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As Russia advances on Kupiansk, Ukrainians fear second occupation

Devastated by years of Russian attacks, the nine-storey buildings that dot the skyline of Kupiansk in northeast Ukraine now “stand like black candles”, local Vitaly Bardas recalled.Captured by Russia on the first day of its 2022 invasion, then retaken by Ukraine in a stunning counter-offensive months later, the logistics hub is once again in Moscow’s …

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France: l’Insee dévoile les chiffres d’une croissance attendue plutôt résiliente

L’Institut national de la statistique dévoile jeudi le niveau de croissance atteint au troisième trimestre par l’économie française, relativement résiliente malgré la forte incertitude politique et la hausse des droits de douane américains. L’Insee anticipe une hausse de 0,3% du produit intérieur brut (PIB) entre juillet et septembre par rapport aux trois mois précédents, similaire à celle du deuxième trimestre. Cela place la deuxième économie de la zone euro en bonne voie pour atteindre la croissance de 0,7% attendue par le gouvernement en 2025, mieux que l’Allemagne (0,2%) dont les chiffres trimestriels sont également attendus jeudi avec ceux de l’Italie. L’Espagne a, elle, fait état mercredi d’une croissance de 0,6% au troisième trimestre, visant 2,7% sur l’année.Avant le début de débats budgétaires houleux, l’économie française a bénéficié durant l’été d’une poursuite du rebond de l’aéronautique, qui avait été pénalisé depuis le Covid par des problèmes d’approvisionnement, explique à l’AFP Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas. Airbus a augmenté en septembre le rythme de ses livraisons, une hausse de production perçue comme “un phénomène durable” pouvant se traduire, “en année pleine, par 0,3 ou 0,4 point de croissance”, détaille-t-il. “Un deuxième moteur, c’est la montée en charge des efforts de défense”, la France comme l’Europe souhaitant se réarmer face à la menace russe. – Investissements convalescents -Par ailleurs, la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) face au reflux de l’inflation se traduit par une amélioration de l’investissement des ménages, dans le logement notamment, tandis que celui des entreprises est convalescent. L’institution de Francfort devrait décider jeudi de laisser ses taux inchangés, pour la troisième fois d’affilée. Dans sa dernière note de conjoncture publiée en septembre, l’Insee jugeait toutefois les moteurs de l’économie française fragiles dans un contexte marqué par un regain d’instabilité politique affectant la confiance des ménages et la consommation, un pilier traditionnel de la croissance. Le gouvernement de François Bayrou a chuté début septembre, quelques semaines seulement après la présentation des orientations budgétaires de son gouvernement mi-juillet.Sébastien Lecornu lui a succédé le 9 septembre, désormais en première ligne pour défendre un budget âprement débattu dans une Assemblée nationale sans majorité, où plane toujours la menace d’une censure du gouvernement. Les échanges se cristallisent notamment sur la taxation des plus riches, réclamée par le PS comme prix de son soutien après avoir obtenu la suspension de la réforme des retraites.  Le gouvernement ambitionnait initialement un effort global d’une trentaine de milliards d’euros pour 2026, entre nouveaux prélèvements (14 milliards) et économies de dépenses (17 milliards) afin de ramener le déficit public à 4,7% du PIB en 2026, après 5,4% en 2025. Il accepterait d’assouplir l’objectif jusqu’à un niveau se situant “sous 5%” pour permettre des compromis.- Croissance inéquitable -“Ce ne serait pas le budget le plus optimal dont on puisse rêver, mais en avoir un, c’est déjà quelque chose. Cela permettrait d’avoir l’augmentation de l’effort de défense (qui est) un élément de la croissance” et de maintenir le cap sur l’objectif d’un déficit sous 3% en 2029, note Stéphane Colliac.Chaque dixième de point de pourcentage de déficit supplémentaire correspond à presque 3 milliards d’euros de dépenses supplémentaires.L’incertitude politique et la situation dégradée de ses finances publiques a déjà valu à la France de voir sa note souveraine abaissée par les agences de notation S&P et Fitch, tandis que Moody’s l’a placée sous perspective négative. Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau y voit un risque “d’étouffement progressif” pour le pays. A cette situation instable s’ajoute pour les ménages des craintes concernant le chômage, bien qu’elles se soient un peu atténuées, en raison notamment de la vulnérabilité de secteurs comme l’automobile ou la chimie, affectés par la hausse des droits de douane américains et la concurrence étrangère. “On est dans une économie avec une croissance inéquitablement répartie, où il y a des gagnants et des perdants”, souligne l’économiste de BNP Paribas. 

