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A Paris, une marche des fiertés remontée “contre l’internationale réactionnaire”

En écho à des inquiétudes grandissantes pour les droits des personnes LGBT+ à Washington ou Budapest, les milliers de participants de la Marche des fiertés parisienne ont fait entendre leur voix samedi contre “l’internationale réactionnaire”.Si les chars bariolés, les maquillages inventifs et les tenues colorées rappellent le caractère convivial de ce défilé annuel, parti du Louvre vers Nation par une température caniculaire, les organisateurs avaient moins le cÅ“ur à la fête lors de leur prise de parole initiale.”Nous sommes dans un contexte menaçant, politiquement terrible. Pour la première fois depuis des années nos droits sont réellement en danger”, a affirmé au micro la présidente de SOS Homophobie, Julia Torlet, micro à la main.”Il est nécessaire de nous rassembler, tous, lesbiennes, queers, intersexe, trans, gay…”, a-t-elle ajouté. “Le danger est là. Une internationale réactionnaire arrive sous nos yeux, aux États-Unis, en Hongrie, en Italie, en Russie”, a lancé un représentant de l’association Aides, avant que ne démarre le cortège coloré de drapeaux arc-en-ciel, de ballons dorés et de pancartes revendicatives comme: “Mon clito déteste les fachos”.L’Inter-LGT, collectif organisateur qui comprend une cinquantaine d’associations membres, a revendiqué en soirée un demi-million de participants, parmi lesquels de nombreux jeunes.”C’est une réussite totale”, a déclaré à l’AFP Clara Privé, sa vice-présidente, attribuant ce succès à la “médiatisation” de la marche et au fait que “la jeunesse est touchée par ce sujet et se revendique LGBTQIA+”.- Collectif identitaire à l’écart -Au-delà des thématiques de cette année (migrants, personnes transgenres, santé), la marche parisienne a été rattrapée par des tensions liées au contexte international – déclarations de Donald Trump aux États-Unis, interdiction de la “Pride” à Budapest. Tensions liées aussi à une affiche jugée “clivante” par certains ou la venue non souhaitée par les organisateurs d’un collectif identitaire, Eros, se présentant comme un organe de lutte “contre les dérives idéologiques woke et LGBT”.”Le contexte est difficile, car il y a une remontée de la transphobie au niveau international. On tente d’interdire, la marche à Budapest, un collectif d’extrême droite tente de manifester avec nous à Paris”, déplore ainsi auprès de l’AFP “Vivi” Strobel, porte-parole de l’association Bi’Cause.Une quinzaine de membres de ce collectif Eros se sont rassemblés à l’écart du cortège, a constaté une journaliste de l’AFPTV. Plusieurs dizaines de forces de l’ordre étaient positionnées pour empêcher tout contact direct avec la marche, au-delà d’invectives.”Notre présence n’est pas la bienvenue, mais c’est une marche de la fierté. Nous, on est fiers d’être homosexuels et fiers d’être Français”, a indiqué à la presse le responsable de ce groupe, Yohan Pawer, ex-candidat du parti d’Eric Zemmour. “Nous sommes très heureux qu’ils aient été empêchés d’approcher de nos cortèges”, a commenté Clara Privé.- “Ça fait peur” – En Hongrie, une foule immense a défilé samedi à Budapest, malgré l’interdiction par la police de la marche des fiertés, comme en défi au Premier ministre Victor Orban. Si aucun chiffre officiel n’est disponible, les organisateurs ont estimé à près de 200.000 le nombre de participants, les places et avenues le long du parcours étant noires de monde.Aux États-Unis, c’est l’offensive de Donald Trump contre les programmes de promotion de la diversité qui inquiète notamment Romaric, 40 ans, aux côtés de son compagnon Florent, 38 ans: “C’est un acte militant de venir quand on voit ce qui se passe dans le monde, aux USA. Perdre les droits pour lesquels on s’est battu pendant des années, ça fait peur”, dit-il. Piyie, 18 ans, venue manifester avec un groupe d’amies juge pour sa part “important de montrer qu’il peut y avoir une manifestation politique pour des causes importantes dans une ambiance de fête”. Les marches des fiertés sont organisées localement par des associations partout en France, souvent en juin, en lien avec les émeutes de Stonewall, mobilisation fondatrice du mouvement LGBT+, qui ont éclaté dans la nuit du 27 au 28 juin 1969, à New York.

