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Joggeuse dans la Vienne: le suspect, qui était surveillé, mis en examen pour meurtre

Un homme de 59 ans, condamné dans le passé pour viols et surveillé par la justice, a été mis en examen et placé en détention provisoire vendredi pour l’enlèvement et le meurtre d’Agathe Hilairet, une jeune adepte de trail dont le corps avait été retrouvé le 4 mai dans la Vienne.Selon son avocat Me Aurélien Bourdier, contacté par l’AFP, le suspect a admis avoir porté deux coups à la victime mais sans avoir voulu tuer.”Il reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet”, a indiqué pour sa part la procureure de la République à Poitiers, Rachel Bray, dans un communiqué.Une trace de l’ADN de la victime a été retrouvée dans le véhicule de cet ouvrier agricole qui réside à Vivonne, commune d’où la jeune femme de 28 ans était partie courir, le 10 avril dernier au matin, depuis le domicile de ses parents.De frêle corpulence, cette adepte de la course à pied avait l’habitude de parcourir de longues distances qu’elle enregistrait sur une application sportive.Son père avait donné l’alerte dans la journée, ne la voyant pas revenir, alors que son téléphone ne répondait plus. Un important dispositif de recherches avait été déployé par la gendarmerie, levé le 17 avril après une semaine de ratissages.Le 4 mai, c’est un promeneur qui avait découvert le cadavre d’Agathe Hilairet dans un secteur boisé situé en périphérie des zones de recherches. Selon le parquet, l’autopsie n’avait “pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès”.- Sous surveillance -L’examen de la géolocalisation de la jeune femme, qui portait une montre connectée, a permis d’établir que le corps avait été déplacé, accréditant la piste criminelle.L’enquête de la section de recherches de Poitiers a donné lieu à la vérification de milliers de témoignages et signalements, au visionnage de 1.200 heures de vidéosurveillance, à 1.000 auditions, à la surveillance de véhicules et à des écoutes téléphoniques, ainsi qu’à l’étude du profil de 160 personnes.Ces investigations ont resserré les recherches sur le suspect, inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes après deux condamnations dans le passé.En février 1994, la cour d’assises du Puy-de-Dôme l’avait condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour avoir violé sous la menace d’une arme, deux ans plus tôt, une femme qui faisait son jogging. Il était sorti de prison en 2000.Puis en février 2004, la cour d’assises de Haute-Loire l’avait condamné à 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 20 ans, pour viol avec arme en récidive et agression sexuelle.Il avait alors été reconnu coupable d’avoir violé, armé d’un couteau, une jeune femme de 24 ans, en octobre 2001, après l’avoir suivie chez elle dans une maison isolée du Puy-de-Dôme.Il avait également été condamné pour avoir agressé sexuellement, lors d’une permission de sortie durant sa première période de détention, une mère de famille qui faisait son footing en octobre 1999 dans ce même département.Après une incarcération en Corse, sa peine était aménagée sous la forme d’un placement dans la Vienne depuis avril 2024. L’homme était “placé sous surveillance judiciaire” depuis octobre 2024 avec injonction de soins, parmi d’autres interdictions et obligations, a détaillé le parquet.

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En Turquie, un bébé gorille prépare son retour au Nigeria

