AFP Top News

A Carcassonne, un exercice militaire d’ampleur, “rassurant” à l’heure des tensions internationales

Les commerçants de la cité médiévale de Carcassonne ouvrent à peine boutique, vendredi matin, que des soldats du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) déboulent entre les camions de livraison pour repousser un ennemi fictif, un exercice jugé “rassurant” par les habitants.Voilà trois jours que 800 militaires et une centaine de véhicules blindés de ce régiment progressent au sol et dans les airs depuis Narbonne, à une soixantaine de kilomètres à l’est, pour repousser la force ennemie qui s’est emparée de la préfecture de l’Aude, dans le cadre de l’exercice “Cathare 2025”.Ukraine, Moyen-Orient… Les tensions internationales donnent un écho particulier aux détonations, ce vendredi matin. “C’est super chouette parce qu’ils s’entraînent. On se sent protégés. Surtout avec tout ce qui se passe”, raconte Sylvie Cottun, retraitée de 62 ans, qui a eu la surprise de se retrouver tenue en joue par un fusil d’assaut alors qu’elle sortait de sa Twingo bleu délavé.”Il y a un vrai enjeu de ce côté-là”, concède le colonel Colomban de Poncharra, à la tête du 3e RPIMa et des opérations du jour. “L’armée n’attend pas que la situation dégénère pour se préparer, mais on ajuste forcément nos tactiques et nos procédures aux situations qu’on rencontre” sur les terrains d’opérations.”C’est vraiment une manÅ“uvre de combat, de guerre, dans un scénario de haute intensité, et il est important, je pense, que les Français se rendent compte que leur armée est prête”, ajoute le colonel.- “Impressionnant” -Après une demi-heure de stationnement au coeur de la cité-forteresse classée à l’Unesco, le temps de “se réarticuler” (comprendre, en jargon militaire, se redéployer), des dizaines de parachutistes dévalent les remparts au pas de course, avant de franchir un gué – le seul point de passage encore accessible après un tir d’artillerie imaginaire ayant détruit les deux derniers ponts enjambant la rivière Aude – vers le quartier de la Bastide.Intersection après intersection, ils prennent alors le contrôle de la ville, réalisant l’un des objectifs de l’exercice d’entraînement en milieu urbain. Ils repoussent leurs adversaires, incarnés par quelque 150 réservistes, par de courtes rafales, devant des habitants qui filment aux fenêtres l’hélicoptère qui vrombit à basse altitude.”32, décrochez! 33, en avant!”, lance un officier à deux groupes de dix parachutistes. La sueur perle au soleil sur le maquillage de camouflage qui orne tous les visages.”Avec l’actualité, c’est un peu impressionnant”, dit Audrey, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille et se dirige vers le parc pour y jouer avec ses deux enfants. “D’habitude, on les voit se promener, mais là, avec les armes, le maquillage et tout l’attirail… Bon, on dit aux enfants qu’ils s’entraînent pour un spectacle, ça marche bien.”- Feu nourri -L’étau se resserre autour de la place Carnot, au centre du quartier, où la force ennemie a établi son poste de commandement, sans que cela inquiète les clients aux terrasses des cafés. “C’est un peu angoissant, mais ça ramène du monde. Les gens sont curieux de venir voir”, explique Pascale Arpin, 58 ans, qui y tient une boulangerie avec son mari. “Les touristes sont impressionnés, mais c’est rassurant.”Soudain, les tirs, sporadiques jusque-là, s’intensifient. Un long face à face s’engage dans deux des rues attenantes, avant qu’un groupe d’intervention ne déboule en direction du poste de commandement adverse, arrosant les officiers adverses d’un feu nourri.Leur chef s’agenouille, les mains sur la tête. “Pour eux, c’est la fin de la guerre”, se félicite le colonel de Poncharra. Au loin, quelques détonations continuent de retentir. “Le régiment est en train de stabiliser la situation pour être certain qu’il n’y a pas d’ennemis résiduels”

Alerte canicule sur le sud-est de la France: chaleurs étouffantes et risques d’incendies

