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La CGT n’ira pas au lancement de la conférence Travail et Retraites mardi, contrairement à la CFDT

La CGT ne participera pas mardi au lancement de la conférence Travail et Retraites, inititée par le gouvernement, mettant en avant un problème d’agenda, tandis que la cheffe de file de la CFDT Marylise Léon a confirmé sa participation à l’AFP.”C’est le jour de notre CCN (comité confédéral national), le parlement de la CGT. Évidemment que la CGT ne pourra pas être là”, a déclaré à l’AFP Sophie Binet.”Je veux dire au ministre du Travail, que s’il souhaite la participation de la CGT, il faut que le calendrier, le contenu, les modalités, l’animation de cette fameuse conférence travail dont on ne sait rien, soit décidé et travaillé avec l’ensemble des organisations syndicales, y compris la CGT”, a-t-elle encore expliqué.Le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou a annoncé vendredi le lancement dès mardi de cette conférence voulue par le Premier ministre, le jour de l’ouverture des débats à l’Assemblée sur le budget de la sécurité sociale (PLFSS) où la suspension de la réforme des retraites sera un sujet clé.Le ministère a précisé qu’il s’agira d’une réunion “consacrée à la présentation de cette initiative ainsi qu’à de premières discussions sur le format et la méthode de travail envisagés”.”Si la conférence travail, c’est qu’on nous invite pour tenir les chandelles entre celles et ceux qui veulent un système à points et ceux qui veulent la capitalisation, c’est sans nous. Nous, ce que nous voulons, c’est un cadre sérieux pour parler du financement du système de retraite par répartition, pour parler du financement de l’abrogation de la réforme des retraites”, a souligné Sophie Binet.La CGT sera la seule des cinq organisations syndicales représentatives à être absente de la réunion de mardi.En plus de Marylise Léon, le président de la CFTC Cyril Chabanier a confirmé à l’AFP sa participation, ainsi que FO qui sera représenté par sa numéro deux Patricia Drevon et son responsable pour la fonction publique Christian Grolier.La CFE-CGC sera de son côté représentée par Christelle Thieffinne et Maxime Legrand, a indiqué son président, François Hommeril.

Plainte pour escroquerie contre Amaury Leveaux, ex-star de la natation

Amaury Leveaux, ancienne gloire de la natation française, est visé par une plainte pour escroquerie, notamment, sur fond de plateforme de cryptomonnaie, a-t-on appris vendredi auprès de l’avocat du plaignant, confirmant une information du Parisien.La plainte, consultée par l’AFP, vise l’ancien champion olympique pour escroquerie d’une somme de 100.000 euros, abus de confiance et blanchiment. Elle a été déposée fin septembre auprès du procureur du tribunal judiciaire de Paris.Au coeur de cette affaire se trouve Spantale, plateforme numérique de sponsoring sportif, créée pour financer les talents du sport français via une cryptomonnaie et lancée en 2021 par Amaury Leveaux. Les plaignants, parents d’une jeune cavalière à la recherche d’un sponsor pour des concours hippiques, affirment avoir transféré la somme de 100.000 euros à Amaury Leveaux à l’été 2021, en vue d’un rendement prometteur espéré. La plainte, rédigée par Me Robin Binsard, mentionne un contrat dans lequel l’ex-nageur s’engage à ce que Spantale rembourse la somme investie en cas de chute du cours de la cryptomonnaie (AEL Tokens).Dans un premier temps, en janvier 2022, le portefeuille de cryptomonnaie des parents affiche la somme de 2,5 millions d’euros. Mais ce montant est bloqué, sans possibilité de retrait ou transfert selon la plainte. Sans qu’ils puissent agir, les parents voient ensuite ce portefeuille se dégarnir un mois plus tard puis se vider complétement en avril 2023.  Malgré “les promesses mêlées d’excuses” d’Amaury Leveaux, “aucun remboursement n’est intervenu”, souligne la plainte.Amaury Leveaux nie toute “escroquerie” dans Le Parisien et dit qu’il ne s’est “pas enrichi”. Ni l’ancien nageur ni son avocat n’ont pu être joints par l’AFP vendredi.Tous les liens sur internet qui renvoyaient autrefois vers Spantale sont désormais désactivés. 