Enquête sur l’organisation d’événements à Nice: le couple Estrosi et des patrons de médias convoqués

Le maire Horizons de Nice Christian Estrosi et son épouse Laura Tenoudji-Estrosi sont convoqués, ainsi que des responsables de médias, pour être entendus lundi dans une enquête judiciaire sur l’organisation d’événements dans cette ville, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant des informations de Mediapart.Selon une source proche du dossier, une dizaine de personnes au total sont convoquées dans le cadre d’enquêtes, initialement ouvertes à Nice puis transférées à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, sur l’organisation à Nice en 2023 du concours de chant Eurovision Junior, qu’organisait et retransmettait France Télévisions, et d’un autre événement, le Nice Climate Summit, organisé également en 2023 par le média économique La Tribune.France Télévisions a confirmé vendredi dans un communiqué “la convocation de sa présidente”, Delphine Ernotte Cunci, “ainsi que de salariés du groupe et d’une filiale pour être entendus dans le cadre d’une enquête judiciaire portant sur l’organisation d’événements dans la ville de Nice”. Le groupe de télévision publique “collaborera pleinement à cette enquête (et) entend réserver ses explications aux autorités judiciaires”.Selon Mediapart et une source proche du dossier, Jean-Christophe Tortora, président de La Tribune et devenu également depuis directeur général de CMA Média, est également convoqué. Contactée par l’AFP, son avocate, Olinka Malaterre, a indiqué qu’elle “ne ferait aucun commentaire sur l’affaire”.Il n’a pas été possible de joindre le couple Estrosi, mais la ville de Nice s’est refusée à tout commentaire. “La loi impose le respect du secret de l’enquête nécessaire à la sérénité des investigations qui serait compromise par toute forme d’instrumentalisation politique”, a-t-elle indiqué dans une brève déclaration.Sollicité, le parquet de Marseille n’a pas répondu. Les enquêtes sont notamment ouvertes pour “détournement de fonds publics”, “prise illégale d’intérêts” ou encore “faux en écriture publique”, selon une source proche du dossier et Mediapart. Le site d’investigation assure qu’elles “vise(nt) directement” le couple Estrosi “lesquels contestent avoir commis toute infraction”.Une première enquête avait été ouverte après un signalement d’élus écologistes niçois concernant le colloque sur l’environnement.Chroniqueuse depuis 2000 à Télématin sur France 2 et épouse de Christian Estrosi depuis 2016, Laura Tenoudji-Estrosi devait animer deux tables rondes lors du Nice Climate Summit, subventionné par la ville et la métropole et co-organisé par La Tribune.Face à la polémique, elle y avait renoncé, la ville et la métropole assurant dans un communiqué qu’elle devait intervenir au colloque “à titre bénévole” et collaborait avec le média économique.Concernant l’Eurovision Junior, l’enquête porte notamment, selon Mediapart, sur “le choix de confier à Laura Tenoudji le soin de coanimer la cérémonie d’ouverture de l’événement, alors même que la municipalité dirigée par son mari s’était montrée très généreuse pour l’accueillir, avec une prise en charge à hauteur de 605.000 euros”.gd-pr-vxm-so/jra/mpm

Nîmes: six blessés, dont quatre mineurs, dans une fusillade, sur fond de trafic de drogue

