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Death penalty possible for suspected killer of Minnesota lawmaker

The suspected killer of a Minnesota lawmaker could face the death penalty, US prosecutors said Monday as they revealed chilling details of an alleged murderous nighttime spree targeting local Democrats.Vance Boelter, 57, faces six federal charges, including two counts of murder by firearm, punishable by life imprisonment or the death penalty, acting US Attorney for …

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Piratage massif chez Adecco et cyberfraudes en série: un procès hors norme à Lyon

Plus de 72.000 victimes et des millions d’euros envolés: un procès hors norme s’est ouvert lundi à Lyon, où de jeunes hackeurs et de petits escrocs sont jugés pour un piratage massif des données du géant de l’intérim Adecco et de multiples arnaques en ligne.Quatorze prévenus, du simple stagiaire au petit génie de l’informatique, doivent notamment répondre d'”escroquerie en bande organisée” et encourent jusqu’à dix ans de prison. Timothée Lhomond, 22 ans, considéré comme le cerveau du groupe, est le seul en détention provisoire, depuis deux ans et demi. “J’ai envie de tourner la page, j’étais immature quand j’ai commis ces faits”, déclare depuis le box le jeune homme à l’air timide, vêtu d’un simple T-shirt blanc et d’un jean.”Je suis en train de grandir au milieu de criminels”, poursuit-il, en demandant sa remise en liberté. Refusée par le tribunal: il s’est créé des identités multiples avec le vol des données et le “risque de fuite” est grand. Depuis la prison, il a menacé des co-prévenus grâce à des smartphones et continué certaines arnaques. Les débats, qui vont durer deux semaines, sont retransmis en direct sur une webradio et dans deux amphithéâtres d’université pour les 362 avocats, qui défendent les 5.538 parties civiles de ce dossier tentaculaire.  Il s’agit de particuliers victimes de prélèvements indus et autres arnaques sur le net mais aussi des banques, compagnies d’assurance et jusqu’à des organismes publics comme l’Agence nationale pour l’Habitat (ANAH) et la Caisse des dépôts et consignations (CDC). – “A vie” -“C’est une escroquerie hors normes commise (…) par des escrocs très organisés”, souligne Xavier Vahramian, avocat de la branche française du géant suisse de l’emploi par intérim Adecco.Adecco France, basée à Villeurbanne, près de Lyon, a déposé plainte en novembre 2022 après avoir réalisé que sa base de données avait été siphonnée quand plusieurs de ses intérimaires ont signalé de petits prélèvements anormaux sur leurs comptes.L’enquête a montré qu’un stagiaire puis CDD d’une agence de Besançon, avait livré à 58 reprises et trois mois durant ses codes d’accès à Lhomond qui l’avait contacté sous un avatar sur les réseaux sociaux, en échange d’une promesse de 15.000 euros jamais concrétisée. Des millions de données d’intérimaires, stagiaires ou candidats à l’intérim ont ensuite été vendues sur le darknet ou utilisées pour des escroqueries grâce à de faux document fabriqués par Timothée Lhomond et à des comptes ouverts sous de fausses identités.   Au-delà du préjudice financier pour des milliers de particuliers (chiffré à ce stade à 1,6 million d’euros), le préjudice moral est immense et “à vie”, soulignent certains de leurs avocats. “Une fois vendue sur le net, on ne peut plus rien faire”, admet à la barre le directeur d’enquête. “Vous pouvez fermer un compte en banque mais vous ne pouvez pas changer de nom et de numéro de sécurité sociale, c’est pour la vie, et ces données pourront être utilisées n’importe quand”, lâche-t-il.- “Nos Russes à nous” -L’enquête montre aussi que les pirates n’en sont pas à leur coup d’essai. Fausses demandes de subventions dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov, Chèques vacances, Pass Culture, assurance-vie… ils ont multiplié les arnaques bien avant de s’en prendre à Adecco. Même la Caisse des dépôts a payé plus de 1,9 million d’euros à de fausses sociétés de formation professionnelle montées par ce réseau.Autour de lui, Timothée Lhomond, qui a débuté ses méfaits dès ses 17 ans, a constitué une bande hétéroclite, avec cinq ou six très jeunes hackeurs jamais condamnés, et des délinquants au casier judiciaire chargé.Selon des documents judiciaires, il dispose de “capacités intellectuelles élevées”, mais est mû par “une escalade addictive” à “la recherches de failles” informatiques. “Cette bande, ce sont nos Russes à nous”, analyse pour l’AFP Me Mouna Taoufik, avocate d’un couple de victimes, dont une employée d’Adecco, qui a perdu plus de 20.000 euros, “les économies d’une vie”.”C’est une des premières fois que des données sont volées à cette échelle en France et revendues sur le darknet, poursuit-elle. D’habitude, les escrocs sur internet en France les achètent sur le darknet à des étrangers, et les Russes sont les maîtres absolus dans ce domaine”.