Over 100 killed in Rio police crackdown on powerful narco gang

Residents of a Rio de Janeiro community lined up their dead in harrowing scenes Wednesday after Brazil’s bloodiest police raid killed at least 119 people, spotlighting the city’s controversial war against drug gangs entrenched in poor neighborhoods.President Luiz Inacio Lula da Silva called for action against organized crime that does not endanger police or civilians, …

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Budget: Lecornu fragilisé par une alliance gauche-RN sur la fiscalité des multinationales

Les députés ont voté mercredi de nouvelles taxes visant les grandes entreprises, dans une alliance de circonstance entre la gauche et l’extrême droite, rendant plus difficile l’adoption du budget par le camp gouvernemental qui dénonce une “folie fiscale”.Sébastien Lecornu se retrouve face à une équation politique de plus en plus impossible, alors même que les mesures les plus sensibles – notamment sur la taxation des hauts patrimoines, condition posée par les socialistes à leur non-censure – n’ont pas encore été examinées.Jeudi, les députés feront une pause dans les débats budgétaires, avec une journée réservée à l’examen de textes proposés par le Rassemblement national.Mais ils reprendront vendredi, avec l’examen prioritaire dès 09H00 de l’article 3 du projet de loi de Finances instaurant une taxe sur les holdings, suivi des amendements de la gauche pour créer une taxe Zucman. Dans ce contexte déjà tendu, le gouvernement avait haussé le ton dès mercredi matin. “La justice fiscale a laissé place à la surenchère fiscale”, a mis en garde mercredi le ministre de l’Economie Roland Lescure. Le Premier ministre s’est lui inquiété devant les sénateurs d’une déconnexion entre le débat fiscal et “la question économique générale et globale”.Dans leur ligne de mire, le vote mardi par une alliance de la gauche et du RN d’un “impôt universel” sur les multinationales, pour lutter contre l’évasion et l’optimisation fiscale.Une mesure censée rapporter 26 milliards d’euros, selon ses défenseurs, mais jugée inopérante, contraire à la législation et néfaste pour l’économie française, par le gouvernement.- “Pas honteux” -Marine Le Pen, pointée du doigt par la droite pour son soutien, a défendu la mesure. “Il s’agit juste de faire respecter la loi”, selon elle.”Pour l’instant, ce qui a été voté” à l’Assemblée dans le cadre de l’examen du budget de l’Etat n’est “pas honteux, contrairement aux hurlements du gouvernement”, a enfoncé la cheffe des députés RN.Mais les mises en garde du camp gouvernemental n’ont pas freiné les députés dans leur lancée, au contraire.Dans l’après-midi, ils ont continué d’adopter des mesures visant les grands groupes.Là encore, ce sont les votes réunis de la gauche et du RN qui ont permis l’adoption d’une mesure portée par LFI visant à élargir le champ d’application de l’impôt minimum de 15% sur les bénéfices des multinationales. C’est “une autoroute vers le contentieux”, qui fragiliserait les efforts coordonnés avec l’OCDE pour lutter contre l’évasion fiscale, a fustigé dans l’hémicycle le ministre de la Fonction publique, David Amiel.”On assume à 100%” ce vote, a martelé le député RN Jean-Philippe Tanguy.Dans la foulée, le gouvernement a essuyé deux nouveaux revers: le RN a réussi à faire adopter de justesse un amendement pour alourdir la taxation sur les rachats d’actions, afin de lutter contre la spéculation. Les députés de gauche se sont pour la plupart abstenus. Puis c’est la France Insoumise qui a réussi à faire adopter, lors d’un vote très serré, un amendement instaurant une taxe exceptionnelle sur les superdividendes.Ces derniers votes ne devraient pas faciliter la tâche de Sébastien Lecornu.Mercredi matin, le président de LR Bruno Retailleau avait dénoncé une “folie fiscale”, et “le coût de la stabilité politique exorbitant”. Le chef des députés MoDem Marc Fesneau estime aussi que le texte “devient totalement invotable”.- Amendement de compromis ? -A l’issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, avait relativisé les votes de la veille, rappelant qu’on n’est “qu’au tout début du processus parlementaire”.M. Retailleau pense d’ailleurs que la première partie du budget sur les recettes “sera refusée par l’Assemblée” et donc que ce sera le Sénat “qui devra reprendre la copie”.Sous couvert d’anonymat, plusieurs cadres de la coalition gouvernementale disent s’attendre à ce qu’il n’y ait “pas de budget” et que le gouvernement doive se contenter d’une “loi spéciale”, qui lui permet de reconduire en 2026 les impôts et dépenses de 2025.Autre option: l’adoption d’un budget par ordonnances, comme l’autorise la Constitution si les délais d’examen du texte sont dépassés, et comme s’en inquiète le RN.Les groupes politiques ont accepté de retirer une partie de leurs amendements afin d’accélérer les débats.La fiscalité va continuer d’alimenter les tensions dès la reprise vendredi matin. Du fait de l’opposition résolue du bloc central, de la droite et du RN, la taxe Zucman n’a guère de chance d’être votée, que ce soit dans sa forme initiale (un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros) ou modifiée (3% à partir de 10 millions d’euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales).Un amendement de compromis pourrait donc être encore présenté par le gouvernement au moment des débats. “Il y a encore du travail”, a reconnu Mme Bregeon.parl-far-sl-cma/lpa

