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Lecornu veut rassurer les maires, inquiets pour leurs finances et leur pouvoir

Sébastien Lecornu vient avec une volonté “d’apaisement” clôturer jeudi après-midi le congrès des maires, qui s’alarment pour leurs finances, dans un contexte politique et budgétaire incertain, et doutent de l’aboutissement du projet de décentralisation cher au Premier ministre.Le locataire de Matignon et ancien maire de Vernon, dans l’Eure, doit présenter en décembre un projet de loi qui vise à simplifier et “renforcer le pouvoir local” en clarifiant les compétences entre l’Etat et les différentes collectivités. Il s’agit non seulement de “décentraliser des compétences” mais aussi “des responsabilités, avec des moyens budgétaires et fiscaux, et des libertés, y compris normatives”, selon Sébastien Lecornu.L’Association des maires de France, qui fédère la quasi-totalité des quelque 35.000 communes du pays, milite depuis toujours pour un renforcement des pouvoirs locaux, après la suppression de presque tous les leviers fiscaux propres aux communes.Le président de l’AMF, David Lisnard, demande notamment que les maires puissent disposer d’un pouvoir réglementaire local qui “oxygènerait tout”, selon lui. En guise de bonne foi, l’AMF réclame un moratoire “sur toutes les contraintes nouvelles s’appliquant aux collectivités”. L’association défend également le principe de subsidiarité par lequel une politique est mise en oeuvre par la collectivité la plus directement concernée et, à défaut, par l’échelon immédiatement supérieur.Mais David Lisnard se fait peu d’illusions sur le projet du gouvernement.”Dans un contexte où l’État est totalement affamé financièrement, où il n’y a pas de majorité parlementaire, où il n’y a pas une immense lisibilité dans les travaux gouvernementaux et de l’Assemblée nationale, quelle peut être une ambition de réorganisation profonde des pouvoirs publics?”, demande le maire Les Républicains de Cannes (Alpes maritimes).- “Mirage” -Même s’il reconnaît que Sébastien Lecornu, élu local et issu du même parti que lui, “connait nos réalités”.Le chef du gouvernement a de son côté souligné leur “très bonne réunion de travail” la semaine dernière, et rappelé avoir écrit aux maires dès son arrivée pour leur dire sa volonté de faire “circuler le pouvoir”.A quatre mois des élections municipales, Sébastien Lecornu, qui a déjà lâché du lest aux régions et aux départements, pourrait également desserrer l’étau financier sur les communes.Le Premier ministre promet de travailler avec le Sénat à des “solutions”, en espérant comme eux la “stabilité” politique.Les maires sont vent debout contre leur mise à contribution de 4,7 milliards d’euros dans le prochain budget, soit deux fois plus que l’an dernier. La facture monterait même à 7,5 milliards, selon l’AMF.Une “purge massive”, dénonce André Laignel (PS), numéro deux de l’AMF, mais à rebours de la Cour des comptes, qui évoquait en juin une “situation financière favorable” malgré des signaux rouges. Il ne croit pas non plus à la décentralisation promise, un “mirage”, alors qu'”on n’est même pas en état de voter un budget pour la France”.Autre préoccupation des maires, l’insécurité liée au trafic de drogues, devenue un thème majeur de la campagne des municipales, et encore davantage depuis l’assassinat du frère d’un militant très engagé contre le narcotrafic à Marseille.Ces deux dernières années, les associations d’élus n’ont cessé d’alerter sur ce fléau qui touche près de huit communes sur dix. Or les maires, très sollicités à ce sujet par leurs habitants, “ont très peu de pouvoir” sur cette compétence “régalienne”, pointe David Lisnard. Ils s’équipent en caméras, arment leur police, mais beaucoup s’avouent démunis, voire inquiets pour leur propre sécurité.

