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US kills 14 in strikes on alleged Pacific drug boats

US forces killed 14 people in strikes that destroyed four alleged drug-smuggling boats in the eastern Pacific Ocean, Defense Secretary Pete Hegseth said Tuesday, bringing the death toll from Washington’s controversial anti-narcotics campaign to at least 57.The United States began carrying out the strikes — which experts say amount to extrajudicial killings even if they target …

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Le méga ouragan Melissa frappe de plein fouet la Jamaïque

L’ouragan Melissa, l’un des plus puissants jamais recensés a touché terre mardi en Jamaïque, où il devrait provoquer des dégâts considérables, le petit pays des Caraïbes faisant face à la pire tempête de son histoire.Avec des vents soutenus se rapprochant des 300 kilomètres par heure, l’ouragan de catégorie 5, soit la plus élevée de l’échelle de Saffir-Simpson, a frappé de plein fouet l’île.Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), il a touché terre dans le sud-ouest, près de New Hope, à environ 160 km de la capitale Kingston.Il s’agit de l’ouragan le plus puissant à jamais avoir frappé la Jamaïque depuis le début des relevés météorologiques. Par ordre de comparaison, l’ouragan Katrina, qui avait ravagé il y a 20 ans la Nouvelle-Orléans et fait plus de 1.000 morts, était plus faible.Avant même qu’il ne touche terre, Melissa avait déversé des vents puissants et fortes pluies sur la Jamaïque, provoquant des inondations par endroits et des coupures d’électricité, notamment dans la capitale.”Ce n’est pas le moment d’être courageux”, a lancé le ministre des Collectivités territoriales, Desmond McKenzie, tandis que sur X, la star jamaïcaine du sprint Usain Bolt enjoignait à ses compatriotes de “rester en sécurité”.Les autorités météorologiques ont prévenu que la situation allait empirer, avec des bourrasques “potentiellement mortelles”, des inondations côtières sévères et des pluies diluviennes qui pourraient provoquer des “glissements de terrain catastrophiques”.L’ouragan a déjà fait trois morts en Haïti et un en République dominicaine, trois autres personnes étant décédées en Jamaïque alors qu’elles se préparaient à son arrivée.Le dernier ouragan majeur à avoir frappé le pays est Gilbert, en septembre 1988. Moins puissant que Melissa, il avait fait 40 morts et causé d’énormes dégâts.- Refus d’évacuer -Depuis, l’île a été touchée par d’autres tempêtes, comme l’ouragan Béryl l’an passé, dont les stigmates sont toujours visibles.Malgré ces précédents et des prévisions inquiétantes, de nombreux habitants refusent d’évacuer.”Même s’il était de catégorie 6, je ne bougerais pas”, a expliqué lundi Roy Brown, plombier-carreleur, rencontré par l’AFP à Port-Royal, petite bourgade côtière près de la capitale Kingston. Selon lui, beaucoup de gens ont gardé de mauvais souvenirs des abris anti-ouragans proposés par les autorités.Plus de 800 lieux ont été recensés comme refuges possibles. Le NHC a recommandé aux personnes n’ayant pas pu les rejoindre de se réfugier dans une pièce sans fenêtres, de se “couvrir avec un matelas” ou de porter un casque.Selon la Croix-Rouge, au moins 1,5 million de personnes, sur les 2,8 millions d’habitants de l’île, pourraient être touchées par Melissa.Le Premier ministre, Andrew Holness, a mis en garde lundi contre le risque de dégâts majeurs dans l’ouest du pays, où selon lui les infrastructures pourraient ne pas résister.- Glissements de terrain -L’inquiétude est d’autant plus grande que des glissements de terrain se sont déjà produits, certaines zones ayant reçu des précipitations importantes ces dernières semaines, a expliqué lundi à l’AFP Esther Pinnock, chargée de communication à la Croix-Rouge pour la Jamaïque.Or, “l’eau tue beaucoup plus de personnes que le vent”, rappelle auprès de l’AFP le météorologue Kerry Emanuel, qui insiste sur le rôle joué par le changement climatique.En réchauffant les mers, il entraîne l’intensification rapide d’un plus grand nombre de tempêtes, comme ce fut le cas pour l’ouragan Melissa.De fausses vidéos générées par l’intelligence artificielle ont envahi les réseaux sociaux, minimisant ou aggravant les risques, conduisant les autorités jamaïcaines à appeler la population à la plus grande prudence.L’ouragan doit toucher Cuba tôt mercredi. Les autorités ont fermé des écoles et commencé à évacuer des habitants, alors que le manque d’électricité freine la  diffusion des messages d’alerte.Continuant sa route vers le nord, l’ouragan pourrait ensuite toucher le sud des Bahamas et l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.burs-cha/cyb