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“Jamais rien vu de tel”: au lendemain de Melissa, la Jamaïque stupéfiée par les dégâts

Maisons soufflées, toits envolés, routes coupées, inondées et jonchées de débris: au lendemain du passage de Melissa, la Jamaïque découvre avec stupéfaction mercredi l’ampleur des dégâts causés par l’un des plus puissants ouragans jamais recensés.Vingt-quatre heures après que Melissa a traversé l’île caribéenne avec ses vents dévastateurs autour de 300 km/h, le bilan humain est encore inconnu.Les dégâts matériels sont eux bien visibles, en particulier dans l’ouest du pays.”J’ai vécu trois ou quatre ouragans ici. Je n’ai jamais rien vu de tel. Ca n’a jamais été aussi grave”, peine encore à réaliser auprès de l’AFP Andrew Houston Moncure, propriétaire d’un complexe touristique en bord de mer à Bluefields, sur la côte sud-ouest, là où Melissa a touché terre.”Chacune de nos six villas a perdu son toit, et il n’y a plus qu’un trou” à la place, se désole-t-il. “La cuisine de notre hôtel a été détruite. Un arbre est tombé sur notre générateur.””Les arbres encore debout ne sont plus que des troncs. Il n’y a plus de branches. Tout est à terre. Les lignes électriques sont couchées. Il y a des pierres sur la route. Il faudra probablement des jours avant que la route ne soit accessible”, observe l’hôtelier, seulement relié au reste du monde par un rare kit portable de connexion à internet Starlink qu’il recharge comme ses batteries à son pick-up.- Champs de bananiers aplatis -A l’évocation des heures où Melissa s’est déchaînée au-dessus de l’île, et de la maison habituée aux ouragans dans laquelle il s’est replié avec son fils de vingt mois et sa femme, le père de famille est à fleur de peau.Des chambres en sous-sol, “on a fini par se réfugier dans la douche, encore plus à l’intérieur de la maison, avec des oreillers et des couvertures. Ca a été l’expérience la plus effrayante”, dit-il avec des sanglots dans la voix. “La pression est tellement basse que vous avez du mal à respirer, et le bruit, c’est comme si un train de marchandises vous roulait dessus.”Le quadragénaire se considère néanmoins “chanceux” à la vue des “maisons en bois effondrées dans les collines”. “Des gens de nos équipes et du voisinage ont dû trouver le moyen de s’extraire des décombres.”Du restaurant de Christopher Hacker, à Seaford Town, haut dans les terres de l’ouest, ne reste qu’un squelette de structure en bois, quasi sans toit ni cloisons, avec quelques plaques de tôle ondulée brinquebalantes. “Tout a disparu”, écrit-il à l’AFP, images à l’appui.”Il y a des dégâts structurels, sur des véhicules, sur la ferme…”, énumère-t-il. Ses champs de bananiers sont complètement aplatis.Depuis la capitale Kingston où elle vit, Lisa Sangster raconte à l’AFP “le toit en partie emporté par le vent, en partie effondré”, et “toute la maison” de ses parents “inondée” à Barbary Hall, entre montagnes et côte. “La cuisine extérieure, le chenil et les enclos pour les chèvres sont détruits. Le verger et le potager de ma mère sont rasés”, poursuit-elle.- Coupés du monde -Dans des images aériennes partagées par le gouvernement jamaïcain, filmées dans la province de Saint-Elizabeth, battue par les vents les plus violents, une mer de maisons au toit nu, de végétation rudoyée et à vif, de terrains inondés et de débris, défile sous le soleil revenu.A Black River, son chef-lieu, l’église anglicane St John n’a plus que sa tour carrée debout. L’hôpital aussi est “dévasté, faute d’autre mot”, lâche un ministre.”Catastrophique est un mot léger au regard de ce qu’on observe ici”, constatent les autorités locales mercredi. “Nous avons un besoin urgent d’aide.”Tôle, poutres, branches: dans des vidéos transmises à l’AFP, réalisées la veille après le passage du plus gros de l’ouragan par Warrell Nicholson, policier de la ville, on voit les rues inondées et jonchées de débris au fur et à mesure qu’il avance les pieds dans l’eau. Poteaux et lignes électriques sont à terre. Le vent souffle encore fort.Impossible à ce stade de mesurer l’ampleur de la catastrophe. “Le problème, c’est que nous n’avons pas pu avoir accès aux populations rurales, totalement coupées du monde en termes de communication. Les routes sont impraticables”, dit le policier.”Beaucoup de maisons ont été détruites”, note le gouvernement jamaïcain, et environ 600.000 foyers restent privés d’électricité.”La route de la reconstruction va être longue”, prévoit Andrew Houston Moncure.str-vid-ube-es/cyb/pno