Au Bourget, polémique sur des stands israéliens, Airbus profite de l’effacement de Boeing

Une nouvelle polémique sur la présence d’industriels de l’armement israéliens a marqué lundi le premier jour du salon du Bourget, où Airbus occupe le terrain commercial avec de multiples commandes, Boeing restant discret après un crash meurtrier.Aux premières heures du plus grand salon de l’aéronautique et de la défense au monde, organisé au nord de Paris, plusieurs stands israéliens de l’armement exposant des “armes offensives” ont vu leur accès condamné sur décision du gouvernement français, provoquant la colère d’Israël.La situation à Gaza “moralement inacceptable” impose de marquer “réprobation” et “distance”, a fait valoir le Premier ministre français François Bayrou, après avoir inauguré le salon.”La France considère qu’il y a là une situation terrible pour les Gazaouis, une situation humainement et du point de vue humanitaire, du point de vue sécuritaire, extrêmement lourde. La France a tenu à manifester que les armements offensifs ne devaient pas être présents dans ce salon”, a-t-il ajouté.Pour le ministère israélien de la Défense, qui a dénoncé une “ségrégation”, cette mesure “rompt avec les pratiques habituelles des expositions de défense dans le monde”. Le président israélien Isaac Herzog s’est dit “choqué”.- “Discrimination inacceptable” -Cette décision française “est une discrimination inacceptable, particulièrement dans le contexte géopolitique actuel”, a réagi Marine Le Pen dans un message publié sur X, la présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale estimant qu’elle “abîme, une nouvelle fois, l’image de notre pays à l’international”.Même fortement réduite, la présence d’Israël, l’un des leaders des capacités militaires de pointe dans l’aérospatial, constituait déjà une source de tensions, alors que l’Etat poursuit son offensive sur Gaza après l’attaque meurtrière du Hamas en octobre 2023 et a lancé la semaine dernière des frappes de grande ampleur contre l’Iran, qui a riposté. Le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté le 10 juin la requête d’associations qui demandaient l’exclusion du salon des entreprises israéliennes au nom du risque de perpétuation de “crimes internationaux”.Lundi après-midi, une quinzaine de militants se sont rassemblés pour une conférence de presse à 500 m du salon. “C’est scandaleux et indécent qu’aux portes de Paris se réunissent des marchands de guerre et de mort pour faire du business”, a déclaré Selma (prénom d’emprunt), militante du collectif Guerre à la guerre qui tient de vendredi à dimanche un “contre-salon” à Bobigny.Cette affaire a presque éclipsé les annonces commerciales que les constructeurs réservent au Bourget. Airbus a ainsi engrangé 105 commandes fermes, dont 25 gros porteurs A350 de la compagnie saoudienne Riyadh Air, en plein lancement, et 40 monocouloirs A220 de la polonaise LOT, jusqu’alors acquise à la concurrence. En outre, le géant industriel européen a signé pour 30 monocouloirs A320neo et 10 avions-cargo A350F avec un loueur saoudien.Son rival Boeing a laissé le champ libre, l’avionneur américain ayant décidé de réduire ses activités au Bourget après le crash d’un 787 d’Air India qui a fait au moins 279 morts la semaine dernière.”Nous nous concentrons sur le soutien à nos clients, plutôt que des annonces de commandes lors de ce salon”, a déclaré lundi à l’AFP une porte-parole de Boeing. Son patron Kelly Ortberg avait déjà indiqué avoir annulé sa venue en France pour “rester avec nos équipes et consacrer notre attention à notre client et à l’enquête”.Le drame a jeté une ombre supplémentaire sur ce qui est habituellement une grande fête de l’aérien, déjà marquée cette année du sceau des guerres, militaires et commerciales en cours.Lors d’une table ronde consacrée à l’espace, François Bayrou a appelé à “relever les défis (…) ensemble” et pas “les uns contre les autres”, “dans un moment où jamais sur la planète le monde n’a été aussi perturbé et déstabilisé”.- Défense en pointe -Autre dominante outre la défense: les guerres commerciales lancées début avril par le président américain Donald Trump, lourdes de menaces pour une industrie aéronautique aux chaînes d’approvisionnement mondialisées.La féminisation est aussi l’un des fils rouges de cette édition du salon, organisé depuis 1909 tous les deux ans. Le premier jour d’ouverture au grand public, vendredi, sera consacré aux femmes.Le même jour, le président Emmanuel Macron est attendu avec un discours sur la nouvelle stratégie spatiale française. bur-neo-mra-alb/jum/pta