Avec des températures attendues jusqu’à 40°C et des risques “sévères” d’incendies, la canicule s’est abattue vendredi sur le sud de la France, où quatre départements sont en vigilance orange, et s’étendra samedi à une large partie du Sud-Est, voire au-delà les prochains jours.Cette vague de chaleur sévit également dans le sud de l’Europe, avec une vingtaine de villes d’Italie, dont Rome et Venise, placées en alerte ce week-end. Au Portugal, les deux tiers du pays seront en alerte orange dimanche, avec 42°C prévus à Lisbonne et un risque maximal d’incendie. En Espagne, le pic de chaleur est attendu à partir de dimanche avec un mercure au-delà des 40°C sur une grande partie du territoire.  En France, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales ont basculé à midi en vigilance orange, avec comme “facteur aggravant” les températures de surface de la mer Méditerranée qui pourront “influer l’effet des températures minimales, rendant plus étouffantes les nuits”, selon Météo-France.Des températures entre 35 et 38°C, localement 39°C voire plus à l’intérieur des terres, sont prévues. Mais la chaleur pourrait encore s’aggraver et surtout s’étendre, avec, à partir de samedi midi, dix départements supplémentaires en vigilance orange: les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, l’Ardèche, l’Aude, la Drôme, la Haute-Corse, l’Isère, le Rhône, le Var et le Vaucluse.Samedi, les températures matinales seront comprises entre 19 et 26°C près de la Méditerranée, avant d’atteindre les 34 à 38°C, voire ponctuellement les 40°C.Il s’agit d’un “épisode caniculaire précoce”, dont la durée et l’extension géographique progressive vers le nord imposent “une vigilance particulière”, insiste Météo-France, qui juge “probable” l’extension de la vigilance orange au cours des prochains jours.- Massifs forestiers interdits -La France est traversée depuis le 19 juin par sa 50e vague de chaleur nationale depuis 1947, dont la moitié ont été subies au 21e siècle, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Depuis plusieurs jours déjà, mairies, préfectures et pompiers multiplient mises en garde et recommandations.Dans les Bouches-du-Rhône, département le plus exposé au risque feu de forêt en France métropolitaine selon la préfecture, 14 massifs forestiers sur 26 ont été fermés, avec “interdiction stricte” d’y pénétrer. Une interdiction partielle a été prise dans sept autres massifs, où les travaux sont autorisés uniquement en matinée.Les pompiers des Bouches-du-Rhône, confrontés depuis plusieurs jours à de nombreux départs de feu pour l’instant limités, ont annoncé “des dispositifs préventifs prépositionnés sur le terrain entre massifs et axes routiers afin de permettre une intervention massive en cas de départ de feu”.Dans le Vaucluse, la préfecture, invoquant un “risque d’incendie de forêt jugé très sévère”, a également décrété une interdiction d’accès aux massifs de la vallée du Rhône.Dans le Gard, la préfecture, qui craint des températures jusqu’à 40°C samedi, a annoncé une extension des horaires des accueils de jour, avec distribution de bouteilles d’eau, mise à disposition de salles climatisées et de douches, ainsi que le renfort du Samu social. Le préfet du Gard appelle également à “une très grande vigilance” pour tous ceux qui travaillent à l’extérieur et demande aux employeurs de “prendre en compte les risques induits par les conditions climatiques” et d'”adapter le travail en conséquence”.A Nîmes, le public du Festival qui se déroule dans les arènes romaines de la ville, pourra “à titre exceptionnel rentrer avec ses bouteilles d’eau”, et la ville a aussi prévu d’en distribuer sur place.A Marseille, la mairie a annoncé la gratuité des piscines municipales jusqu’à la fin de l’épisode caniculaire et la mise à disposition d’une cartographie des lieux publics climatisés.Dans la deuxième ville de France, au bâti scolaire souvent ancien, la chaleur met les écoliers à rude épreuve, obligeant parfois parents et enseignants à fournir eux-mêmes des ventilateurs pour équiper les classes.”On a l’impression qu’il n’y a pas d’anticipation. La canicule, ça ne date pas d’aujourd’hui et ça ne va pas s’arrêter là”, témoigne auprès de l’AFP Aline Rossi, mère d’élèves d’un groupe scolaire public du centre-ville de Marseille dont plusieurs parents se sont mobilisés vendredi auprès de la mairie pour demander au moins un ventilateur par classe.A Nice, un communiqué émanant de plusieurs partis de gauche dénonce “des classes en surchauffe, mal équipées, et ignorées par la municipalité”, soulignant que “84% des écoles ont des températures qui dépassent les 30°C”.La ville a mis en place une distribution de ventilateurs aux personnes âgées isolées.tsc-max-du-alc-jra/so/jpa

Alerte canicule sur le sud-est de la France: chaleurs étouffantes et risques d’incendies

