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Le Libanais Georges Abdallah fixé sur sa demande de libération le 17 juillet

Le Libanais Georges Abdallah pourra-t-il rentrer chez lui, après 40 ans de prison en France ? La cour d’appel de Paris, qui a examiné jeudi une énième demande de libération du militant propalestinen condamné pour complicité d’assassinats de diplomates israélien et américain en 1982, se prononce le 17 juillet.”J’ai dit aux juges +soit vous le libérez, soit vous le condamnez à mort+”, a déclaré son avocat Jean-Louis Chalanset aux médias à la sortie de l’audience, non publique.Condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien en 1982, Georges Ibrahim Abdallah, 74 ans aujourd’hui, est libérable depuis 25 ans mais a vu sa dizaine de demandes de remises en liberté échouer. Emprisonné depuis octobre 1984, il est considéré comme le plus ancien détenu des prisons françaises. Pour sa demande de libération, la cour avait reporté en février et à la dernière minute sa décision, expliquant qu’avant toute libération il était nécessaire “au préalable” qu’il fasse un “effort conséquent” d’indemnisation des parties civiles, ce qu’il a toujours refusé de faire.Sans reconnaître son implication dans les assassinats, Georges Abdallah les a toujours qualifiés d'”actes de résistance” contre “l’oppression israélienne et américaine” dans le contexte de la guerre civile libanaise et l’invasion israélienne au sud-Liban en 1978.A l’audience, son avocat a cependant donné à la cour des documents indiquant la présence sur le compte de Georges Abdallah en prison d’une somme “d’environ 16.000 euros”, “à la disposition des parties civiles si celles-ci sollicitent le versement”. Sans préciser d’où venait l’argent ni s’épancher sur la position de son client.Selon Me Chalanset, le parquet général, ainsi que l’avocat des Etats-Unis qui se sont vigoureusement opposés à toutes ses demandes de libération, ont jugés qu’il n’y avait “aucun effort” puisque “ce n’est pas son argent” et qu’il n’y avait pas de “repentir”. “J’ai rappelé que la notion de repentir n’existait pas dans le droit français”, a poursuivi Me Chalanset, qui a eu son client au téléphone depuis le palais de justice pour lui raconter l’audience.- “Détenu âgé” -La décision sera rendue à 09H00 le 17 juillet, également lors d’une audience non publique, a indiqué une source judiciaire.Dans son arrêt de février, au delà de la question de l’argent, la cour s’était dite favorable à sa remise en liberté avec départ immédiat pour le Liban (prêt à l’accueillir), dans la lignée de la décision rendue en novembre par le tribunal de l’application des peines, immédiatement suspendue par un appel du parquet antiterroriste.”Détenu âgé”, Georges Abdallah ne présente plus de “risque grave” de récidive, ni de “trouble à l’ordre public” en cas de libération, avait estimé la cour.Côté parties civiles, les Etats-Unis ont signalé une décision récente de la Cour de cassation concernant les conditions de la libération conditionnelle, espérant qu’elle pousse les magistrats à revoir leur arrêt de février. Leur avocat Me Thierry Marembert n’a pas souhaité s’exprimer après l’audience.Selon une source proche du dossier, le ministère de l’Intérieur a contacté ces derniers jours l’ambassade du Liban à Paris pour s’assurer qu’en cas de feu vert, les autorités locales prévoyaient un laissez-passer et prendraient en charge son billet d’avion Paris-Beyrouth, ce que l’ambassade a confirmé.Avant cela, son transfert depuis sa prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) vers la capitale serait assuré par les forces de l’ordre françaises.Georges Abdallah, tombé dans l’oubli au fil des ans alors qu’il était au moment de sa condamnation l’un des plus célèbres prisonniers de France, est un “symbole passé de la lutte palestinienne”, estimait la cour dans son arrêt de février, soulignant que son groupuscule de chrétiens libanais laïcs, marxistes et propalestiniens nommé FARL (Fraction armée révolutionnaire libanaise), dissous depuis longtemps, “n’a pas commis d’action violente depuis 1984”.

