes-Mirabeau.”Depuis les dix dernières années, c’est l’une des saisons les plus précoces et les plus intenses en termes d’engagement des sapeurs-pompiers”, relève le capitaine Cabras. Même si les feux de forêt, “c’est toute l’année” concède-t-il aussitôt.

Bouches-du-Rhône: pour lutter contre les incendies, des pompiers prépositionnés au plus près des massifs

Des “casernes temporaires”, pour attaquer les incendies au plus tôt: 550 pompiers étaient prépositionnés lundi à différents points stratégiques des Bouches-du-Rhône, département classé en risque d’incendie “très sévère” ces trois derniers jours, en application d’un dispositif préventif destiné à réduire les temps d’intervention.”L’objectif est d’intervenir rapidement sur des feux naissants, ou toute alerte, pour permettre la réduction du risque incendie”, précise auprès de l’AFP le capitaine Sacha Cabras, chef de colonne du groupement Ouest (secteurs de Vitrolles et Martigues notamment) des pompiers des Bouches-du-Rhône.Pour ce faire, il faut établir “un maillage territorial stratégique, pour avoir un délai d’intervention le plus court possible”, notamment en positionnant “des engins à des endroits faciles d’accès”, proches des axes routiers, ajoute-t-il.Cette “stratégie d’attaque des feux naissants est quasiment unique en Europe” et d’autres pays viennent régulièrement s’en inspirer auprès des sapeurs-pompiers français, relève Thomas Sabatier, chef d’un groupe d’intervention feux de forêt prépositionné à proximité du Stadium de Vitrolles ce lundi.Composé de 18 pompiers, professionnels et volontaires, quatre camions-citernes et un véhicule de commandement, l’unité est stratégiquement placée “à équidistance de Vitrolles et d’Aix-en-Provence, avec un accès direct au massif et à plein d’axes de communication”, détaille le lieutenant Sabatier.Au total, une trentaine de ces groupes, certains spécialisés dans l’attaque des feux, d’autres dans la protection des habitations, ont été déployés lundi à travers le département. Autant de “casernes temporaires” renforçant les existantes, ajoute Thomas Sabatier.Car ce dispositif préventif vient s’ajouter aux 500 pompiers présents dans la soixantaine de casernes du département, “le plus exposé au risque de feux de forêt en France métropolitaine”, rappelle régulièrement Météo-France.- Saison “particulièrement à risque” -L’institut météorologique a placé les Bouches-du-Rhône en vigilance rouge aux feux de forêt lundi, et ce pour la troisième journée consécutive, en raison de risques “très élevés” d’incendies à cause notamment d’un mistral soutenu. En outre, la préfecture a interdit l’accès à l’ensemble des 25 massifs du département.Une menace qui ne devrait pas faiblir dans les prochains jours: ainsi le département sera encore en vigilance orange mardi, le risque demeurant “élevé”.”Plusieurs indicateurs vont nous donner un niveau de risque pour une journée: l’hygrométrie, le vent, la température extérieure”, explique le capitaine Cabras, rappelant que “la plupart des feux sont des accidents”. “En fonction du risque, on met le nombre de moyens le plus adapté”.Par exemple, “aujourd’hui, au vu du vent monté assez rapidement et prévisible depuis quelques jours, on a mis les groupes en place à partir de 11H00”, deux heures plus tôt que sur une journée plus classique, poursuit le capitaine.Depuis le début de l’été 2025, les départs de feux se sont comptés “en centaines” dans les Bouches-du-Rhône, à raison de quinze à vingt par jour, ce qui en fait une saison “particulièrement à risque” après deux à trois années aux “étés assez modérés”, précise-t-il.Le 8 juillet, un incendie parti de la commune des Pennes-Mirabeau avant d’atteindre le nord de Marseille avait parcouru 750 hectares, ravageant une soixantaine de bâtiments au total. A ce moment-là, “on était à 40 interventions à gérer sur la même journée”, rappelle Sacha Cabras.Dix jours plus tard, un feu a dévoré près de 250 hectares de pinède à Martigues, au nord-ouest de Marseille.Illustrations, ce lundi après-midi, trois autres incendie ont mobilisé des dizaines de soldats du feu dans l’ouest du département: 115 soutenus par 21 engins à Martigues, 118 appuyés de 19 engins à Port-de-Bouc et 400 avec huit avions et hélicoptères bombardiers d’eau pour un sinistre qui a coupé les autoroutes A7 et A51 au niveau des Pennes-Mirabeau.”Depuis les dix dernières années, c’est l’une des saisons les plus précoces et les plus intenses en termes d’engagement des sapeurs-pompiers”, relève le capitaine Cabras. Même si les feux de forêt, “c’est toute l’année” concède-t-il aussitôt.