Avec des températures attendues jusqu’à 40°C et des risques “sévères” d’incendies, la canicule s’est abattue vendredi sur le sud de la France, où quatre départements sont en vigilance orange, et s’étendra samedi à une large partie du Sud-Est, voire au-delà les prochains jours.Cette vague de chaleur sévit également dans le sud de l’Europe, avec une vingtaine de villes d’Italie, dont Rome et Venise, placées en alerte ce week-end. Au Portugal, les deux tiers du pays seront en alerte orange dimanche, avec 42°C prévus à Lisbonne et un risque maximal d’incendie. En Espagne, le pic de chaleur est attendu à partir de dimanche avec un mercure au-delà des 40°C sur une grande partie du territoire.  En France, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales ont basculé à midi en vigilance orange, avec comme “facteur aggravant” les températures de surface de la mer Méditerranée qui pourront “influer l’effet des températures minimales, rendant plus étouffantes les nuits”, selon Météo-France.Des températures entre 35 et 38°C, localement 39°C voire plus à l’intérieur des terres, sont prévues. Mais la chaleur pourrait encore s’aggraver et surtout s’étendre, avec, à partir de samedi midi, dix départements supplémentaires en vigilance orange: les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, l’Ardèche, l’Aude, la Drôme, la Haute-Corse, l’Isère, le Rhône, le Var et le Vaucluse.Samedi, les températures matinales seront comprises entre 19 et 26°C près de la Méditerranée, avant d’atteindre les 34 à 38°C, voire ponctuellement les 40°C.Il s’agit d’un “épisode caniculaire précoce”, dont la durée et l’extension géographique progressive vers le nord imposent “une vigilance particulière”, insiste Météo-France, qui juge “probable” l’extension de la vigilance orange au cours des prochains jours.- Massifs forestiers interdits -La France est traversée depuis le 19 juin par sa 50e vague de chaleur nationale depuis 1947, dont la moitié ont été subies au 21e siècle, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Depuis plusieurs jours déjà, mairies, préfectures et pompiers multiplient mises en garde et recommandations.Dans les Bouches-du-Rhône, département le plus exposé au risque feu de forêt en France métropolitaine selon la préfecture, 14 massifs forestiers sur 26 ont été fermés, avec “interdiction stricte” d’y pénétrer. Une interdiction partielle a été prise dans sept autres massifs, où les travaux sont autorisés uniquement en matinée.Les pompiers des Bouches-du-Rhône, confrontés depuis plusieurs jours à de nombreux départs de feu pour l’instant limités, ont annoncé “des dispositifs préventifs prépositionnés sur le terrain entre massifs et axes routiers afin de permettre une intervention massive en cas de départ de feu”.Dans le Vaucluse, la préfecture, invoquant un “risque d’incendie de forêt jugé très sévère”, a également décrété une interdiction d’accès aux massifs de la vallée du Rhône.Dans le Gard, la préfecture, qui craint des températures jusqu’à 40°C samedi, a annoncé une extension des horaires des accueils de jour, avec distribution de bouteilles d’eau, mise à disposition de salles climatisées et de douches, ainsi que le renfort du Samu social. Le préfet du Gard appelle également à “une très grande vigilance” pour tous ceux qui travaillent à l’extérieur et demande aux employeurs de “prendre en compte les risques induits par les conditions climatiques” et d'”adapter le travail en conséquence”.A Nîmes, le public du Festival qui se déroule dans les arènes romaines de la ville, pourra “à titre exceptionnel rentrer avec ses bouteilles d’eau”, et la ville a aussi prévu d’en distribuer sur place.A Marseille, la mairie a annoncé la gratuité des piscines municipales jusqu’à la fin de l’épisode caniculaire et la mise à disposition d’une cartographie des lieux publics climatisés.Dans la deuxième ville de France, au bâti scolaire souvent ancien, la chaleur met les écoliers à rude épreuve, obligeant parfois parents et enseignants à fournir eux-mêmes des ventilateurs pour équiper les classes.”On a l’impression qu’il n’y a pas d’anticipation. La canicule, ça ne date pas d’aujourd’hui et ça ne va pas s’arrêter là”, témoigne auprès de l’AFP Aline Rossi, mère d’élèves d’un groupe scolaire public du centre-ville de Marseille dont plusieurs parents se sont mobilisés vendredi auprès de la mairie pour demander au moins un ventilateur par classe.A Nice, un communiqué émanant de plusieurs partis de gauche dénonce “des classes en surchauffe, mal équipées, et ignorées par la municipalité”, soulignant que “84% des écoles ont des températures qui dépassent les 30°C”.La ville a mis en place une distribution de ventilateurs aux personnes âgées isolées.tsc-max-du-alc-jra/so/jpa

Retraites: la CFDT dit stop aux négociations, Bayrou prêt à “trancher”

