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RATP: Jean Bassères assurera l’intérim après le départ de Jean Castex à la SNCF

Jean Bassères, ancien dirigeant de Pôle Emploi, va assurer l’intérim à la tête de la RATP, après le départ de Jean Castex aux commandes de la SNCF, et il sera secondé pour la direction opérationnelle par Jean-Yves Leclercq, l’actuel directeur financier, a indiqué la RATP vendredi. Un arrêté des ministères de l’Economie et des Transports, publié vendredi, indique que M. Bassères, âgé de 65 ans, prendra ses fonctions de président-directeur-général par intérim du groupe de transports publics parisien à compter du 3 novembre.”A ce titre, il présidera le conseil d’administration du groupe”, a indiqué un porte-parole de cet établissement public à l’AFP. Un communiqué de la RATP précise que Jean-Yves Leclercq, membre du comité de direction chargé de la stratégie, de la finance et de la performance durable du groupe, prendra en main la partie opérationnelle à ses côtés, avec le titre de directeur général.Membre du conseil d’administration de la RATP depuis mars 2024, M. Bassères, inspecteur des Finances a dirigé Pôle Emploi (rebaptisé France Travail) de 2011 à 2023. Ancien élève de l’Ecole nationale d’administration et diplômé de Sciences Po Paris, Jean Bassères a également assuré la direction de ce dernier comme administrateur provisoire, nommé par le gouvernement entre mars et septembre 2024, après la démission de l’ancien directeur Mathias Vicherat. Il a également présidé la commission chargée de la réforme de l’Institut national du service public (INSP, ex-ENA).Ce haut fonctionnaire, originaire de Perpignan (Pyrénées-Orientales) et père de trois enfants, a fait ses armes dans des cabinets ministériels socialistes. M. Leclercq, l’un des piliers de la RATP dont il est le directeur financier depuis 2018, avait déjà effectué un interim de plusieurs mois avant l’arrivée de Jean Castex.Avant son arrivée à la RATP, entre 1994 et 2008, il avait occupé plusieurs postes au sein du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, notamment ceux de sous-directeur services, aéronautique, défense au sein de l’agence des participations de l’Etat, puis il a occupé les fonctions de directeur finance stratégie juridique de SNCF Voyages. 

Pakistan, Afghanistan extend ceasefire, to hold another round of peace talks

Pakistan and Afghanistan have agreed to extend a temporary ceasefire and will hold another round of peace talks in Istanbul next week, aiming to defuse tensions after a deadly flare-up this month.The talks, set for November 6, follow the worst clashes between the South Asian neighbours since the Taliban returned to power in 2021.Until Turkey …

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Violences conjugales: 107 femmes tuées en 2024, en hausse de 11% en un an

 En 2024, 107 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France, un chiffre en hausse de 11% sur un an, selon les dernières données du ministère de l’Intérieur.Au total, 138 morts violentes au sein du couple ont été enregistrées par les forces de l’ordre l’an dernier, dont 31 hommes, selon l’étude nationale annuelle sur cette question, disponible sur le site du ministère et consultée vendredi par l’AFP.”En moyenne, un décès est enregistré tous les trois jours”, souligne le bilan annuel. En 2024, 403 tentatives d’homicides au sein du couple ont été par ailleurs recensées. Dans le détail, 90% des féminicides et homicides conjugaux ont été commis au domicile du couple de la victime ou de l’auteur, précise l’étude sur “les morts violentes au sein du couple” qui fait état de 49 usages d’arme blanche et de 34 usages d’arme à feu.Trente-et-un pour cent des faits étaient précédés d’une dispute et 16% s’inscrivaient dans le contexte d’une séparation non acceptée. “Le profil type de l’auteur reste majoritairement masculin, le plus souvent en couple, de nationalité française et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle”, relève le ministère dans son étude. Il est “majoritairement âgé de 20 à 49 ans” avec “un pic particulièrement important des 70 ans et plus par rapport à 2023”.Concernant les victimes, 47% des femmes “avaient signalé ces violences antérieures aux forces de sécurité intérieure et, parmi elles, 81% avaient déposé une plainte antérieure”. Une victime bénéficiait d’un dispositif “téléphone grave danger”, deux victimes d’une ordonnance de protection et un auteur faisait l’objet d’un placement sous contrôle judiciaire, selon l’étude. 