Macron attendu à l’île Maurice, première étape d’une tournée africaine

Des partenariats “gagnant-gagnant” face à des “défis communs”: Emmanuel Macron entame jeudi à l’île Maurice une tournée de cinq jours en Afrique avec l’ambition sans cesse réaffirmée de construire de nouveaux liens, sur fond de recul de l’influence française dans son ancien pré carré africain.Le président français est attendu vers 13H00 locales (09H00 GMT) à Port-Louis, capitale de Maurice, voisine du territoire ultramarin français de la Réunion et synonyme de “success story” économique dans l’océan Indien, avec son PIB par habitant supérieur à 10.000 dollars, selon la Banque mondiale.Il se rendra ensuite en Afrique du Sud, qui accueille samedi et dimanche le sommet du G20, puis au Gabon où il rencontrera le nouveau président Brice Clotaire Oligui Nguema, deux ans après le coup d’Etat qui a mis fin à la dynastie des Bongo, et en Angola pour un sommet Union africaine-Union européenne. L’île Maurice, qui compte un peu plus de 1,2 millions d’habitants, jadis centrée sur la canne à sucre, s’est imposée comme un modèle de diversification économique vers le tourisme et les services financiers même si les fragilités s’accumulent ces dernières années.  “C’est un pays qui est sorti en 30 ans de la pauvreté pour être aujourd’hui aux portes des pays à revenus élevés”, “une success story dans laquelle les entreprises françaises et les Français prennent toute leur part”, relève la présidence française. – Au coeur de l’Océan indien -Cette ancienne colonie française puis britannique, devenue indépendante en 1968, garde une solide tradition francophone même si l’anglais y est la langue officielle. Quelque 15.000 ressortissants français y résident, selon l’Elysée.Emmanuel Macron, qui rencontrera jeudi soir le Premier ministre Navin Ramgolaam en tête-à-tête, ambitionne de rehausser une relation politique un peu distendue plus de 30 ans après la dernière visite d’un président français, François Mitterrand, en 1993. Un rendez-vous d’autant plus bienvenu que le pays voisin, Madagascar, vient de connaître un coup d’Etat ayant ravivé le ressentiment contre l’ancienne puissance coloniale française. L’exfiltration par Paris de l’ex-président Andry Rajoelina, annoncée par RFI, a indigné de nombreux Malgaches.Le chef de l’Etat entend aussi réaffirmer la présence française dans le sud-ouest de l’océan Indien face aux ambitions croissantes de la Chine, la Russie et l’Inde en s’associant aux Etats de la région, notamment en matière de sécurité maritime.Emmanuel Macron et Navin Ramgoolam se rendront vendredi sur un bâtiment de la Marine française, le Champlain, qui participe à des opérations de surveillance avec les gardes-côte mauriciens dans un contexte de trafics (drogue, pêche illicite, migrations illégales) accrus dans la zone.L’Agence Française de Développement (AFD) doit de son côté signer des accords pour sécuriser le réseau électrique mauricien face aux aléas climatiques de plus en plus violents que connaît l’île et moderniser le secteur de l’eau.- Ouagadougou –  A chaque étape de sa tournée, le président va “promouvoir des solutions économiques dans un partenariat gagnant-gagnant au service de nos entreprises, au service des Français, au service des pays africains”, assure l’Elysée.Les entreprises françaises espèrent ainsi participer à la diversification de l’économie gabonaise, jusqu’ici largement centrée sur le pétrole, notamment dans l’exploitation de minerais, selon Paris.En Afrique du sud, Emmanuel Macron assistera au lancement d’un conseil d’affaires franco-sud-africain sur le modèle de celui qui existe déjà au Nigeria.Mais cette nouvelle politique africaine, gravée dans le marbre lors du discours présidentiel de Ouagadougou en 2017 et marquée par la volonté de se distancier de l’héritage de la France coloniale (la “Françafrique”), peine à se concrétiser.La volonté de se tourner vers l’Afrique anglophone est souvent mal perçue par les pays francophones du continent. Tout comme celle de s’adresser directement à la jeunesse et à la société civile, sans convier de chefs d’Etat africains, comme lors du sommet Afrique-France de 2021 à Montpellier.Des postures mal comprises, voire jugées paternalistes au moment où l’armée française, engagée dans une opération antijihadiste, était boutée hors du Sahel face à la montée du sentiment antifrançais.Parallèlement, la part des échanges franco-africains a reculé dans le commerce africain global.