François Bayrou se dit prêt à trancher dans le dossier des retraites après que la CFDT, premier syndicat français, a décliné vendredi l’invitation faite par le gouvernement aux partenaires sociaux de reprendre des discussions, jusqu’à la mi-juillet.”Si les organisations considèrent que ça n’est plus leur heure et qu’il faut trancher, on tranchera”, a déclaré le Premier ministre en marge d’un déplacement à Briançon (Hautes-Alpes). Dans le projet de budget de la Sécurité sociale, “il y aura un texte, qu’il y ait eu un accord préalable ou qu’il y ait eu seulement les travaux préparatoires à un accord”, a-t-il ajouté.En fin de matinée, la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, a indiqué à l’AFP que son syndicat ne voulait “pas de nouvelles séances de négociations”, alors que “le conclave est terminé depuis lundi”.Elle a précisé que les deux ultimes points de blocage relevés par François Bayrou pour parvenir à un accord avec le patronat, sur la pénibilité et le financement global du système, étaient “deux éléments extrêmement importants et structurants des discussions”.La CFDT est l’un des trois syndicats – avec la CFTC et la CFE-CGC – à avoir discuté jusqu’au terme du conclave lancé par le Premier ministre pour amender l’impopulaire réforme de 2023. Les négociations, qui devaient à l’origine se conclure fin mai, ont pris fin lundi sur un constat de désaccord avec le patronat (Medef, CPME).”L’intransigeance du patronat et son incapacité à rechercher un compromis ont refermé les discussions retraites le 23 juin dernier”, a souligné dans un communiqué l’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CFTC), lui faisant porter “la responsabilité d’un échec de la négociation”.Mais le gouvernement les a invités à continuer à discuter, en fixant à “mi-juillet” le nouvel horizon pour aboutir.”S’il faut 24 heures de plus, peut-être qu’il faudra trois jours de moins, mais il faut aller au bout de cet accord”, a expliqué vendredi matin la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. – “Meilleurs efforts” du Medef -“A la mi-juillet, nous avons tous bon espoir que nous arrivions” à un accord sur les points d’aménagement de la réforme de 2023 restant en suspens: la pénibilité et le financement des mesures, a-t-elle affirmé.Jeudi devant la presse, M. Bayrou avait défendu des “avancées” déjà actées, comme une amélioration du calcul de la retraite pour les femmes ayant eu des enfants ou un abaissement de l’âge de départ sans décote, à 66 ans et demi contre 67 ans actuellement.Évoquant le travail du conclave “remarquablement utile”, il a jugé un compromis final “à portée de main” sur la pénibilité. Sans définir de cadre pour ces nouvelles discussions.Après la prise de parole du Premier ministre, les partenaires sociaux s’étaient montrés très prudents sur les chances de relancer un processus n’ayant pas abouti après quatre mois de discussions et quelques départs (CGT et FO côté syndical, U2P côté patronal).Tout en promettant de faire “ses meilleurs efforts”, le président du Medef, Patrick Martin, a observé que “les points de désaccords qui subsistent seront évidemment les plus difficiles à régler”.Patronat et syndicats sont “sur deux idées complètement différentes” sur la question cruciale de la pénibilité, a abondé Eric Chevée, négociateur de la CPME (petites et moyennes entreprises).- Dans la loi -Le leader de la CFTC, Cyril Chabanier, avait aussi rappelé dès jeudi que “les négociations sont terminées” pour le moment, tout en soulignant: “Si le patronat passe un coup de fil en disant on est prêt à faire un dernier effort sur la pénibilité, on décrochera”.Pour Marylise Léon, “si le gouvernement veut trouver une voie d’équilibre”, cela ne peut se faire “sans la réparation sur la pénibilité, avec le dispositif qu’on a proposé”, refusé par le patronat.En chute abyssale dans les sondages, en sursis jusqu’à la discussion budgétaire de l’automne, où le Rassemblement national notamment menace de le censurer, François Bayrou assure qu’il entend traduire dans la loi toute “disposition de compromis”.Une manière d’assurer à la CFDT, proche des socialistes, que chaque pas vers le patronat sera utile, ce dernier étant encouragé par ailleurs à assouplir ses positions. Un moyen aussi de prendre à revers les socialistes, qui ont annoncé maintenir leur motion de censure déposée après l’échec du conclave. Celle-ci sera examinée mardi en fin de journée, selon plusieurs sources parlementaires.De fait, le RN ayant répété qu’il ne la voterait pas, le Premier ministre sait qu’il restera à Matignon encore au moins jusqu’à l’automne.  bur-lum-boc-sac/cbn

Conduite sans assurance: une hausse “inquiétante” du nombre de victimes à indemniser, dit le Fonds de garantie

