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En 20 ans, le désir d’enfants a beaucoup reculé

En vingt ans, le désir d’enfant a nettement reculé, ce qui laisse augurer d’une poursuite de la baisse de la fécondité à venir, selon une étude de l’Ined publiée mercredi.”Les gens privilégient des familles plus petites et la fécondité va probablement baisser”, explique à l’AFP le sociologue Milan Bouchet-Valat, co-auteur de l’étude.Cette étude, parue dans la revue Population et Sociétés, analyse les réponses à l’Etude des relations familiales et intergénérationnelles (Erfi 2), conduite en 2024 sur un échantillon représentatif de 12.800 personnes âgées de 18 à 79 ans en France.Cette enquête informe sur “le nombre idéal d’enfants dans une famille” et le nombre d’enfants que les personnes interrogées ont l’intention d’avoir dans leur vie. Le nombre idéal d’enfants était de 2,3 en moyenne en 2024, contre 2,7 en 1998. Plus précisément, deux tiers (65%) des 18-49 ans considèrent deux comme le nombre idéal d’enfants dans une famille, contre moins de la moitié (47%) en 1998.En 1998, la moitié considéraient que la famille idéale avait trois enfants et plus, ils ne sont plus que 29% en 2024.La norme de la famille à deux enfants reste dominante, mais est de plus en plus considérée “comme un maximum et non plus comme un minimum”, selon l’Institut national des études démographiques.Alors que la chute de la natalité de 7% en 2023 puis 2% en 2024, dans un contexte de population qui vieillit, risque d’aggraver les difficultés de financement de la protection sociale basée sur la solidarité, l’étude laisse augurer d’une baisse à venir de la fécondité.En 2024, 663.000 bébés ont vu le jour en France, le plus faible nombre de naissances sur un an depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.Les chercheurs ont constaté un écart entre le nombre d’enfants souhaités et la taille réelle des familles. Les femmes nées en 1980 souhaitaient en 2005 2,5 enfants en moyenne, mais n’en ont eu que 2,1.Or en 2024, le nombre d’enfants souhaités a nettement reculé chez les jeunes de moins de 30 ans: entre 1,9 et 2 enfants.- Conception égalitaire -Issue d’une famille de quatre enfants, Sara, consultante de 36 ans, avait avec son conjoint, d’une fratrie de trois, le projet d’avoir un seul enfant. “On s’est beaucoup posé la question de savoir si on voulait avoir un enfant, ce n’était pas une norme à suivre pour nous”, dit-elle à l’AFP. “On savait que cela allait bouleverser notre quotidien, notre rythme de travail, notre vie de couple. C’est épuisant, cela nous demande beaucoup d’énergie”, dit cette mère d’une fille de trois ans, qui se dit “beaucoup aidée par la famille”. La baisse des intentions de fécondité s’observe dans tous les groupes sociaux, quels que soient le milieu, le revenu, le niveau de diplôme ou le sexe, selon l’Ined.Entre 2014 et 2024, la fécondité en France est passée de 2,0 à 1,6 enfant par femme. Le renouvellement de générations n’est assuré qu’à partir de 2,1 enfants par femme, en l’absence de migrations.Les chercheurs avancent la piste d’un effet d’une prise en compte plus grande de l’égalité dans le couple.En 2024, les répondants qui ont une conception égalitaire des rôles des femmes et des hommes dans la société veulent moins avoir des enfants que ceux qui ont des conceptions plus traditionnelles, alors que cette opinion n’avait aucun effet en 2005. Les hommes plus traditionnels veulent plus d’enfants, “anticipant moins un effet sur leur carrière”, que les hommes “égalitaires”, “qui réalisent probablement combien un enfant va demander d’investissement parental”, explique M. Bouchet-Valat.Les chercheurs ont aussi examiné les effets des inquiétudes sur l’avenir: 35% des personnes “très inquiètes pour les générations futures” veulent avoir “un enfant ou un enfant de plus”, contre 46% des personnes moins inquiètes. Pour la ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé, “le prix de l’inégalité professionnelle entre les femmes et les hommes accentue le fait qu’on craint d’avoir des enfants”.”Ce qu’il faut, c’est garantir aux femmes une totale liberté, avoir ou ne pas avoir un enfant (…) et leur permettre de l’accueillir dans les meilleures conditions possibles”, a-t-elle dit sur France 2 mercredi. 

L’allongement de la rétention d’étrangers jugés dangereux en voie d’adoption au Parlement