Procès libyen: la demande de mise en liberté de Sarkozy examinée le 10 novembre

La cour d’appel de Paris examinera le 10 novembre la demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy, incarcéré à la suite de sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, trois semaines après son entrée derrière les murs de la prison de la Santé.La demande de mise en liberté de l’ex-président, déposée par ses avocats le jour même de sa mise sous écrou, est audiencée au 10 novembre à 09H30 à la cour d’appel, a appris vendredi l’AFP de source judiciaire, confirmant une information du Figaro.La décision de la cour d’appel devrait être rendue dans la journée, a précisé la source judiciaire, ce qui donnerait lieu à une libération dans la foulée de l’ex-chef de l’Etat en cas de feu vert de la justice.Sollicité par l’AFP, l’avocat de M. Sarkozy, Christophe Ingrain, n’a pas donné suite dans l’immédiat.Nicolas Sarkozy, 70 ans, est incarcéré depuis le 21 octobre à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation avec mandat de dépôt à exécution provisoire pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l’histoire de la République.Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à cinq ans de prison et reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du pouvoir de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.Nicolas Sarkozy a fait appel et un nouveau procès devrait se tenir à partir de mars, même si les dates n’ont pas encore été officiellement fixées.Plus que la condamnation, c’est le mandat de dépôt l’envoyant en prison qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” des faits. Pour Nicolas Sarkozy, il a été motivé par “la haine”.Ce critère de la gravité des faits de nature à “troubler l’ordre public” ne pourra pas être retenu dans l’examen de la mise en liberté de Nicolas Sarkozy, replacé par son appel dans la situation d’innocent présumé. Son maintien en détention n’est désormais possible que si elle est l'”unique moyen” de conserver les preuves, d’empêcher des pressions, des concertations entre auteurs, de prévenir une fuite ou une récidive, ou de le protéger.Sinon, Nicolas Sarkozy devra être remis en liberté sous contrôle judiciaire, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.- Visite de Darmanin -Parmi les trois condamnés avec mandat de dépôt par le jugement du 25 septembre, la cour d’appel de Paris a mis en liberté lundi l’ex-banquier Wahib Nacer et doit examiner lundi prochain, une semaine avant celle de Nicolas Sarkozy, la demande de l’intermédiaire Alexandre Djouhri.”Les critères d’appréciation de la juridiction d’appel sont nécessairement différents de ceux de la juridiction de premier degré”, avait précisé mardi la cour avant de mettre en liberté M. Nacer. Cet arrêt “ne doit pas être analysé à l’aune du jugement qui doit être rendu” à l’issue du procès en appel prévu “en mars”, avait déclaré le président.En prison, Nicolas Sarkozy est accompagné par deux officiers de sécurité “eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui”, selon le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. Un dispositif qui hérisse un syndicat de surveillants.Les deux officiers de sécurité ont été installés dans une cellule voisine de celle de Nicolas Sarkozy au quartier d’isolement de la prison parisienne. Ils sont armés mais ne sont pas équipés de téléphones portables, selon une source proche du dossier.Le célèbre détenu a reçu mercredi soir la visite du ministre de la Justice Gérald Darmanin, une entrevue qui s’est déroulée en présence du directeur de l’établissement.Gérald Darmanin avait dit avant l’incarcération de l’ex-président son intention d’aller le visiter, afin de “s’assurer que les conditions de sécurité sont bonnes pour ce détenu au statut hors du commun”, avait expliqué son entourage.Cette annonce avait suscité des critiques, notamment de magistrats. Dans une rare prise de position, le plus haut procureur de France, Rémy Heitz, y avait vu un “risque d’obstacle à la sérénité” et donc “d’atteinte à l’indépendance des magistrats” avant le procès en appel, qui doit s’ouvrir en mars.Pour son soutien implicite à Nicolas Sarkozy, un collectif d’avocats a porté plainte auprès de la Cour de justice de la République contre Gérald Darmanin pour “prise illégale d’intérêts”.