Découvert prisonnier d’une petite caisse en bois placée dans la soute d’un avion reliant le Nigeria à la Thaïlande fin décembre à l’aéroport d’Istanbul, le bébé gorille Zeytin (Olive, en turc), cinq mois à l’époque, s’apprête à faire le chemin inverse.Le primate, dont le visage terrifié avait fait la une des journaux, est considéré comme un gorille des plaines de l’Ouest (gorilla gorilla gorilla), une espèce menacée qui évolue dans les forêts tropicales d’Afrique centrale.Sa population a chuté ces dernières décennies sous l’effet de la déforestation, du braconnage et des maladies.Accueilli depuis bientôt neuf mois dans un zoo d’Istanbul, Zeytin, comme il a été baptisé en Turquie, devrait regagner prochainement sa destination d’origine, le Nigeria, en vertu de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), bien que sa sous-espèce n’en soit pas originaire. “C’était la première fois qu’un gorille était intercepté à l’aéroport d’Istanbul”, explique à l’AFP Fahrettin Ulu, directeur régional de la Direction de la conservation de la nature et des parcs nationaux d’Istanbul. “Il était terrorisé, on le voyait dans ses yeux”, affirme-t-il.- Trafic en hausse -Dans un espace ouvert du zoo stambouliote de Polonezköy, entre deux morceaux de concombre ou d’orange, Zeytin — qui raffole aussi des fraises — court sur l’herbe à la manière d’un enfant, se balance aux branches des arbres et joue au chat perché avec son gardien.Le bébé gorille a été “élevé avec une affection maternelle” et a bénéficié de “soins méticuleux”, assure M. Ulu.Zeytin, qui pesait 9,4 kilos à son arrivée au zoo d’Istanbul, en fait désormais 16. Et mesure 80 centimètres, contre 62,5 à l’époque. “Il est devenu un jeune gorille”, sourit M. Ulu, signifiant que sa phase de réadaptation est achevée.Selon Traffic, une ONG britannique spécialisée dans la protection de la faune sauvage, le commerce des bébés grands singes est en hausse, de plus en plus d’acheteurs cherchant à en faire des animaux de compagnie ou à les utiliser dans des zoos, des cirques, des spectacles ou sur les réseaux sociaux.”Les bébés gorilles peuvent facilement faire l’objet d’un trafic car ils sont très maniables et faciles à transporter”, relève Denis Mahonghol, directeur de Traffic pour l’Afrique centrale, qui affirme que leur commerce est “de plus en plus lié au crime organisé”.Selon les derniers chiffres du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), datant de 2013, plus de 3.000 grands singes font les frais chaque année du commerce illégal en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, sans compter ceux échappant aux radars.- “Beaucoup souffert” -M. Mahonghol, qui confirme que les autorités turques et nigérianes sont en contact pour préparer le voyage de Zeytin, suggère que le gorille, une fois sa quarantaine terminée, soit soumis à un test ADN “pour déterminer son origine et, qu’une fois celle-ci confirmée, il soit relâché dans la nature”. Mais Zeytin devra patienter encore avant de pouvoir évoluer librement dans un sanctuaire.Liza Gadsby, directrice de la fondation Pandrillus, au Nigeria, a indiqué à l’AFP que celle-ci préparait l’arrivée de Zeytin, qui devrait bénéficier de la compagnie d’un autre jeune gorille de la même sous-espèce. “Nous avons une femelle de trois ans nommée Bili, qui a été confisquée par les douanes à Lagos il y a deux ans. Des tests ADN ont montré qu’il s’agit d’un gorille des plaines de l’Ouest”, explique-t-elle, jugeant “très probable” que les tests parviennent à la même conclusion pour Zeytin. “Lorsque nous avons été informés de l’existence de Zeytin, nous avons reporté notre projet de transférer Bili dans un sanctuaire d’habitat rural afin qu’il puisse la rejoindre pendant sa quarantaine”, affirme-t-elle.”Ils bénéficieront énormément tous deux de leur rapprochement avant leur prochaine transition”, croit-elle, soulignant que “ces deux petits orphelins ont déjà beaucoup souffert dans leur jeune vie”.burs-hmw-fvl/rba/mr