Le Parlement devrait définitivement adopter mercredi un texte allongeant jusqu’à 210 jours la durée de rétention d’étrangers en instance d’expulsion jugés dangereux, une mesure chère au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau mais rejetée par la gauche et les associations.La proposition de loi a été adoptée mardi par l’Assemblée nationale, avec 303 voix contre 168, grâce au soutien du socle commun, du Rassemblement national et du groupe centriste Liot.Le Sénat devrait la voter mercredi sans modification, ce qui signifierait une adoption définitive, conformément au souhait de son auteure, la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio.Au cours des débats, les députés de tous bords ont une nouvelle fois rendu hommage à Olivier Marleix (LR), rapporteur du texte, qui a mis fin à ses jours lundi.M. Retailleau a salué un “texte important”, à l’origine duquel se trouve “le drame de la jeune Philippine”. “Lorsque la loi ne protège plus nos compatriotes, alors il faut (la) changer”, a-t-il argumenté.La proposition de loi avait émergé après le meurtre de Philippine, étudiante retrouvée morte à Paris en 2024. Le meurtrier présumé était un Marocain faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), qui venait de sortir d’un centre de rétention après plusieurs années en prison.”A quelques jours près, l’administration détenait le laissez-passer consulaire” qui aurait permis de l'”éloigner”, selon M. Retailleau.”La violence et la brutalité dont a été victime Philippine devraient mener à un consensus sur la nécessité d’assurer la sécurité de tous et partout. Nous souhaitons rendre hommage à M. Marleix, rapporteur de cette loi, qui a tant Å“uvré pour qu’elle soit votée”, ont réagi dans un communiqué les parents de la victime, Loic et Blandine Le Noir de Carlan.Pour défendre la mesure, le ministre a fait valoir que le droit européen permet une durée de rétention pouvant aller jusqu’à 18 mois. Il a par ailleurs rappelé l’ouverture prochaine de trois nouveaux Centres de rétention administrative (CRA), pour passer de 1.950 à 2.400 places.- “Particulière gravité” -A l’heure actuelle, la durée de rétention dans ces centres, où peuvent être enfermés des étrangers en vue de leur expulsion afin de “prévenir un risque de soustraction”, est de 90 jours maximum, sauf pour ceux ayant été condamnés pour terrorisme: elle peut alors aller jusqu’à 210 jours, soit sept mois.Le texte prévoit d’étendre cette durée de 210 jours aux étrangers dont le “comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public”, ainsi qu’à ceux ayant été condamnés pour certains crimes ou délits graves (meurtre, viol, trafic de stupéfiants, vol aggravé avec violences…).Seraient également concernés les étrangers condamnés à une interdiction du territoire (ITF), ou visés par une décision d’expulsion ou d’interdiction administrative du territoire. Plusieurs associations, dont France terre d’asile et la Cimade, ont alerté la semaine dernière contre un allongement qui pourrait s’appliquer à “nombre” de personnes retenues en CRA. La “menace d’une particulière gravité pour l’ordre public” est une notion “floue, laissant la porte ouverte aux interprétations arbitraires”, se sont-elles inquiétées.Cette rétention prolongée, “dans le désoeuvrement quotidien et parfois la violence, va accroître inutilement les souffrances et traumatismes des personnes enfermées”, ont-elles ajouté. La gauche, vent debout, dénonce aussi une mesure inutile, arguant que l’allongement de la durée moyenne de rétention (33 jours en 2024, le double de 2020 selon un rapport d’associations) n’a pas permis d’augmenter le taux d’expulsion.En 2018, une loi avait déjà doublé la durée maximale de rétention de 45 à 90 jours.- Rétention de demandeurs d’asile -Le texte intègre par ailleurs des mesures, parfois réécrites, de la dernière loi immigration, retoquées au Conseil constitutionnel. Comme le placement en rétention de certains demandeurs d’asile “dont le comportement constitue une menace à l’ordre public”. Ou encore la possibilité de relever des empreintes digitales et faire des photos d’identité sous la contrainte, dans le but de faciliter l’identification des personnes.

Violences sexuelles: la “Ciivise des jeunes” demande de mieux protéger les mineurs sur les réseaux sociaux