“La police tue”: Nuñez porte plainte contre quatre députés LFI

Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a porté plainte pour diffamation contre quatre députés LFI, dont Manon Aubry et Aurélien Taché, pour leur mise en cause de la police à l’occasion des 20 ans de la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois, a indiqué mercredi le ministère.Cette plainte vise Manon Aubry, Paul Vannier, Aurélien Taché et Ersilia Soudais, a-t-on précisé.Le 27 octobre 2005, après avoir été poursuivis par la police, Bouna Traoré, 15 ans, et Zyed Benna, 17 ans, sont morts électrocutés dans un site EDF où ils avaient trouvé refuge. Leur décès a provoqué une vague d’émeutes dans tout le pays pendant trois semaines.”Il y a 20 ans, Zyed Benna et Bouna Traoré ont été tués lors d’un contrôle policier. Depuis rien n’a changé. Le racisme et la violence continuent de ronger la police et de causer des morts. Cessons de fermer les yeux et stoppons l’impunité, pour la justice et la paix”, a écrit lundi sur X Manon Aubry.”Depuis la mort de Zyed et Bouna, 162 personnes ont perdu la vie lors de contrôles de police. 20 ans après, les histoires se répètent: la police tue toujours, et les victimes sont les mêmes”, a posté sur le même réseau social Aurélien Taché.”Je condamne totalement (…) ces propos”, a réagi mercredi soir sur le plateau de C à vous sur France 5 Laurent Nuñez. “On laisse à penser que de manière systémique dans la police, il y a finalement cette volonté de tuer, de s’en prendre à des jeunes, plutôt issus de la diversité”, a-t-il dénoncé, reprochant aux députés LFI d’employer les expressions de “police coloniale”, et de “police qui tue”.Après la mort des deux adolescents, “qui est évidemment un drame”, “la justice a été saisie et n’a pas condamné les policiers parce que l’action était proportionnée, parce que c’était dans le cadre de leur action normale”, a-t-il commenté.Les deux policiers, poursuivis pour non-assistance à personne en danger après le drame, ont été relaxés en 2015.

Casse du Louvre: deux suspects mis en examen, bijoux toujours dans la nature

Deux hommes soupçonnés d’avoir participé au spectaculaire casse du Louvre, qui a fait le tour du monde, ont été mis en examen et écroués mercredi soir, mais les bijoux restent introuvables.Ces deux hommes âgés de 34 et 39 ans, qui avaient été interpellés samedi soir, ont été mis en examen pour “vol en bande organisée, et pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime” et placés en détention provisoire, a annoncé dans la soirée le parquet de Paris. A l’issue de la présentation de leur client devant le juge des libertés et de la détention (JLD), les avocats du suspect de 34 ans, Mes Réda Ghilaci et David Bocobza, ont insisté sur la nécessité du “respect le plus absolu du secret de l’enquête et de l’instruction” dans ce dossier. “Le seul et unique commentaire que l’on peut vous donner ce soir, c’est qu’il existe un décalage qui est abyssal entre le caractère extraordinaire de ce dossier et la personnalité tout à fait ordinaire de notre client”, ont-ils déclaré aux journalistes. Les avocats du second mis en cause n’ont pas souhaité s’exprimer.Les deux trentenaires ont “partiellement reconnu les faits”, a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau lors d’une conférence de presse en fin d’après-midi. Ils sont soupçonnés d’être ceux qui ont “pénétré dans la galerie d’Apollon pour s’emparer des bijoux”, a-t-elle précisé.La procureure a ajouté que “rien ne permet à ce stade d’affirmer que les malfaiteurs auraient bénéficié d’une complicité quelconque au sein du musée”.En revanche, “nous n’excluons pas la possibilité” d’un groupe beaucoup plus large que les quatre malfaiteurs repérés par les caméras de surveillance, a-t-elle dit.