CMA CGM grandit encore dans les médias en rachetant Brut

Le média vidéo en ligne Brut appartient désormais au groupe CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé, après la finalisation de son acquisition annoncée vendredi, qui s’ajoute à celle d’autres médias dont la chaîne BFMTV et la radio RMC.”Avec cette opération, CMA Media devient un acteur incontournable du paysage médiatique français, s’adressant à tous les publics et couvrant l’ensemble des canaux: presse régionale et nationale, télévision, radio et réseaux sociaux”, a indiqué dans un communiqué CMA Media, filiale médias de CMA CGM.CMA Media avait annoncé début juillet être entré en négociation exclusive pour acheter Brut, dont il était déjà actionnaire. Outre BFMTV et RMC, CMA Media possède les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, La Provence et Corse Matin.Le groupe s’apprête aussi à racheter la chaîne télé Chérie 25 (NRJ Group).”L’intégration de Brut marque la création d’un troisième pilier stratégique au sein de CMA Media, le pôle social (réseaux sociaux, ndlr), aux côtés des pôles presse et audiovisuel”, a poursuivi CMA Media, qui représente “la deuxième plus grande rédaction de France (et la première du secteur privé) avec plus de 1.600 journalistes”.Brut sera toujours dirigé par Elsa Darquier, sa directrice générale. Elle sera placée sous la responsabilité de Claire Léost, nouvelle directrice générale de CMA Media et transfuge du groupe Prisma Media, nommée présidente de Brut.Les cofondateurs de Brut, Renaud Le Van Kim et Guillaume Lacroix, “continueront d’accompagner la stratégie” en tant que conseillers.Brut, qui emploie quelque 250 salariés et s’est réorganisé ces dernières années pour faire des économies, est rentable depuis le dernier trimestre 2023.Rodolphe Saadé bouscule le paysage médiatique français depuis trois ans.CMA CGM est devenu propriétaire du groupe La Provence (quotidiens La Provence et Corse Matin) en octobre 2022. Il s’est ensuite invité au capital du groupe audiovisuel M6 fin 2022, puis de Brut, avant de prendre le contrôle du journal économique La Tribune et d’en lancer une édition dominicale en 2023. A l’été 2024, CMA Media a racheté BFMTV, RMC et les chaînes télé RMC Découverte et RMC Story à Altice.Vendredi, les Sociétés des journalistes (SDJ) de BFMTV, RMC et La Tribune ont déploré qu'”une prise de position de Rodolphe Saadé sur l’actualité politique et sociale du pays (ait) été diffusée à l’antenne de BFMTV” jeudi.Il s’agissait d’extraits écrits tirés d’une tribune publiée dans La Provence après le mouvement “Bloquons tout” de mercredi. “Les entreprises ne sont pas des adversaires, elles sont des partenaires de la Nation”, y écrivait notamment M. Saadé.”Les médias du groupe CMA CGM ne sont pas des relais d’influence”, ont protesté les SDJ, en se disant “vigilantes quant à leur indépendance éditoriale”.Selon elles, la direction de l’antenne de BFMTV leur a assuré qu’il n’y avait eu “aucune demande de l’actionnaire” et que la diffusion de ces propos “s’inscrivait dans une séquence d’actualité anglée sur la réaction des chefs d’entreprise” au mouvement social.

La France remporte une bataille dans un litige immobilier avec la Guinée équatoriale

La Cour internationale de justice (CIJ) a rejeté vendredi une requête de la Guinée équatoriale dans un différend de longue date avec la France au sujet d’un hôtel particulier parisien, confisqué par les autorités françaises dans l’affaire dite des “biens mal acquis”.La Guinée équatoriale avait demandé à la CIJ d’émettre des ordonnances d’urgence afin d’empêcher la France de vendre la luxueuse propriété parisienne saisie en 2012, qui comprend un cinéma, un hammam et des sanitaires en marbre et en or.”Après avoir examiné attentivement les arguments des parties, la cour conclut que la Guinée équatoriale n’a pas démontré… qu’elle possède un droit plausible à la restitution du bâtiment”, a déclaré le juge président Yuji Iwasawa.”Par ces motifs, la cour, par 13 voix contre 2, rejette la demande en indication de mesures conservatoires”, a-t-il ajouté.Les deux pays se disputent depuis plus d’une décennie la propriété située avenue Foch, près de l’Arc de Triomphe.L’immeuble, d’une valeur estimée à plus de 100 millions d’euros, avait été saisi dans le cadre d’une enquête pour corruption visant le vice-président équatoguinéen Teodoro Nguema Obiang Mangue, communément appelé Teodorin.En 2021, la justice française a définitivement condamné Teodorin – fils aîné de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée équatoriale depuis 1979 – à trois ans de prison avec sursis, 30 millions d’euros d’amende et à la confiscation de tous ses biens saisis pour “blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics et d’abus de confiance” entre 1997 et 2011.Malabo voulait que la CIJ ordonne à la France de ne pas vendre l’hôtel particulier et à autoriser “un accès immédiat, complet et sans entrave” à l’immeuble.La Guinée équatoriale affirme que la police française a pénétré dans la propriété en juin, changé les serrures de plusieurs portes et détruit les caméras de sécurité.- “Mépris” -L’approche de la France pourrait être qualifiée de “paternaliste, voire néocoloniale”, avait déclaré Carmelo Nvono-Nca, ambassadeur de la République de Guinée équatoriale en France, lors d’une audience devant la CIJ à La Haye en juillet.”Nous ne pouvons pas accepter un tel mépris de notre souveraineté de la part de la France”, avait-il ajouté.En réponse à ces accusations, la France avait dénoncé “une énième manœuvre abusive de la Guinée équatoriale” auprès des juges.”La France regrette que, à l’heure où le rôle de la cour est si chargé par de nombreuses affaires d’ampleur, la Guinée équatoriale mobilise une nouvelle fois votre office”, avait déclaré Diégo Colas, directeur des affaires juridiques au ministère des Affaires étrangères.Une demande d’ordonnances d’urgence – des mesures conservatoires, dans le jargon de la juridiction – prime sur toutes les autres affaires judiciaires en cours à la CIJ, qui statue sur les différends entre Etats membres de l’ONU.La CIJ traite actuellement plusieurs dossiers importants, notamment une affaire très médiatisée intentée par l’Afrique du Sud contre Israël, accusé de “génocide” dans la bande de Gaza.La juridiction a également rendu en juillet un avis très attendu sur les obligations des pays en matière de changement climatique.