Quand la Terre était gelée, la vie aurait trouvé refuge dans des mares

Des mares de glace fondue en Antarctique abritent des micro-organismes d’une étonnante diversité, ce qui pourrait expliquer où la vie s’est réfugiée quand la Terre était entièrement gelée, selon une étude jeudi dans Nature Communications.Notre planète n’a pas toujours était bleue et hospitalière. Au cours de sa longue histoire, elle a connu plusieurs périodes glaciaires durant lesquelles elle s’est transformée en véritable “boule de neige”.Notamment durant le Cryogénien, entre 720 et 635 millions d’années avant notre ère, lorsque la température moyenne globale ne dépassait pas -50°C et que le climat de l’équateur ressemblait à celui de l’Antarctique actuelle. Des conditions extrêmes qui n’ont pourtant pas empêché l’évolution de poursuivre son chemin. “Nous avons des preuves de l’existence” de formes de vie complexes “avant et après le Cryogénien dans les archives fossiles”, explique à l’AFP l’autrice principale de l’étude Fatima Husain, doctorante au département des sciences de la Terre, de l’atmosphère et des planètes (EAPS) du MIT (États-Unis). “Il existe plusieurs hypothèses concernant les lieux possibles où la vie aurait pu persister”, poursuit-elle. Dans certaines zones océaniques qui seraient restées libres de glace, près de sources hydrothermales dans les grands fonds marins, sous de fines couches de glace…Un de ces refuges pourrait avoir été de simples mares de glace fondue dans les régions équatoriales.Celles-ci auraient pu former de véritables “oasis” aux eucaryotes, des organismes complexes qui ont évolué pour aboutir à toutes les formes de vie multicellulaires que nous connaissons aujourd’hui. – Vie extra-terrestre -De telles mares existent aujourd’hui en Antarctique, aux marges de calottes glaciaires.À ces endroits, l’eau gèle jusqu’au fond marin, piégeant au passage des sédiments foncés et des organismes marins. Au fil du temps, l’érosion provoquée par le vent fait remonter ces débris à la surface. Une fois exposés, ils absorbent la chaleur du soleil, ce qui fait fondre la glace, formant des mares peu profondes d’eau de fonte.En 2018, des membres néo-zélandais de l’équipe de chercheurs se sont rendus dans une région de la plateforme de glace de McMurdo, en Antarctique de l’Est, connue pour abriter de petites mares, ne mesurant que quelques décimètres de profondeur et quelques mètres de large. Leur fond est tapissé de microbes qui s’y sont accumulés au fil des années pour former des couches visqueuses.Elles “peuvent faire quelques centimètres d’épaisseur, être colorées, et présenter des strates très nettes”, explique Mme Husain.Elles sont composées de cyanobactéries, des organismes unicellulaires photosynthétiques, dépourvus de noyau, connus pour être capables de survivre dans des environnements extrêmes. Mais les chercheurs ont y ont aussi trouvé des marqueurs associés à des eucaryotes, comme des algues ou des animaux microscopiques, témoignant d’une surprenante biodiversité, qui semble influencée par les différences de salinité entre les mares. “Aucune mare ne se ressemblait”, raconte Mme Husain. “Nous avons trouvé des assemblages diversifiés d’eucaryotes issus de tous les grands groupes dans toutes les mares étudiées”, poursuit-elle.Cela démontre que “ces environnements uniques sont capables d’abriter des assemblages diversifiés de formes de vie, même à très faible distance les uns des autres”, souligne la chercheuse, selon qui ces découvertes ont aussi des implications sur la recherche de vie-extraterrestre.”L’étude de la vie dans ces environnements particuliers sur Terre peut aider à mieux comprendre les environnements potentiellement habitables sur des mondes glacés, y compris les lunes glacées de notre système solaire”, comme Encelade ou Europe, dit-elle.