- Bijoux “invendables” -Les bijoux “ne sont pas encore en notre possession. Je veux garder l’espoir qu’ils seront retrouvés et pourront être rendus au musée du Louvre et plus largement à la nation”, a aussi déclaré Mme Beccuau devant la presse.”Ces joyaux sont dorénavant bien évidemment invendables. Pour rappel, (…) quiconque les achèterait se rendrait coupable à son tour de recel de ce crime”, a-t-elle souligné, avant de lancer: “Il est encore temps de les restituer”.Les deux hommes appréhendés vivent à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.L’homme de 34 ans a été interpellé samedi soir à l’aéroport de Roissy alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour l’Algérie “sans billet de retour pour la France”. De nationalité algérienne et vivant en France depuis 2010. Il est déjà connu des services de police et de justice pour des faits relevant essentiellement de la délinquance routière, et un fait de vol, selon la procureure.Le deuxième, âgé de 39 ans, a été interpellé à proximité de son domicile. “Rien ne permet d’affirmer qu’il était en partance pour l’étranger”, a indiqué la procureure. Il est déjà connu pour des faits de vols aggravés.Mme Beccuau a souligné le travail “jour et nuit” de la centaine d’enquêteurs et magistrats impliqués sur ce dossier, évoquant une “mobilisation exceptionnelle de tous” pour “identifier au plus vite les malfaiteurs et tenter de retrouver les bijoux”.Plus de 150 analyses de prélèvements ont été réalisées “dans la plus grande urgence”, a-t-elle dit.Le butin de ce casse rocambolesque qui a fait le tour de la planète est estimé à 88 millions d’euros, avait indiqué Mme Beccuau.Vers 09H30 le 19 octobre, les membres du commando avaient installé un camion-élévateur au pied du musée, sur le quai François-Mitterrand, et deux d’entre eux, visages masqués, s’étaient hissés avec une nacelle jusqu’à la galerie Apollon.Après avoir brisé une fenêtre et les vitrines contenant les bijoux à l’aide de disqueuses, les voleurs étaient repartis à bord de deux scooters conduits par leurs complices.Le cambriolage a duré en tout moins de huit minutes.Dans leur fuite, les malfaiteurs ont laissé tomber la couronne de l’impératrice Eugénie, qui a été abîmée.La directrice du Louvre a fait savoir “combien il serait délicat” de la restaurer, a noté Mme Beccuau.- Sécurité en question -L’affaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée le plus visité du monde.Elle a débouché sur un premier bras de fer. Le nouveau préfet de police de Paris, Patrice Faure, s’est ainsi dit mercredi “fermement opposé” à l’installation d’un commissariat au sein du Louvre, demandée par la présidente du musée, Laurence des Cars, après le cambriolage.Le président de la commission de la Culture du Sénat, Laurent Lafon, a estimé mardi, à l’issue d’une visite des installations de sûreté du Louvre, que la sécurité de l’établissement n’était “pas conforme à ce qu’on peut attendre d’un musée aujourd’hui”.La ministre de la Culture, Rachida Dati, s’est quant à elle dite mercredi “dans l’attente” des conclusions de l’enquête administrative sur la sécurité du musée.Celles-ci permettront de “prendre toutes les mesures nécessaires, urgentes, pour remédier à cet échec sécuritaire”, a-t-elle indiqué.pgr-cco-sm-jmo/asl/swi