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Trois mineurs interpellés après l’agression d’un policier à Tourcoing

Trois mineurs ont été interpellés après le passage à tabac d’un policier jeudi à Tourcoing (Nord), a annoncé vendredi le ministre démissionnaire de la Justice Gérald Darmanin, qui voit comme un “second scandale” la diffusion d’une vidéo largement relayée de l’agression.Ce policier de la brigade anticriminalité (BAC) intervenait avec deux collègues jeudi en fin d’après-midi pour “un vol de trottinette (…) où il y avait du chantage, un harcèlement d’un gamin, d’un pauvre gamin, qui subissait la loi d’une petite bande”, a détaillé Gérald Darmanin devant le commissariat de Tourcoing, où il s’est rendu à la mi-journée.”Trois interpellations ont déjà eu lieu”, a ajouté le ministre, par ailleurs ancien maire de Tourcoing, précisant que les trois interpellés étaient mineurs.Après une première interpellation juste après l’agression, hier à 18H30, deux autres personnes ont été interpellées vendredi matin, a déclaré à ses côtés Carole Etienne, procureure de la République de Lille.Ils n’avaient pas d’antécédents judiciaires, a-t-elle souligné.Deux autres personnes impliquées, dont un majeur, “sont activement recherchées”, a ajouté la procureure.Parmi ces cinq personnes, âgées de 15 à 19 ans, quatre sont soupçonnées d’être impliquées dans l’agression, et une dans la captation vidéo de celle-ci.Le policier “est plus choqué psychologiquement que physiquement”, bien qu’il souffre d’un nez cassé et d’une “cloison nasale qu’il va sans doute se faire opérer”, a précisé M. Darmanin. Selon la procureure, il s’est vu remettre une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours, “réévaluable”.Le garde des Sceaux a réitéré son souhait d’instaurer dans la loi des “peines minimales”, appelant à “un débat pour savoir quel est le tarif minimum lorsqu’on commet des actes contraires à l’intégrité de la République”.”Qu’on puisse diffuser ces images, c’est là le second scandale”, a-t-il insisté, déplorant qu’on puisse “se réjouir” de cette agression, dont la vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, montre le policier maintenu au sol en pleine rue et frappé de plusieurs coups de poing au visage.Plusieurs enquêtes ont d’ailleurs été ouvertes par le parquet de Lille: une pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, “aggravées puisqu’en réunion et en s’accaparant la matraque télescopique d’un policier”, une pour le vol de trottinette avec menaces et intimidation, et enfin une pour la captation et la diffusion de l’agression, a détaillé la procureure.”Ce n’est pas un dérapage, c’est un symptôme: la violence contre les forces de l’ordre prospère parce que l’impunité est désormais enracinée”, a réagi dans un communiqué le syndicat de police Alliance. “L’Etat doit absolument se donner de nouveaux moyens, juridiques et éducatifs, pour une plus grande fermeté”, a aussi réclamé sur X le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau.bbr-bla-mk-edy-etb-kau/gvy

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Les flamants roses migrateurs vieillissent mieux que les sédentaires, selon une étude