Léa Salamé quitte la matinale de France Inter pour le 20H de France 2

Pilier de la matinale de France Inter, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ surprise de la radio pour prendre à la rentrée les manettes du 20H de France 2 à la suite d’Anne-Sophie Lapix.”Nous sommes heureux de pouvoir compter sur son talent et son lien fort avec le public pour porter haut, avec l’ensemble de la rédaction, notre exigence pour le grand rendez-vous du 20H”, a annoncé la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci dans un message à l’AFP.Plus tôt dans la matinée, la journaliste franco-libanaise de 45 ans avait annoncé son départ de la matinale de la première radio de France, qu’elle pilote avec Nicolas Demorand.Léa Salamé présente aussi sur France 2 le talk-show “Quelle Epoque!”, le samedi en deuxième partie de soirée, une émission qu’elle va conserver. “Grande journaliste et figure du service public, Léa a porté ces dernières années de grands rendez-vous démocratiques et citoyens et a incarné avec talent la couverture des Jeux de Paris 2024. Depuis deux ans, elle renouvelle les samedis soir du service public avec +Quelle Epoque!+”, a vanté Mme Ernotte Cunci, aussitôt après la signature du contrat avec la journaliste.Les spéculations allaient bon train depuis plusieurs jours sur la succession d’Anne-Sophie Lapix, qui incarnait le 20H de France 2 depuis huit ans. Caroline Roux, présentatrice de “C dans l’air” sur France 5, a dit non, restant “très attachée” à son émission “d’utilité publique”. Néanmoins, “j’étais très honorée de la proposition” car “dans notre métier, le JT de 20 heures est considéré comme un Graal”, a-t-elle témoigné dans Le Figaro.Le nom de Léa Salamé était également cité pour un atterrissage possible sur BFMTV, chaîne du milliardaire franco-libanais Rodolphe Saadé. – “incontournable” -Mais la journaliste star a fait le choix de rester au sein du service public.Elle est la compagne de l’eurodéputé et leader de Place Publique Raphaël Glucksmann, parmi les candidats potentiels de la gauche pour la présidentielle de 2027. Ce lien devrait la conduire à se mettre en retrait des sujets politiques et soirées événementielles si Raphaël Glucksmann se lançait effectivement.   Léa Salamé a commencé sa carrière à France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017). Parfois sniper, toujours énergique et vive, elle a mené à partir de 2014 une interview quotidienne à 7H50 sur France Inter, avant de prendre les rênes de la matinale aux côtés de Nicolas Demorand à partir de 2017.”France Inter lui doit beaucoup” et “c’est une fierté de voir la journaliste incontournable qu’elle est devenue aujourd’hui”, a salué la directrice de la station Adèle Van Reeth dans un communiqué.Nicolas Demorand doit rester sur France Inter à la rentrée, mais pas forcément dans la matinale, un choix qu’il doit discuter avec la direction.A la télévision, Léa Salamé a été chroniqueuse dans l’émission “On n’est pas couché” de Laurent Ruquier sur France 2, entre 2014 et 2016. Elle a ensuite notamment présenté ou coprésenté “L’Emission politique”, “Vous avez la parole” et “Elysée 2022” sur la même chaîne. Elle a lancé “Quelle Epoque!” en 2022.Sa mission va être de relancer la grand-messe du 20H00 de la chaîne publique. Celui de TF1, présenté par Gilles Bouleau en semaine, fait la course en tête des audiences.Mercredi par exemple, la première partie du JT de France 2 (entre 20H00 et 20H35), a rassemblé 3 millions de téléspectateurs en moyenne, contre 4,4 millions pour celui de la première chaîne.  Depuis septembre, la durée du JT de France 2 a été allongée à une heure, pour mieux “prendre le temps de l’information” et “attirer de nouveaux publics”, selon France Télé. Evincée, Anne-Sophie Lapix, 53 ans, présentera son dernier journal le 26 juin, un départ finalement avancé. Sonia Chironi prendra sa suite jusqu’au 10 juillet, puis ce sera Julien Arnaud jusqu’à l’arrivée de Léa Salamé.Anne-Sophie Lapix a rapidement trouvé un point de chute: elle rejoindra à la rentrée la radio RTL pour y animer la tranche 18H00-20H00, ainsi que la chaîne M6 pour une interview le dimanche.

La grand-tante du petit Grégory réaffirme sa “totale innocence”