Mieux protéger les jeunes sur les réseaux sociaux et les armer pour venir en aide aux victimes de violences sexuelles qui se confient: le groupe “jeunes” de la Ciivise présente mercredi aux députés 23 recommandations à hauteur d’enfant.La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a constitué un “groupe miroir” de quinze adolescents de 14 à 17 ans, pour faire des propositions, nourries de leur expérience, pour lutter contre les violences sexuelles, dont est victime selon elle un mineur sur dix.Victimes ou témoins d’inceste ou non, ils viennent de Paris, de banlieue, de province ou d’outre-mer.Après s’être réunis depuis janvier une fois par mois à distance, ces jeunes ont présenté mardi leur rapport à la Haute-Commissaire à l’Enfance Sarah El Haïry, et à la ministre chargée du Numérique Clara Chappaz, ainsi qu’aux membres de la Ciivise. Après une conférence de presse, ils l’exposeront mercredi aux députés de la Délégation aux droits des enfants de l’Assemblée nationale.”Protégez-nous des réseaux sociaux”, “aidez-nous à aider les autres”, “intégrez-nous aux dispositifs de prévention” et “améliorez l’écoute et l’accompagnement des victimes”: tels sont les principaux messages qu’ils se sont entraînés mardi, avec des acteurs associatifs (Cofrade, E-Enfance), à présenter aux décideurs politiques.”Lorsqu’on s’abonne à un réseau, comme Instagram, il ne faut pas plus d’une minute pour recevoir un message privé d’un inconnu. Les jeunes acceptent car ils sont fiers d’avoir des abonnés. Or un adulte de 40 ans se crée facilement un profil de fillette pour approcher des jeunes”, témoigne Côme.”Ma cousine à sept ans a créé un lien amoureux avec une personne rencontrée sur un réseau social”, poursuit un autre jeune.”Sur les réseaux on ne parle pas à n’importe qui”, disent-ils dans le texte qu’ils ont préparé. Ils recommandent que l’envoi de messages privés ne soit possible qu'”à partir de 13 ans” et uniquement pour des personnes mutuellement abonnées.Dans leur rapport, ils proposent d’attribuer des “labels aux plateformes répondant à certains critères de qualité” et d’interdire à celles n’ayant pas ce label d’ouvrir leurs services aux mineurs.- “C’est massif” -Les risques de la cybercriminalité devraient être intégrés dans les programme du “permis internet” et de “PIX”, deux dispositifs utilisés dans l’Education nationale pour sensibiliser au numérique, qu’ils jugent peu adaptés.Leur rapport recommande un “seuil d’âge” pour l’accès aux réseaux sociaux, avec une “méthode de vérification d’identité respectueuse des données personnelles”.Ils confient y être allés eux-mêmes “trop tôt”, souvent en début de collège. “Dans la classe de ma petite soeur, il y a des enfants de six ans qui ont des comptes TikTok”, explique Léonie.Une loi votée en 2023 prévoit que les mineurs de moins de 15 ans ne peuvent pas s’inscrire sur un réseau social sans accord parental. Mais elle n’est pas entrée en vigueur, dans l’attente d’une réponse de la Commission européenne sur sa conformité au droit européen.Par ailleurs, c’est aux jeunes, plus qu’aux adultes, que se confient les victimes de violences sexuelles et ils voudraient être formés et soutenus pour pouvoir les écouter, conseiller et orienter vers des adultes “compétents et bienveillants”. “C’est pendant les soirées, quand on est trois dans la cuisine et que l’alcool délie les langues, que ce genre de confidence sort”, confie Léonie. “C’est massif, cela arrive souvent.””Un ami m’a confié être victime d’inceste. J’ai été bouleversé et désolé de ne pas avoir été là pour lui plus tôt. Mais je ne savais pas vers qui l’orienter”, confie un jeune qui a requis l’anonymat.”Les jeunes peuvent participer à la prévention. Nous voulons savoir quoi faire, à qui s’adresser, comment réagir”, disent-ils à l’intention des décideurs politiques. Ils recommandent un “permis de pair-aidance dédié aux violences sexuelles”, adapté à chaque âge, de la primaire au lycée pour créer dans chaque établissement des “personnes repères” parmi les jeunes, formées.”On ne veut pas que les décisions soient prises sans nous. Nous avons des choses à dire de notre expérience”, dit leur texte.

Incendie: le feu encore actif à Marseille mais baisse en intensité

Le violent incendie qui menace Marseille depuis mardi, dopé par une longue période de canicule et un mistral violent, a baissé en intensité mais n’est toujours pas fixé, a indiqué la préfecture mercredi matin, après que le ministre de l’Intérieur a averti d’un “été à haut risque”.”A Marseille, le feu baisse en intensité” mercredi matin, “mais les lisières sont toujours actives et non stabilisées”, a indiqué une porte-parole de la préfecture à l’AFP, précisant que le feu n’était pas fixé à ce stade.Devant cette amélioration de la situation, la préfecture a cependant averti sur X que les habitants du 16e arrondissement de Marseille, touché par les flammes hier après-midi, dans le nord de la ville, étaient désormais “déconfinés” mais qu’il était “encore trop tôt pour les personnes évacuées”, au nombre d’environ 400, “regagnent leur domicile”. Du côté des Pennes-Mirabeau, commune limitrophe dans le nord-ouest de Marseille d’où était parti cet incendie mardi en fin de matinée après un feu de véhicule, il y a “une réactivation du feu”, a précisé la Préfecture de région, sans détailler.”Il y a tout lieu de penser qu’on va vers un été à haut risque”, avait averti Bruno Retailleau mardi soir, lors d’un point presse à Marseille auprès des marins-pompiers de la ville et des pompiers du département. Ils ont été plus de 800 mobilisés.Le ministre a souligné que 400 personnes avaient été évacuées, dont les 71 résidents d’un Ehpad aux Pennes-Mirabeau. Egalement “63 maisons ont été touchées, dont une dizaine brûlées et pratiquement détruites”.Soulignant que jusqu’à 400 tonnes d’eau avaient été déversées par la dizaine d’aéronefs mobilisés, pour empêcher que les flammes, venues toucher les quartiers nord de Marseille, fassent plus de dégâts, le ministre a appelé au civisme des habitants, rappelant que neuf incendies sur dix sont d’origine humaine.En quelques heures, cet incendie avait parcouru 700 hectares mardi entre les Pennes-Mirabeau et Marseille dans la journée, entraînant à la mi-journée la fermeture de l’aéroport d’Aix-Marseille Provence, le quatrième français en nombre de passagers, situé sur l’étang-de-Berre, à Marignane. Une reprise partielle du trafic a eu lieu vers 21H30 mardi soir, mais celui-ci pourrait à nouveau être fermé mercredi, pour prioriser les moyens aériens de lutte contre le feu, a averti la Préfecture.Le panache de fumée dégagé a provoqué sur Marseille une concentration en particules fines dix fois supérieure aux normes, selon Atmo-Sud, et s’étendait en mer sur une centaine de kilomètres, selon les images satellites.- Reprise du trafic des TGV -Arrivé à 16h00 aux portes des quartiers Nord de la cité phocéenne, l’incendie a poussé les autorités à appeler au confinement les quelque 15.000 habitants du 16e arrondissement, tous prévenus sur leurs téléphones par le système FR.alert.La police a aussitôt bouclé le secteur, juste en dessous du centre commercial Grand Littoral. La préfecture a signalé mercredi matin une “possible réouverture partielle de l’A55 (l’autoroute qui dessert Marseille par le nord, NDLR), avec une voie sanctuarisée pour sécuriser l’action des pompiers en bordure d’autoroute dans les deux sens”. De même, il y aurait “une possible réouverture des tunnels Vieux port et Prado carénage”, les deux tunnels qui permettent de traverser la ville du sud au nord, selon la préfecture.Enfin, sur l’autoroute A7, vers Aix-en-Provence et Lyon, “deux voies devraient être sanctuarisées pour les secours dans le sens Lyon Marseille”, a précisé une porte-parole.La circulation des trains à grande vitesse à Marseille doit reprendre “normalement” mercredi matin après une interruption liée aux incendies, tandis que celle des trains locaux reste fortement perturbée, a annoncé la SNCF.”Il est à nouveau possible d’exploiter la ligne à grande vitesse entre Marseille et Aix TGV”, a-t-elle indiqué dans un communiqué diffusé dans la nuit de mardi à mercredi.A l’autre bout du littoral méditerranéen, près de Narbonne, dans l’Aude, département touché par trois feux de forêt en une semaine, plus d’un millier de pompiers venus de toute la France continuent toujours à lutter contre un incendie qui a parcouru 2.000 hectares de forêt depuis lundi. Là aussi le feu, parti lundi d’un domaine viticole des Corbières, s’est très vite propagé, sur une végétation desséchée et sous l’effet d’un vent soufflant jusqu’à 90 km/h. Une enquête a été ouverte par le parquet de Narbonne afin de déterminer les causes de l’incendie.Pour fluidifier le trafic routier, en cette période de congés, l’autoroute A9, avait été fermée partiellement lundi et mardi, causant des dizaines de kilomètres d’embouteillages.Cet axe incontournable entre la vallée du Rhône et l’Espagne a finalement été rouvert vers 21h45 mardi, a-t-on appris auprès des pompiers et de Vinci.burs-san/ol/lgo/pta