Les métallos de Novasco seront fixés sur leur sort le 12 novembre

Reprise partielle ou liquidation? Le tribunal judiciaire de Strasbourg décidera le 12 novembre du sort des quelque 760 salariés de l’aciériste Novasco, en fonction de la crédibilité des offres de deux repreneurs présentées vendredi.La chambre commerciale a interrogé, à huis clos, les repreneurs potentiels, l’industriel Europlasma et le groupe ardennais Métal Blanc, sur leurs capacités de financement pour reprendre l’ex-Ascométal, qui compte actuellement quatre usines en France.Elle leur a donné deux semaines pour retravailler leurs offres et donner des preuves de la solidité de leur plan, a indiqué à la sortie du tribunal Yann Amadoro, délégué syndical CGT qui a assisté à l’audience aux côtés de salariés du principal site, l’aciérie électrique d’Hagondange (Moselle).”Il ne suffit pas de dire +j’ai tant de millions+, il faut des preuves. Et ça, aucun des deux candidats n’a pu le faire aujourd’hui”, a-t-il regretté.Si aucune des deux propositions n’est jugée suffisamment convaincante, alors le tribunal pourra prononcer la liquidation du groupe.Parmi les deux repreneurs potentiels, Europlasma envisagerait de reprendre les quatre sites, à Saint-Etienne, Custines (Meurthe-et-Moselle), Leffrinkoucke près de Dunkerque (Nord) et surtout Hagondange, mais au prix de licenciements (75 salariés seraient repris sur 450). Métal Blanc n’a en revanche cantonné son offre qu’à un seul site, celui de Leffrinkoucke.”Sur les autres sites, il y a trop de besoins financiers”, a déclaré à l’AFP le directeur de la communication de Métal Blanc, Bruno Guillen. “C’est trop gros pour nous”.- “On a cru en vous” -Le directeur général de Métal Blanc, Julien Baillon, a été interpellé par des salariés à sa sortie du tribunal, où la CGT avait installé une tente et posé des banderoles sur lesquelles on pouvait lire “Novasco, l’acier décarboné qu’on veut garder”.”Je sais le crève-cœur que c’est pour tout le monde, mais on n’avait pas d’autre choix. Je pense que personne n’aurait souhaité qu’on s’engage et qu’on refasse un fiasco comme les années précédentes”, a justifié Julien Baillon.”Beau parleur!”, l’ont coupé d’autres salariés, certains laissant échapper des grossièretés.”Vous nous devez des excuses, Monsieur Baillon, à tous autant qu’on est ici. Parce qu’on a cru en vous”, lui a dit, au bord des larmes, une salariée, Flavie Michel.”Quand on nous a dit qu’on passait une énième fois en redressement judiciaire, on s’était dit que c’était fini, on s’était fait une raison”, a-t-elle dit à l’AFP a posteriori.”Il nous a remis de l’espoir, et le soufflé est redescendu. Où on va? Qu’est-ce qu’on va faire demain? Qu’est-ce qu’on va faire, licenciés 15 jours avant Noël? C’est un drame pour 450 familles sur le bassin de Hagondange.”- “Non-sens” -Novasco, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, en est à son quatrième redressement judiciaire depuis 2014.Le groupe avait été repris en 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital, qui avait promis d’y injecter 90 millions d’euros tandis que l’Etat verserait 85 millions.Si l’Etat a globalement tenu ses engagements financiers, Greybull n’a apporté que 1,5 million d’euros, selon les syndicats.”Il y a un autre investisseur qui se positionne sur ce site-là (Hagondange, NDLR), peut-être pas pour toute l’activité”, a déclaré jeudi le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin, interrogé sur BFM Business, sans plus de précisions.Les syndicats en appellent aux pouvoirs publics pour sauver cette aciérie électrique, dont la disparition serait, selon eux, un “non-sens écologique et stratégique”.”Ce que je sais, c’est qu’on va se battre jusqu’au bout sur ce sujet-là”, a assuré Sébastien Martin, annonçant qu’il verrait la semaine prochaine l’ensemble des élus locaux “pour envisager toutes les possibilités sur ce site”.L’industrie sidérurgique européenne multiplie les plans de licenciements, souffrant entre autres de la concurrence chinoise, des coûts élevés de l’énergie, ainsi que des difficultés des constructeurs automobiles, gros consommateurs d’acier.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l’aide afflue