Le Fonds de garantie des victimes (FGV), qui indemnise les victimes d’accidents de la circulation provoqués par un conducteur non assuré ou inconnu, déplore vendredi une hausse “inquiétante” du nombre de personnes concernées et alerte sur la non-assurance des voitures, mais aussi des trottinettes.L’an dernier, cet organisme a déboursé près de 123 millions d’euros pour indemniser 7.996 victimes, un chiffre en hausse de 3,3% par rapport à 2023. Parmi ces victimes, 168 personnes sont décédées et leurs proches ont été soutenus financièrement.”On est face à un phénomène qui reste marginal en France, heureusement, mais qui persiste et est même en légère hausse”, ce “qui est inquiétant”, a observé vendredi sur RMC le directeur général du FGV, Julien Rencki. Cette progression a notamment été alimentée par une augmentation du nombre de victimes de conducteurs ayant commis un délit de fuite (+8,8%).Autre moteur de cette hausse: la multiplication des accidents impliquant des “engins de déplacement personnel motorisés” non assurés, principalement des trottinettes électriques (98% des cas), mais aussi parfois des gyropodes, hoverboards ou monoroues, également soumis à l’obligation d’assurance. En 2024, le Fonds a pris en charge 446 personnes blessées dans des accidents causés par ces engins (+22% par rapport à 2023) et indemnisé les proches de cinq personnes décédées.Concrètement, l’obligation porte sur l’assurance de responsabilité civile, destinée à couvrir les “dommages que je peux causer aux autres”, pas à protéger son propre véhicule, a rappelé M. Rencki sur RMC. Le FGV souligne dans son rapport que certaines personnes sont conduites “à faire l’impasse sur l’assurance” pour des raisons économiques, en particulier quand l’inflation est élevée comme en 2022-2023. De fait, ouvriers, étudiants et chômeurs sont surreprésentés parmi les conducteurs non-assurés, dont la moitié sont des jeunes.En plus du contexte économique, les jeunes conducteurs doivent aussi faire face à des primes d’assurance plus élevées, a fait valoir M. Rencki, soulignant que le non-respect de l’obligation d’assurance restait toutefois “le pire des paris”.”Si vous êtes contrôlé en n’étant pas assuré, vous allez encourir une amende très lourde de 750 euros”, voire 3. 750 euros en cas de récidive, a-t-il rappelé. Le montant de l’amende est donc du même ordre que le coût moyen d’une assurance automobile à l’année, évalué à 722 euros dans une étude publiée par le comparateur Assurland la semaine dernière. En pratique, après avoir indemnisé les victimes, le Fonds, dont les ressources proviennent d’une contribution prélevée sur chaque contrat d’assurance automobile, se retourne contre les conducteurs non assurés pour obtenir le remboursement des sommes versées aux victimes. En cas d’accident, le conducteur responsable va alors s’endetter auprès du FGV pour des montants pouvant atteindre “des dizaines, des centaines de milliers d’euros, voire plus”, a prévenu M. Rencki.

Déserts médicaux: des généralistes en septembre dans 151 zones rouges

Le ministre de la Santé Yannick Neuder a dévoilé vendredi les 151 zones rouges, principalement au centre et sud-ouest hors littoral de la France, qui bénéficieront dès septembre du soutien de médecins généralistes, jusqu’à deux jours par mois, pour lutter contre les déserts médicaux.Avec cette carte, qui identifie 151 intercommunalités prioritaires pour l’accès aux soins, “on ne règle pas les déserts médicaux” puisqu’ils concernent “87% du pays”, a indiqué le ministre interrogé sur BFMTV, mais “c’est une première étape” qui va bénéficier à plus de 2,5 millions de patients, a-t-il précisé.Ce découpage est le fruit d’un travail “réalisé avec les préfets, les agences régionales de santé, les élus locaux, et également les professionnels de santé, pour identifier les secteurs particulièrement désertiques”, a-t-il détaillé.Il permet, selon lui, d'”identifier et de provoquer sur ces territoires-là une solidarité collective, un engagement collectif au 1er septembre”.Le 25 avril, une mesure gouvernementale a été adoptée pour instaurer une “mission de solidarité territoriale obligatoire”, revenant à imposer à tous les médecins exerçant en zone bien pourvue de se “projeter” dans les zones prioritaires, jusqu’à deux jours par mois.”On va inciter les médecins, et après, il faut rôder aussi le système, trouver les lieux, ces maisons médicales, ces bureaux qui sont disponibles pour accueillir les patients”, a indiqué M. Neuder.Dans “l’attente de l’adoption des dispositions législatives actuellement examinées par le Parlement, cette mesure permettra à tous les médecins généralistes volontaires de venir renforcer, sur une partie de leur temps, l’offre de soins dans 151 zones dites +zones rouges+”, peut lire dans le communiqué du ministère de la Santé.- “Volontaires” -Le mot “volontaires” est important pour les médecins, car l’entourage de François Bayrou évoquait fin avril des contreparties financières pour les praticiens partants, alors que “les médecins qui refuseraient se verraient pénalisés”.”Il ne faut pas que ce soit l’idée de contrainte, d’obligation”, avait insisté fin avril à l’AFP Agnès Giannotti, présidente de Médecins généralistes (MG France, majoritaire chez les libéraux). “Ces cartes permettent aussi de travailler les lieux où vont pouvoir s’installer 3.700 docteurs juniors, des médecins nouveaux” qui “n’arriveront qu’en novembre 2026”, a développé M. Neuder sur BFMTV.Sans surprise, le centre de la France et le sud-ouest, hors littoral, ont le plus de zones rouges sur la carte du ministère. “Les départements du centre de la métropole sont les plus affectés” par la faible densité médicale, relevait déjà en mars l’Ordre des médecins dans son atlas 2025 de la démographie médicale en France.”Pour les spécialistes chirurgicaux et les spécialistes médicaux en activité, une diagonale du nord-est à l’intérieur du sud-ouest de la France” se dessine pour les faibles densités médicales, poursuivait l’Ordre.En outremer, c’est là encore sans surprise que la Guyane et Mayotte sont les plus mal lotis.Face à la pénurie de médecins, une réforme de l’accès en deuxième année de médecine a été adoptée le 18 juin pour permettre de former plus de professionnels.Le gouvernement entend aussi “récupérer les étudiants français qui sont partis à l’étranger, en Roumanie, en Espagne” pour étudier la médecine, a rappelé M. Neuder, prévoyant ainsi “plus 20% de médecins d’ici 2027, soit près de 50.000 médecins”.