La grand-tante du petit Grégory Villemin, qui doit être convoquée devant la justice en vue d’une possible mise en examen 40 ans après le meurtre du garçonnet, a réaffirmé jeudi “sa totale innocence”, selon un communiqué de ses avocats.Jacqueline Jacob, 80 ans, sera interrogée dans les prochains mois en vue d’une possible mise en examen pour “association de malfaiteurs criminelle”, avait annoncé mercredi le procureur général près la cour d’appel de Dijon, Philippe Astruc. Mme Jacob, qui avait déjà été mise en examen en 2017 avant que les poursuites ne soient abandonnées pour un problème de procédure, “réaffirme sa totale innocence et souhaite que sa présomption d’innocence ainsi que sa vie privée soient respectées”, écrivent ses trois avocats dans un communiqué.Ils rappelent que le parquet général considère “qu’aucun élément n’est de nature à constituer des indices graves ou concordants dans l’implication” de la grand-tante et soulignent “partager” cette position.Me Stéphane Giuranna, Frédéric Berna et Alexandre Bouthier “s’étonnent de la qualification de mise en examen envisagée”. L’association de malfaiteur criminelle ne figurait pas dans le code pénal au moment du meurtre de Grégory Villemin, retrouvé noyé et ligoté le 16 octobre 1984 dans une rivière des Vosges: ce chef d’accusation avait été aboli en 1983 avant d’être réintroduit en 1986.”Il ne peut y avoir ni infraction ni peine sans qu’un texte ne les prévoie”, soulignent les trois avocats.La mort du petit Grégory a suscité beaucoup d’émotions et l’enquête chaotique n’a jamais permis d’éclaircir ses circonstances. Le jour du meurtre, une lettre anonyme est adressée au père par un “corbeau” qui harcèle depuis plusieurs années la famille.Bernard Laroche, un cousin du père, est rapidement mis en cause sur la base d’accusations de sa belle-soeur, une adolescente de 15 ans, qui reviendra ensuite sur ses propos. Inculpé d’assassinat et écroué, il est remis en liberté mais Jean-Marie Villemin, convaincu de sa culpabilité, le tue en mars 1985.La mère de Grégory, Christine  Villemin, sera à son tour poursuivie, avant de bénéficier d’un non lieu. Coup de théâtre en 2017: Jacqueline Jacob, qu’une expertise en graphologie a désigné comme l’auteure d’une lettre anonyme menaçante adressée en 1983 aux parents du petit Grégory, est interpellée avec son époux Marcel.Le couple est mis en examen pour “enlèvement et séquestration suivie de mort”. Les poursuites sont finalement annulées pour vice de forme.Depuis, de nouvelles expertises ont eu lieu et la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon, qui supervise le dossier, a listé en début d’année tous les “éléments qui concernent Jacqueline Jacob”, a fait savoir mercredi le procureur général, sans donner de détails.

La justice française rendra sa décision le 17 juillet sur la libération du Libanais Georges Abdallah

La cour d’appel de Paris rendra sa décision le 17 juillet sur le sort du militant libanais propalestinien Georges Abdallah, emprisonné en France depuis 40 ans, et dont une énième demande de libération a été examinée jeudi.”J’ai dit aux juges +soit vous le libérez, soit vous le condamnez à mort+”, a déclaré son avocat Jean-Louis Chalanset aux médias à la sortie de l’audience, non publique.Condamné en 1987 à la réclusion à perpétuité pour complicité d’assassinats de diplomates américain et israélien en 1982, Georges Ibrahim Abdallah, 74 ans aujourd’hui, est libérable depuis 25 ans mais a vu sa dizaine de demandes de remises en liberté échouer.Pour cette dernière demande, la cour avait reporté en février et à la dernière minute sa décision, expliquant qu’avant toute libération il était nécessaire “au préalable” qu’il fasse un “effort conséquent” d’indemnisation des parties civiles, ce qu’il a toujours refusé de faire.Sans reconnaître son implication dans les assassinats, Georges Ibrahim Abdallah les a toujours qualifiés d'”acte de résistance” contre “l’oppression israélienne et américaine” dans le contexte de la guerre civile libanaise et l’invasion israélienne au sud-Liban en 1978.A l’audience, son avocat Jean-Louis Chalanset a cependant transmis à la cour des documents indiquant la présence sur le compte de Georges Abdallah en prison d’une somme “d’environ 16.000 euros”, “à la disposition des parties civiles si celles-ci sollicitent le versement”. Sans préciser d’où venait l’argent ni s’épancher sur la position de son client.Selon Me Chalanset, le parquet général et l’avocat de la partie civile, qui s’opposent à sa libération, ont jugés qu’il n’y avait “aucun effort” puisque “ce n’est pas son argent” et qu’il n’y avait pas de “repentir”. “J’ai rappelé que la notion de repentir n’existait pas dans le droit français”, a poursuivi Me Chalanset. Dans son arrêt de février, au delà de la question de l’argent, la cour s’était dite favorable à sa remise en liberté avec départ immédiat pour le Liban (prêt à l’accueillir), dans la lignée de la décision rendue en novembre par le tribunal d’application des peines, immédiatement suspendue par un appel du parquet antiterroriste.Georges Abdallah, tombé dans l’oubli au fil des ans alors qu’il était au moment de sa condamnation l’un des plus célèbres prisonniers de France, est un “symbole passé de la lutte palestinienne” selon cet arrêt. Il est l’ancien chef d’un groupuscule de chrétiens libanais laïcs, marxistes et propalestiniens nommé FARL (Fraction armée révolutionnaire libanaise), aujourd’hui dissous et qui n’a pas commis d’action violente depuis les années 80.