Une fusillade a fait six blessés, dont quatre mineurs, vendredi soir à Nîmes, lorsque des tireurs ont ouvert le feu sur une place entourée d’immeubles, vraisemblablement sur fond de rivalités liées au trafic de drogue.La fusillade a éclaté peu avant 19H00 dans le quartier populaire de Valdegour, dans l’ouest de la ville, limitrophe du quartier de Pissevin, gangréné par le trafic de stupéfiants et déjà théâtre de plusieurs fusillades sanglantes.Elle a fait six blessés “âgés de 15 ans, deux de 16 ans, 17 ans, 18 ans, et 20 ans”, a précisé la procureure de Nîmes Cécile Gansac dans un communiqué samedi après-midi, après que des informations de sources policières eurent évoqué jusqu’à huit personnes touchées.”Les victimes de 15 ans et 17 ans restent hospitalisées dans un état préoccupant. Leur pronostic vital ne serait cependant plus engagé”, a ajouté la procureure.”Trois ont été victimes d’éclats de balles et présentent un état de santé hors de danger” et la plus âgée est sortie de l’hôpital, selon la magistrate.Le communiqué indique qu’à l’arrivée de la police sur les lieux vers 19H00, des témoins de l’attaque “faisaient état de tirs en rafale par des individus arrivés et repartis en véhicule”. “Les investigations techniques et scientifiques se poursuivent actuellement afin d’identifier le ou les auteurs des faits, de déterminer les circonstances exactes du passage à l’acte, ses causes et ses motivations”, poursuit Cécile Gensac.Elle n’avance pas de piste privilégiée, alors que des sources ont rapidement évoqué un possible conflit autour du trafic de stupéfiants, présent dans le quartier de Valdegour, où a eu lieu la fusillade, et dans le quartier voisin de Pissevin.Des sources policières ont de leur côté fait état de témoignages évoquant trois personnes arrivant du quartier de Pissevin et ayant ouvert le feu avant de s’enfuir à bord de deux véhicules. Une vingtaine d’étuis de calibre .222 Remington, plutôt utilisé pour le tir sportif ou la chasse, ont été retrouvés sur place, selon ces sources.Il n’était pas clair si les personnes touchées étaient directement visées ou des victimes collatérales, alors qu’au moment de l’attaque, selon des témoignages, la place commençait à se remplir d’habitants sortant de chez eux après une journée de chaleur caniculaire.- “Il faut faire quelque chose” -Le quartier de la place Avogadro où s’est déroulée la fusillade est “cartographié comme étant un point de deal”, avait précisé tard vendredi Nathalie Welté, procureure adjointe de Nîmes.Et selon une source proche de l’enquête, une rivalité sur fond de stupéfiants pourrait être à l’origine de la fusillade. Le quartier voisin de Pissevin, dont 70% des 16.000 habitants vivent sous le seuil de pauvreté, est en effet connu pour ses points de deal et a été lui aussi théâtre de fusillades liées au trafic.En août 2023, un garçonnet de 10 ans y avait été tué, fauché par une balle perdue, déclenchant une vive émotion. Des ministres de l’Intérieur se sont régulièrement rendus sur place et une importante opération de rénovation y a été lancée l’an dernier.”Ce ne sont pas des gens d’ici, ce sont des gens d’en bas, de la Zup Sud (nom donné à Pissevin, NDLR) qui font ça. Ils ont toujours fait ça, et ils continueront toujours tant que la loi ne fait pas son travail”, réagissait samedi matin un habitant du quartier Valdegour, qui n’a pas souhaité donner son nom mais seulement son âge, 28 ans.”Nous, on en a marre, on a peur, on n’est plus en sécurité ici (…). Il faut faire quelque chose”, a-t-il dit à l’AFP.”Ils ont mis un commissariat, mais il ne sert à rien, on ne voit jamais de policiers, on ne voit jamais de patrouille qui passe, rien, ce n’est pas normal”, a souligné le jeune homme, l’un des rares riverains à s’aventurer dans le quartier écrasé de chaleur et où aucune présence des forces de l’ordre n’était visible.Possibles stigmates de la fusillade, des traces de sang étaient elles toujours visibles samedi, de même qu’un impact de balle sur un poteau.