Droits de douane: la France déçue de l’accord UE-USA

La France, déçue de l’accord commercial annoncé dimanche entre l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis, a plaidé lundi pour que l’Europe se montre plus ferme lors des négociations à venir sur ses modalités d’application. Le président français Emmanuel Macron n’avait pas réagi lundi. Mais son Premier ministre François Bayrou a évoqué un “jour sombre” pour l’Europe, qui “se résout à la soumission”. Se projetant vers la suite, le ministre de l’Economie Eric Lombard a lui estimé lundi soir que “cet accord n’est pas complet” et que “le travail continue”. Car “l’accord n’est pas finalisé et nous veillerons à ce qu’il soit amélioré”, a-t-il dit dans une interview à Libération.”Les discussions doivent se poursuivre pour les produits pharmaceutiques – on comprend que certains génériques seront exemptés -, sur l’acier, sur l’aluminium, sur les produits chimiques, sur les semi-conducteurs et sur les vins et les produits agricoles”, précise-t-il.”Il ne faudrait pas que cet accord soit la fin de l’histoire, auquel cas nous nous serions tout simplement juste affaiblis”, avait estimé sur France Inter dès lundi matin le ministre français délégué au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin. “Maintenant, il va y avoir une négociation technique” et “nous pouvons nous saisir de cette séquence pour nous renforcer”, a-t-il ajouté. Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont annoncé dimanche en Ecosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux Etats-Unis soient taxés à 15%.Avec l’espoir d’éviter une escalade commerciale, l’UE s’est aussi engagée à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie – visant notamment à remplacer le gaz russe – et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis.A Paris, si on concède que cet accord va apporter de la “stabilité” aux entreprises, on insiste surtout sur son caractère “déséquilibré”, selon les termes utilisés par plusieurs membres du gouvernement. “Notre responsabilité aujourd’hui, c’est de faire en sorte que cet accord, in fine, soit le moins déséquilibré possible”, a déclaré sur RTL le ministre de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci.- Prochains jours déterminants -MM. Ferracci et Saint-Martin ont plaidé pour un “rééquilibrage” portant sur les services, en particulier le numérique, en rappelant que si la balance commerciale des Etats-Unis avec l’Europe est déficitaire pour les biens, celle des services est excédentaire. Concernant les échanges de biens, la France affichait en 2024 un excédent commercial de 16,4 milliards de dollars à l’égard des Etats-Unis selon les Américains, mais les Douanes françaises évoquent pour la même période un déficit de 4,2 milliards d’euros.Les négociateurs européens devront utiliser “l’ensemble des outils qui sont à leur disposition” et notamment envisager “de limiter l’accès des entreprises américaines aux marchés publics européens”, a insisté M. Ferracci.Du côté des entreprises, Patrick Martin, le président du Medef, première organisation patronale française, a estimé que “si les choses sont bien ce qui nous a été annoncé, ce n’est pas admissible”. “Il faut continuer à négocier”, selon lui.La CPME, deuxième organisation patronale, a dit anticiper “des répercussions désastreuses” pour les petites et moyennes entreprises. Et le mouvement des ETI (Meti) a évoqué “des conséquences particulièrement préoccupantes pour les entreprises de taille intermédiaire”.Selon les secteurs, les sentiments sont ambivalents. “Il y a du soulagement parce que cet accord donne de la visibilité”, a déclaré à l’AFP Emmanuel Guichard, délégué général de la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA). Mais “ce n’est pas un bon accord pour nous, tout simplement parce qu’on avait 0% de droits de douane en janvier vers les Etats-Unis et maintenant on va être à 15%.””La catastrophe est évitée”, en référence aux 30% de droits de douane évoqué par M. Trump, “mais les prochains jours seront déterminants pour le secteur français des vins et spiritueux”, déclare dans un communiqué la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux (FEVS), à laquelle se joint l’ensemble des interprofessions françaises (CNIV) et de la filière.Dans l’agroalimentaire, l’organisation patronale du secteur, l’Ania, a dénoncé un “accord clairement inéquitable (…) qui fragilise notre position”.Seuls les secteurs qui pourraient bénéficier d’une exemption de droits de douane, comme l’aéronautique, se sont montrés complètement soulagés.Le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) a salué dans une déclaration transmise à l’AFP une exonération “bonne pour une industrie équilibrée entre la France et les Etats-Unis” et qui permettra de “conserver des emplois qualifiés en France à tous les niveaux de la chaîne de sous-traitance.”Les organisations patronales et les fédérations des filières économiques affectées par cet accord seront reçues mercredi à Bercy. myr-pca-max-kap/ak/ktr