Vente d’iPhone: Apple condamné à indemniser trois opérateurs pour près de 39 millions d’euros

Le géant américain Apple a été condamné en France à payer une amende et des indemnisations pour avoir imposé des clauses défavorables aux opérateurs dans ses contrats, notamment concernant la vente d’iPhone, selon une décision consultée par l’AFP, confirmant une information du média L’Informé.Le tribunal des activités économiques (ex-tribunal de commerce) de Paris a ordonné à l’entreprise de verser des indemnisations à Bouygues Telecom (16,1 millions d’euros), Free (15,1 millions d’euros) et SFR (7,7 millions d’euros), pour un total de près de 39 millions d’euros.Le groupe devra également payer une amende de huit millions d’euros, selon la décision datée du 10 octobre.”Nous contestons cette décision, qui concerne une affaire remontant à plus de dix ans, et nous faisons appel”, a réagi mardi Apple auprès de l’AFP. Cet appel n’est pas suspensif, le tribunal ayant ordonné l’exécution provisoire du jugement.La décision s’appuie notamment sur un contrôle effectué en 2013 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Celle-ci avait enquêté sur des contrats passés entre le fabricant de téléphones et les quatre opérateurs français, dont Orange.D’après ces éléments, le tribunal indique qu’Apple avait imposé aux opérateurs, qui revendaient des téléphones de la marque, un certain nombre de “clauses défavorables” qu’ils n’avaient pas pu négocier.Ces clauses obligeaient notamment les opérateurs à s’engager à vendre un certain nombre d’iPhone, et fixaient les prix de revente. Le tribunal a également relevé des “déséquilibres” dans les obligations imposées à Apple et celles imposées aux opérateurs : le fabricant bénéficiait notamment d’un droit de regard sur l’utilisation de ses produits et marques dans les publicités et pouvait utiliser gratuitement les brevets des opérateurs, sans réciprocité.La décision du tribunal a également prononcé l’annulation des clauses en question. Dans le cas d’Orange, le tribunal des activités économiques a néanmoins refusé d’ordonner une indemnisation. Il a relevé que l’opérateur avait “fixé” en 2007 les conditions de distribution de l’iPhone en signant un contrat avec Apple, et n’avait pas contesté ces conditions lors du renouvellement du contrat. D’après le tribunal, l’entreprise a “engagé sa responsabilité dans la situation qu’elle déplore et a concouru au préjudice qu’elle allègue”. Sollicités par l’AFP, les opérateurs n’ont fait aucun commentaire. 

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Aux abords du Rhin, la délicate réintroduction de tortues d’eau

