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Algérie: Lecornu souhaite que la renégociation de l’accord de 1968 “démarre le plus vite possible”

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a souhaité mardi que la renégociation de l’accord de 1968 entre la France et l’Algérie “démarre le plus vite possible”, redisant qu’il était opposé à son “abrogation” après un vote non contraignant en ce sens des députés la semaine dernière.”Je ne crois pas à l’abrogation de cet accord, mais à sa renégociation”, a redit le chef du gouvernement, après le vote symbolique, jeudi dernier, par les députés, d’une proposition de résolution du Rassemblement national (RN, extrême droite) visant à “dénoncer” l’accord franco-algérien, qui crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens. Il répondait à une question de la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, qui plaide pour l’abrogation de cet accord qu’elle a jugé “peu glorieux pour l’Algérie et léonin pour la France”.L’adoption de cette proposition de résolution visant à dénoncer l’accord de 1968 a télescopé les prémices d’un dialogue entre la France et l’Algérie.”Il faut (…) désormais que ce début de renégociation démarre le plus vite possible”, a affirmé M. Lecornu, en suggérant de repartir du comité intergouvernemental de haut niveau des deux pays de 2022, qui avait “acté que nous devions renégocier cet accord”.Le Premier ministre a suggéré de “repartir de nos intérêts plus globaux” parce qu’il “n’y a pas que la question migratoire”, qui avait été mise en avant par l’ancien ministre de l’Intérieur Les Républicains (LR, droite) Bruno Retailleau, partisan d’une ligne dure avec Alger. Après des mois de relation gelée, marqués par l’arrêt total de la coopération migratoire, le départ du gouvernement de M. Retailleau, remplacé par Laurent Nuñez, un successeur non politique, avait permis ces dernières semaines d’amorcer en coulisses des discussions. M. Nuñez a mis en avant notamment les besoins de coopération sécuritaire notamment dans la lutte antijihadiste au Sahel.Sébastien Lecornu a de même évoqué “la question de la lutte contre le terrorisme et la coopération en matière de sécurité, la question de la pression terroriste qui monte au Sahel, les questions de sécurité maritime et puis les questions économiques”.Il a insisté sur “le respect de la souveraineté de l’Algérie” et de son gouvernement. “Quels que soient nos désaccords, on doit être capable de mener une discussion qui soit exigeante et qui protège nos intérêts”, a-t-il dit, en promettant de “ne jamais faire de la question de l’Algérie un sujet de politique intérieure en France”.Il s’agit d’un “sujet bilatéral, de respect, qu’il convient à mon avis de traiter avec beaucoup de sang froid pour nous permettre justement d’avancer”, a-t-il souligné, en redisant que l’exécutif français restait “mobilisé” pour obtenir la libération du franco-algérien Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes, tous deux emprisonnés en Algérie.