Plus qu’une dizaine de foyers encore privés d’eau à Perpignan après une rupture de canalisation

Seule une dizaine de foyers du centre-ville de Perpignan restait lundi après-midi privée d’accès à l’eau potable en raison d’une fuite de canalisation qui a touché jusqu’à “6.000 abonnés”dimanche, selon Veolia.Au total, “une dizaine d’abonnés reste impactée par la coupure”, a affirmé peu après 16H00 la mairie de Perpignan, dans un communiqué, alors qu’ils étaient encore environ 500 à la mi-journée. Par ailleurs, le lieu de la fuite a été identifié, dans une rue toute proche du centre historique, a-t-elle précisé.Cette “casse sur une canalisation, non visible”, selon les mots d’une porte-parole d’Eau Agglo Perpignan/Veolia, s’est produite dimanche matin. Dans les milliers de foyers concernés, “on a constaté une chute de pression au robinet des abonnés”, a-t-elle souligné, ou de “l’eau colorée”, selon la mairie.Lundi matin, Veolia indiquait que même si l’eau avait été rétablie dans la majorité des foyers concernés, elle restait impropre à la consommation humaine dans l’attente de résultats d’analyses sanitaires.Ces dernières n’ont cependant révélé “aucun problème de qualité de l’eau”, a indiqué dans l’après-midi la mairie dans un communiqué précisant que “même si l’eau est trouble, elle est désormais propre à la consommation”.Une porte-parole de l’Agence régionale de Santé (ARS) a confirmé à l’AFP que l’instance avait donné son accord à Eau agglo pour “lever les restrictions”.L’eau est donc effectivement de nouveau consommable même si les résultats définitifs des analyses effectuées par l’ARS elle-même ne seront connus que “mercredi ou jeudi”, a-t-elle souligné.Seul le “public très vulnérable”, c’est-à-dire les personnes à haut risque en matière de santé doivent continuer à boire de l’eau en bouteille, tout comme les habitants d’un EHPAD du centre-ville, a précisé l’ARS. Cette fuite d’environ 10.000 m3 d’eau (soit l’équivalent de trois à quatre piscines olympiques) intervient dans un département des Pyrénées-Orientales confronté depuis trois ans à une sécheresse persistante, la préfecture rappelant régulièrement les nécessaires mesures d’économies d’eau.- Manque d’informations -Selon le dernier point de la préfecture à ce sujet, en date du 1er juin, la ville de Perpignan est d’ailleurs en situation d'”alerte” jusqu’au 31 juillet (sur une échelle qui comprend quatre niveaux: Vigilance, Alerte, Alerte renforcée, Crise).Depuis plusieurs jours et cette semaine encore, la cité catalane est par ailleurs confrontée à des températures élevées (plus de 30 degrés l’après-midi).La mairie de Perpignan qui avait mis en place des distributions de packs de bouteilles d’eau minérale dimanche soir puis tôt lundi matin les a désormais levées, à charge pour Veolia d’approvisionner les derniers foyers encore coupés, selon la mairie. Selon Veolia, l’ensemble des usagers concernés avait été prévenu de la situation par téléphone.Aux points de distribution d’eau, des Perpignanais concernés se plaignaient néanmoins lundi matin du manque d’informations reçues. “J’ai essayé de consulter sur Facebook les pages d’information, j’ai juste trouvé un post qui parlait de cette panne. Ce n’était pas clair”, a déploré Abdellalih, venu se ravitailler.”Ça fait neuf ans que je vis à Perpignan, j’ai jamais vécu un incident pareil (…) le problème n’a pas été bien expliqué”, a-t-il ajouté.Clodia, venue avec un caddy pour récupérer les bouteilles d’eau (un pack par personne) a estimé également n’avoir “pas eu beaucoup d’informations”.”Vers 9H00, j’allais me doucher mais il n’y avait pas beaucoup d’eau. J’ai ouvert tous les robinets et ça ne sortait nulle part. J’ai dû aller (…) chez mon copain pour me doucher, et laver mon uniforme de travail”, a-t-elle raconté à une correspondante de l’AFP. 