Nîmes: huit blessés dans une fusillade, sur fond de trafic de drogue

Une fusillade a fait huit blessés, dont un grièvement, vendredi soir à Nîmes, lorsque des tireurs ont ouvert le feu sur une place entourée d’immeubles, vraisemblablement sur fond de rivalités liées au trafic de drogue.La fusillade a éclaté vers 19H15 dans le quartier populaire de Valdegour, dans l’ouest de la ville, limitrophe du quartier de Pissevin, gangréné par le trafic de stupéfiants et déjà théâtre de plusieurs fusillades sanglantes.Un premier bilan vendredi soir faisait état de six personnes blessées, dont l’une a eu “un temps” son pronostic vital engagé, mais une autre victime a été recensée plus tard dans la nuit tandis qu’une huitième s’est présentée d’elle-même à l’hôpital “avec des éclats dans le dos”, ont indiqué des sources policières.D’après les premiers éléments recueillis, trois personnes en provenance du quartier de Pissevin ont ouvert le feu avant de s’enfuir à bord de deux véhicules. Une vingtaine d’étuis de calibre .222 Remington, plutôt utilisé pour le tir sportif ou la chasse, ont été retrouvés sur place.La nature exacte des blessures des personnes touchées n’était pas immédiatement connue, pas plus que leurs âges ni si elles avait été directement visées ou étaient des victimes collatérales, alors qu’au moment de la fusillade, selon des témoignages, la place commençait à se remplir d’habitants sortant de chez eux après une journée de chaleur caniculaire.”À ce stade, nous ne pouvons pas dire si les victimes étaient directement visées par les tirs, ni connaître l’exactitude des échanges de tirs. Les constatations sont en cours”, avait indiqué tard vendredi Nathalie Welté, procureure adjointe de Nîmes, confirmant la fusillade.- “Il faut faire quelque chose” -Mais le quartier de la place Avogadro où s’est déroulée la fusillade est “cartographié comme étant un point de deal”, avait précisé la magistrate à l’AFP.Et selon une source proche de l’enquête, une rivalité sur fond de stupéfiants pourrait être à l’origine de la fusillade. Le quartier voisin de Pissevin, dont 70% des 16.000 habitants vivent sous le seuil de pauvreté, est en effet connu pour ses points de deal et a été lui aussi théâtre de fusillades liées au trafic. En août 2023, un garçonnet de 10 ans y avait été tué, fauché par une balle perdue. Samedi matin, le parquet n’a donné aucun nouvel élément sur l’enquête, la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, indiquant dans un très bref mail “qu’un communiqué de presse paraîtra dans la journée, dès fiabilisation attendue de certains éléments”.”Ce ne sont pas des gens d’ici, ce sont des gens d’en bas, de la Zup Sud (nom donné à Pissevin, NDLR) qui font ça. Ils ont toujours fait ça, et ils continueront toujours tant que la loi ne fait pas son travail”, a réagi samedi matin un habitant du quartier, qui n’a pas souhaité donner son nom mais seulement son âge, 28 ans.”Nous, on en a marre, on a peur, on n’est plus en sécurité ici (…). Il faut faire quelque chose”, a-t-il dit à l’AFP.”Ils ont mis un commissariat, mais il ne sert à rien, on ne voit jamais de policiers, on ne voit jamais de patrouille qui passe, rien, ce n’est pas normal”, a souligné le jeune homme, l’un des rares riverains à s’aventurer samedi dans le quartier écrasé de chaleur et où aucune présence des forces de l’ordre n’était visible.Possibles stigmates de la fusillade, des traces de sang étaient elles toujours visibles samedi, de même qu’un impact de balle sur un poteau.ysp-mca-jra-so/jra

Le Pen exhorte ses troupes à se préparer à une possible dissolution

“Ne procrastinez pas!”: Marine Le Pen a appelé samedi les parlementaires RN à se préparer aux prochaines batailles électorales, y compris à la possibilité d’une dissolution de l’Assemblée nationale en réponse “à l’affaissement parlementaire” du gouvernement.”Il serait assez dangereux, je crois, de se convaincre qu’il n’y aura pas de dissolution”, a lancé la cheffe de file du RN, en ouvrant à l’Assemblée une “convention de l’Union nationale”, réunissant des parlementaires nationaux et européens de l’alliance RN-UDR, presque un an jour pour jour après le premier tour des dernières législatives.La présidente du groupe RN à l’Assemblée a revendiqué une “victoire stratégique”, avec la “dislocation du bloc central” réunissant les groupes de l’ancienne majorité (Renaissance-MoDem-Horizons) et LR, qui “ne semble plus obéir à aucune direction” selon elle.Eric Ciotti, patron de l’UDR (Union des droites pour la République), a lui lancé un appel aux électeurs et militants de son ancien parti LR: “rejoignez nous, l’espoir, il est là, le courage, il est là”.Brandissant “l’affaissement parlementaire” du binôme exécutif Emmanuel Macron – François Bayrou, la patronne de l’extrême droite a estimé que “le bloc central (…) ne peut pas longtemps laisser ce phénomène de délitement se prolonger”.”Alors Emmanuel Macron peut être tenté de dissoudre”, a ajouté Mme Le Pen, qui à ce stade serait empêchée de concourir aux législatives en attendant son procès en appel dans l’affaire des assistants d’eurodéputés FN, pour laquelle elle a été condamnée en première instance à une peine d’inéligibilité immédiate.Évoquant une “possibilité, pas une probabilité”, à l’approche de la date du 8 juillet à laquelle Emmanuel Macron récupèrera son pouvoir de dissolution, elle a prévenu que “l’histoire ne repassera pas les plats: s’il y a une dissolution (…) nous devons l’emporter”.La patronne de l’extrême droite a aussi exhorté les parlementaires à plancher dès maintenant sur les élections municipales de 2026. L’exercice sera “déterminant pour le mouvement, mais aussi concrètement pour votre réélection dans vos circonscriptions respectives”.”On est tous d’accord pour se dire que ce gouvernement ne vivra pas très longtemps (…) parce que il est frappé du sceau de l’impuissance”, a ajouté le président du RN Jordan Bardella, avant l’ouverture de cette convention, à la fois anniversaire de l’alliance RN-UDR, et journée de conférences avec des invités.Selon une source au groupe, les parlementaires devraient échanger notamment avec André Merlin, ingénieur et industriel ancien patron de RTE, François Ecalle, ancien haut fonctionnaire de Bercy spécialiste des finances publiques, le haut fonctionnaire Christophe Eoche-Duval, sur le sujet de la simplification ou encore l’essayiste Stéphane Rozès.