L’ouragan Melissa “s’éloignait rapidement” des Bermudes tôt vendredi matin, après avoir fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, ont déclaré les autorités.Cette violente tempête a dévasté les îles des Caraïbes, mais devrait se transformer en “cyclone extratropical” dans le courant de la journée, a indiqué le Centre national des ouragans (NHC) dans son dernier bulletin.Les inondations devraient s’atténuer aux Bahamas, mais les eaux pourraient rester élevées à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine, selon la même source.Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées… L’heure est à l’évaluation des dégâts causés par Melissa. Et l’aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées.Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l’ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu’il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l’échelle Saffir-Simpson, avec des vents d’environ 300 km/h.”Le bilan confirmé est désormais de 19 morts” dont neuf à l’extrémité ouest de l’île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l’Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.De nombreux habitants n’ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L’armée jamaïcaine s’emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.”Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d’énergie”, a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l’ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. “Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant”.- Melissa “nous a tués” – A Haïti, pas directement touché par l’ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi.Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d’une rivière dans le sud-ouest du pays.A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques. A El Cobre, dans le sud-ouest de l’île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s’est envolé s’efforcent de réparer avec l’aide d’amis et de voisins, a constaté l’AFP. Melissa “nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés”, a déclaré à l’AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d’El Cobre. “Nous traversions déjà d’énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire.”Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines. – Secouristes -L’aide promise à l’international s’achemine dans la zone dévastée. Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d’État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.Le secrétaire d’État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d’aide humanitaire à son allié cubain.Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi “trois avions d’aide humanitaire en Jamaïque” avec “plus de 300 secouristes” et “50 tonnes” de produits vitaux.Kits de première nécessité, unités de traitement de l’eau: la France prévoit de livrer “dans les prochains jours” par voie maritime une cargaison d’aide humanitaire d’urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères. Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d’urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d’euros) pour les pays touchés.Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l’ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l’Imperial College de Londres.”Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l’urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz”, a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l’ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s’ouvre dans quelques jours au Brésil.Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons) les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU, le Giec.burs-es/ega/gmo/cn/dro

Budget: “journée majeure” à l’Assemblée, le PS attend Lecornu sur une alternative à Zucman

Au cours d’une “journée majeure” à l’Assemblée, les députés ont commencé à s’attaquer à la taxation des hauts patrimoines, avec une droite à l’offensive pour limiter la pression fiscale, au grand dam de la gauche qui s’apprête à défendre sa taxe Zucman, sans trop d’illusions sur son adoption.Signe de l’importance du moment, le Premier ministre est présent dans l’hémicycle, après un déjeuner avec les responsables socialistes Olivier Faure et Boris Vallaud qui le menacent de censure en cas de refus du gouvernement d’imposer les hauts patrimoines.Mais la recherche d’un compromis pour doter la France d’un budget s’annonce toujours aussi difficile.”Nous n’avons pas avancé ni abouti”, a déclaré le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à l’issue du déjeuner à l’initiative du Premier ministre.   Plus tôt, M. Faure avait reconnu que la taxe Zucman ne serait “vraisemblablement” pas adoptée, du fait de l’opposition du bloc central, de la droite et du RN, mais dit attendre du gouvernement des mesures alternatives de “justice fiscale”.Le vote en début d’après-midi d’une première mesure visant à taxer les  holdings, outil économique parfois détourné par des ultra-riches pour contourner l’impôt, ne suffira pas.  Encore moins depuis que la mesure du gouvernement a été rabotée dans l’hémicycle par la droite, qui en a largement restreint l’assiette, et “vidé de sa substance”, selon plusieurs députés de gauche.A l’inverse, le chef des députés LR, Laurent Wauquiez, s’est réjoui, par ce vote, “d’arrêter la folie fiscale et la taxe mania” du projet de budget.Les contours de la copie finale s’annoncent d’ores et déjà peu lisibles, alors que s’enchaînent les renversements d’alliances de circonstances.  Ainsi, l’Assemblée a adopté plusieurs taxes visant les multinationales, grâce aux voix de la gauche et l’extrême droite.Mais vendredi, les votes du RN penchaient davantage du côté des LR, les élus d’extrême droite se prononçant en faveur de leur taxe holding rabotée, un “hommage”, selon Jean-Philippe Tanguy (RN), à l’impôt sur la fortune financière qu’ils défendent.En outre, Marine Le Pen a déjà annoncé qu’elle n’approuverait pas la taxe Zucman, refusant comme le bloc central et la droite une imposition sur les “biens professionnels”, jugés néfaste à l’économie.L’occasion pour La France insoumise d’accuser l’extrême droite de “se coucher devant la macronie” en sauvant “les holdings et les milliardaires”. – Retour de l’ISF ? -Dans la foulée, les députés ont commencé à débattre de la taxe de l’économiste Gabriel Zucman, un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, défendue à l’unisson par la gauche.Les socialistes proposeront en sus un compromis: 3% à partir de 10 millions d’euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales.La mesure ne semble toutefois pas convaincre davantage le reste de l’hémicycle.Alors dans la matinée, Olivier Faure, qui demande au gouvernement des mesures fiscales pour “recueillir les milliards dont nous avons besoin” sur les milliardaires et non pas sur les classes populaires, a suggéré deux pistes. Le retour à l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) supprimé en 2017 et une modification de la “niche Dutreil”, utilisée par certaines grandes fortunes pour diminuer les droits de succession lors des héritages.L’équation est difficile pour le Premier ministre car, du fait de l’opposition déjà actée du RN et de LFI, pour que le budget soit voté, il faut à la fois “que les socialistes, les écologistes, les communistes s’abstiennent” et “que la droite puisse le voter” en plus du bloc central.- Suspense sur les retraites ? -Dans l’ombre de l’hémicycle, la commission des Affaires sociales examine le budget de la sécurité sociale. Les enjeux sont moindres puisque les députés repartiront dans l’hémicycle, la semaine prochaine, de la copie initiale du gouvernement.Plusieurs points chauds seront abordés, notamment le gel des prestations sociales. Mais le vote attendu sera celui sur la suspension de la réforme des retraites, autre condition de la non-censure du PS.S’il existe une majorité à l’Assemblée pour abroger purement et simplement la réforme, le sort de cet article en commission est incertain.LR et Horizons (le parti d’Edouard Philippe) proposeront sa suppression, et pourraient être soutenus par des macronistes. Le RN devrait voter pour, selon une source au groupe, tout comme les socialistes.Les Ecologistes, eux, s’abstiendront. Les Insoumis voteront en commission contre “une fausse suspension de la réforme des retraites mais une vraie confirmation de la retraite à 64 ans”, a justifié le groupe.sac-bpa-cma-sl/jmt/bfi