Les flamants roses migrateurs vieillissent mieux et vivent plus longtemps que ceux qui ne migrent pas, révèle une étude de la Tour du Valat, institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes basé en Camargue, dans le sud-est de la France.Grâce à un programme de baguage d’une ampleur unique au monde, avec des dizaines de milliers d’oiseaux suivis depuis 44 ans, les chercheurs ont découvert que le vieillissement des flamants roses, dont l’espérance de vie peut atteindre 50 ans, dépendait de leur stratégie migratoire.Les flamants roses font en effet partie des espèces à la migration partielle, c’est-à-dire que certains, adultes, choisissent de migrer chaque hiver, tandis que d’autres, appelés “résidents”, restent toute l’année au même endroit.Si les flamants roses résidents, “bien installés dans les lagunes méditerranéennes”, s’en sortent mieux au début de leur vie, notamment car ils prennent moins de risques, ils commencent à vieillir dès l’âge de 20 ans, soit 40% plus rapidement que ceux qui migrent. Une différence qui s’explique ainsi: les oiseaux sédentaires se reproduisent plus tôt et plus souvent, et le “coût” pour leur santé de cette forte reproduction est finalement supérieur au “coût” énergétique d’une migration.L’étude publiée dans la revue “Proceedings of the National Academy of Science (PNAS)”, basée sur plus de 27.000 individus, a évalué deux critères: la reproduction des flamants – qui dure toute leur vie – et leur mortalité.Les flamants décident en général au début de leur vie adulte s’ils vont ou non migrer, explique à l’AFP Jocelyn Champagnon, directeur de recherches à la Tour du Valat et coauteur de l’étude.Ce comportement migratoire a évolué chez les flamants de Camargue depuis les années 60: “aujourd’hui beaucoup restent autour des sites de reproduction”. Un phénomène qui s’explique “à la fois du fait du réchauffement climatique – avant, les coups de froid hivernaux pouvaient entrainer une forte mortalité -, mais aussi du fait de l’attractivité du site de reproduction”.Les flamants, qui sont des animaux coloniaux, ont besoin d’être nombreux pour assurer le succès de la nidification, ajoute M. Champagnon.”Nous accumulons des preuves montrant que, au sein d’une même espèce, les individus ne vieillissent souvent pas au même rythme du fait de variations génétiques, comportementales, et environnementales”, explique de son côté Hugo Cayuela, un autre co-auteur, chercheur à l’Université d’Oxford.  Le modèle de l’étude “sera intéressant à appliquer aussi chez d’autres espèces”, selon M. Champagnon.La population de flamants roses de Camargue, menacée dans les années 60, a bénéficié de mesures de conservation en Camargue et en Méditerranée et augmente d’année en année. Au printemps, plus de 50.000 individus sont recensés sur le pourtour méditerranéen français. 

M. Lecornu “n’a pas donné de position” sur le sujet des retraites, selon Marylise Léon

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu qui a entamé une série de rendez-vous avec les partenaires sociaux “n’a pas donné de position” sur le sujet des retraites, a déclaré vendredi la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, au sortir d’une rencontre avec M. Lecornu à Matignon.”Il n’a pas donné de position sur ce qu’il allait donner comme suite sur le sujet des retraites”, a déclaré Marylise Léon à la presse, en répétant que la CFDT était fermement opposée à une éventuelle réouverture du conclave lancé l’année dernière par François Bayrou, et qui avait échoué avant l’été. “Il n’y a pas eu de terrain d’atterrissage au moment de la fin du conclave, donc on ne reprend pas les discussions”, a-t-elle estimé.S’agissant de la préparation du budget, Mme Léon a estimé qu’il était “hors de question que ce soit le monde du travail qui paye la question de la réduction des déficits”.”Nous lui avons réaffirmé que nous étions plus que jamais motivés pour aller dans la rue, et que nous réussirons la mobilisation du 18 septembre”, a-t-elle dit.M. Lecornu “n’a pas démenti qu’il pourrait y avoir un certain nombre d’éléments, de travaux, sur une contribution des plus hauts revenus”, mais “selon quelles modalités, ça n’est pas encore complètement défini”, a précisé Mme Léon.”Ce qu’attendent les travailleurs et les travailleuses, c’est qu’il y ait des preuves” de la “rupture” annoncée par le nouveau Premier ministre, “et qu’on puisse avoir une démonstration qu’il y a véritablement un changement de méthode”, a-t-elle ajouté.La consultation des partenaires sociaux se poursuivra vendredi soir avec le Medef qui sera reçu à 19H45 par le nouveau Premier ministre. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, sera elle, reçue lundi à 11H00 à Matignon puis la CFTC à 14H30 et les deux organisations patronales CPME et U2P, respectivement lundi à 17H00 et mardi à 11H00. 