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L’ouragan Melissa a quitté Cuba et se dirige vers les Bahamas, au moins 20 morts à Haïti

Cuba nettoyait mercredi ses rues inondées et jonchées de débris alors que l’ouragan Melissa, après avoir provoqué la mort d’au moins 20 personnes à Haïti et dévasté des pans entiers de la Jamaïque, se dirige désormais vers les Bahamas.Machettes à la main, des voisins de Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, s’entraident à dégager les rues jonchées d’arbres et branchages, a constaté l’AFP.Certains pans de maisons se sont effondrés, des toits de tôles tordus par les vents violents sont à terre, et la ville est sans électricité, de nombreux poteaux gisant au sol. Des rivières alentours sont sorties de leur lit et par endroits l’eau atteint la taille. Là, des moutons noyés gisaient sur l’asphalte.Le toit de la maison de Mariela Reyes, une femme au foyer de 55 ans, s’est envolé pour retomber fracasser dans la rue adjacente. “Ce n’est pas facile de perdre tout ce qu’on a. Le peu qu’on possède”, dit Mme Reyes, découragée. Mardi, elle avait mis à l’abri son téléviseur et d’autres appareils électroménagers chez sa sœur.Melissa se trouve désormais au large des côtes est de Cuba accompagné de vents à 155 km/h, mais des pluies torrentielles continuent de s’abattre sur l’île, selon le centre national des ouragans (NHC).Melissa a pris la direction des Bahamas où une dangereuse tempête est attendue dès aujourd’hui, selon le NHC, et se dirigera ensuite vers les Bermudes, qu’il devrait atteindre jeudi soir, avec un léger renforcement possible.Aux Bahamas, “les résidents doivent se mettre à l’abri”, alerte le NHC, et aux Bermudes “les préparatifs doivent être terminés avant la première occurrence prévue de vents de tempête tropicale”.- “Destruction immense” – Le président cubain Miguel Diaz-Canel a déclaré que l’ouragan avait causé des “dégâts considérables” mais n’a pour l’heure déploré aucun bilan humain.A Haïti, pas directement frappé par le centre de l’ouragan mais sévèrement touché par de fortes pluies, au moins vingt personnes, dont dix enfants, sont mortes et dix sont portées disparues, selon le directeur général de la Protection civile, Emmanuel Pierre.La crue de la rivière La Digue a emporté plusieurs maisons dans la localité côtière de Petit-Goâve, selon des habitants. “Des personnes ont été tuées, des maisons emportées par les eaux”, a confié l’un d’eux, Steeve Louissaint, à l’AFP.Trois personnes sont mortes au Panama, trois en Jamaïque et une en République dominicaine.L’ouragan Melissa est le plus puissant à toucher terre en 90 ans quand il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, soit le plus élevé sur l’échelle Saffir-Simpson, avec des vents soutenus d’environ 300 km/h.”Il y a eu une destruction immense, sans précédent des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d’énergie”, a déclaré depuis Kingston par vidéo Dennis