Trump warns of ‘real starvation’ in Gaza as aid deliveries pick up

US President Donald Trump warned Monday that the people of Gaza are facing “real starvation”, as aid agencies sought to take advantage of an Israeli “tactical pause” of some military operations to rush in food aid.Speaking in Scotland, Trump contradicted Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, who has dismissed famine fears as Hamas propaganda.Trump said the …

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Charente: quatre morts et un disparu dans l’incendie d’un gîte accueillant des adultes handicapés

Quatre personnes sont mortes lundi et une reste portée disparue, probablement sous les décombres, après l’incendie dans la nuit d’un gîte accueillant des adultes handicapés en Charente, à l’origine encore indéterminée.Les pompiers, arrivés sur place moins de 20 minutes après l’alerte déclenchée vers 04H30, ont d’abord pu évacuer une personne morte “asphyxiée”, selon le secrétaire général de la préfecture et sous-préfet d’Angoulême, Jean-Charles Jobart, qui a ensuite annoncé la découverte de deux autres corps dans les décombres à la mi-journée.A l’occasion d’un point-presse en milieu d’après-midi à Montmoreau, au sud d’Angoulême, la ministre chargée du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, a fait état d’un quatrième corps retrouvé et évoqué “une personne supplémentaire dont on a la très forte présomption évidemment qu’elle est dans les décombres”.Les recherches pour retrouver cette cinquième victime “sont suspendues pour le reste de la nuit” et reprendront “dès demain (mardi) matin”, a fait savoir lundi soir la préfecture.Les victimes sont la propriétaire de cet ancien corps de ferme isolé, entouré d’arbres et d’un champ de tournesols, et trois personnes en situation de handicap, dont une dame de 60 ans, a-t-elle ajouté, sans pouvoir donner les âges des autres personnes décédées.- Quatre blessés -“La dame propriétaire des lieux est entrée volontairement pour aller au secours des personnes qui étaient au sein de l’établissement et a perdu la vie dans ce geste de secours”, a encore salué la ministre.   Au total, 14 adultes âgés de 20 à 75 ans se trouvaient à l’intérieur du gîte: huit personnes souffrant d’un handicap mental, originaires majoritairement de Haute-Vienne, et quatre encadrants, présents pour un séjour d’une semaine, ainsi que le couple de propriétaires.L’incendie, qui n’a été éteint qu’en fin de matinée après l’intervention des secours, qui a mobilisé jusqu’à 24 véhicules et 85 pompiers, a également fait quatre blessés, dont une personne initialement en urgence absolue qui est désormais en urgence relative, selon Mme Parmentier-Lecocq. Le parquet a ouvert “une enquête de flagrance du chef d’homicide involontaire ou blessure involontaire contre X” et l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) “va intervenir dans la journée, tant sur le volet criminalistique que sur le volet expertise incendie, sur lequel on cherche les causes”, a indiqué à la mi-journée Mathieu Auriol, vice-procureur au parquet d’Angoulême.”Il va y avoir des autopsies pour confirmer les causes de la mort”, a-t-il ajouté.Ce gîte n’était “pas soumis à déclaration ni à contrôle de commission de sécurité”, puisqu’il recevait moins de 16 personnes handicapées, mais il “avait été visité par les services de l’État il y a deux ans et avait reçu un avis favorable”, a précisé M. Jobart.”Il y avait les détecteurs de fumée, les extincteurs incendie, les couvertures antifeu. Donc, au moment du contrôle, il y a deux ans, tout était aux normes”, a-t-il ajouté.- Encadrement formé -La ministre a toutefois indiqué ultérieurement que le feu était parti “d’un autre bâtiment qui est vraiment contigüe”, “qui a fait l’objet d’une déclaration pour ce séjour (mais) n’avait pas été visité en 2023″.”On ne sait pas ce qui a provoqué cet incendie, si les détecteurs de fumée ont bien fonctionné, on ne sait pas non plus comment les personnes ont eu connaissance de ce feu”, a-t-elle ajouté.  Le gîte était “en très bon état, tout était aux normes”, a assuré à la presse Philippe, un Sud-Africain d’une soixantaine d’années qui y travaille ponctuellement comme animateur et connaît le couple de propriétaires depuis plus de dix ans. Il les a décrits comme des gens “très professionnels”.  La ministre a ajouté que l’organisme organisateur du séjour était “connu”, “agréé” et réputé pour son “sérieux”. “”Les personnes encadrantes ont toutes au moins une expérience d’encadrement de ce type de vacances et ont toutes été aussi formées”, notamment en matière de sécurité incendie, a-t-elle précisé.L’incendie survient un peu moins de deux ans après celui qui a fait 11 morts dans une ancienne grange transformée en gîte accueillant des personnes en situation de handicap à Wintzenheim (Haut-Rhin), près de Colmar. Dix adultes handicapés et un accompagnateur avaient péri dans le sinistre. 