Incendie: le feu encore actif à Marseille mais baisse en intensité

Le violent incendie qui menace Marseille depuis mardi, dopé par une longue période de canicule et un mistral violent, a baissé en intensité mais n’est toujours pas fixé, a indiqué la préfecture mercredi matin, après que le ministre de l’Intérieur a averti d’un “été à haut risque”.”A Marseille, le feu baisse en intensité” mercredi matin, “mais les lisières sont toujours actives et non stabilisées”, a indiqué une porte-parole de la préfecture à l’AFP, précisant que le feu n’était pas fixé à ce stade.Devant cette amélioration de la situation, la préfecture a cependant averti sur X que les habitants du 16e arrondissement de Marseille, touché par les flammes hier après-midi, dans le nord de la ville, étaient désormais “déconfinés” mais qu’il était “encore trop tôt pour les personnes évacuées”, au nombre d’environ 400, “regagnent leur domicile”. Du côté des Pennes-Mirabeau, commune limitrophe dans le nord-ouest de Marseille d’où était parti cet incendie mardi en fin de matinée après un feu de véhicule, il y a “une réactivation du feu”, a précisé la Préfecture de région, sans détailler.”Il y a tout lieu de penser qu’on va vers un été à haut risque”, avait averti Bruno Retailleau mardi soir, lors d’un point presse à Marseille auprès des marins-pompiers de la ville et des pompiers du département. Ils ont été plus de 800 mobilisés.Le ministre a souligné que 400 personnes avaient été évacuées, dont les 71 résidents d’un Ehpad aux Pennes-Mirabeau. Egalement “63 maisons ont été touchées, dont une dizaine brûlées et pratiquement détruites”.Soulignant que jusqu’à 400 tonnes d’eau avaient été déversées par la dizaine d’aéronefs mobilisés, pour empêcher que les flammes, venues toucher les quartiers nord de Marseille, fassent plus de dégâts, le ministre a appelé au civisme des habitants, rappelant que neuf incendies sur dix sont d’origine humaine.En quelques heures, cet incendie avait parcouru 700 hectares mardi entre les Pennes-Mirabeau et Marseille dans la journée, entraînant à la mi-journée la fermeture de l’aéroport d’Aix-Marseille Provence, le quatrième français en nombre de passagers, situé sur l’étang-de-Berre, à Marignane. Une reprise partielle du trafic a eu lieu vers 21H30 mardi soir, mais celui-ci pourrait à nouveau être fermé mercredi, pour prioriser les moyens aériens de lutte contre le feu, a averti la Préfecture.Le panache de fumée dégagé a provoqué sur Marseille une concentration en particules fines dix fois supérieure aux normes, selon Atmo-Sud, et s’étendait en mer sur une centaine de kilomètres, selon les images satellites.- Reprise du trafic des TGV -Arrivé à 16h00 aux portes des quartiers Nord de la cité phocéenne, l’incendie a poussé les autorités à appeler au confinement les quelque 15.000 habitants du 16e arrondissement, tous prévenus sur leurs téléphones par le système FR.alert.La police a aussitôt bouclé le secteur, juste en dessous du centre commercial Grand Littoral. La préfecture a signalé mercredi matin une “possible réouverture partielle de l’A55 (l’autoroute qui dessert Marseille par le nord, NDLR), avec une voie sanctuarisée pour sécuriser l’action des pompiers en bordure d’autoroute dans les deux sens”. De même, il y aurait “une possible réouverture des tunnels Vieux port et Prado carénage”, les deux tunnels qui permettent de traverser la ville du sud au nord, selon la préfecture.Enfin, sur l’autoroute A7, vers Aix-en-Provence et Lyon, “deux voies devraient être sanctuarisées pour les secours dans le sens Lyon Marseille”, a précisé une porte-parole.La circulation des trains à grande vitesse à Marseille doit reprendre “normalement” mercredi matin après une interruption liée aux incendies, tandis que celle des trains locaux reste fortement perturbée, a annoncé la SNCF.”Il est à nouveau possible d’exploiter la ligne à grande vitesse entre Marseille et Aix TGV”, a-t-elle indiqué dans un communiqué diffusé dans la nuit de mardi à mercredi.A l’autre bout du littoral méditerranéen, près de Narbonne, dans l’Aude, département touché par trois feux de forêt en une semaine, plus d’un millier de pompiers venus de toute la France continuent toujours à lutter contre un incendie qui a parcouru 2.000 hectares de forêt depuis lundi. Là aussi le feu, parti lundi d’un domaine viticole des Corbières, s’est très vite propagé, sur une végétation desséchée et sous l’effet d’un vent soufflant jusqu’à 90 km/h. Une enquête a été ouverte par le parquet de Narbonne afin de déterminer les causes de l’incendie.Pour fluidifier le trafic routier, en cette période de congés, l’autoroute A9, avait été fermée partiellement lundi et mardi, causant des dizaines de kilomètres d’embouteillages.Cet axe incontournable entre la vallée du Rhône et l’Espagne a finalement été rouvert vers 21h45 mardi, a-t-on appris auprès des pompiers et de Vinci.burs-san/ol/lgo/pta