A peine au contact de l’eau, la petite carapace s’engouffre et disparaît dans les roseaux: des cistudes d’Europe élevées en captivité découvrent les rives sauvages du Rhin, où ces tortues menacées sont progressivement réintroduites.Depuis plus d’une décennie, quelque 500 spécimens de ces reptiles à la peau noire tachetée de jaune ont déjà été lâchés, aussi bien côté Alsace que côté Rhénanie-Palatinat.En ce jour ensoleillé d’octobre, elles ne sont que 20 petites tortues, âgées de trois ans, à plonger vers l’inconnu, à savoir la zone alluviale de Woerr, une ancienne gravière renaturée des bords du Rhin.Le moment est particulièrement “symbolique”, confie Benoît Quintard, directeur du parc zoologique et botanique de Mulhouse, où les spécimens ont été élevés. Car pour la première fois, “des animaux nés côté français sont relâchés côté allemand”, à Neuburg am Rhein.”Cela nous permet d’augmenter la diversité génétique”, souligne Torsten Collet, représentant local de la Fédération allemande des associations environnementalistes (NABU), qui porte le projet dans le Land.”Et c’est le seul moyen de garantir que la population de cistudes d’Europe reste en bonne santé et continue à bien se reproduire ici”.- Ratons laveursCes reptiles aquatiques, également présents à l’état sauvage en milieu méditerranéen, avaient disparu des abords du Rhin il y a un siècle et demi suite à sa canalisation.Un vaste programme de réintroduction transfrontalier, financé côté français par la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), a été lancé en 2013 pour un coût global de plus de 1,3 million d’euros.”La volonté était de recréer des zones humides favorables au retour de la cistude, mais aussi favorables à une multitude d’autres espèces d’amphibiens et d’invertébrés aquatiques qui vont profiter de cette renaturation des sites”, souligne Benoît Quintard.Omnivore, cette tortue doit notamment à terme faire office de prédatrice pour des espèces exotiques envahissantes, comme la moule zébrée ou l’écrevisse calicot, originaire d’Amérique du Nord.Mais le pari n’est pas encore gagné. Jusqu’ici “35 à 40% des spécimens lâchés survivent”, souligne Jean-Yves Georges, directeur de recherche au CNRS à Strasbourg.D’abord parce que le reptile, qui mesure jusqu’à 20 cm à l’âge adulte et peut vivre de 60 à 80 ans, n’atteint sa maturité sexuelle qu’à partir de dix ans, ce qui rend le processus de reconstitution des populations particulièrement long.Et si des reproductions ont bien été actées, “il est clair qu’elles ne compensent pas la mortalité qu’on observe par exemple par la prédation du raton laveur”, nouvelle espèce exotique très friande de jeunes cistudes, qui s’est récemment jointe aux autres prédateurs traditionnels que sont les renards ou les grands échassiers, y compris les cigognes.- “Enormément de fierté”A ce stade, l’écrevisse calicot, quant à elle, consomme les proies de la tortue, qui se nourrit beaucoup d’invertébrés (insectes, vers) et de plantes, et réduit ainsi ses ressources alimentaires.”Donc, on a une population qui malheureusement est prise en sandwich et qui a globalement peut-être un peu de mal à s’en sortir”, reconnaît Jean-Yves Georges, dont les équipes surveillent méticuleusement l’évolution du programme.Les individus, identifiés par une puce électronique, sont régulièrement recapturés pour permettre un suivi précis de leur croissance, déplacements et reproduction.Il est trop tôt pour dire si l’opération réussira dans la durée, dit-il, et peut-être que d’autres réintroductions seront nécessaires à l’avenir pour assurer la pérennité de l’espèce. A Neuburg, Clément Creton est venu participer au relâchage des 20 cistudes qu’il a contribué à élever depuis trois ans.”Personnellement, c’est la première fois que je vis cela”, confie le jeune soigneur animalier du zoo de Mulhouse, disant ressentir “énormément de fierté”.”C’est pour ça qu’on fait ce métier (…) pour pouvoir réintroduire des espèces en danger dans leur milieu naturel”.

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Le méga ouragan Melissa s’apprête à toucher terre en Jamaïque