A l’Assemblée, bataille en vue autour de la relance du nucléaire

Définir le futur énergétique de la France, c’est l’objectif du texte examiné à partir de lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les partisans de l’atome devraient s’unir pour réintroduire la relance du nucléaire supprimée en commission. Pour le Rassemblement national, ce serait l’opportunité d’engranger une nouvelle victoire autour de cette proposition de loi du sénateur Daniel Gremillet, qui doit ensuite inspirer le décret fixant la feuille de route énergétique du pays.Le gouvernement doit le publier d’ici la fin de l’été, avant la fin de la navette parlementaire, a rappelé dimanche le ministre de l’Industrie et de l’Énergie Marc Ferracci, soulignant le besoin du décret pour certaines filières afin de “lancer des investissements”.”Nous ne remettrons pas en question le cap de la décarbonation, ni le principe d’un mix électrique équilibré, reposant sur les énergies renouvelables et le nucléaire”, a-t-il dit à propos de la feuille de route.”Notre position est constante : pas de décret avant qu’une loi sérieuse ait été votée” au Parlement, a prévenu en retour lundi le député RN Jean-Philippe Tanguy.Si le texte est étudié à l’Assemblée, c’est d’abord parce que le groupe de Marine Le Pen a agité fin avril la menace de la censure et obtenu du Premier ministre François Bayrou son inscription à l’ordre du jour.Jean-Philippe Tanguy a promis lundi que son groupe mettrait l’accent dans les débats à l’Assemblée sur “le coût de production et le prix (pour les consommateurs) le plus bas possible”, reprochant au gouvernement Bayrou de projeter un prix de “100 euros le mégawatt-heure”. “Autant ne rien faire”, a-t-il lancé.Les élus écologistes ont eux fustigé le fait d’en passer par une proposition de loi “issue de la droite sénatoriale”, et non par un projet de loi qui aurait permis une étude d’impact.”Est-ce que vous avez entendu la droite parler des énergies renouvelables, de la réduction de la consommation ? Non. Ils se cachent derrière le nucléaire pour faire semblant d’Å“uvrer pour le climat”, a dénoncé la députée EELV Julie Larnoes.- Le nucléaire au cÅ“ur du débat – Après un examen chaotique en commission, au cours duquel l’article fixant les objectifs du secteur nucléaire a été supprimé, le rapporteur, le député macroniste et ancien ministre Antoine Armand, a déposé des amendements pour réintroduire une relance massive de l’atome, qui semble convenir au Rassemblement national.Elle prévoit notamment de nouvelles capacités nucléaires, équivalent à engager la construction de 14 nouveaux EPR au plus tard en 2030. Une position plus tranchée que celle du gouvernement.”Les amendements déposés par le rapporteur sur les objectifs de nucléaire et sur la suppression des objectifs pour les énergies intermittentes vont dans le bon sens pour nous”, a estimé le député RN Maxime Amblard.A contrario, la recherche d’un accord entre le rapporteur et les socialistes semble au point mort.- Quelle place pour les énergies renouvelables ? -Le groupe de Boris Vallaud défend, lui, une relance de l’atome qu’il estime “raisonnable”, face au retard pris dans le développement des énergies renouvelables, en engageant la construction de huit nouveaux EPR d’ici 2035. Il propose d’attendre cinq ans et un retour d’expérience sur la construction des nouveaux réacteurs, avant de s’engager sur des capacités supplémentaires.”Nous avons présenté au rapporteur nos positions (…) mais nous n’avons pas eu de retour”, a déploré auprès de l’AFP Karim Benbrahim (PS).Comme le reste de la gauche, les socialistes déplorent que le texte ne fixe plus de part des énergies renouvelables à atteindre, ne parlant maintenant plus que d’énergies “décarbonées”. Ce changement sémantique ouvre, selon eux, la voie à une production électrique sans énergies renouvelables. “Une ligne rouge”, prévient Karim Benbrahim. Le texte actuel prévoit à présent de porter d’ici 2030 la part d’énergie décarbonée à 58% au moins de la consommation d’énergie en France, alors que le pays doit se mettre sur la voie de la neutralité carbone en 2050.Aujourd’hui, la consommation d’énergie en France dépend encore à hauteur de 60% de combustibles fossiles, majoritairement importés, selon le dernier rapport du gestionnaire du transport de l’électricité, RTE.Dans le reste de la gauche, les Insoumis et les écologistes sont farouchement opposés à toute relance de l’atome.A la demande de la présidente du groupe LFI Mathilde Panot le débat devra faire l’objet d’au moins 40 heures de débats dans l’hémicycle et devrait donc s’étendre tout au long de la semaine.