Climate change made European heatwave up to 4C hotter: study

Human-caused climate change made recent European heatwaves up to 4C hotter in many cities, scientists said on Wednesday, pushing temperatures into deadly territory for thousands of vulnerable people.This likely led to far more heat-related deaths than would have occurred without the influence of global warming, concluded a rapid study of the episode by over a …

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La récente canicule en Europe jusqu’à 4°C plus chaude à cause du réchauffement climatique

Le changement climatique causé par la combustion des énergies fossiles a rendu la récente vague de chaleur dans l’ouest de l’Europe jusqu’à 4°C plus chaude dans de nombreuses villes, exposant des milliers de personnes vulnérables à un stress thermique dangereux, selon une “étude rapide” publiée mercredi.Entre fin juin et début juillet, les températures ont largement dépassé les 40°C dans de nombreux pays européens, lors d’une exceptionnelle et précoce vague de chaleur, qui a déclenché de nombreuses alertes sanitaires.”Nous estimons que le réchauffement climatique a amplifié la vague de chaleur d’environ 2 à 4°C dans la plupart des villes” étudiées, notamment Paris, Londres et Madrid, a déclaré Ben Clarke de l’Imperial College de Londres, qui a mené cette étude avec la London School of Hygiene and Tropical Medicine.L’épisode a probablement entraîné un nombre bien plus élevé de décès liés à la chaleur que sans l’influence du réchauffement climatique, a conclu cette “étude rapide”, menée par plus d’une dizaine de chercheurs de cinq institutions européennes, en attendant les bilans officiels dans plusieurs semaines.Pour évaluer l’influence du changement climatique, les scientifiques ont simulé l’intensité de cet épisode dans un monde qui n’aurait pas connu la combustion massive du charbon, du pétrole et du gaz, en partant des données météo historiques.Ils ont conclu que la vague de chaleur “aurait été de 2 à 4°C moins intense” sans le changement climatique dans 11 des 12 villes étudiées.Ces degrés supplémentaires ont considérablement accru le risque sanitaire pour les 30 millions d’habitants des villes étudiées, dont Paris, Londres et Madrid.”Cela place certains groupes de personnes dans une situation plus dangereuse”, a déclaré le chercheur Ben Clarke de l’Imperial College de Londres.”Pour certains, c’est encore un temps chaud et agréable. Mais pour une grande partie de la population, ça devient dangereux”, a-t-il déclaré aux journalistes.- vie ou mort – L’étude tente pour la première fois d’estimer le nombre de décès attribuables à la canicule dans les 12 villes étudiées et la proportion attribuable au changement climatique.Sur la base de méthodes scientifiques évaluées par des pairs et de recherches établies sur la chaleur et la mortalité, l’étude estime que la vague de chaleur a probablement causé environ 2.300 décès prématurés entre le 23 juin et le 2 juillet dans ces villes.Et environ 1.500 décès, soit environ deux tiers, n’auraient pas eu lieu sans les degrés ajoutés par le dérèglement du climat par l’humanité.Les auteurs, issus d’institutions au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, au Danemark et en Suisse, ont souligné que cette estimation n’était qu’un aperçu, avant tout décompte officiel.Les vagues de chaleur sont particulièrement dangereuses pour les personnes âgées, les malades, les jeunes enfants, les travailleurs en extérieur et toute personne exposée à des températures élevées pendant de longues périodes sans répit, en particulier lors de l’enchaînement de nuits chaudes.De larges territoires du sud de l’Europe ont connu des successions de “nuits tropicales”, lorsque les températures ne baissent pas assez pour permettre au corp de récupérer.”Pour des milliers de personnes, une augmentation de seulement 2 ou 4°C peut faire la différence entre la vie et la mort”, a déclaré Garyfallos Konstantinoudis, de l’Imperial College de Londres.”C’est pourquoi les vagues de chaleur sont connues comme des tueuses silencieuses: la plupart des décès surviennent dans les maisons et les hôpitaux, à l’abri des regards, et sont rarement signalés”, a-t-il déclaré.Les autorités estiment qu’il faudra plusieurs semaines pour établir un bilan définitif des victimes. La succession d’épisodes similaires a déjà provoqué des dizaines de milliers de morts prématurées en Europe au cours des étés précédents.