Les députés approuvent la mise en place d’une taxe de deux euros pour les “petits colis”

L’Assemblée nationale a approuvé mercredi la mise en place d’une taxe de deux euros ciblant les “petits colis” d’une valeur inférieure à 150 euros d’origine extra-européenne, qui servira à financer les dispositifs pour contrôler ces produits.208 députés contre 87 ont approuvé cette mesure proposée par le gouvernement dans le cadre de l’examen en première lecture du budget de l’Etat. Le RN a voté contre, la gauche, la coalition gouvernementale et le groupe ciottiste UDR, allié de Marine Le Pen, pour.La mesure a suscité de vifs débats, le Rassemblement national dénonçant une “taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes”, quand la ministre Amélie de Montchalin (Comptes publics) a défendu une “redevance” destinée à contrôler des produits souvent “dangereux”.Ces discussions interviennent alors que la plateforme de commerce en ligne d’origine chinoise Shein est sous le feu des critiques, accusée de vendre de nombreux produits non conformes et illicites.”Ce n’est pas une taxe pour empêcher la concurrence déloyale chinoise, c’est une taxe sur la consommation populaire et les classes moyennes”, a dénoncé le député Jean-Philippe Tanguy (RN).”Faire croire aux Français qu’en taxant les petits colis, vous arriverez à augmenter de manière spectaculaire le nombre de contrôles, c’est se moquer du monde”, a renchéri la présidente du groupe, Marine Le Pen, soulignant que “l’année dernière, 0,125 % de colis ont été vérifiés”.La France insoumise s’est également dite soucieuse des répercussions de la taxe sur les consommateurs, exigeant pour les protéger que les plateformes soient taxées directement et non les colis, et menaçant de voter contre la mesure.Le gouvernement a déposé un amendement destiné à répondre à cette préoccupation, permettant que la taxe soit payée via “le tuyau de la TVA”, qui est “alimenté par les plateformes”. Cela a convaincu LFI de soutenir la proposition gouvernementale.La taxe devrait rapporter environ 500 millions d’euros, destinés selon Mme de Montchalin à financer l’achat de scanners pour contrôler les colis et embaucher des douaniers.Elle s’est félicitée que la France mette en oeuvre la taxe “dès le 1er janvier”, comme la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, neuf mois plus tôt que les autres pays de l’UE.”Ceux qui ce soir ne voteront pas cette taxe (…) n’ont pas choisi la France, ils n’ont pas choisi nos commerçants, ils auront choisi la Chine et sa submersion”, a-t-elle tonné.Elle a par ailleurs rappelé que les ministres des Finances de l’Union européenne se sont accordés la semaine dernière pour supprimer l’exonération de droits de douane dont bénéficient ces petits colis.Juste avant minuit, les députés ont en revanche supprimé un autre article du projet de loi, visant à fiscaliser l’ensemble des produits à fumer, avec ou sans tabac ou nicotine.”Nous sommes 700. 000 personnes à avoir réussi à arrêter de fumer grâce à la cigarette électronique”, une alternative efficace pour “sauver des vies” qui est “bien moins dangereuse que la cigarette”, a argumenté le député Renaissance Pierre Cazeneuve. Parmi elles, de nombreux députés, dont lui-même.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

“C’est possible”: Lula remet les énergies fossiles au centre de la COP amazonienne