Assises de la mer: Macron plaide pour les “champions”, CMA CGM donne des gages

En plein débat budgétaire, Emmanuel Macron a plaidé mardi pour les “champions” français aux Assises de l’économie de la mer, où l’armateur CMA CGM a donné des gages en annonçant augmenter d’un tiers sa flotte immatriculée en France.”On ne rend pas un pays plus heureux quand on empêche ses champions d’aller conquérir de nouveaux marchés”, a déclaré le président de la République lors de ce rassemblement à La Rochelle (Charente-Maritime).”Vous le savez ici, vous qui avez des champions dans le nautisme, des champions dans le vélique, des champions dans le fret, etc, etc. Et donc on va continuer d’avancer sur cette même ambition”, a-t-il complété.Dans une alliance gauche et Rassemblement national, l’Assemblée nationale a voté la semaine dernière plusieurs amendements augmentant les prélèvements sur les multinationales. La gauche réclame par ailleurs de s’attaquer aux aides de l’Etat sur les grandes entreprises. Un projet d’amendement au budget 2026 prévoyant de supprimer la réduction fiscale dont bénéficient les armateurs en France depuis plus de 20 ans via une “taxe au tonnage” forfaitaire – basée sur le poids des navires et non les résultats financiers – a été récemment abandonné. Ce texte inquiétait beaucoup les armateurs, dont le premier d’entre eux, CMA CGM.”La fiscalité ne peut pas tout. Elle ne remplace ni la stratégie, ni l’investissement, ni la confiance”, a affirmé à La Rochelle son PDG, Rodolphe Saadé, pour qui “remettre en cause la taxe au tonnage ne serait pas un simple signal négatif, ce serait une erreur stratégique”.Ce régime est “un standard mondial appliqué à 90% de la flotte internationale”, a souligné M. Saadé, après avoir rappelé que son entreprise avait acquitté l’année dernière “500 millions d’euros” au titre de “la contribution exceptionnelle sur les profits” des sociétés.- 5% sous pavillon français -Le président d’Armateurs de France, Edouard Louis Dreyfus, a également réclamé de la “stabilité” fiscale. “Depuis deux ans maintenant, les débats budgétaires remettent en cause cette stabilité, la taxe au tonnage notamment (…) c’est un danger parce que ne plus avoir confiance dans la stabilité du système, ne plus avoir confiance dans la visibilité”, a-t-il lancé lors des Assises.Evoquant lui aussi le long terme à La Rochelle, le président du Groupement des industries de construction et activités navales (Gican) Eric Pommelet, a dit le souhait de la filière de voir aboutir “une sorte de loi de programmation, un peu comme on l’a dans le militaire (…) de l’acquisition de navires civils pour l’ensemble des services de l’État”.Plus tôt mardi, CMA CGM a annoncé l’inscription de 10 nouveaux porte-conteneurs sous pavillon français, augmentant de 33% la taille de sa flotte immatriculée en France.Le premier des dix navires, actuellement en construction dans des chantiers chinois, sera livré en juin 2026 et le dernier fin 2028. Cela portera à 40 le nombre de navires sous pavillon français dans la flotte de l’armateur, contre 30 actuellement.Au total, CMA CGM exploite actuellement plus de 650 navires dans sa flotte, un peu moins de la moitié étant en pleine propriété, les autres en affrètement. Près de 5% de la flotte bat donc pavillon français. Les dix bâtiments concernés représentent un investissement de 2,5 milliards d’euros, a précisé CMA CGM à l’AFP.Le groupe a actuellement “96 bateaux neufs en commande”, incluant ces dix bâtiments, a révélé à l’AFP le directeur des constructions neuves de l’entreprise, Xavier Leclercq. Le solde le sera “essentiellement sous pavillon maltais”, a-t-il ajouté.”Il y a une différence de coût significative entre le pavillon français et les autres, mais ce n’est pas le sujet principal, car CMA CGM veut avoir un pavillon français significatif”, a-t-il assuré. Pour exploiter les 10 nouveaux navires, le groupe prévoit le recrutement de 135 marins français en deux ans, un “défi” pour l’Ecole nationale supérieure maritime (ENSM) qui forme les marins français.”Grand soutien de l’école”, l’armateur basé à Marseille “continue de développer et de croire dans le pavillon français, donc c’est une excellente nouvelle”, a réagi auprès de l’AFP le directeur de l’ENSM, François Lambert.vl-lum-cac-im-bp/tq/eb

Sabalenka to face Kyrgios in ‘Battle of Sexes’ on December 28

Aryna Sabalenka will play Nick Kyrgios on December 28 in Dubai in a “Battle of the Sexes” tennis showdown, organisers confirmed on Tuesday.The rare man-versus-woman match between world number 1 Sabalenka and 30-year-old semi-retired Australian Kyrgios echoes the legendary 1973 encounter when Billie Jean King defeated Bobby Riggs in a key moment as the push …

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Lyon: le maire écologiste sortant lance sa campagne avec la gauche, sans LFI