Pour Faure (PS), l’accord franco-algérien de 1968 a “encore du sens”

Le Premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure a estimé vendredi que l’accord de 1968 régissant l’immigration des Algériens en France avait “encore du sens” et qu’il ne fallait “pas le changer”, au lendemain du vote d’une résolution du RN à l’Assemblée le dénonçant.”On ne le change pas et on cherche au contraire à entretenir une relation que j’espère apaisée avec l’Algérie”, a déclaré le responsable socialiste à RMC-BFMTV, fustigeant un Rassemblement national qui cherche “dans un moment où on parle beaucoup d’économie et de social” à revenir sur “les questions migratoires”, qui l’obsèdent”. Jeudi, lors d’une journée dédiée à l’examen de ses textes à l’Assemblée, le parti d’extrême droite a obtenu une première victoire qu’il a qualifiée d'”historique” avec l’adoption à une voix près, grâce à des suffrages de LR et d’Horizons, de sa résolution pour dénoncer cet accord. Dans la foulée, le Premier ministre Sébastien Lecornu a estimé qu’il fallait “renégocier” cet accord qui selon lui “appartient à une autre époque”.Avec l’Algérie, la France a “une histoire douloureuse”, a analysé Olivier Faure, “on ne répare pas forcément l’histoire en deux ans, en trois ans ou même en 50 ans”. Il a rappelé que le Premier ministre avait également assuré qu’une telle dénonciation ne devait pas dégrader les relations avec l’Algérie “parce qu’il y a des questions sécuritaires qui sont derrière, sur le renseignement, sur la lutte contre le terrorisme”. Cet accord, signé six ans après la fin de la guerre d’Algérie, crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens, qui n’ont pas besoin de visa spécifique pour rester plus de trois mois en France et accèdent plus rapidement que les autres étrangers aux titres de séjour pour 10 ans, y compris dans le cadre du regroupement familial.L’accès est “facilité” car “au lieu d’avoir cinq ans à attendre, vous avez trois ans avant de pouvoir avoir un titre long séjour”, a insisté le patron socialiste.”Ce n’est pas parce que vous allez entraver la vie d’un certain nombre de gens qui sont ressortissants algériens que vous allez forcément, dans le même temps, faire en sorte que Christophe Gleizes et Boualem Sansal puissent revenir”, a-t-il développé, en référence au journaliste français et à l’écrivain franco-algérien actuellement détenus en Algérie.

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Grâce au changement climatique, le pari “pas si fou” de cultiver le riz en Angleterre