La cigarette bannie à la plage et au parc mais pas en terrasse

Fumer à la plage, dans un parc, sous un abribus ou devant un lycée, cela devient officiellement interdit partout en France. Cette interdiction visant à protéger les enfants ne concerne pas les terrasses de cafés et restaurants, au grand dam des associations anti-tabac.Promise fin 2023 et annoncée fin mai par Catherine Vautrin, cette mesure, actée dans un décret samedi au Journal officiel entrant en vigueur dès dimanche, s’applique notamment aux plages “pendant la saison balnéaire”, aux parcs et jardins publics, aux “zones affectées à l’attente des voyageurs” dans les transports. Il concerne aussi les abords immédiats des bibliothèques, équipements sportifs (stades, piscines…), établissements scolaires ou accueillant des mineurs, où il sera interdit de griller une cigarette “dans un périmètre d’au moins 10 mètres”, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué. Un nouveau texte doit, “dans les prochains jours”, fixer formellement ce périmètre et la nouvelle signalisation – un pictogramme – de ces nouveaux “espaces sans tabac”, selon le ministère. Les cigarettes électroniques ne sont pas concernées par cette interdiction, qui ne s’applique pas aux terrasses de cafés et de restaurants.Toute infraction “pourra être sanctionnée par une contravention de quatrième classe, soit une amende forfaitaire de 135 euros, pouvant aller jusqu’à 750 euros”, précise le ministère qui avait toutefois promis fin mai une période de “pédagogie”.”Là, où il y a des enfants, le tabac doit disparaître. Un parc, une plage, une école, ce sont des lieux pour jouer, apprendre, respirer. Pas pour fumer”, soulignent Catherine Vautrin, ministre de la Santé, et Yannick Neuder, ministre délégué chargé de la Santé, y voyant “un pas de plus vers une génération sans tabac”.- Cohabitation en terrasse -L’élargissement des espaces sans tabac faisait partie des mesures prévues par le Programme national de lutte contre le tabac (PNLT) 2023-2027, avec l’ambition de “relever le défi d’une génération débarrassée du tabac dès 2032”. Désireuses d’agir, 1.600 communes volontaires ont déjà élargi l’interdiction de fumer dans les lieux publics à des parcs, plages, pistes de ski, abords d’écoles… soit 7.000 espaces sans tabac, dans des expérimentations locales accompagnées par la Ligue contre le cancer.Très attendue par les organisations de lutte contre le tabagisme, l’interdiction permettant de “dénormaliser” l’usage du tabac dans l’espace public “va dans le bon sens, mais reste insuffisante”, déclare à l’AFP Yves Martinet, le président du Comité National Contre le Tabagisme (CNCT).”La ministre s’appuie sur la protection des enfants” mais ces derniers “vont aussi sur les terrasses”, souligne ce pneumologue.Franck Delvau, président de l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) d’Ile-de-France, se satisfait pour sa part que les terrasses ne soient pas concernés: une telle interdiction ne ferait selon lui que déplacer le problème car “les gens en terrasse iraient fumer à côté des établissements”.”Fumeurs et non-fumeurs peuvent cohabiter” en terrasse, les “derniers lieux de convivialité et de liberté”, abonde Franck Trouet, délégué général du Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France (GHR).- “Hameçonner les jeunes” -En France, l’exposition passive à la fumée du tabac fait 3.000 à 5.000 morts par an, selon les chiffres officiels.Le CNCT regrette l’absence dans le texte des cigarettes électroniques, dont les arômes servent à “hameçonner les jeunes”. Or, “pour qu’une mesure soit efficace, il faut qu’elle soit claire : pas de consommation de produits contenant du tabac ou de la nicotine en public”, martèle Yves Martinet. Près de neuf Français sur dix (89%) iraient autant ou plus souvent sur des terrasses de cafés et restaurants non-fumeurs, et plus d’un tiers (35%) des fumeurs et vapoteurs souhaitent réduire leur exposition, dans un sondage publié en juin par l’association Demain Sera Non-Fumeur (DNF). Le tabagisme est en baisse constante en France avec “la prévalence la plus faible jamais enregistrée depuis 2000”, selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Moins d’un quart des adultes de 18 à 75 ans déclaraient fumer quotidiennement en 2023, observe l’OFDT. Le tabagisme fait 75.000 morts par an et, selon l’OFDT, coûte 156 milliards d’euros par an à la société (vies, qualité de vie et productivité perdues, prévention, répression, soins…).Le nouveau décret renforce aussi les sanctions en cas de vente de produits du tabac et du vapotage aux mineurs, qui constitue désormais une contravention de cinquième classe. 