Le maire sortant EELV de Lyon, Grégory Doucet, a lancé mardi sa campagne pour les élections municipales en annonçant l’union de la gauche et des écologistes, sans LFI, pour affronter l’ancien patron de l’OL Jean-Michel Aulas.”Cette union de la gauche et de l’écologie, elle se veut d’abord porteuse d’espoir. Nous avons décidé de nous mettre ensemble pour continuer à conjuguer justice sociale et adaptation de la ville au défi du 21e siècle”, a déclaré M. Doucet.Le maire, élu en 2020 à la tête de la troisième ville de France, a donné le coup d’envoi de cette campagne aux côtés de leaders locaux du PS, du PCF, de Place Publique, d’ex-Insoumis et d’autres petits partis de gauche de sa majorité municipale, sur une place du centre de Lyon, devant une centaine de militants.Deux sondages publiés ces dernières semaines le placent au premier tour à 23% ou 24% d’intentions de vote, loin derrière le candidat de la droite et du centre Jean-Michel Aulas (47%), qui l’emporterait nettement au second tour (61%).”Nous sommes une équipe municipale sortante. Donc il n’y a pas d’urgence. Nous ne répondons pas aux oukases de Jean-Michel Aulas, ni à quelconque autre pression”, a déclaré la députée socialiste Sandrine Runel, interrogée sur la possibilité que ces sondages aient pesé sur le tempo de la campagne.Grégory Doucet et ses alliés seront aussi opposés à la candidate de La France insoumise, Anaïs Belouassa-Cherifi, députée du Rhône, qui lance sa campagne par un meeting jeudi à Lyon. Les deux sondages récents la placent en 3e position avec de 10% à 15% d’intentions de vote au premier tour.”LFI a fait des choix qui sont les leurs, puisqu’ils ont annoncé il y a quelques temps qu’ils souhaitaient partir en campagne, en tout cas au premier tour, seuls. C’est le choix qu’ils font par ailleurs dans toutes les villes de France”, a commenté Mme Runel.La centaine de militants réunis autour de M. Doucet et ses alliés ont ensuite effectué du tractage dans les rues alentours.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dans les régions afghanes frappées par des séismes, l’angoisse de l’hiver

“Où devrions-nous aller?” Dans le nord de l’Afghanistan, les rescapés du séisme sont démunis face à la pluie qui tombe sur leurs décombres. Ils partagent, avec les rescapés du tremblement de terre survenu il y a deux mois dans l’est, l’angoisse de l’hiver qui approche.D’après les autorités talibanes, 27 personnes ont péri dans le séisme de magnitude 6,3 ayant principalement frappé lundi les provinces de Samangan et de Balkh.A Kaftar Khana, dans le district de Kholm à Samangan, Gulabuddin pleure sa belle-fille qui, lorsque la terre a tremblé dans la nuit, n’a pas eu le temps de descendre du premier étage de la maison familiale.Lui-même a été blessé à la tête par une brique.”Nous avons perdu toutes nos affaires”, déplore-t-il auprès de l’AFP. “L’hiver arrive, nous avons des enfants de quatre et cinq ans : où devrions-nous aller? Cela fait deux nuits que nous restons chez des proches”.Dans le village, la pluie a transformé en flaque un chemin de terre ocre.Ici des pans de murs effondrés, là un toit éventré, partout des fissures.Ces scènes de désolation dans le nord rappellent celles dans l’est, endeuillé par un séisme de magnitude 6 ayant fait 2.200 morts fin août, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan.A Mazar Dara, village agricole accroché à la montagne de Kounar, Bazarga Safay a vu des enfants être emportés par ce séisme.Deux mois plus tard, elle craint que “d’autres pourraient bien mourir de froid”.- Neige par -20° -“On nous a donné une tente mais elle ne convient pas pour l’hiver”, remarque l’agricultrice de 50 ans aux yeux clairs, qui a perdu une belle-soeur et une nièce.Elle partage sa tente avec trois autres adultes et 12 enfants.Tous les habitants préfèrent camper dans les jardins ou les terrasses cultivées car ils sont terrorisés à l’idée de rester dans les quelques maisons qui tiennent encore. Les séismes, de moindre intensité, sont encore fréquents dans la région.Et leurs craintes ne font que s’aggraver lorsqu’ils constatent le manque de couvertures, de vêtements et de moyens de se chauffer, alors que les températures pourraient bientôt avoisiner les -20°, accompagnées de neige.”Le séisme est arrivé en été et les organisations ont fourni une aide d’après les besoins du moment”, note Najibullah Hanafi, responsable taliban en charge de l’Information à Kounar. “Maintenant que l’hiver arrive, (les sinistrés) demandent des vêtements et des choses qui pourraient les aider à survivre au froid”.”Sans toit sur leur tête, la situation va être très difficile”, alertait début octobre Achille Després, coordinateur de la communication d’urgence du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), soulignant auprès de l’AFP la “probabilité que certains meurent”.Les organisations internationales n’ont cessé de dire que, confrontées à l’une des pires crises budgétaires de leur histoire en raison du retrait de nombreux donateurs en tête desquels les Etats-Unis, leur aide serait limitée.- Le béton, la solution? -En contrebas de la montagne de Mazar Dara, des camps d’accueil ont été érigés mais l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM) estime que 77% des rescapés qu’elle a interrogés veulent rester chez eux malgré l’hiver, la plupart disant ne pas avoir les moyens de déménager ou ne pas savoir où aller.Seule solution selon eux : reconstruire, en mieux.M. Hanafi affirme que de nouvelles bâtisses sont en train d’être construites par dizaines par les autorités talibanes.Sur place, des correspondants n’ont toutefois vu qu’un seul bulldozer déblayer les décombres à Mazar Dara.”Il faut reconstruire de façon appropriée: avec du béton et des briques”, y juge Sayid Wali Safay, agriculteur de 27 ans.”Nous voulons reconstruire notre maison au même endroit mais pas de la même façon: si nous ne voulons pas que notre maison s’effondre de nouveau, seul le béton fonctionnera”, renchérit Awal Jan.Quitte à oublier les pittoresques maisons en pierre et à dénaturer le hameau verdoyant.