Le nombre de féminicides conjugaux en hausse en France en 2024

Le nombre de féminicides conjugaux a augmenté de 11% entre 2023 et 2024 avec 107 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, une situation “dramatique” selon les associations qui exhortent l’exécutif à refaire de cette question une priorité nationale.Au total, les forces de l’ordre ont recensé 138 morts violentes au sein du couple l’an dernier, dont 31 hommes (+35% sur un an) selon l’étude nationale annuelle du ministère de l’Intérieur consacrée à cette question.”En moyenne, un décès est enregistré tous les trois jours”, résume l’étude “sur les morts violentes au sein du couple” disponible sur le site du ministère et consultée vendredi par l’AFP.En outre, en 2024, 403 tentatives d’homicides au sein du couple ont été recensées. Dans le détail, 90% des féminicides et homicides conjugaux ont été commis au domicile du couple de la victime ou de l’auteur. L’étude fait état de 49 usages d’arme blanche et de 34 usages d’arme à feu.Trente-et-un pour cent des faits étaient précédés d’une dispute et 16% s’inscrivaient dans le contexte d’une séparation non acceptée. Le département du Var a enregistré le plus de victimes (11). Le profil type de l’auteur “reste majoritairement masculin, le plus souvent en couple, de nationalité française et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle”, relève le ministère. Il est “majoritairement âgé de 20 à 49 ans” avec “un pic particulièrement important des 70 ans et plus par rapport à 2023”.Concernant les victimes, 47% des femmes “avaient signalé ces violences antérieures aux forces de sécurité intérieure et, parmi elles, 81% avaient déposé une plainte antérieure”. Une victime bénéficiait d’un dispositif “téléphone grave danger”, deux victimes d’une ordonnance de protection et un auteur faisait l’objet d’un placement sous contrôle judiciaire, selon l’étude.Sur X, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a estimé que la situation était “insupportable” et a assuré que la mobilisation des policiers et des gendarmes était “totale”. “Nous sommes sur tous les fronts, de la prévention à la répression”, a-t-il ajouté. – “État criminel” -Pour le collectif Féminicides par compagnons ou ex (FPCE), l’action de l’Etat reste toutefois “largement insuffisante”.”Les hommes ne sont toujours pas suffisamment sanctionnés, ça leur permet de continuer d’agir jusqu’à ce qu’ils portent le coup fatal”, déclare à l’AFP une de ses membres, demandant à s’exprimer au nom du collectif.La situation est “absolument dramatique”, souligne de son côté Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, pour qui la lutte contre ces violences n’est “clairement plus une priorité nationale”. “Cette hausse de nous surprend pas, vu les baisses ou les reports de subventions qui affectent directement les associations, qui doivent fermer ou réduire des permanences” et ne “sont plus en capacité” de protéger les femmes victimes, ajoute-t-elle.La baisse des subventions “est criminelle, l’État et le gouvernement ne sont pas seulement complices de ces féminicides mais bien responsables de leur survenance”, abonde Maëlle Noir, du collectif #Noustoutes, “révoltée” par les chiffres de 2024. Les associations féministes exhortent régulièrement le président Emmanuel Macron, qui a fait à son arrivée au pouvoir de la lutte contre les violences faites aux femmes “une grande cause nationale”, à muscler les dispositifs existants et à revaloriser le budget alloué. Plusieurs rapports officiels (Cour des comptes, Sénat, Assemblée nationale…) ont épinglé “une cause mal dotée” financièrement, déplorant les montants “dérisoires” dédiés. Face aux critiques, le chef de l’Etat s’est à plusieurs reprises défendu de toute inaction, estimant être “inattaquable” sur ces questions.L’exécutif met notamment en avant un soutien financier accru à la ligne d’écoute associative 3919 destinée aux femmes victimes de violence, le déploiement des téléphones “grave danger” et des bracelets anti-rapprochement, ou encore l’aide universelle d’urgence. Mais actuellement, “il n’y a plus de parole politique, or la lutte contre les violences conjugales ce n’est pas seulement agir pendant deux, trois ans, ça doit rester une priorité sur le long terme pour pouvoir produire ses effets”, insiste Mme Mailfert, qui appelle à manifester le 22 novembre dans le cadre de la Journée de la lutte contre les violences faites aux femmes. 