Le président brésilien Lula a remis mercredi la très sensible question de la sortie des énergies fossiles à l’agenda de la conférence de l’ONU sur le climat, prônant un consensus mais insistant pour en faire l’un des acquis de la première COP en Amazonie.”Il faut montrer à la société que nous voulons” sortir de la dépendance aux fossiles, a dit Luiz Inacio Lula da Silva lors d’une conférence de presse.Mais il a aussitôt précisé: “Sans imposer quoi que ce soit à personne, sans fixer de délai, pour que chaque pays puisse décider des choses qu’il peut faire à son rythme, selon ses possibilités”.”Tout doit être fondé sur le consensus”, a rappelé Lula. “Nous voulons simplement dire que c’est possible. C’est possible, essayons.”Le Brésil veut que sa COP30, la première conférence climatique en Amazonie, soit un succès. Et Lula a investi un capital politique important en vue d’un objectif: “infliger une nouvelle défaite aux négationnistes” du climat, selon ses termes en ouverture de la conférence.Il a débarqué mercredi matin dans la ville fluviale de Belem, aux portes de l’Amazonie, et pendant une journée toute la conférence a été suspendue à ses rencontres avec les différents groupes de pays. Sortant de la salle où il venait de recevoir la délégation du groupe Afrique, il a fait irruption, jovial, devant les caméras en fin de journée, avec deux heures de retard.Avec sa gaieté légendaire, précédé par le président brésilien de la conférence hilare, Lula a chanté les louanges de Belem et de l’Etat du Para, et comme fêté, avant l’heure, la réussite de la conférence – le regard tourné quasi constamment vers son équipe chargée des réseaux sociaux qui le filmait avec des téléphones.”Depuis le début, je n’avais aucun doute que nous allions organiser la meilleure COP de toutes celles qui ont été réalisées jusqu’à présent”, a-t-il déclaré.- Retards brésiliens -Lula “a clairement dit qu’il voulait que la conférence aboutisse à une feuille de route” sur les énergies fossiles, confirme à l’AFP Marcio Astrini, du réseau brésilien d’ONG Observatoire du climat, qui a rencontré le chef de l’Etat avec d’autres membres de la société civile. “Cet optimisme doit être reflété dans le texte final”, a toutefois insisté l’antenne brésilienne de Greenpeace.Sur le fond des tractations, le calendrier prévu s’est effondré.Les Brésiliens voulaient avoir un projet d’accord dès mercredi. Il faudra patienter jusqu’à jeudi, sans garantie qu’il convienne aux 194 pays membres de l’accord de Paris et à l’Union européenne.La fin prévue de la conférence est vendredi soir.La sortie des énergies fossiles est revenue dans le débat avec force cette semaine: plus de 80 pays estiment qu’il faut concrétiser par une “feuille de route” la décision de la COP28, à Dubaï en 2023, qui engageait le monde à “opérer une transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques”.La feuille de route est une idée lancée par Lula lui-même au début de la COP30. Mais l’idée serpente depuis, une partie de la diplomatie brésilienne y étant hostile tandis que la ministre brésilienne de l’Environnement, Marina Silva, la pousse.Le commissaire européen Wopke Hoekstra a indiqué dans la soirée que l’Union européenne allait formaliser une proposition “plus large” qu’une feuille de route sur les énergies fossiles.La discrétion publique des Chinois, Indiens, Russes, pays du Golfe et autres producteurs de pétrole ne doit pas être interprétée comme un acquiescement. Derrière les portes des salles de négociations, les positions restent tranchées.- La fin avant samedi ?-Autre bras de fer: les Européens refusent catégoriquement d’augmenter leurs contributions financières pour aider les pays pauvres à s’adapter à un climat plus extrême. “Nous n’envisageons aucune augmentation du financement de l’adaptation”, a dit à l’AFP Darragh O’Brien, ministre irlandais de l’Environnement.Les pays du Sud critiquent pour leur part les mesures commerciales “unilatérales”, pensant au mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières qu’ils assimilent à du protectionnisme.Mentionner les barrières commerciales dans un texte de la COP30 est une priorité de Pékin dans les intenses tractations entre Européens et Chinois.Signe que les Brésiliens entendent aller vite, les 6.000 délégués qui dorment sur deux paquebots sont priés de libérer leurs cabines samedi matin, à 8 heures.

Argentine court orders $500 mn forfeiture in ex-pres. Kirchner graft case

An Argentine court has ordered nearly $500 million in assets seized from ex-president Cristina Kirchner and other beneficiaries of a corruption scheme for which she is serving a six-year sentence.In a ruling seen by AFP on Wednesday, a federal court ordered the forfeiture of more than 100 assets, including properties, owned by 72-year-old Kirchner, two …

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Après l’assassinat de son frère, Amine Kessaci appelle à “la révolte face au narcotrafic”