Iran holds state funeral for top brass slain in Israel war

Iran held a state funeral Saturday for some 60 scientists and commanders killed in its war with Israel, after its top diplomat condemned the latest White House tirade against supreme leader Ayatollah Ali Khamenei.State television aired footage of thousands of black-clad mourners chanting “Death to America” and “Death to Israel” as they held aloft photographs …

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Le sud-est suffoque, la canicule va gagner plus de la moitié de la France

Aux 14 départements du sud de la France en vigilance orange samedi vont s’ajouter dimanche 39 autres, plongeant plus de la moitié de la France dans une chaleur étouffante partie pour durer au moins jusqu’en début de semaine prochaine.De 34 à 38°C sont attendus dans l’après-midi de samedi dans l’Aude, le Vaucluse, le Var, les Alpes-Maritimes, la Haute-Corse, les Alpes-de-Haute-Provence, l’Ardèche, la Drôme, l’Isère et le Rhône, auxquels s’étend la vigilance orange canicule déjà en vigueur depuis vendredi dans les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales.Les températures pourront approcher “ponctuellement les 40°C près de la Méditerranée”, prévient Météo-France, qui prévoit une “nuit de samedi à dimanche étouffante, avec autour de 20 degrés sur une large moitié sud du pays, 22 à 25 degrés sur le quart sud-est de la France”, et jusqu’à 26 degrés près de la Méditerranée, “voire un peu plus ponctuellement”.A partir de dimanche, la canicule gagnera “les deux-tiers sud du pays, jusqu’en Ile-de-France” avec 53 départements – sur les 96 que compte au total la France métropolitaine – placés en vigilance orange, de l’Ile-de-France à l’Arc méditerranéen, et de la Vendée au Doubs, a annoncé Météo-France samedi matin.L’institut météorologique prévoit des températures pouvant atteindre entre 30 et 35°C degrés en région Ile-de-France, 34 à 38°C sur les deux-tiers sud du pays, voire localement plus, notamment dans le Sud-Ouest, tandis que 39 à 40°C seront “régulièrement atteints près de la Méditerranée”.Mais le pire reste sans doute à venir, le pic étant attendu en début de semaine prochaine, sans que Météo-France ne puisse encore se prononcer sur la fin de l’épisode. Il va durer “au moins jusqu’à mardi”, mais pour la fin, “est-ce que ce sera mercredi, jeudi ou vendredi, c’est trop tôt pour le dire”, estime Tristan Amm, prévisionniste chez Météo-France.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, avec une vingtaine de villes d’Italie, dont Rome et Venise, placées en alerte. Au Portugal, les deux tiers du pays seront en alerte orange dimanche, avec 42°C prévus à Lisbonne et un risque maximal d’incendie. En Espagne, le pic de chaleur est attendu à partir de dimanche avec un mercure au-delà des 40°C sur une grande partie du territoire.- Numéro vert activé -En France, le numéro vert canicule, qui permet d’obtenir des conseils “pour se protéger et protéger son entourage”, a été réactivé depuis samedi 08H00.La cause de ce nouveau pic est un “dôme de chaleur”: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui vient bloquer l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations, tout en le réchauffant progressivement.Depuis le 19 juin, la France traverse sa 50e vague de chaleur nationale depuis 1947, et sa 33e du XXIe siècle, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules. Pour y faire face, mairies, préfectures et pompiers multiplient mises en garde et recommandations.Les travaux dans les massifs forestiers sont partiellement interdits par crainte d’incendies, des locaux climatisés restent ouverts malgré le weekend, les personnes les plus vulnérables sont appelées régulièrement, des distributions d’eau sont organisées…A Marseille, où certains habitants ont trouvé refuge vendredi dans les centres commerciaux climatisés, la mairie a annoncé la gratuité des piscines municipales et publié une cartographie des lieux publics disposant de la climatisation.Dans la deuxième ville de France, au bâti scolaire souvent ancien, la chaleur a mis ces derniers jours les écoliers à rude épreuve, obligeant parfois parents et enseignants à fournir eux-mêmes des ventilateurs.Alors qu’il reste une semaine de cours, l’association de parents FCPE a demandé vendredi à la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne de donner, d'”urgence”, “des consignes claires” aux personnels des établissements scolaires afin d’adapter l’accueil des élèves.La ville de Nice, qui a annulé samedi un tournoi de football interquartiers en raison de la canicule, assure pour sa part que près de 250 ventilateurs portables d’appoint “ont été livrés ces deux dernières semaines” à la demande des chefs d’établissement et qu’une distribution de ventilateurs aux personnes âgées isolées a également été mise en place.