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Indonésie: 23 morts dans les inondations à Bali et Florès, selon un nouveau bilan

Le bilan des inondations sur les îles indonésiennes touristiques de Bali et Florès s’est encore alourdi vendredi, passant de 19 à 23 morts, ont indiqué les services de secours qui ont également fait état de cinq personnes portées disparues.Après les pluies torrentielles qui se sont abattues en début de semaine, provoquant des inondations et glissements de terrain dans sept districts de l’île, les autorités balinaises ont décrété une période d’urgence de sept jours qui a débuté mercredi.Sur l’île, le bilan des intempéries est passé vendredi à 18 morts, contre 14 la veille, a indiqué Suharyanto, le chef de l’agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB), qui comme beaucoup d’Indonésiens ne porte qu’un nom.”Dix-huit (personnes) ont été retrouvées mortes, deux sont toujours recherchées”, a-t-il déclaré vendredi, sans mentionner la présence d’étrangers parmi les victimes.De l’aide d’urgence a été distribuée aux résidents touchés, notamment de la nourriture, des vêtements et des lits, a-t-il ajouté.Les intempéries ont également touché l’île de Florès, située à environ 800 km à l’est de Bali, dans la province de Nusa Tenggara Est. Sur cette île, point de départ vers l’île de Komodo depuis la ville de Labuan Bajo, le bilan demeure de 5 morts et trois disparus, a indiqué le chef de l’agence locale de secours Tahur Rahman.Malgré le retour du soleil dans la zone touchée, les opérations de secours sont rendues difficiles par l’énorme quantitié de matériaux charriés par l’inondation qui entravent les efforts de recherche, a-t-il indiqué.L’Indonésie est sujette aux crues soudaines et aux glissements de terrain pendant la saison des pluies, généralement de novembre à avril. De fortes précipitations peuvent également se produire en dehors de cette période.Le changement climatique a également accru l’intensité des tempêtes, entraînant des pluies plus abondantes, des crues soudaines et des rafales plus violentes.En mars, des inondations et des glissements de terrain sur l’île de Java, consécutifs à de fortes pluies, nt fait trois morts et cinq disparus.En janvier, au moins 25 personnes sont mortes en raison des intempérioes dans le centre de Java.

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L’Indonésie prend le contrôle d’une partie de la plus grande mine de nickel au monde

Les autorités indonésiennes ont pris le contrôle d’une partie de la plus grande mine de nickel au monde, en partie détenue de façon indirecte par le groupe minier français Eramet, en raison de l’absence de permis forestier, a déclaré un responsable indonésien.La mine Weda Bay Nickel, critiquée pour ses effets sur la forêt environnante, s’étend sur 45.000 hectares sur l’île de Halmahera aux Moluques (est).Les autorités ont désormais saisi près de 150 hectares qui empiétaient sur des zones forestières sans permis, a déclaré à l’AFP Anang Supriatna, porte-parole du bureau du procureur général indonésien.Les autorités ont “pris le contrôle de la zone (…) et le terrain sera restitué au gouvernement”, a-t-il ajouté.Weda Bay Nickel (WBN) est une société commune entre le groupe indonésien Antam et la société singapourienne Strand Minerals, qui a elle-même pour actionnaires le groupe minier français Eramet et le géant chinois de la sidérurgie Tsingshan. Dans un communiqué, Eramet a indiqué que la zone saisie était “une carrière produisant des roches pour les matériaux de construction et d’entretien” et que les opérations minières n’étaient pas affectées.De son côté, dans un communiqué, Weda Bay Nickel a déclaré travailler avec les autorités compétentes pour clarifier tous les permis existants.”Nous restons déterminés à assumer l’entière responsabilité de toute violation potentielle et à mettre en œuvre des mesures correctives”, a déclaré la société.- 17% de la production mondiale -WBN indique représenter 17% de la production mondiale de nickel en 2023. L’exploitation du site fait l’objet de critiques récurrentes en raison du danger que son exploitation fait peser sur la forêt et sur la survie d’une tribu qui y vit sans contcat avec la civilisation moderne.Une enquête de l’AFP menée en juin a ainsi montré les effets sur les membres de l’une des dernières communautés de chasseurs-cueilleurs isolées du pays, la tribu indigène des Hongana Manyawa.Cette communauté affirme que la forêt dont elle dépend depuis toujours pour se nourrir et s’abriter est détruite par la déforestation et la dégradation de l’environnement liées à la mine.WBN rejette les allégations et affirme s’engager en faveur d’une “exploitation minière responsable et de la protection de l’environnement”.Des militants pour la protection de l’environnement estiment que cette saisie n’est pas susceptible de modifier l’impact plus large de la concession sur les communautés locales. Ils exhortent le gouvernement à remettre les terres saisies aux résidents concernés.”Si la saisie vise à bénéficier au peuple, alors c’est le peuple qui devrait gérer (le terrain)”, a déclaré à l’AFP Melky Nahar, coordinateur du groupe environnemental Mining Advocacy Network.Le nickel est au cœur de la stratégie de croissance de l’Indonésie, qui a interdit les exportations de minerai en 2020 afin de mieux le valoriser.L’Indonésie est à la fois le plus grand producteur mondial de ce minerai et le pays qui en possède les plus grandes réserves connues. Selon des données officielles, l’exploitation minière, dominée par le charbon et le nickel, représentait près de 9% du PIB indonésien au premier trimestre 2025.