Inondations au Texas: une centaine de morts, 161 personnes manquent à l’appel

Le bilan des inondations dévastatrices au Texas, qui ont fait une centaine de morts, pourrait considérablement augmenter après l’annonce qu’au moins 161 personnes manquent toujours à l’appel mardi.”Rien que dans le comté de Kerr, 161 personnes sont considérées comme disparues”, a déclaré en conférence de presse le gouverneur de cet Etat du sud des Etats-Unis, Greg Abbott. Il a précisé que ce chiffre était basé sur le nombre de personnes signalées comme disparues par des amis, des proches et des voisins. “Cette liste pourrait très probablement s’allonger”, a ajouté le gouverneur, alors que les équipes de secours poursuivent leurs recherches pour retrouver des survivants. Au total, 109 décès liés aux inondations ont été recensés dans le centre de l’Etat, a précisé le gouverneur. Le compté de Kerr est le plus durement touché, avec 87 morts, dont 30 enfants. Parmi ces victimes figurent 27 enfants et moniteurs du camp de vacances chrétien pour filles de Camp Mystic, sur les rives du fleuve Guadalupe, qui accueillait quelque 750 personnes.Cinq campeurs et un moniteur du camp étaient toujours portés disparus mardi soir, selon le gouverneur, qui a précisé qu’un autre enfant, qui n’était pas dans ce centre de vacances, restait introuvable.Dans l’Etat voisin du Nouveau-Mexique, les services météorologiques (NWS) ont déclenché une alerte aux inondations mardi dans la petite ville de Ruidoso, au sud d’Albuquerque. Plusieurs personnes ont été piégées par la crue soudaine et des maisons ont été endommagées. Selon le NWS, les eaux de la rivière Ruidoso sont montées de plus de six mètres.Au Texas, des hélicoptères, des drones et des équipes cynophiles, ont été mobilisés à nouveau mardi, malgré des conditions éprouvantes.”Pénétrer profondément dans les amas (de débris) est très dangereux”, a expliqué le lieutenant-colonel Ben Baker, du corps des gardes-chasse du Texas, en conférence de presse. Il a aussi souligné l’impact de la catastrophe sur le mental des sauveteurs: “C’est tragique d’être témoin de la perte d’une vie humaine. Mais voir que c’est un enfant qui a perdu la vie est extrêmement difficile”, a-t-il confié.- Critiques -Le président Donald Trump a confirmé qu’il se rendrait au Texas vendredi, accompagné de son épouse Melania.”Nous avons envoyé de nombreux hélicoptères de partout (…) nous les avons fait venir rapidement. Le Texas en avait de bons aussi, la réponse a été incroyable”, a déclaré le président américain.Les espoirs de retrouver des survivants sont désormais infimes, cinq jours après la crue subite qui a frappé cette zone touristique, en plein week-end prolongé.”Autant que je sache, le dernier sauvetage (…) a été effectué vendredi”, le jour même de l’inondation, a déclaré Jonathan Lamb, de la police de Kerrville. Quelque 850 personnes ont été sauvées des eaux, selon les autorités.Dans la localité de Hunt, épicentre de la catastrophe, des équipes de recherche ont fouillé toute la journée la boue et les décombres, tandis que des hélicoptères survolaient la zone.Lundi, la Maison Blanche a fustigé les critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux ont porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes.Les services météorologiques américains avaient émis des “prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu”, a affirmé sa porte-parole, Karoline Leavitt.Une alerte a été lancée peu après 1H00 du matin, mais nombre d’habitants dormaient ou avaient coupé leur téléphone.- “Deux extrêmes” -Les crues subites ont été provoquées par des pluies diluviennes très tôt vendredi, qui ont fait monter les eaux du Guadalupe de huit mètres en seulement 45 minutes. Il est soudain tombé près de 300 millimètres/heure de pluie, soit un tiers des précipitations annuelles moyennes.Les crues soudaines, provoquées par des pluies torrentielles que le sol asséché ne peut pas absorber, ne sont pas rares. Mais selon la communauté scientifique, le changement climatique provoqué par l’activité humaine a rendu plus fréquents et plus intenses les événements météorologiques comme les crues, les sécheresses et les canicules.”C’est une zone du Texas qui subit les deux extrêmes du spectre du changement climatique (…) Les sécheresses deviennent plus extrêmes” et “lorsque la pluie arrive, elle provoque ces précipitations plus lourdes, avec une probabilité accrue d’inondations subites”, a expliqué à l’AFP Shel Winkley, météorologue et spécialiste du climat.