World on track to dangerous warming as emissions hit record high: UN

National commitments to slash heat-trapping pollution would limit global warming up to 2.5C this century — nowhere near enough to avoid devastating climate impacts despite a sweep of new pledges, the UN warned Tuesday.Scientists are in broad agreement that warming above 1.5C relative to pre-industrial times risks catastrophic consequences, and every effort must be made …

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Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s’est ouvert à Paris

Le procès du groupe Lafarge et de huit anciens responsables, soupçonnés d’avoir payé des groupes jihadistes, dont le groupe Etat islamique, en Syrie jusqu’en 2014 dans le but d’y maintenir l’activité d’une cimenterie, s’est ouvert mardi à Paris.Après avoir ouvert l’audience, peu après 14H00, la présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, a commencé à appeler un à un les prévenus à la barre pour leur énoncer les chefs de prévention pour lesquels ils ont été renvoyés en correctionnelle.La société et les anciens cadres doivent comparaître jusqu’au 16 décembre pour financement d’entreprises terroristes, et pour certains aussi pour non-respect de sanctions financières internationales.Au côté de Lafarge, avalé en 2015 par le groupe suisse Holcim, sont jugés à Paris l’ancien PDG du cimentier français Bruno Lafont, cinq ex-responsables de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté et deux intermédiaires syriens, dont l’un est visé par un mandat d’arrêt international.La première journée de ce procès devrait être consacrée à des questions procédurales, avec l’examen de plusieurs questions prioritaires de constitutionnalité et requêtes en nullité.Dans ce dossier, le groupe français est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS), plusieurs millions d’euros à des groupes rebelles jihadistes – dont certains, comme l’organisation Etat islamique (EI) et Jabhat al-Nosra, ont été classés comme “terroristes” – afin de maintenir l’activité d’une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie.La société avait investi 680 millions d’euros dans ce site, dont la construction avait été achevée en 2010. Alors que les autres multinationales avaient quitté le pays en 2012, Lafarge n’a évacué cette année-là que ses employés de nationalité étrangère, et maintenu l’activité de ses salariés syriens jusqu’en septembre 2014, date à laquelle l’EI a pris le contrôle de l’usine.Dans ce laps de temps, LCS aurait rémunéré des intermédiaires pour s’approvisionner en matières premières auprès de l’EI et d’autres groupes, et pour que ces derniers facilitent la circulation des employés et des marchandises.L’information judiciaire avait été ouverte à Paris en 2017 après plusieurs révélations médiatiques et deux plaintes en 2016, une du ministère de l’Economie pour violation d’embargo et l’autre des associations Sherpa, Centre européen pour les droits constitutionnels (ECCHR) et de onze anciens salariés de LCS pour financement du terrorisme.- “Violations du code de conduite” -Le nouveau groupe issu de la fusion de 2015 – d’abord baptisé LafargeHolcim, puis renommé Holcim en 2021 -, qui a toujours pris soin de se désolidariser des faits antérieurs à cette opération, avait entretemps lancé une enquête interne.Confiée aux cabinets d’avocats américain Baker McKenzie et français Darrois, elle avait conclu en 2017 à des “violations du code de conduite des affaires de Lafarge”.Et en octobre 2022, Lafarge SA avait plaidé coupable aux Etats-Unis d’avoir versé à l’EI et Jabhat Al-Nosra près de 6 millions de dollars et accepté d’y payer une sanction financière colossale de 778 millions de dollars.En France, Lafarge encourt jusqu’à 1,125 million d’euros d’amende pour le financement du terrorisme. Pour la violation d’embargo, l’amende encourue est plus lourde, allant jusqu’à 10 fois le montant de l’infraction qui pourra être retenu in fine par la justice.Selon la défense de Bruno Lafont, qui conteste avoir été informé des paiements aux groupes terroristes, l’accord de plaider-coupable est une “atteinte criante à la présomption d’innocence, qui jette en pâture les anciens cadres de Lafarge” et avait pour objectif “de préserver les intérêts économiques d’un grand groupe”.Pour l’ex-PDG, le procès qui s’ouvre permettra d'”éclaircir” plusieurs “zones d’ombre du dossier”, comme le rôle des services de renseignement français.Les magistrats instructeurs ont estimé que si des remontées d’informations avaient eu lieu entre les responsables sûreté de Lafarge et les services secrets sur la situation autour du site, cela ne démontrait “absolument pas la validation par l’Etat français des pratiques de financement d’entités terroristes mises en place par Lafarge en Syrie”.Un autre volet retentissant de ce dossier est toujours à l’instruction, le groupe ayant aussi été mis en examen pour complicité de crimes contre l’humanité en Syrie et en Irak. 