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Royaume-Uni: des militants écologistes qui avaient dégradé Stonehenge acquittés

Trois militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil impliqués dans une action consistant à asperger de peinture le site préhistorique de Stonehenge en 2024 ont été innocentés vendredi par la justice britannique.Rajan Naidu, 74 ans, Niamh Lynch, 23 ans, et Luke Watson, 36 ans, avaient été inculpés pour avoir “détruit ou endommagé” un monument protégé et avoir causé “un trouble à l’ordre public”. Le 19 juin 2024, les deux premiers avaient projeté un nuage de poudre orange à l’aide de bombes aérosol sur des pierres massives disposées en cercle sur ce célèbre site du sud-ouest de l’Angleterre. Le troisième militant avait acheté le matériel utilisé lors de l’opération et véhiculé ses deux complices.L’action s’était déroulée la veille de la célébration du solstice d’été, qui donne traditionnellement lieu à un rassemblement à Stonehenge, un des sites mégalithiques préhistoriques les plus importants du monde, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle avait été revendiquée dans la foulée par l’organisation Just Stop Oil, qui réclame la fin de l’exploitation des énergies fossiles d’ici à 2030.Les trois accusés avaient plaidé non coupable. Ils ont fait valoir leur droit à la liberté d’expression et de manifestation et l’utilisation d’une peinture fabriquée à partir d’amidon de maïs afin de ne pas endommager durablement le site.Le nettoyage des pierres avait été rapide et avait coûté 620 livres (705 euros), a-t-il été révélé durant le procès.Jugés devant la cour criminelle de Salisbury, juridiction de Stonehenge, ils ont été acquitté par un jury après six heures de délibération.Leur avocate, Francesca Cociani a exprimé son “soulagement de voir que le jury a décidé de retenir leur droit à manifester pacifiquement”.”Je suis ravi du verdict mais j’ai l’impression que ces deux dernières semaines (de procès) ont été un gaspillage total d’argent public”, a réagi Luke Watson, un des activistes, cité dans un communiqué de Just Stop Oil.Après plusieurs années d’opérations savamment orchestrées et diffusées sur les réseaux sociaux, et de nombreux procès pour ses militants, l’organisation a décidé en mars de mettre fin à ses actions chocs.Elle avait notamment ciblé la National Gallery de Londres, où des militants ont aspergé de soupe les “Tournesols” de Vincent van Gogh, mais aussi des évènements sportifs très médiatisés comme le Grand Prix de Formule 1 de Silverstone ou le tournoi de tennis de Wimbledon.