Les “chuteurs opérationnels” du GIGN ou l’art de “l’infiltration sous voile”

Le soleil se couche, ils sont une vingtaine de militaires du GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie nationale, à bord d’un Hercule C130 de l’armée de l’air. Toute la nuit, ils vont s’entraîner aux sauts à grande hauteur, une spécialité peu connue du grand public.Au sein du GIGN, ils sont au total 80 “chuteurs opérationnels”, une qualification acquise à l’Ecole des troupes aéroportées de Pau où sont également formés les parachutistes des trois armées (air, terre, mer).En raison de cette spécificité, cette unité peut intervenir à l’étranger avec celles du commandement des opérations spéciales, ce que le grand public méconnaît, oubliant que les gendarmes et en l’occurrence les membres du GIGN, sont des militaires avant tout, appelés à être projetés sur des théâtres extérieurs. Ils y interviennent pour des libérations d’otages ou les évacuations de ressortissants français comme en Irak ou en Afghanistan.Le parachutisme est dans leur ADN comme en témoigne le large parachute blanc au centre de leur écusson.Les chuteurs opérationnels sont capables de se projeter rapidement et discrètement sur des situations délicates comme des prises d’otages ou des évacuations de ressortissants français. Cela a été cas, en avril 2008 lors de la prise d’otages du “Ponant”, un voilier de croisière pris d’assaut par des pirates somaliens.En 2011, cette unité du GIGN est par exemple intervenue en Libye pour évacuer des ressortissants français, via une opération “tarpon”, consistant à projeter en pleine mer les militaires pour qu’ils rejoignent en toute discrétion la côte et puissent intervenir en profitant de l’effet de surprise.- “Parfaitement silencieuse” -Alex, équipier à la force d’intervention, décrit les “infiltrations sous voile”, le nec plus ultra: les chuteurs opérationnels sont largués de nuit entre 1.200 à 4.000 mètres d’altitude à plusieurs kilomètres de la cible. Ils cheminent, tirant partie des courants d’air, “dans la plus grande discrétion, leur voile (le parachute) étant parfaitement silencieuse”.Ce soir-là, partis de l’aérodrome Saint-Denis-de-l’Hôtel, près d’Orléans, un chien a embarqué lui aussi. Un berger hollandais de quatre ans, prénommé Hushiro. Tim, son maître, lui enfile un casque sur la tête équipé de lunettes. Tim et Hushiro sautent en tandem avec Tony, un des chuteurs opérationnels. Ils sont six au GIGN à faire des sauts en tandem. Le test est pleinement réussi pour cet animal spécialisé dans la recherche d’explosifs. “En vol, il était apaisé. Il a fait un très bon saut.” Il pourra être projeté avec son maître sur un théâtre d’opération susceptible d’être miné.Dans la nuit, un halo de couleur verte, celle des lunettes de vision nocturne, emplit la carlingue. Pas un bruit. Les gestes sont précis. Chacun sait ce qu’il a à faire.Un membre de l’unité d’intervention s’apprête à sauter avec une caisse CL13 qui contient de l’équipement collectif, des armes longues, un bouclier, etc. La charge peut aller jusqu’à 250 kg.Un chuteur opérationnel peut tout aussi bien sauter en tandem avec un maître et son chien, ou encore un traducteur, tout dépend des besoins de la mission, explique Elinor, une membre du GIGN.Plus ardu encore, les sauts à très grande hauteur effectués à plus de 4.000 mètres d’altitude avec un masque à oxygène. Ils nécessitent une qualification supérieure et ne sont accessibles qu’à une poignée de chuteurs opérationnels.