La vasque olympique de retour avec un dispositif technique renforcé

La vasque olympique est de retour aux Tuileries, où elle s’élèvera à nouveau dans le ciel de Paris samedi soir, avec un dispositif technique renforcé pour lui permettre de “voler” trois étés consécutifs, ont expliqué ses concepteurs à la presse jeudi.”La pire chose aurait été qu’on transforme ce souvenir en une relique posée là qui ne volerait plus”, dit à l’AFP Mathieu Lehanneur, le designer qui l’a imaginée, “très ému” par son retour. Pendant les JO, “c’était un prototype qui avait été pensé pour la durée des Jeux olympiques et paralympiques. Donc lorsque la décision a été prise par la présidence de la République de la faire revenir, il a fallu revoir toute la partie technique”, ajoute celui qui a aussi imaginé les torches olympiques de Paris-2024.La nouvelle vasque, ou “anneau-flamme” de plus de vingt mètres de diamètre, accrochée à son ballon à hélium doit s’envoler chaque soir jusqu’au 14 septembre. Cette séquence sera renouvelée chaque été jusqu’aux Jeux olympiques et paralympiques de Los Angeles en 2028.Le site internet vasqueparis2024.fr permettra au grand public de connaître les horaires de chaque envol nocturne voire leur éventuelle annulation en fonction des conditions météorologiques.”Pour sa renaissance, il fallait veiller à ce qu’elle change le moins possible et tout ce qui a changé ne se voit pas. C’est comme un tour de magie dans lequel il y a beaucoup de machinerie”, ajoute M. Lehanneur.La nouvelle vasque est “la même sur le principe technique, une flamme totalement décarbonée, brevetée par EDF. Elle va fonctionner dix fois plus longtemps, 300 jours au lieu de 30″, a détaillé Julien Villeret, directeur de l’innovation du groupe EDF.”On a renforcé le dispositif des buses qui créent une brume d’eau que viennent éclairer des spots très puissants animés par des ventilateurs qui font danser des flammes, les premières électriques au monde”, ajoute-t-il.Sous la vasque, où s’affairent des techniciens qui seront “cinq chaque soir”, une salle des machines abrite quantité de câbles, un compresseur ainsi qu’un treuil hydro-électrique “pour freiner le ballon à hélium dans sa montée et tirer dessus pendant sa descente”, dit Jérôme Giacomoni, président du groupe Aérophile qui a conçu le ballon. Cette “bulle remplie de 6.200 m3 d’hélium, plus léger que l’air, va permettre de lever environ trois tonnes (vasque, câbles, éléments annexes), à l’endroit même où le tout premier ballon à gaz du physicien Jacques Charles s’est élevé le 1er décembre 1783”, ajoute-t-il.