Audience cruciale pour les métallos de Novasco, 450 emplois menacés

Le tribunal judiciaire de Strasbourg examine vendredi des offres de reprise de Novasco (ex-Ascometal), une journée décisive pour les quelque 760 salariés de l’aciériste en redressement judiciaire et surtout pour ceux de son site mosellan.Une centaine des 450 salariés de l’aciérie électrique de Hagondange, venus en autocar ou en voiture, se sont rassemblés devant le tribunal où l’audience à huis clos de la chambre commerciale a débuté à 09H30.La CGT a installé une tente devant le palais de justice et posé des banderoles sur lesquelles on peut lire “Tous unis pour Novasco, sauvons nos boulots” ou encore “Novasco, l’acier décarboné qu’on veut garder”.Car cela s’annonce mal pour la plus grande usine du groupe, en difficulté chronique et qui en est à son quatrième redressement judiciaire depuis 2014.Lundi, l’un des repreneurs potentiels, le français Métal Blanc, a annoncé ne pas avoir inclus Hagondange dans son offre.Le groupe ardennais a motivé sa décision par les conditions économiques jugées trop défavorables, les incertitudes liées au coût de l’énergie ou des difficultés de fonctionnement et de ressources humaines, selon l’intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC) de Novasco Hagondange.Novasco, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, est également présent à Leffrinkoucke, près de Dunkerque (Nord), Custines, près de Nancy, et à Saint-Etienne.Un autre candidat, le français Europlasma, aurait bien étendu son offre sur une partie de l’usine de Moselle, “et parle de reprendre 75 personnes sur 450. Vous imaginez que ce n’est pas ça qui nous fait déboucher le champagne”, déclare à l’AFP Yann Amadoro, secrétaire CGT du comité social et économique (CSE).”Il y a un autre investisseur qui se positionne sur ce site-là, peut être pas pour toute l’activité”, a déclaré de son côté le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin, interrogé sur BFM Business, sans plus de précisions.- “Mince espoir” -Vendredi, le tribunal doit s’assurer que les offres sont bien recevables, donc que les conditions suspensives liées par exemple au financement ou des engagements de libération de terrain sont bien levées, faute de quoi “il n’a rien à statuer”, souligne M. Amadoro.Mais si c’est bien le cas, il pourra procéder à leur examen.A la mi-journée, les journalistes de l’AFP ont vu sortir du tribunal les représentants d’Europlasma, alors que ceux de Métal Blanc devaient à leur tour être entendus.Le jugement ne tombera pas le jour-même, “vu la complexité des offres. Chacun doit présenter, argumenter, défendre. Il y a un jeu de questions-réponses avec des avis de part et d’autre, que ce soit des administrateurs, des mandataires, des élus”, estime-t-il.Interrogé, le tribunal n’a pas livré de détails sur la date de la décision.”Si un mince espoir demeure pour les sites de Custines, Dunes et Le Marais, le sort du site de Hagondange semble aujourd’hui scellé”, déplorent les organisations syndicales.Depuis l’annonce de Métal Blanc, ces dernières ont organisé des opérations escargot, distribuant des tracts aux automobilistes sur l’autoroute très empruntée qui relie Metz au Luxembourg. Les syndicats en appellent en particulier aux pouvoirs publics pour sauver cette aciérie électrique, dont la disparition serait, selon eux, un “non-sens écologique et stratégique”.”Ce que je sais, c’est qu’on va se battre jusqu’au bout sur ce sujet là”, a assuré Sébastien Martin, annonçant qu’il verrait la semaine prochaine l’ensemble des élus locaux de ce territoire “pour envisager toutes les possibilités sur ce site”.Lors de la reprise de Novasco en juillet 2024 par Greybull Capital, il était prévu que l’Etat français apporte 85 millions d’euros, tandis que le fonds britannique devait injecter 90 millions d’euros.Si l’Etat a globalement tenu ses engagements financiers, Greybull n’a apporté que 1,5 million d’euros, selon les syndicats.