Grandes bottes en caoutchouc aux pieds, Nadine Mitschunas manipule avec une joie non dissimulée les plants de riz à maturité qui émergent de l’eau d’une petite parcelle qu’elle cultive dans les Fens, une région particulièrement fertile de l’est de l’Angleterre.”Faire pousser du riz n’avait jamais été fait au Royaume-Uni” et ces plants montrent que ce “n’est finalement pas aussi fou qu’il y paraît”, grâce au changement climatique, s’enthousiasme cette chercheuse au centre britannique d’écologie et d’hydrologie (UKCEH).Du riz dans le “grenier à blé du Royaume-Uni”, mais aussi des citrons ou des pois chiches dans le sud: c’est le pari de moins en moins fou que font des chercheurs britanniques, qui étudient à quoi ressemblera l’agriculture de demain dans le pays.Nadine Mitschunas dirige ainsi des recherches visant à tester dans le Cambridgeshire de nouvelles cultures en réhumidifiant ou remettant en eau une ancienne région de tourbières. Son riche sol a permis de développer une agriculture particulièrement productive, et la région concentre un tiers des légumes et 20% des pommes de terre et betteraves cultivés en Angleterre.Mais le drainage des sols appauvrit progressivement la terre, menaçant l’agriculture locale. Et libère en prime le CO2 capté par les tourbières.- Assurer l’avenir -C’est ce qu’ont constaté Craig et Sarah-Jane Taylor, agriculteurs partenaires du projet de l’UKCEH. “Nous avons bien conscience que nos sols s’épuisent et que nous devons changer pour assurer l’avenir”, explique Sarah-Jane, qui souligne que l’accès à l’eau “devient un problème, et ça va empirer”.Comme ailleurs dans le monde, les effets du changement climatique se font sentir au Royaume-Uni, avec des phénomènes extrêmes plus fréquents, un réchauffement des températures, ou un assèchement des sols par endroits.Selon une modelisation de l’UKCEH, des cultures aujourd’hui largement répandues comme le blé ou les fraises deviendront beaucoup plus difficiles d’ici 2080 avec un réchauffement de 2°C. Avec une hausse de 4°C, ce sont les cultures d’oignons et d’avoine qui seraient pénalisées.Mais à l’inverse, d’autres pourraient devenir viables, comme le tournesol, blé dur, soja, pois chiche, citron ou gombo, en particulier dans le sud-ouest du pays ou en Ecosse près du littoral.Dans les Fens, Nadine Mitschunas a testé neuf variétés de riz qui poussent habituellement aux Etats-Unis, Philippines, en Macédoine ou au Japon: quatre semblent prometteuses, en particulier une variété originaire de Colombie.La germination des graines s’est faite en laboratoire, puis les semis ont été plantés dans l’eau en juin et la récolte a commencé début octobre. “Je ne mange pas encore mon propre riz”, s’amuse la chercheuse, mais d’ici dix ans, cela pourrait devenir une réalité. “Le climat compatible avec la culture du riz s’étend de plus en plus vers le nord” de l’Europe, explique-t-elle, citant des projets plus avancés aux Pays-Bas et en Allemagne.La chercheuse teste aussi divers légumes (salades, céleris, citrouilles…), des fraises, ou encore des plantes aromatiques.Son projet vise également à régénérer les tourbières afin d’accroître les capacités de captage de CO2 du pays.- Ne pas attendre -“Nous pouvons prendre des risques que les agriculteurs ne pourraient pas se permettre”, explique Nadine Mitschunas. Ailleurs au Royaume-Uni, d’autres équipes de chercheurs testent également de nouvelles cultures.A l’université de Southampton (sud), Mark Chapman, professeur de biologie, dirige une étude visant par exemple à expérimenter la culture de pois chiches dans divers endroits du pays.”Si nous attendons 20 ou 30 ans et que nous nous rendons compte que nous ne pouvons plus cultiver du blé comme nous l’avons toujours fait, alors nous aurons un problème”, explique-t-il. Il faut donc s’interroger maintenant sur les futures cultures, les variétés à privilégier et (se demander) si les consommateurs accepteront de changer leurs habitudes, pour “faciliter la transition”, selon lui. “Nous sommes a un point où nous devons essayer plus de choses. Et on doit impliquer les agriculteurs”, qui connaissent leurs sols, et devront s’approprier ces changements, ajoute le chercheur.Dans les Fens, Sarah-Jane et Craig font figure de précurseurs. Mais après l’étonnement des débuts, ils ont noté l’intérêt croissant d’autres agriculteurs.”Il fut un temps où on ne cultivait pas la pomme de terre ou la betterave ici, et maintenant ce sont les principales cultures. Donc pourquoi le riz ne serait pas une option? Et pourquoi ne pas essayer?” demande Sarah-Jane.