Super Lune: une Lune un peu plus grosse et lumineuse mercredi

La Lune sera un peu plus grosse et un peu plus lumineuse que d’habitude mercredi, en raison de la pleine Lune et de son orbite proche de la Terre, un épisode fréquent appelé Super Lune.Si le phénomène est largement annoncé sur les réseaux sociaux, il ne faut toutefois pas s’attendre à une vision d’apocalypse, avec le satellite de la Terre occupant de toute sa taille l’horizon: selon les calculs, la Lune devrait être plus grande visuellement de 5,7%, et plus lumineuse de 11,7%.”Pour nous les astronomes, il ne se passe rien demain. Pour l’observateur attentif, ça peut être intéressant, mais ça n’a rien de spectaculaire. Mais cela peut être l’occasion de parler d’astronomie”, explique à l’AFP Florent Deleflie, astronome à l’Observatoire de Paris.Deux paramètres se télescopent mercredi. D’abord, “comme tous les mois, il y a une pleine Lune, c’est-à-dire que la Terre, la Lune et le Soleil sont alignés dans cet ordre-là”, explique-t-il.Par ailleurs, “l’orbite de la Lune autour du Soleil n’est pas un cercle, c’est une ellipse. Donc, il y a des moments pendant le mois où la Lune est plus proche de la Terre et d’autres où elle est plus éloignée. Mercredi, elle sera plus proche”.Mercredi, “la pleine Lune aura lieu à 14H19, on la verra se lever en France à peu près à 17H00, et elle sera la plus proche de la Terre (ce qu’on appelle le périgée) à 23H27″, précise Florent Deleflie.La Lune sera alors à 356.833 km de la Terre, contre environ 380.000 km en moyenne.Dans 15 jours, au moment de l’apogée (l’inverse du périgée) cette distance aura grimpé à 406.691 km.”Il est à noter que l’on ne parle pas de mini Lune quand celle-ci est pleine et qu’elle est la plus éloignée de la Terre. Sans doute parce que c’est quand elle est plus grosse que cela intéresse”, sourit l’astronome.La réfraction atmosphérique joue aussi son rôle, de même que nos repères habituels.”Quand la Lune est assez basse sur l’horizon, on a un clocher, un arbre, on a l’impression que Lune est plus grosse. C’est presque une illusion. Quand elle est en plein milieu du ciel, on n’a plus de critères de comparaison”, souligne Florent Deleflie.Mercredi, et comme souvent, les amateurs pourront également observer à l’oeil nu Jupiter et Saturne de part et d’autre de la Lune.