Le puissant ouragan Melissa s’apprête mardi à toucher de plein fouet la Jamaïque et pourrait provoquer des dégâts considérables dans le petit pays des Caraïbes, qui se prépare à affronter la pire tempête de son histoire.Avec des vents soutenus atteignant désormais les 295 kilomètres par heure, l’ouragan de catégorie 5, soit la plus élevée de l’échelle de Saffir-Simpson, continue de se renforcer à l’approche de l’île où il doit toucher terre incessamment.Il est désormais plus puissant que l’ouragan Katrina qui avait ravagé il y a 20 ans la Nouvelle-Orléans et fait plus de 1.000 morts.”C’est votre dernière chance de sauver votre vie (…) mettez-vous à l’abri immédiatement”, a exhorté le Centre national américain des ouragans (NHC) alors que des inondations sont déjà en cours par endroits et que des coupures d’électricité sont recensées, notamment dans la capitale Kingston.”Ce n’est pas le moment d’être courageux”, a lancé le ministre des Collectivités territoriales Desmond McKenzie, tandis que sur X, la star jamaïcaine du sprint Usain Bolt enjoignait à ses compatriotes de “rester en sécurité”.Les autorités météorologiques ont prévenu que la situation allait s’empirer, avec des bourrasques “potentiellement mortelles”, des inondations côtières sévères et des pluies diluviennes qui pourraient provoquer des “glissements de terrain catastrophiques”.L’ouragan a déjà fait trois morts en Haïti et un en République dominicaine, trois autres personnes étant décédées en Jamaïque alors qu’elles se préparaient à son arrivée.Le dernier ouragan majeur à avoir frappé le pays est Gilbert, en septembre 1988. Moins puissant que Melissa, il avait fait 40 morts et causé d’énormes dégâts.- Refus d’évacuer -Depuis, l’île a été touchée par d’autres tempêtes, dont l’ouragan Béryl l’an passé, dont les stigmates sont toujours visibles.Malgré ces précédents et des prévisions inquiétantes, de nombreux habitants refusent d’évacuer.”Même s’il était de catégorie 6, je ne bougerais pas”, a expliqué lundi Roy Brown, plombier-carreleur, rencontré par l’AFP à Port-Royal, petite bourgade côtière près de la capitale Kingston. Selon lui, beaucoup de gens ont gardé de mauvais souvenirs des abris anti-ouragans proposés par les autorités.Plus de 800 lieux ont été recensés comme refuges possibles. Le NHC a recommandé aux personnes n’ayant pas pu les rejoindre de se réfugier dans une pièce sans fenêtres, de se “couvrir avec un matelas” ou de porter un casque.Selon la Croix-Rouge, au moins 1,5 million de personnes, sur les 2,8 millions d’habitants de l’île, pourraient être touchées par Melissa.Le Premier ministre Andrew Holness a mis en garde lundi contre le risque de dégâts majeurs dans l’ouest du pays, où selon lui les infrastructures pourraient ne pas résister.- Glissements de terrain -L’inquiétude est d’autant plus grande que des glissements de terrain se sont déjà produits, certaines zones ayant reçu des précipitations importantes ces dernières semaines, a expliqué lundi à l’AFP Esther Pinnock, chargée de communication à la Croix-Rouge pour la Jamaïque.Or, “l’eau tue beaucoup plus de personnes que le vent”, rappelle auprès de l’AFP le météorologue Kerry Emanuel, qui insiste sur le rôle joué par le changement climatique.En réchauffant les mers, il entraîne l’intensification rapide d’un plus grand nombre de tempêtes, comme ce fut le cas pour l’ouragan Melissa.De fausses vidéos générées par l’intelligence artificielle ont envahi les réseaux sociaux, minimisant ou aggravant les risques, conduisant les autorités jamaïcaines à appeler la population à la plus grande prudence.L’ouragan doit toucher Cuba tôt mercredi. Les autorités ont fermé des écoles et commencé à évacuer des habitants, alors que le manque d’électricité freine la  diffusion des messages d’alerte.Continuant sa route vers le nord, l’ouragan pourrait ensuite toucher le sud des Bahamas et l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.burs-cha/ev