Zulu, coordinateur pour l’ONU dans plusieurs pays des Caraïbes, dont la Jamaïque.”Des gens sont dans des abris à travers le pays et pour le moment, nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant”, a-t-il ajouté, évoquant une première estimation d’un million de personnes touchées.”Restez forts. Nous reconstruirons, nous nous relèverons”, a écrit sur X le Premier ministre de Jamaïque, Andrew Holness.A Seaford Town, haut dans les terres de l’ouest de la Jamaïque, du restaurant de Christopher Hacker ne reste qu’une poignée de structure en bois, cloisons et toit disparus, avec quelques plaques de tôles ondulées brinquebalantes. “Tout a disparu”, explique-t-il à l’AFP par messages écrits, photos à l’appui.Dana Morris Dixon, ministre de l’Éducation, des Compétences, de la Jeunesse et de l’Information a indiqué que “les dégâts sont importants dans l’ouest de la Jamaïque”, mais souligne que la capitale Kingston “n’a pas été gravement endommagée”.Selon Desmond McKenzie, ministre des Collectivités locales, de nombreuses infrastructures ont été “gravement touchées” à Montego Bay (ouest) où un hôpital “a été dévasté” dit-il “faute d’un autre mot”.Plus de 25.000 personnes se trouvent dans des abris car “de nombreuses maisons ont été détruites”, a-t-il dit. “Le chemin ne sera pas facile. Vu l’étendue des dégâts cela va prendre beaucoup de temps”.Le ministre a également relevé “qu’au milieu de tout cela, un bébé a été mis au monde en toute sécurité dans des conditions d’urgence. Il y a donc… un bébé Melissa”.- “Rappel tragique” -Les Etats-Unis “envoyé des équipes de secours et d’intervention dans les zones touchées, ainsi que des fournitures vitales”, a indiqué sur X le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio.Le Royaume-Uni va fournir une aide financière d’urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d’euros) pour les pays touchés, a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères.Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le roi Charles III qui se de dit “profondément attristé par les dégâts catastrophiques” estime que “cette tempête sans précédent, la plus terrible jamais enregistrée, nous rappelle qu’il est de plus en plus urgent de rétablir l’équilibre et l’harmonie de la nature”. Le chef de l’ONU Climat a fait le rapprochement entre la catastrophe et la grande conférence climatique des Nations unies COP30, dans quelques jours au Brésil.”Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l’urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz”, a déclaré Simon Stiell, lui-même originaire de l’île de Carriacou (Grenade), frappée l’an dernier par un ouragan.Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des ouragans (ou cyclones ou typhons) les plus intenses, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, augmente, mais pas le nombre total de cyclones, selon le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU, le Giec.burx-cha-vla-adm/lab/cn