Au procès Péchier, les cas suspects non retenus s’invitent aux débats

Frédéric Péchier est accusé de trente empoisonnements, mais d’autres cas suspects n’ont pas été retenus pour son procès aux assises du Doubs, ce que la défense de l’ex-anesthésiste exploite pour tenter de le disculper.Trente empoisonnements, dont 12 mortels, sont imputés au Dr Péchier entre 2008 et 2017. Mais l’intéressé a attaqué ses accusateurs jeudi en leur reprochant d’avoir écarté des dizaines d’autres “événements indésirables graves” (EIG) survenus dans la clinique bisontine où il exerçait, lorsque ceux-ci ne permettaient pas de l’incriminer.”Depuis le départ, il y a 70 dossiers et vous avez sélectionné les dossiers qui permettent de m’impliquer. Il y en a 40 autres qu’il faudrait bien étudier”, a-t-il lancé, alors que le long procès, qui a débuté le 8 septembre, en est à mi-parcours.”C’est votre théorie du grand complot, M. Péchier”, lui a répondu l’une des deux avocates générales, Christine de Curraize. “On enlève tout ce qui gêne”, avait lâché dès mardi l’avocat de la défense Randall Schwerdorffer, pendant l’examen des 17e et 18e cas d’empoisonnements présumés.Le directeur d’enquête, le major de police Olivier Verguet, venait de rappeler qu’au moment de ces deux arrêts cardiaques, survenus en 2013, Frédéric Péchier exerçait dans le bloc opératoire voisin de celui où ils sont survenus.Le médecin est accusé d’avoir pollué des poches de produits anesthésiants avec des substances potentiellement mortelles pour les patients, afin de nuire à des collègues.Pour montrer qu’il n’était pas systématiquement à côté des blocs opératoires où les EIG avaient lieu, Randall Schwerdorffer a alors évoqué trois cas survenus la même année, et non retenus dans l’acte d’accusation, lors desquels Frédéric Péchier se trouvait dans une salle plus éloignée.”On ne retrouve pas les mêmes points communs. Est-ce que ce n’est pas une façon de créer une règle de preuve pour caractériser l’implication de Frédéric Péchier, alors que, on est d’accord, personne ne l’a jamais vu faire?”, a-t-il asséné.- Cas de conscience -“Inadmissible”, a tonné l’autre avocate générale, Thérèse Brunisso, “de prétendre aujourd’hui que le parquet, impartial, (…) aurait sciemment laissé de côté des cas d’empoisonnements sous prétexte qu’ils ne pourraient pas être imputés à M. Péchier!”Sa collègue Christine de Curraize a ainsi repris les trois cas invoqués par Me Schwerdorffer, et affirmé qu’à chaque fois, les expertises médico-légales ou toxicologiques n’avaient pas permis d’accréditer la thèse d’un empoisonnement.”Nous avons retenu systématiquement les cas où il y avait suffisamment d’éléments probants”, a-t-elle défendu.Mais certains d’entre eux ont posé des cas de conscience à plusieurs protagonistes.Pour ces trois EIG de 2013, la police avait ainsi placé Frédéric Péchier en garde à vue plusieurs années plus tard, avant que le ministère public ne juge les éléments trop minces pour les renvoyer devant la cour d’assises.”Si ça avait été moi, je pense qu’il serait renvoyé pour plus que ça”, a cependant estimé le major Verguet.”Ma conviction, c’est que le Dr Péchier a empoisonné plus de 30 patients et que les seuls qu’on lui reproche, malheureusement, aujourd’hui en justice, sont ceux sur lesquels il y a des éléments extrêmement solides”, a déclaré à l’AFP Frédéric Berna, avocat de parties civiles.”Dans ce genre de crimes sériels de très grande ampleur, c’est toujours très difficile de faire un choix, et on a vu la complexité de la problématique médicale. Je pense que l’accusation a fait des choix raisonnables, juridiquement démontrés”, a-t-il ajouté.À propos d’un arrêt cardiaque “extrêmement suspect” d’une enfant de 8 ans, Christine de Curraize a raconté l’avoir soumis à deux experts, qui n’ont trouvé aucun élément toxique laissant penser à un empoisonnement.”Ce cas me pose énormément de questions”, a-t-elle reconnu, mais “ç’aurait été de l’acharnement” que de chercher plus loin.En l’occurrence, “le comportement de M. Péchier (avait) été stigmatisé” par ses collègues, a-t-elle déclaré, soulignant que si ce cas avait été porté devant la cour d’assises, il aurait mis l’accusé en difficulté.Plus tard mardi, alors qu’un quatrième cas non retenu était évoqué, elle a malicieusement demandé à la cour de vérifier où se trouvait le Dr Péchier au moment de cet arrêt cardiaque.Il était dans le bloc d’à côté.