Le Japon s’oppose à un projet de l’UE visant à restreindre le commerce des anguilles

Le Japon s’opposera à toute proposition de l’Union européenne visant à inscrire les anguilles sur la liste des espèces menacées, ce qui restreindrait leur commerce international, a déclaré le ministre japonais de l’Agriculture vendredi.Shinjiro Koizumi a assuré que le Japon gère rigoureusement les stocks d’anguilles en collaboration avec la Chine, Taïwan et la Corée du Sud, affirmant que “la population est suffisante et qu’il n’existe aucun risque d’extinction lié au commerce international”.L’anguille est un espèce considérée comme menacée, incapable de se reproduire en captivité. Aujourd’hui, 19 espèces et sous-espèces existent dans le monde, dont beaucoup sont menacées par la pollution, la surpêche ou la destruction de leur habitat.Des médias japonais rapportent que l’UE pourrait proposer d’inscrire toutes les espèces d’anguilles à la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES), qui limite les échanges de faune protégée.Au Japon, l’anguille, appelée “unagi”, est traditionnellement servie grillée après avoir été recouverte d’une sauce sucrée.Ce poisson est un incontournable de la gastronomie japonaise, dont la raréfaction fait grimper les prix. Ce poisson aux allures de serpent, répugnant pour certains, est pêché et consommé dans le monde entier. Mais il est particulièrement apprécié en Asie et notamment dans l’archipel nippon.En 2014, l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) a classé l’anguille japonaise comme espèce en danger, évoquant notamment la perte de zones de reproduction, la surexploitation, la pollution et les obstacles sur leur route migratoire.La protection de ces poissons est d’autant plus complexe que leur cycle de vie s’étend sur de vastes zones océaniques et reste encore incompris.

TER Marseille-Nice: premier opérateur privé sur un ancien fief SNCF, Transdev attendu au tournant

Une révolution ferroviaire va avoir lieu dimanche à Marseille, à 05h57, gare Saint-Charles, avec le départ d’un premier TER privé, du groupe franco-allemand Transdev, sur une ligne autrefois exploitée par la SNCF, aboutissement d’un processus de mise en concurrence engagé dès 2018 par la région Paca.Fort de rames neuves fabriquées par Alstom et d’une “organisation extrêmement décentralisée”, Transdev promet 14 allers-retours quotidiens entre Marseille, Toulon et Nice: “Il y aura un train toutes les heures”, avec même deux allers-retours supplémentaires le week-end, expliquait début juin Claude Steinmetz, président de Transdev Rail.Soit un doublement de l’offre actuelle de la SNCF, sur une ligne qui dessert neuf gares au total et représente 10% du trafic régional en nombre de trains. Le tout “à coût constant”, assure de son côté Thierry Mallet, PDG de Transdev. “Nous avions, ici, le plus mauvais service ferroviaire français: grosso modo, on avait 20% de trains en retard, 10% de trains supprimés et 20% de fraude”, rappelle Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la première en France à avoir opté pour la mise en concurrence des trafics ferroviaires régionaux rendue possible par le droit européen, et ce dès février 2018, avec un appel à manifestation d’intérêt.Appel qui allait aboutir, près de quatre ans plus tard, en octobre 2021, à la concession de deux de ses lignes jusque là opérées par la SNCF: la liaison Marseille-Nice, à Transdev donc, et le réseau Azur, autour de Nice, attribué lui à Sud Azur, filiale de la SNCF. Transdev, dont le contrat de délégation de service public, estimé à quelque 800 millions d’euros, court sur dix ans, s’est engagé sur une régularité de 97,5%, “alors qu’on était (…) à 80% avant”, poursuit Renaud Muselier, précisant que l’opérateur s’expose à des pénalités en cas de manquement.- “Privatisation de la ligne” -Pour ce faire, l’entreprise franco-allemande mise sur une organisation similaire à celle qu’elle a déjà mise en place outre-Rhin, aux Pays-Bas, en Suède ou encore en Nouvelle-Zélande. “Des organisations extrêmement décentralisées”, “pour nous, c’est ça le secret”, explique Thierry Mallet, selon qui une équipe de 214 personnes sera “entièrement dédiée à cette ligne”,  tout comme le centre de maintenance flambant neuf créé à Nice.La flexibilité du personnel, avec des agents de maintenance pouvant être affectés à la conduite des trains notamment, et le matériel neuf, sont également invoqués par Transdev pour justifier l’amélioration de service promise.Une communication dénoncée par les syndicats de la SNCF, qui, dans un communiqué commun, ont annoncé une grève et des rassemblements lundi matin à Marseille, pour dénoncer “le modèle concurrentiel dans le ferroviaire”. Le tout quelques heures à peine avant l’inauguration officielle de la nouvelle ligne par Renaud Muselier et Thierry Mallet, à 14h15.”Il ne faut quand même pas oublier que Transdev a répondu à un appel d’offres avec un cahier des charges. (…) Si la SNCF avait remporté le marché, les rames neuves, on les aurait eues, et les 14 allers-retours par jour, on aurait dû les assurer aussi”, s’emporte auprès de l’AFP Fabrice Lacombe, secrétaire régional chez SUD-Rail Paca.”Pour moi, ce n’est pas une ouverture à la concurrence, c’est tout simplement une privatisation de la ligne”, complète le représentant syndical, pour qui “Transdev arrive avec 1 milliard d’euros d’argent public sur 10 ans” mais “ne reverse rien à l’Etat”.François Tejedor, secrétaire général de la CGT cheminots Paca, relève lui à quel point le ferroviaire est un domaine soumis à des contraintes, auxquelles n’échappera pas Transdev. Il en veut pour preuve le fait que l’opérateur n’a reçu que la moitié des 16 trains neufs commandés à Alstom, l’obligeant à louer les rames manquantes auprès de SNCF Voyageurs, dans d’autres régions françaises.Vendredi, la direction d’Alstom a précisé à l’AFP avoir livré une neuvième rame à Transdev cette semaine, soulignant que “11 rames auront été livrées fin juillet et la totalité des 16 rames à l’automne, conformément à l’engagement pris en octobre 2024”.François Tejedor, qui rappelle que “le réseau est dans la même situation depuis des années, et (que) pour l’instant cette ligne-là n’a pas été rénovée”, s’est déclaré “très interrogatif sur sa capacité à absorber tout ce qui est annoncé”, alors que le trafic a déjà augmenté sur les lignes Azur autour de Nice et que des TGV circulent également entre Marseille et Nice.