Une conférence Travail et Retraites pour relancer le dialogue social mais sans le Medef

La conférence Travail et Retraites, qui s’est ouverte mardi par une réunion de méthode, ambitionne de faire progresser le dialogue social sur ces sujets épineux et d’alimenter les débats en vue de la campagne présidentielle, mais se fera sans la première organisation patronale, le Medef, qui n’y “participera pas”.Cette conférence, voulue par le Premier ministre après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites de 2023, “est un lieu de débat et pas de négociation”, a expliqué le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou à des journalistes.Il l’a présentée comme “une démarche de dialogue social qu’on souhaite mettre à côté du débat politique”, lequel prendra le relais une fois que la conférence sera close à l’été 2026, “pas très loin du début de la campagne pour l’élection présidentielle”.”Les écuries présidentielles, si elles le souhaitent, auront un matériau sur un sujet central pour le pays dont elles pourront s’emparer”, selon M. Farandou qui veut davantage que par le passé lier les sujets travail et retraites.Alors que le relèvement programmé de l’âge de départ à 64 ans reste très impopulaire, le ministre s’est interrogé: “Ces deux ans de travail, qu’est-ce qu’il y a derrière qui font qu’ils apparaissent aussi compliqués à accepter pour les salariés ?”.Sept organisations syndicales et six patronales se sont réunies au ministère du Travail où M. Farandou et le ministre de la Fonction publique leur ont proposé une méthode et un calendrier.Les débats se dérouleront au Conseil économique, social et environnemental (Cese) en présence des partenaires sociaux et d’experts, avec une première session plénière avant la fin de l’année suivie de trois ateliers qui se tiendront tous les mois ou mois et demi. Les retraites du privé et celles du public seront abordées séparément.- “Pas une surprise” -“Le Medef a signifié qu’il ne participerait pas” à cette nouvelle conférence, a fait savoir la première organisation patronale à l’AFP, précisant que “c’est une décision unanime de (ses) instances”.”Il y a un agenda social autonome qui a été défini par les partenaires sociaux” et “dans ce cadre, on souhaite traiter de sujets comme le financement de la protection sociale ou du modèle productif”, a poursuivi l’organisation, estimant que cet agenda “n’est pas indexé sur des échéances politiques”.En outre, “le débat budgétaire qui conduit à augmenter très fortement les prélèvements sur les entreprises n’est pas de nature à installer la confiance”, juge l’organisation, qui a lancé mardi “un simulateur” pour “calculer son salaire et comparer le coût du travail en Europe”.”Ce n’est pas une surprise, ça fait des années que le Medef n’a rien à dire sur les questions de travail mais je trouve ça incompréhensible (…) dans une période de crise”, a jugé la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon.”La CFDT utilisera cet espace pour faire valoir les attentes et les engagements qui ont pu être pris précédemment”, a-t-elle ajouté, estimant que la conférence va permettre de “remettre le sujet du travail, de l’emploi et des retraites dans le bon sens”.Absente mardi, la CGT a de son côté prévenu qu’elle refusera de “tenir les chandelles entre celles et ceux qui veulent un système à points (prôné par la CFDT) et ceux qui veulent la capitalisation”, notamment au sein des organisations patronales, a prévenu sa cheffe de file Sophie Binet. “Je ferme la porte sur la retraite à points”, a également déclaré lundi le secrétaire général de FO Frédéric Souillot, dont l’organisation sera représentée par sa numéro deux Patricia Drevon.Côté patronal, seule l’U2P, qui représente les TPE, a envoyé son président Michel Picon.La CPME a elle aussi dépêché son négociateur, Eric Chevée, mais son président Amir Reza-Tofighi, absent pour “un problème d’agenda”, a affirmé que son organisation était “très volontaire pour participer aux travaux”.”Dans le sujet des retraites on n’a peut être pas assez discuté sur l’accompagnement des seniors dans leur fin de carrière”, a-t-il reconnu. Mais pour M. Reza-Tofighi, “tout ce qui est âge, trimestre, etc, est désormais un sujet d’élection présidentielle, pas de cette conférence”.boc-tg-bat-od-lby/ito