Chômage: derrière la hausse, les effets de la réforme de France Travail

Le nombre de chômeurs en France a augmenté au troisième trimestre en raison de l’inscription de nouveaux publics à France Travail et d’un changement de règles pour les radiations, mais, sans ces effets, il est orienté à la baisse, selon les chiffres officiels.Ces chiffres, publiés mardi, mettent donc en lumière des tendances contradictoires en fonction de l’interprétation qui en est faite, le gouvernement y voyant “une situation positive pour le marché du travail” malgré le contexte économique et budgétaire tendu, tandis que la CGT y lit “un chômage qui repart à la hausse”.Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégorie A (aucune activité) a ainsi augmenté de 1,6% au troisième trimestre 2025 par rapport au deuxième, et de 7,6% sur un an, rapporte le département des études du ministère du Travail (Dares).Le nombre de chômeurs de cette catégorie s’élevait en moyenne cet été à 3,26 millions.Ce chiffre tient compte de l’inscription automatique, depuis janvier, d’allocataires du RSA et de jeunes en parcours d’insertion. Sans ces nouveaux inscrits, le nombre de chômeurs de catégorie A aurait augmenté de seulement de 0,7% sur le trimestre et de 6,3% sur un an, indique la Dares.La hausse s’explique aussi par une baisse du nombre de radiations en raison d’un nouveau régime de sanctions entré en vigueur début juin. En moyenne, le nombre de radiations est ainsi tombé à 2.000 par mois au troisième trimestre, contre 45.000 par mois au premier trimestre 2025.Sans changement des règles de radiations, malgré les plans sociaux et les hésitations des employeurs à embaucher, le nombre d’inscrits au troisième trimestre 2025 aurait ainsi diminué 1% pour la catégorie A, selon le ministère, pour lequel “ce sont ces évolutions qui reflètent le mieux la situation conjoncturelle du marché du travail”.- “thermomètre perturbé” -Pour l’ensemble des trois catégories de chômeurs tenues de chercher un emploi (A,B et C), dont certains exercent une activité réduite, le nombre de chômeurs a progressé de 1,5% sur le trimestre et de 5,3% sur un an. Leur nombre s’élève à 5,7 millions.Cette hausse est réduite à 0,8% sur le trimestre et à 4% sur un an en retranchant les nouveaux publics. Enfin, sans tenir compte de la baisse des radiations, l’évolution pour l’ensemble des trois catégories serait orientée à la baisse au troisième trimestre, de 0,3%.”Correction faite des effets méthodologiques, on constate une baisse du nombre des demandeurs d’emploi”, se réjouit ainsi auprès de l’AFP le ministère du Travail, pour qui le “marché du travail reste solide et la dynamique de l’emploi préservée”.Beaucoup plus prudent, le directeur du département Analyses et prévision de l’OFCE Eric Heyer constate que “le thermomètre est perturbé par une mesure qui fait qu’on a moins de radiations”.Donc “pour comprendre, il faut retrancher d’un côté, de l’autre, je trouve ça très fragile”, a commenté l’économiste qui relève aussi une “file d’attente” de 867.000 nouveaux inscrits (les allocataires du RSA et les jeunes en insertion) qui, neuf mois après la mise en œuvre de la loi Plein Emploi, ne se résorbe que très lentement.”Le fait que ça fasse trois trimestres à des niveaux élevés, ça montre bien que France Travail n’a pas beaucoup de moyens pour recevoir” ces nouveaux publics, dit encore Eric Heyer.Dans un communiqué, la CGT dénonce de son côté la hausse du chômage , dont les jeunes sont “les premières victimes”.Selon la Dares, le chômage des moins de 25 ans, qui frappe environ un jeune sur cinq, a progressé sur le trimestre de 6,8% pour la catégorie A et de 4,4% pour les catégories A,B et C. Sur un an, il a bondi de 29,8% pour ceux sans aucune activité et de 19,5% en incluant l’activité réduite.Le 13 novembre, l’Insee publiera un autre indicateur: le taux de chômage pour le 3e trimestre, calculé sur la base d’une enquête permettant les comparaisons internationales. Au 2e trimestre, il était de 7,5%.

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Climat: la CEDH rejette un recours contre la Norvège