“Levons-nous ensemble”: au lendemain des obsèques de son frère Mehdi à Marseille, Amine Kessaci a appelé mercredi à ce que “la révolte face au narcotrafic soit durable” espérant que “des milliers” de personnes participeront samedi à une marche blanche pour dire “stop”.Le maire divers gauche de Marseille, Benoît Payan, a lui appelé ses administrés à y participer: “N’ayez pas peur”, a-t-il dit, assurant que les narcotrafiquants, “cette mafia”, “ne nous feront pas taire”, dans une interview à l’AFP.Amine Kessaci, 22 ans, ne s’était pas exprimé depuis l’assassinat il y a une semaine de son petit frère de 20 ans, abattu par deux hommes à moto en plein jour, à quelques mètres de l’Hôtel du département des Bouches-du-Rhône.”Hier j’ai enterré mon frère”, a indiqué dans une tribune publiée par Le Monde mercredi le jeune militant écologiste qui lutte depuis plusieurs années contre le narcobanditisme. “Mon coeur n’est que blessure. La douleur m’éparpille. Mais elle n’effrite pas ma lucidité”.Lors des obsèques de Mehdi, encadrées d’un important dispositif policier, Amine Kessaci, menacé depuis des mois, portait un gilet pare-balles, a indiqué une source policière à l’AFP.”Voici ce que font les trafiquants: ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’oeuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies”, a-t-il dénoncé.”Il ne s’agit pas d’un crime d’avertissement, il s’agit d’un crime, un crime politique, un crime de lâches qui ont assassiné un jeune innocent” qui n’avait aucun lien avec le narcotrafic, a estimé M. Kessaci sur France 2. Tout en ajoutant être aujourd’hui traversé par “un sentiment de culpabilité et non pas un sentiment de peur”.L’association qu’il a fondée, Conscience, pour venir en aide aux familles de victimes de narchomicides, a appelé à les rejoindre pour “une marche blanche silencieuse” pour soutenir la famille samedi à 15H00 au rond-point où son frère a été assassiné.”Le message, il est simple: c’est que plus on est à porter cette voix, et moins on devra avoir peur. Aujourd’hui, on est quelques centaines à porter ce combat, à se mobiliser. Mais mobilisons-nous davantage et ça garantira la protection de tout le monde”, a affirmé M. Kessaci espérant que “plus de 100.000 personnes” se mobiliseront samedi.- “Calvaire” -“La réponse qui doit être apportée, d’abord, c’est une forme d’unité nationale. C’est aussi dire à ces gens qui ont commis cet assassinat que nous n’avons pas peur d’eux, qu’ils ne nous font pas peur, que nous leur mènerons la guerre et que nous la gagnerons sur tous les fronts”, a assuré Benoît Payan.Les patrons du PS Olivier Faure et des Verts Marine Tondelier ont déjà annoncé leur participation.Amine Kessaci a été obligé par la police de quitter Marseille en août et vit depuis sous protection policière.”C’est un calvaire qu’il a traversé seul, peu de gens étaient au courant. Beaucoup de militants ont compris en même temps que l’assassinat de son frère l’ampleur des menaces dont il faisait l’objet”, a raconté Mme Tondelier à l’AFP.Près d’une semaine après l’assassinat de Mehdi Kessaci, la lutte contre le narcotrafic et ses manquements, domine le débat public. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, et son homologue de la Justice, Gérald Darmanin, se rendront d’ailleurs jeudi à Marseille, sur demande du chef de l’Etat, notamment pour participer à une réunion de travail sur la criminalité organisée en présence des autorités judiciaires et des forces de sécurité intérieure marseillaises. Ils rencontreront également la famille Kessaci en début d’après-midi.Le président Emmanuel Macron a fustigé mercredi les “bourgeois des centres-villes” qui financent “parfois” le narcotrafic, selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.Le président avait appelé mardi à “amplifier” la lutte contre le narcotrafic en adoptant la même approche que pour “le terrorisme”, à l’issue d’une réunion d’urgence à l’Elysée sur le sujet.Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé mercredi sur X avoir réclamé aux Emirats l’extradition d'”une quinzaine” de narcotrafiquants présumés “particulièrement signalés” recherchés par la France. Des figures de premier plan du narcotrafic en France se sont installées à Dubaï, où elles se sont parfois constitué d’importants patrimoines immobiliers.jp-dac-so-caz-leo-ng-tgg/san/hj