Le budget de la Sécu arrive à l’Assemblée dans un hémicycle sous tension

Une nouvelle étape du marathon budgétaire s’ouvre mardi à l’Assemblée: avec la suspension de la réforme des retraites et d’autres mesures explosives, le budget de la Sécurité sociale arrive dans l’hémicycle, où son adoption la semaine prochaine est on ne peut plus incertaine.Les députés vont examiner le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), sans avoir réussi à terminer l’examen du budget de l’État qui va reprendre mi-novembre.Franchises médicales, durée des arrêts de travail, cotisation sur les tickets-restaurants… Les discussions sur le PLFSS s’annoncent inflammables, la gauche dénonçant “un musée des horreurs”.Le gouvernement a prévu des économies massives pour réduire le déficit de la Sécu à 17,5 milliards en 2026, contre 23 cette année.Mais le texte sera sans aucun doute remanié. Sébastien Lecornu a lui-même déclaré vendredi être prêt à renoncer au gel des pensions de retraite et minimas sociaux, l’une des mesures les plus contestées.Une nouvelle concession, après avoir fait inscrire la suspension de la réforme des retraites dans le texte, l’une des conditions du PS pour ne pas censurer.”En réalité c’est sur le PLFSS que le sort du gouvernement se joue dans les jours qui viennent”, a déclaré à l’AFP le socialiste Jérôme Guedj.”Un grand moment de clarification idéologique”, a résumé le Premier ministre aux députés du groupe des députés de son parti, Renaissance, selon des participants. Il a prévenu que tout les compromis ne se feraient pas: “on ne va pas mettre l’économie à terre”.Les débats débuteront vers 17H00 et doivent durer jusqu’à dimanche soir. La suspension de la réforme des retraites ne sera discutée qu’en fin d’examen – sauf si l’exécutif décide d’avancer cet article en priorité.En commission, elle a été adoptée grâce aux voix du RN et des socialistes, et des abstentions, dont celle des députés Renaissance. Les Républicains et Horizons veulent au contraire supprimer l’article.Mais des incertitudes planent sur l’épineuse question de son financement. Elle coûterait au moins 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard en 2027.La commission a largement rejeté les propositions du gouvernement: une surtaxe sur les complémentaires santé dont beaucoup craignent qu’elle se répercute sur les assurés, et une sous-indexation des pensions de retraite par rapport à l’inflation.- “Fortes incertitudes” -Le PS propose une hausse de la CSG sur les revenus du capital. Telle qu’adoptée en commission, elle ferait entrer 2,7 milliards d’euros. Un mécanisme auquel Sébastien Lecornu a semblé ouvert. Mais le rapporteur général du texte, Thibault Bazin (LR), n’est pas sûr “qu’il y ait une majorité en séance là-dessus”, d’autant que la mesure concerne aussi les plans d’épargne logement (PEL).Autre point chaud: le doublement des franchises médicales (reste à charge des patients sur des consultations et médicaments), qui rapporterait 2,3 milliards d’euros. La mesure ne figure pas dans le texte et peut être prise par décret mais elle est vivement combattue à droite comme à gauche, alors qu’elle est l’une des clés prévues pour la réduction du déficit de la Sécu.Selon M. Bazin, la copie sortie de commission équivaudrait à un déficit “entre 22 et 25 milliards”, loin de l’objectif, ce qui inquiète la Cour des comptes.Depuis La Rochelle où il participait aux Assises de l’économie de la Mer, le président Emmanuel Macron, très discret jusqu’alors sur ces débats budgétaires, a lancé un avertissement à une Assemblée encline ces derniers jours à voter des hausses de prélèvements, notamment sur les les multinationales.”On ne rend pas un pays plus heureux quand on empêche ses champions d’aller conquérir de nouveaux marchés”, a-t-il prévenu.- Vote le 12 novembre -Les députés devront en tout cas se hâter pour finir dimanche: près de 2.500 amendements ont été déposés (une partie sera irrecevable).Un vote solennel est ensuite prévu le 12 novembre. Même si l’examen n’est pas terminé ce jour-là, le texte sera quoi qu’il arrive transmis au Sénat en raison des délais constitutionnels.Si le vote a bien lieu, son adoption dépendra en grande partie des abstentions. Celle des écologistes et des communistes, qui réclament notamment que les carrières longues soient comprises dans la suspension de la réforme des retraites via un amendement gouvernemental.Celle du PS, qui a pour l’instant exclu de voter pour.Et celle du RN, Marine Le Pen n’ayant pas exclu la possibilité d’une abstention – tout comme celle d’un vote contre.