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rejeté mardi un recours contre la Norvège au nom de la lutte contre le changement climatique, dans le cadre de la délivrance en 2016 de permis pétroliers dans l’Arctique.Ce jugement constitue un revers pour les défenseurs de la cause climatique, après l’arrêt rendu en 2024 contre la Suisse, accusée d’inaction face aux bouleversements du climat.Dans son arrêt de mardi, l’institution, basée à Strasbourg, estime qu’il n’y a pas eu violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l’homme.La CEDH avait été saisie il y a quatre ans par six jeunes militants norvégiens, ainsi que les branches locales des ONG de défense de l’environnement Greenpeace et Jeunes amis de la Terre.Les plaignants avaient aussi invoqué l’article 2 (droit à la vie) mais la cour n’a pas jugé “nécessaire” d’examiner leur requête sur ce point.Selon eux, l’Etat, avant d’accorder ces licences, “n’a pas procédé à une étude d’impact environnemental des effets potentiels de l’extraction pétrolière sur les obligations de la Norvège en matière d’atténuation du changement climatique”.L’arrêt reconnaît à ce sujet que “l’évaluation des incidences réalisée lors des processus ayant abouti à la décision de 2016 n’était pas réellement exhaustive”.Un point salué par Sigrid Hoddevik Losnegård, vice-présidente de Jeunes Amis de la Terre Norvège, satisfaite que “la Cour ait conclu que l’Etat doit évaluer les émissions globales liées à la combustion d’hydrocarbures avant d’approuver un nouveau champ pétrolier”.”Cela aura des conséquences importantes sur la façon dont on gère les activités pétrolières en Norvège”, a-t-elle déclaré à l’AFP.- Bras de fer judiciaireEn revanche, la CEDH n’a pas retenu l’argument selon lequel Oslo a omis de remplir son “obligation de protéger effectivement les individus contre les effets néfastes graves du changement climatique sur leur vie, leur santé, leur bien-être et leur qualité de vie”.Premier producteur de pétrole et de gaz d’Europe occidentale, la Norvège est régulièrement mise en cause pour son exploitation des hydrocarbures, source de prospérité mais aussi de dérèglement climatique.”La Cour établit clairement que nous ne violons pas les droits de l’homme”, s’est félicité le ministre norvégien de l’Energie Terje Aasland dans un courriel à l’AFP.L’Etat se contente “de chiffrer les émissions” générées par la combustion des hydrocarbures, mais sans se pencher sur leurs “conséquences concrètes (…), à savoir combien de gens en plus vont mourir, combien de glace en plus va fondre, combien d’événements météorologiques extrêmes en plus va-t-on avoir à cause d’elles”, a critiqué de son côté Frode Pleym, leader de Greenpeace Norvège.Cette décision est le point d’orgue d’une longue bataille judiciaire. Le 10 juin 2016, le ministère de l’Énergie norvégien accorde à 13 sociétés privées, parmi lesquelles le champion national Statoil (rebaptisé depuis Equinor), les américains Chevron et ConocoPhillips et le russe Lukoil, 10 licences d’exploration sur le plateau continental norvégien.S’appuyant à l’époque sur l’Accord de Paris qui vise à limiter à moins de 2°C le réchauffement climatique, les ONG font appel à la justice locale, jugeant cette attribution contraire à l’article 112 de la Constitution garantissant à chacun le droit à un environnement sain. A chaque fois, les tribunaux tranchent en faveur des autorités.- Précédent suisse -Les plaignants se tournent alors vers la CEDH, dont la mission de protéger les droits fondamentaux en Europe. Entre-temps, aucun gisement de gaz potentiellement rentable n’ayant été découvert, les sociétés ont restitué les licences. En 2024, la cour a rendu un arrêt historique en condamnant pour la première fois un Etat pour son manque d’action face au changement climatique, en l’occurrence la Suisse, poursuivie par une association.Cette décision est appelée à faire jurisprudence dans les 46 Etats membres du Conseil de l’Europe.Et en juillet, la Cour internationale de justice (CIJ) a adopté un avis consultatif stipulant que les Etats qui violent leurs obligations climatiques commettent un acte “illicite” et pourraient se voir réclamer des réparations par les pays les plus affectés.La CIJ avait particulièrement visé l’octroi de permis d’exploration ou de subventions pour les combustibles fossiles.

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Déjà trois morts en Jamaïque à l’approche du très puissant ouragan Melissa