Gérald Darmanin visé par une plainte d’avocats pour son soutien implicite à Sarkozy

Ils accusent Gérald Darmanin de “prendre position”: un collectif d’avocats a porté plainte auprès de la Cour de justice de la République (CJR) contre le ministre de la Justice pour son soutien implicite à Nicolas Sarkozy, à qui il a rendu visite en prison. Le garde des Sceaux a rencontré mercredi à la prison de la Santé à Paris l’ancien président de la République, un de ses mentors en politique.Mais la plainte des avocats est née bien avant, juste après des déclarations de M. Darmanin sur France Inter le 20 octobre, à la veille de l’incarcération de M. Sarkozy. En confiant ce jour-là sa “tristesse” après la condamnation de M. Sarkozy et en annonçant lui rendre prochainement visite en prison, ce qu’il a fait depuis, M. Darmanin a “nécessairement pris position dans une entreprise dont il a un pouvoir d’administration”, stipule la plainte que l’AFP a pu consulter.M. Darmanin indiquait qu’il irait “voir en prison” M. Sarkozy pour s’inquiéter “de ses conditions de sécurité”. Et d’ajouter: “J’ai beaucoup de tristesse pour le président Sarkozy”, “l’homme que je suis, j’ai été son collaborateur, ne peut pas être insensible à la détresse d’un homme”.Ce collectif d’une trentaine d’avocats se dit dans sa plainte, portée par Me Jérôme Karsenti, “particulièrement indigné par les déclarations du garde des Sceaux” faisant part “publiquement de sa compassion à l’égard de M. Sarkozy en soulignant les liens personnels qu’ils entretiennent”.En “s’exprimant publiquement quant à sa volonté de rendre visite à M. Sarkozy en détention” ainsi “qu’en lui apportant implicitement son soutien”, M. Darmanin a “nécessairement pris position” dans une entreprise dont il a aussi “un pouvoir de surveillance en tant que supérieur hiérarchique du parquet”, déroulent les plaignants.Juridiquement, ce collectif d’avocats porte plainte contre M. Darmanin pour “prise illégale d’intérêts”, via une jurisprudence considérant que “l’intérêt” peut “être moral et plus précisément amical”. – “Préjudice” -“Il ne fait pas de doute que cet intérêt est de nature à compromettre l’impartialité et l’objectivité de M. Darmanin qui, en tant que ministre de la Justice, ne peut prendre position de cette manière dans une affaire pendante”, argumentent les avocats.Condamné le 25 septembre à cinq ans d’emprisonnement dans le dossier libyen pour association de malfaiteurs, l’ancien président a depuis déposé une demande de remise en liberté, que la justice doit examiner dans les prochaines semaines, avant son procès en appel en 2026.Les propos de M. Darmanin sur France Inter avaient déjà ému la magistrature. Le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats”.”S’assurer de la sécurité d’un ancien président de la République en prison, fait sans précédent, n’atteint en rien à l’indépendance des magistrats mais relève du devoir de vigilance du chef d’administration que je suis”, s’était déjà défendu M. Darmanin sur X.Pour le collectif d’avocats, “les déclarations” du ministre de la Justice, “suivies” de sa “visite rendue à la prison de la Santé”, sont “susceptibles de mettre à mal la confiance que les justiciables ont dans la justice et leurs auxiliaires”, que sont notamment les avocats.Les “agissements” de M. Darmanin leur causent “ainsi un préjudice d’exercice et d’image qui rend nécessaire le dépôt de cette plainte auprès de la commission des requêtes” de la CJR, peut-on encore lire dans la plainte.La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement pour les crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.