Retraites: le gouvernement espère un accord entre partenaires sociaux “à la mi-juillet”, affirme Primas

Le gouvernement espère un accord “à la mi-juillet” sur les points d’aménagement de la réforme des retraites sur lesquels les partenaires sociaux n’ont pu aboutir lors du conclave, la pénibilité et le financement des mesures, a indiqué vendredi sa porte-parole Sophie Primas.”A la mi-juillet, nous avons tous bon espoir que nous y arrivions”, a déclaré Mme Primas sur BFMTV/RMC au lendemain de la conférence de presse de François Bayrou dressant le bilan de quatre mois de “conclave” entre partenaires sociaux.”Nous avançons, le Premier ministre a raison de ne pas lâcher (…) Nous allons au bout de l’exercice. Il y a déjà des points d’accord que le Premier ministre s’est engagé à mettre au Parlement dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale”, a-t-elle affirmé en citant l’amélioration de la prise en compte de la carrière des femmes et l’abaissement de l’âge de départ sans décote.Selon le schéma retenu, la retraite serait calculée sur les 24 meilleures années (et non 25) pour les femmes ayant eu un enfant, sur les 23 meilleures années pour les femmes ayant eu deux enfants, avec pour effet d’augmenter légèrement leur pension.L’âge de départ sans décote est celui auquel il est possible de partir sans être pénalisé financièrement si l’on n’a pas cotisé tous les trimestres exigés (172 dans la réforme Borne). Cet âge pourrait être abaissé de 67 à 66,5 ans.En revanche, Mme Primas a reconnu “qu’il y avait encore des points de blocage”, notamment sur la prise en compte de la pénibilité.Les syndicats veulent obtenir que les salariés exposés longtemps à des travaux pénibles puissent partir en retraite anticipée, quel que soit leur état de santé constaté. Mais le patronat veut réserver ce départ anticipé aux seules personnes dont l’incapacité de travailler est établie par un médecin.Autre difficulté, l’équilibre financier. Selon François Bayrou, il manque encore 400 millions d’euros pour financer les diverses mesures sur la table, mais “on est tout près d’un accord pour y parvenir”.Mi-juillet, “au terme de ces négociations, ça sera sa responsabilité (au Premier ministre) de savoir s’il va au delà ou pas de l’accord qui sera trouvé sur les points sensibles”, a dit Sophie Primas.Â