Quatre ans de prison requis contre la gérante d’un salon de massage pour traite d’êtres humains

“Un amour de l’argent presque infini”: quatre ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt ont été requis jeudi contre la gérante d’un salon de massage du 11e arrondissement de Paris, jugée pour traite d’êtres humains et travail dissimulé. Un an de prison avec sursis a été requis contre sa fille, Thanrawee R, jugée pour complicité.Lorsqu’elle a refusé un acte sexuel à un client, la gérante, “Nannapat R., s’est mise très en colère et a retiré 500 euros de (son) salaire”, assure à la barre l’ancienne employée dont la plainte est à l’origine de l’affaire. “Elle m’a punie et m’a retiré ma clef, ajoute-t-elle, d’une voix hésitante. Elle est aussi allée voir mon compagnon pour le menacer.”Son salaire, de moins de 1.000 euros par mois pour “près de 200 heures” travaillées, a ensuite été réduit de moitié.Son ancienne collègue, seconde employée ayant porté plainte contre la gérante, assure avoir elle aussi “refusé” de telles pratiques sexuelles, mais sans répercussion sur son salaire.- “Je voulais aider ces filles” -Ces dires ont été corroborés par trois autres employées, qui n’ont pas souhaité se constituer parties civiles. “Une masseuse n’a pas voulu faire de prestation sexuelle. Avant elle travaillait cinq jours par semaine, maintenant que deux”, a assuré l’une d’elles pendant son audition.”Ma mère m’a déjà demandé” de réaliser des actes sexuels, abonde Thanrawee R., la fille de la gérante.”J’ai refusé et c’était pour rire”, poursuit-elle. “Drôle de sens de l’humour n’est-ce pas”, rétorque la présidente du tribunal.La gérante de 59 ans affirme avoir toujours refusé de telles pratiques dans son salon, fermé administrativement depuis le printemps 2025. “A chaque fois, j’ai dit +non, non, non+”, assure-t-elle. Depuis qu’elles (les employées) sont descendues de l’avion, elles voulaient le faire”, des massages à caractère sexuel.Car les deux parties civiles ont été recrutées depuis la Thaïlande, leur pays d’origine. La prévenue les auraient contactées en 2023 via des groupes Facebook en leur proposant de travailler pour elle, en France.Nannapat R. leur aurait ensuite permis, à l’aide de passeurs, de rejoindre le territoire français, moyennant 4.500 euros pour la première plaignante et 5.100 euros pour la seconde.Toutes deux incapables de régler les sommes demandées, des retenues sur leurs salaires ont été effectuées pendant plusieurs mois.Leur ayant promis l’hébergement à leur arrivée, Nannapat R. loge les deux plaignantes, “à même le sol ou sur une table de massage” pour 250 euros par mois. “Je voulais aider ces filles”, assure la gérante, également de nationalité thaïlandaise.En contrepartie, les employées travaillent cinq à sept jours sur sept, sont payées “25% des sommes dues” selon l’inspection du travail, font le ménage dans le salon gratuitement et n’ont “pas ou peu de congés”.- “Climat oppressant” -Des “conditions de travail indignes”, selon la procureure de la République, que les deux employées n’auraient pas eu d’autre choix que d’accepter. “Nous sommes obligées de travailler parce que nous n’avons aucun moyen de subsister”, ont-elles déclaré lors de leurs auditions.”C’est un cas d’école de la traite” d’êtres humains: “il y a le recrutement, le transfert, l’hébergement et l’accueil”, dénonce Me Alix Ottou, avocate des parties civiles.Elle fustige également “un climat oppressant et une logique de contrôle” de la part de Nannapat R., couplée à une “surveillance personnelle intrusive”, plusieurs caméras étaient présentes dans le salon. “Une emprise” appuyée par la procureure, qui a lu certains messages envoyés par la prévenue à ses salariées: “Il faut honorer ton employeur”, “en te permettant de quitter la Thaïlande, je t’ai offert une nouvelle vie.”Il est également reproché à Nannapat R. le travail dissimulé de 25 salariées au cours des cinq dernières années ainsi que l’emploi d’étrangers sans titre de séjour. “Si je déclare beaucoup de salaires, il faut que je paie beaucoup de cotisations”, se justifie la prévenue à la barre.Si Thanrawee R. assure n’avoir eu aucun rôle décisionnaire au sein de la société par “peur de (se) disputer” avec sa mère, elle a reconnu avoir eu connaissance des faits reprochés.En 2015, Nannapat R. avait déjà été condamnée à deux ans d’emprisonnement et 50.000 euros d’amende pour des faits similaires.