Des incendies font rage dans le Sud, les flammes atteignent Marseille

Les violents incendies qui ont dévoré des milliers d’hectares dans le sud de la France ces dernières heures, dopés par une longue période de canicule et des vents violents, ont frappé jusqu’à Marseille mardi, prélude à un “été à haut risque” selon le ministre de l’Intérieur.”Il y a tout lieu de penser qu’on va vers un été à haut risque”, a averti Bruno Retailleau mardi soir, lors d’un point presse à Marseille auprès des marins-pompiers de la ville et des pompiers du département. Ils ont été plus de 800 au total mobilisés face à cet incendie ravageur parti de la commune limitrophe des Pennes-Mirabeau après un feu de véhicule.Faisant un bilan de ce sinistre “pas encore fixé” mais qui pourrait l’être “au cours des prochaines heures”, le ministre a souligné que 400 personnes avaient été évacuées, dont les 71 résidents d’un Ehpad aux Pennes-Mirabeau. Egalement “63 maisons ont été touchées, dont une dizaine brûlées et pratiquement détruites”.Soulignant que jusqu’à 400 tonnes d’eau avaient été déversées par la dizaine d’aéronefs mobilisés, pour empêcher que les flammes, venues toucher les quartiers nord de Marseille, fassent plus de dégâts, le ministre a également appelé au civisme des habitants, rappelant que neuf incendies sur dix sont d’origine humaine.En quelques heures, cet incendie a parcouru 700 hectares entre les Pennes-Mirabeau et Marseille dans la journée, entraînant à la mi-journée la fermeture de l’aéroport d’Aix Marseille Provence, le quatrième de l’hexagone en nombre de passagers. Une reprise partielle du trafic a eu lieu vers 21h30.Le panache de fumée dégagé a provoqué sur Marseille une concentration en particules fines dix fois supérieure aux normes, selon Atmo-Sud, et s’étendait en mer sur une centaine de kilomètres, selon les images satellites.- “Oiseaux en flammes” -Arrivé à 16h00 aux portes des quartiers Nord de la cité phocéenne, l’incendie a poussé la préfecture et les autorités à appeler au confinement les quelque 15.000 habitants du 16e arrondissement, tous prévenus sur leurs téléphones par le sytème FR.alertLa police a alors aussitôt bouclé le secteur, juste en dessous du centre commercial Grand Littoral. “Ils ne nous laissent pas rentrer”, témoignait une habitante bloquée avec son panier de courses. Dans le quartier de l’Estaque, aux confins nord de la ville, Monique Peter, retraitée de 73 ans, a “déjà eu de gros feux comme ça en 2001, en 2005, en 2006, mais pas aussi rapidement. En l’espace de dix minutes, le feu est sorti des Pennes-Mirabeau, vraiment ça a fait un saut. Quand on était dehors, on a vu des oiseaux s’envoler en flammes”.”On a été obligés de partir parce que les flammes arrivaient dans le jardin et les pompiers sont arrivés quatre heures après, tout simplement. Et depuis, on est là et on n’arrive pas à savoir si notre maison est encore debout”, se désole-t-elle.En fin d’après-midi, la circulation des trains passant près de l’incendie, notamment la ligne vers Paris, a été interrompue au départ et à l’arrivée de Marseille, pour une période indéterminée.A l’autre bout du littoral méditerranéen, près de Narbonne, dans l’Aude, département touché par trois feux de forêt en une semaine, plus d’un millier de pompiers venus de toute la France continuent toujours à lutter contre un incendie qui a parcouru 2.000 hectares de forêt depuis lundi. Selon le préfet, ce feu progressait encore modérément en fin de journée mardi.Là aussi le feu, parti lundi dans des circonstances inconnues d’un domaine viticole des Corbières, s’est très vite propagé, sur une végétation desséchée et sous l’effet d’un vent soufflant jusqu’à 90 km/h. Une enquête a été ouverte par le parquet de Narbonne afin de déterminer les causes de l’incendie.Pour éviter les stationnements anarchiques de nombreux camions et fluidifier le trafic routier, en cette période de congés, l’autoroute A9, fermée depuis lundi après-midi, causant des dizaines de kilomètres d’embouteillages, avait été rouverte à la circulation en fin de matinée.Mais elle a été de nouveau coupée en fin d’après-midi, pendant plus de trois heures, “à titre préventif”, dans l’Hérault cette fois, dans les deux sens de circulation, entre Sète (sortie N.33) et Agde (N.34), en raison de fumées provenant d’un feu de pinède qui a brûlé 400 hectares sur les communes de Castelnau-de-Guers et Montagnac. Dans ce département, 820 pompiers étaient encore engagés contre les flammes mardi soir, sur trois fronts. Cet axe incontournable entre la vallée du Rhône et l’Espagne a finalement été à nouveau rouvert vers 21h45, a-t-on appris auprès des pompiers et de Vinci.A une cinquantaine de kilomètres au nord, les sapeurs-pompiers du Gard intervenaient toujours dans la soirée face à un feu de forêt, à Montardier. Là ce sont 120 hectares de végétation, de broussailles et de feuillus qui ont été avalés par les flammes. burs-san/ol/