Législative partielle: la bataille de Paris est lancée entre Dati et Barnier

Un seul parti, mais deux candidats: les Républicains ont lancé formellement lundi l’ex-Premier ministre Michel Barnier dans la course à la législative partielle prévue à la rentrée à Paris où la ministre LR de la Culture Rachida Dati sera également en lice.Un petit tour de moins de 15 minutes et elle s’en est allée: Rachida Dati, visage fermé, s’est rendue en fin d’après-midi à la réunion de la commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains pour leur annoncer qu’elle serait bien “candidate” à la législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris.Dans un entretien accordé au Parisien avant la réunion, la maire du VIIe arrondissement, qui a refusé de s’exprimer devant la presse, n’a pas mâché ses mots à l’encontre de son rival Michel Barnier, dont elle n’a manifestement pas apprécié qu’il se lance il y a deux semaines dans cette législative. “Cette élection ne peut pas servir qu’à porter les ambitions présidentielles de Michel Barnier. C’est un manque de respect pour tout le monde, en plus de son parachutage”, déplore-t-elle, reprochant à son concurrent d’avoir été “poussé par ceux qui veulent m’empêcher de gagner Paris”.La CNI n’a pas tenu compte de ses arguments et a investi son rival à l’unanimité des votants et une seule abstention.A son arrivée, Michel Barnier a tenté de se montrer constructif: “Je ne suis candidat contre personne, ou plutôt avec tout le monde”, a-t-il déclaré, assurant qu’il était “très déterminé, très humble”.- “Mieux placée” -Dans un communiqué, la CNI a esquissé une piste pour éviter un duel fratricide dont le parti est coutumier, en reconnaissant que Rachida Dati est “la mieux placée” pour les élections municipales à Paris de mars prochain. Cet instance a ainsi désigné Agnès Evren, la présidente de la fédération LR de Paris, la plus importante du parti, pour “conduire les discussions” avec la ministre de la Culture “et bâtir une liste de rassemblement” pour les municipales.Cette initiative pourrait être un premier pas vers l'”accord gagnant-gagnant” souhaité à la sortie de la CNI par l’ex-candidate à la présidentielle Valérie Pécresse qui voyait Michel Barnier candidat LR à la législative et Rachida Dati à la municipale. Un participant à la CNI, interrogé par l’AFP, a toutefois posé des conditions à une éventuelle candidature de la ministre de la Culture à Paris: “une liste majoritairement LR et pas de chasse aux sorcières contre ceux qui avaient critiqué le débauchage de Rachida Dati par la macronie”.A ce stade, Les Républicains n’ont pas validé formellement la candidature de Mme Dati pour l’Hôtel de Ville. “Ce n’est plus seulement une question de personnalité mais d’équilibre”, s’est contenté de commenter Bruno Retailleau la semaine dernière.Michel Barnier s’est porté candidat le 15 juillet, quelques jours après la décision du Conseil constitutionnel de déclarer inéligible le macroniste Jean Laussucq dans cette circonscription du centre de Paris, qui englobe une partie du VIIe arrondissement.Exclue des Républicains en 2024 après avoir été recrutée en janvier 2024 par Gabriel Attal pour entrer dans son gouvernement comme ministre de la Culture, Rachida Dati a repris sa carte chez LR.- “Dallas” -La stratégie du Savoyard, qui nourrit des ambitions présidentielles, suscite des interrogations au sein de LR. Un cadre du parti le soupçonne “de briguer la présidence du groupe des députés”, actuellement occupée par Laurent Wauquiez, une rumeur démentie par l’entourage de l’ancien Premier ministre.Cette double candidature complique aussi la tâche du bloc central. Les autres membres de la coalition gouvernementale n’ont guère apprécié sa façon de faire, à l’image de Gabriel Attal qui a “regretté” que LR ne se soit pas coordonné avec Renaissance, alors que le député sortant siégeait dans les rangs du parti présidentiel.”L’opposition municipale ne peut pas être Dallas”, a tancé Pierre-Yves Bournazel prétendant Horizons à la mairie de Paris, en défendant sur BFMTV une candidature de “l’apaisement”.Ces divisions pourraient ravir la gauche. Elle avait créé la surprise l’an dernier en parvenant à se glisser au second tour dans cette circonscription, longtemps considérée comme “imperdable” par la droite. Les socialistes doivent choisir leur candidat dans les jours qui viennent.  Par ailleurs, la CNI a investi des candidats à deux autres législatives partielles prévues cet automne: Bernard Pecou dans la première circonscription du Tarn-et-Garonne et Christophe Sougey de Funès dans la 5e des Français établis hors de France. Â