Joggeuse morte dans la Vienne: le suspect était surveillé par la justice

Un homme né en 1965, condamné dans le passé pour viols et surveillé par la justice, est soupçonné d’avoir enlevé et tué Agathe Hilairet, une jeune adepte de trail dont le corps avait été retrouvé le 4 mai dans la Vienne.Après deux jours de garde à vue, il a été présenté vendredi à un juge d’instruction en vue d’être mis en examen pour “meurtre précédé d’enlèvement et séquestration”, a annoncé le parquet de Poitiers.”À ce stade, il reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet”, a précisé dans un communiqué la procureure de la République Rachel Bray, qui a sollicité son placement en détention provisoire.Une trace de l’ADN de la victime a été retrouvée dans le véhicule du mis en cause qui réside à Vivonne, la commune d’où la jeune femme de 28 ans était partie courir, le 10 avril dernier au matin, en partant du domicile de ses parents.De frêle corpulence, cette adepte de la course à pied avait l’habitude de parcourir de longues distances qu’elle enregistrait sur une application sportive.Son père avait donné l’alerte dans la journée, ne la voyant pas revenir, alors que son téléphone ne répondait plus. Un important dispositif de recherches avait été déployé par la gendarmerie, levé le 17 avril après une semaine de ratissages.Le 4 mai, c’est un promeneur qui avait découvert le cadavre d’Agathe Hilairet dans un secteur boisé situé en périphérie des zones de recherches. Le parquet avait alors indiqué que l’autopsie n’avait “pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès”.- Sous surveillance -L’examen de la géolocalisation de la jeune femme, qui portait une montre connectée, a permis d’établir que le corps avait été déplacé, accréditant la piste criminelle.L’enquête de la section de recherches de Poitiers a donné lieu à la vérification de milliers de témoignages et signalements, au visionnage de 1.200 heures de vidéosurveillance, à 1.000 auditions, à la surveillance de véhicules et à des écoutes téléphoniques, ainsi qu’à l’étude du profil de 160 personnes.Ces investigations ont resserré les recherches sur le suspect, ouvrier agricole de profession et inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes après deux condamnations dans le passé.En février 1994, la cour d’assises du Puy-de-Dôme l’avait condamné à douze ans de réclusion criminelle pour avoir violé sous la menace d’une arme, deux ans plus tôt, une femme qui faisait son jogging. Il était sorti de prison en 2000.Puis en février 2004, la cour d’assises de Haute-Loire l’avait condamné à 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 20 ans, pour viol avec arme en récidive et agression sexuelle.Il avait alors été reconnu coupable d’avoir violé, armé d’un couteau, une jeune femme de 24 ans, en octobre 2001, après l’avoir suivie chez elle dans une maison isolée du Puy-de-Dôme. Il avait également été condamné pour avoir agressé sexuellement, lors d’une permission de sortie durant sa première période de détention, une mère de famille qui faisait son footing en octobre 1999 dans ce même département.Après une incarcération en Corse, sa peine était aménagée sous la forme d’un placement dans la Vienne depuis avril 2024. L’homme était “placé sous surveillance judiciaire” depuis octobre 2024 avec injonction de soins, parmi d’autres interdictions et obligations, a détaillé le parquet.