Des incendies font rage dans le Sud, les flammes atteignent Marseille

Les violents incendies qui ont dévoré des milliers d’hectares dans le sud de la France ces dernières heures, dopés par une longue période de canicule et des vents violents, ont frappé jusqu’à Marseille mardi, prélude à un “été à haut risque” selon le ministre de l’Intérieur.”Il y a tout lieu de penser qu’on va vers un été à haut risque”, a averti Bruno Retailleau mardi soir, lors d’un point presse à Marseille auprès des marins-pompiers de la ville et des pompiers du département. Ils ont été plus de 800 au total mobilisés face à cet incendie ravageur parti de la commune limitrophe des Pennes-Mirabeau après un feu de véhicule.Faisant un bilan de ce sinistre “pas encore fixé” mais qui pourrait l’être “au cours des prochaines heures”, le ministre a souligné que 400 personnes avaient été évacuées, dont les 71 résidents d’un Ehpad aux Pennes-Mirabeau. Egalement “63 maisons ont été touchées, dont une dizaine brûlées et pratiquement détruites”.Soulignant que jusqu’à 400 tonnes d’eau avaient été déversées par la dizaine d’aéronefs mobilisés, pour empêcher que les flammes, venues toucher les quartiers nord de Marseille, fassent plus de dégâts, le ministre a également appelé au civisme des habitants, rappelant que neuf incendies sur dix sont d’origine humaine.En quelques heures, cet incendie a parcouru 700 hectares entre les Pennes-Mirabeau et Marseille dans la journée, entraînant à la mi-journée la fermeture de l’aéroport d’Aix Marseille Provence, le quatrième de l’hexagone en nombre de passagers. Une reprise partielle du trafic a eu lieu vers 21h30.Le panache de fumée dégagé a provoqué sur Marseille une concentration en particules fines dix fois supérieure aux normes, selon Atmo-Sud, et s’étendait en mer sur une centaine de kilomètres, selon les images satellites.- “Oiseaux en flammes” -Arrivé à 16h00 aux portes des quartiers Nord de la cité phocéenne, l’incendie a poussé la préfecture et les autorités à appeler au confinement les quelque 15.000 habitants du 16e arrondissement, tous prévenus sur leurs téléphones par le sytème FR.alertLa police a alors aussitôt bouclé le secteur, juste en dessous du centre commercial Grand Littoral. “Ils ne nous laissent pas rentrer”, témoignait une habitante bloquée avec son panier de courses. Dans le quartier de l’Estaque, aux confins nord de la ville, Monique Peter, retraitée de 73 ans, a “déjà eu de gros feux comme ça en 2001, en 2005, en 2006, mais pas aussi rapidement. En l’espace de dix minutes, le feu est sorti des Pennes-Mirabeau, vraiment ça a fait un saut. Quand on était dehors, on a vu des oiseaux s’envoler en flammes”.”On a été obligés de partir parce que les flammes arrivaient dans le jardin et les pompiers sont arrivés quatre heures après, tout simplement. Et depuis, on est là et on n’arrive pas à savoir si notre maison est encore debout”, se désole-t-elle.En fin d’après-midi, la circulation des trains passant près de l’incendie, notamment la ligne vers Paris, a été interrompue au départ et à l’arrivée de Marseille, pour une période indéterminée.A l’autre bout du littoral méditerranéen, près de Narbonne, dans l’Aude, département touché par trois feux de forêt en une semaine, plus d’un millier de pompiers venus de toute la France continuent toujours à lutter contre un incendie qui a parcouru 2.000 hectares de forêt depuis lundi. Selon le préfet, ce feu progressait encore modérément en fin de journée mardi.Là aussi le feu, parti lundi dans des circonstances inconnues d’un domaine viticole des Corbières, s’est très vite propagé, sur une végétation desséchée et sous l’effet d’un vent soufflant jusqu’à 90 km/h. Une enquête a été ouverte par le parquet de Narbonne afin de déterminer les causes de l’incendie.Pour éviter les stationnements anarchiques de nombreux camions et fluidifier le trafic routier, en cette période de congés, l’autoroute A9, fermée depuis lundi après-midi, causant des dizaines de kilomètres d’embouteillages, avait été rouverte à la circulation en fin de matinée.Mais elle a été de nouveau coupée en fin d’après-midi, pendant plus de trois heures, “à titre préventif”, dans l’Hérault cette fois, dans les deux sens de circulation, entre Sète (sortie N.33) et Agde (N.34), en raison de fumées provenant d’un feu de pinède qui a brûlé 400 hectares sur les communes de Castelnau-de-Guers et Montagnac. Dans ce département, 820 pompiers étaient encore engagés contre les flammes mardi soir, sur trois fronts. Cet axe incontournable entre la vallée du Rhône et l’Espagne a finalement été à nouveau rouvert vers 21h45, a-t-on appris auprès des pompiers et de Vinci.A une cinquantaine de kilomètres au nord, les sapeurs-pompiers du Gard intervenaient toujours dans la soirée face à un feu de forêt, à Montardier. Là ce sont 120 hectares de végétation, de broussailles et de feuillus qui ont été avalés par les flammes. burs-san/ol/