Les eurodéputés adoptent des règles pour le bien-être des chats et des chiens

Contre les colliers électriques, les mutilations ou la consanguinité, les députés européens ont largement approuvé jeudi un texte fixant des règles minimales de protection concernant l’élevage de chiens et de chats dans l’UE.Avec 82 millions de chats et 72 millions de chiens, et face à la recrudescence des trafics, l’Union européenne a décidé de mieux contrôler ce marché évalué à 1,3 milliard d’euros par an.Le projet de texte adopté, par 457 voix pour, 17 contre et 86 abstentions, instaure des critères minimaux de bien-être dans les élevages, refuges et points de vente : nourriture, espace, propreté, interdiction des pratiques cruelles…- Lutter contre les trafics -Il oblige aussi, au moment de la cession d’un chien ou d’un chat, à l’identifier avec une micropuce sous-cutanée – une obligation déjà en vigueur dans la majeure partie des Etats membres – pour l’enregistrer dans une base de données consultable partout dans l’UE. Tous les chiens devront être identifiés au bout de 5 ans et tous les chats au bout de 10 ans.L’objectif est notamment de combattre les trafics de chiens en provenance de pays européens comme la Roumanie et la Bulgarie, pointés du doigt par les associations de défense des animaux.Les mutilations (couper la queue ou les oreilles, retirer les cordes vocales, etc.) seront interdites dans presque tous les cas, de même que les colliers électriques, étrangleurs ou à pointes.L’élevage d’animaux pour accentuer certaines caractéristiques physiques de façon si exagérée que les bêtes en souffrent (pattes trop courtes, nez trop plats, etc.) doit aussi être prohibé, tout comme le recours à ces animaux pour des spectacles ou des concours.Le texte interdit également la consanguinité jusqu’aux croisements grands-parents/petits-enfants et entre demi-frères et soeurs, sauf à de rares exceptions, pour préserver des espèces locales à la diversité génétique faible.- Exemptions – Si le texte a été validé à une large majorité, son adoption n’était pas certaine avant l’examen du texte.Le fait qu’il soit défendu par l’élue tchèque Veronika Vrecionova, du groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR), classé à l’extrême droite, faisait notamment grincer des dents à gauche.La commission Agriculture du Parlement, plus attentive aux “régulations excessives”, avait introduit plusieurs amendements, dont certains critiqués par les défenseurs des droits des animaux car créant trop d’exemptions.Les petits élevages sont en effet exonérés d’une partie des obligations. En plénière, un amendement a toutefois abaissé le seuil à partir duquel cette exemption s’applique, le faisant passer de trois portées par an maximum à deux.Un autre amendement, interdisant l’exposition de chats et de chiens en animaleries, a été adopté.”Globalement, le vote en plénière a renforcé le texte qui était proposé”, s’est félicité auprès de l’AFP Christophe Marie, directeur des affaires européennes à la Fondation 30 millions d’amis.Les défenseurs des animaux regrettent d’autres exemptions, maintenues celles-là : l’interdiction des mutilations est assouplie pour les chiens de chasse, les colliers coercitifs (électriques, etc.), bien que prohibés, pourront toujours être employés pour le dressage des chiens policiers, militaires ou douaniers…”Ce texte, il pose des bases qui sont intéressantes, mais il ne va pas au bout des choses et il n’attaque pas les causes réelles de la surpopulation (dans des élevages, NDLR) et des abandons”, a déploré Christophe Marie.Ce responsable regrette surtout la faiblesse de la régulation pour les annonces en ligne, qui concernent 60% des ventes de chiens et chats, selon la Commission européenne.Seule la personne qui publie une annonce engage sa responsabilité, pas les plateformes sur lesquelles elles paraissent.”Ca, c’est vraiment très problématique”, estime M. Marie, car la vente en ligne “amène un nombre très important d’abandons”.De nouvelles tractations commencent maintenant, puisque le texte doit désormais être validé par les Etats membres pour entrer en vigueur.

Surpeuplées, les prisons vont vers “un point de rupture”, alertent des directeurs pénitentiaires

Les prisons françaises sont proches d'”un point de rupture” du fait de la surpopulation, alertent dans un communiqué jeudi des directeurs pénitentiaires, sortant de leur devoir de réserve pour enjoindre le gouvernement d’adopter “un plan d’action d’urgence”. “La surpopulation pénale conduit les établissements pénitentiaires à un point de rupture”, a averti le congrès du Syndicat national des directeurs pénitentiaires-Cfdt (SNDP-Cfdt) dans un communiqué.”Nous rendons aujourd’hui à la société des personnes potentiellement plus dangereuses qu’au jour de leur incarcération”, a indiqué le syndicat (non majoritaire dans la profession) qui représente des directeurs de prison et de services pénitentiaires d’insertion et de probation. Le SNDP-Cfdt remettra vendredi au ministère de la Justice une motion adoptée mardi lors de son congrès pour enjoindre “le garde des Sceaux de mettre en Å“uvre un plan d’action urgence”, a précisé le syndicat à l’AFP.En France, au 1er mai 2025, 83.681 personnes étaient détenues pour 62.570 places, soit une densité carcérale globale de 133,7%, selon les chiffres du ministère de la Justice.La surpopulation est responsable de conditions de détention “indignes” et met “dangereusement” à mal la sécurité des personnels, a souligné le syndicat dans son communiqué.”L’objectif de réinsertion des personnes détenues est durablement obéré”, ont ajouté ces directeurs pénitentiaires.”Les annonces politiques, qui s’accumulent et, parfois, se contredisent, ne répondent pas à l’urgence du moment et ne font aujourd’hui que déplacer voire aggraver les problèmes”, juge le syndicat.Les ministres de la Justice Gérald Darmanin et de l’Intérieur Bruno Retailleau ont multiplié les propositions choc début juin, après les violences commises en marge de la victoire du PSG en Ligue des champions le 31 mai 2025.Le garde des Sceaux avait notamment proposé de “faire évoluer radicalement la loi” en supprimant les aménagements de peine obligatoires et le sursis.