L’ouragan Melissa, qui pourrait être le plus violent à toucher terre en Jamaïque et a déjà fait plusieurs morts, a commencé mardi à frapper le pays caribéen avec son lot d’inondations et de glissements de terrain.Avec des vents soufflant jusqu’à 280 kilomètres par heure, l’ouragan de catégorie 5, la plus élevée dans l’échelle de Saffir-Simpson, est déjà responsable de trois décès en Jamaïque, trois en Haïti et un en République dominicaine.”Ne sortez pas”, insiste le centre national américain des ouragans (NHC), qui anticipe des bourrasques “potentiellement mortelles”, des inondations et des ravages d’une ampleur comparable à ceux causés par les ouragans Maria en 2017 ou Katrina en 2005, à Porto Rico et à La Nouvelle-Orléans.Au moins 1,5 million de personnes, sur les 2,8 millions d’habitants de l’île, pourraient être touchées, selon la Croix-Rouge. “Mais ce chiffre est largement sous-estimé (…). L’ensemble de la population pourrait en subir les conséquences d’une manière ou d’une autre”, a déclaré mardi Necephor Mghendi, chef de délégation à la Fédération internationale de la Croix-Rouge, en conférence de presse à Genève.Selon les autorités jamaïcaines lundi, trois personnes ont été tuées alors qu’elles se préparaient en coupant des branches et en travaillant sur des échelles. Les ports et l’aéroport international ont été fermés.S’il ne perd pas en intensité, il s’agira de l’ le plus puissant à toucher terre en Jamaïque depuis le début des suivis météorologiques.Le Premier ministre Andrew Holness a alerté sur des risques de dégâts majeurs dans l’ouest du pays. “Je ne pense pas qu’une seule infrastructure de cette région puisse résister”, a-t-il déclaré sur CNN, appelant les habitants à évacuer les zones les plus à risques.- Refus d’évacuer -Mais de nombreux habitants refusent. “Je ne veux tout simplement pas partir”, explique Jennifer Ramdial, une pêcheuse rencontrée lundi à Port-Royal, petite bourgade côtière près de la capitale Kingston. “Même s’il était de catégorie 6, je ne bougerais pas”, a abondé Roy Brown, plombier-carreleur.Selon lui, beaucoup ont gardé de mauvais souvenirs des abris anti-ouragans proposés par les autorités. Selon le Premier ministre, 881 abris sont ouverts dans l’île.De fausses vidéos générées par l’intelligence artificielle minimisant l’ouragan ont par ailleurs envahi les réseaux sociaux, a constaté lundi l’AFP, avec des habitants faisant la fête ou du jet ski. “Je vois toutes ces vidéos circuler. Beaucoup d’entre elles sont fausses”, a regretté Dana Dixon, ministre de l’Information.”Il y a ces casse-cou qui préfèrent rester avec leurs biens. Nous leur souhaitons bonne chance”, a commenté pour sa part à l’AFPTV Esther Pinnock, responsable de la communication pour la Croix-Rouge en Jamaïque.A Saint-Thomas, dans l’est, une soixantaine de personnes étaient réfugiées dans l’école primaire, a constaté l’AFP.Melissa doit provoquer mardi une submersion marine pouvant atteindre quatre mètres, menaçant d’inondations le littoral sud de la Jamaïque, ainsi que des pluies torrentielles dans les terres, a prévenu Michael Brennan, directeur du NHC.”Tout le monde en Jamaïque doit être désormais dans un endroit sûr, afin d’y rester le temps que la tempête passe”, a-t-il prévenu.- Changement climatique -L’ouragan évolue à une vitesse très basse, de 4 km/h. Pluies et vents puissants pourraient donc s’éterniser. La tempête “est lente et large, donc toutes les zones de l’île devraient ressentir un certain impact”, souligne Esther Pinnock, évoquant déjà quelques incidents de glissements de terrain.D’autant que les sols étaient déjà lourds, gorgés d’eau après les pluies des semaines précédentes, aggravant les risques de glissements de terrain.Pour le climatologue Daniel Gilford, le changement climatique aggrave par ailleurs “tous les aspects les plus néfastes” de l’ouragan.”Il entraîne des précipitations et des submersions côtières plus importantes et avec des intensités plus fortes que ce qui aurait été observé dans un monde sans changement climatique”, a-t-il assuré à l’AFP.Le dernier ouragan majeur à avoir touché terre en Jamaïque était Gilbert, en septembre 1988, tuant 40 personnes et faisant d’énormes dégâts.L’ouragan devrait toucher Cuba tôt mercredi. Les autorités ont fermé des écoles et commencé à évacuer des habitants, alors que le manque d’électricité freine la bonne diffusion des messages d’alerte.Continuant sa route vers le nord, l’ouragan pourrait ensuite toucher le sud des Bahamas et l’archipel des îles Turques-et-Caïques, un territoire britannique.burs-cha-ube-dla/bfi