Le sud-est suffoque, la canicule va gagner plus de la moitié de la France

Aux 14 départements du sud de la France en vigilance orange samedi vont s’ajouter dimanche 39 autres, plongeant plus de la moitié de la France dans une chaleur étouffante partie pour durer au moins jusqu’en début de semaine prochaine.De 34 à 38°C sont attendus dans l’après-midi de samedi dans l’Aude, le Vaucluse, le Var, les Alpes-Maritimes, la Haute-Corse, les Alpes-de-Haute-Provence, l’Ardèche, la Drôme, l’Isère et le Rhône, auxquels s’étend la vigilance orange canicule déjà en vigueur depuis vendredi dans les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales.Les températures pourront approcher “ponctuellement les 40°C près de la Méditerranée”, prévient Météo-France, qui prévoit une “nuit de samedi à dimanche étouffante, avec autour de 20 degrés sur une large moitié sud du pays, 22 à 25 degrés sur le quart sud-est de la France”, et jusqu’à 26 degrés près de la Méditerranée, “voire un peu plus ponctuellement”.A partir de dimanche, la canicule gagnera “les deux-tiers sud du pays, jusqu’en Ile-de-France” avec 53 départements – sur les 96 que compte au total la France métropolitaine – placés en vigilance orange, de l’Ile-de-France à l’Arc méditerranéen, et de la Vendée au Doubs, a annoncé Météo-France samedi matin.L’institut météorologique prévoit des températures pouvant atteindre entre 30 et 35°C degrés en région Ile-de-France, 34 à 38°C sur les deux-tiers sud du pays, voire localement plus, notamment dans le Sud-Ouest, tandis que 39 à 40°C seront “régulièrement atteints près de la Méditerranée”.Mais le pire reste sans doute à venir, le pic étant attendu en début de semaine prochaine, sans que Météo-France ne puisse encore se prononcer sur la fin de l’épisode. Il va durer “au moins jusqu’à mardi”, mais pour la fin, “est-ce que ce sera mercredi, jeudi ou vendredi, c’est trop tôt pour le dire”, estime Tristan Amm, prévisionniste chez Météo-France.Cette vague de chaleur concerne tout le sud de l’Europe, avec une vingtaine de villes d’Italie, dont Rome et Venise, placées en alerte. Au Portugal, les deux tiers du pays seront en alerte orange dimanche, avec 42°C prévus à Lisbonne et un risque maximal d’incendie. En Espagne, le pic de chaleur est attendu à partir de dimanche avec un mercure au-delà des 40°C sur une grande partie du territoire.- Numéro vert activé -En France, le numéro vert canicule, qui permet d’obtenir des conseils “pour se protéger et protéger son entourage”, a été réactivé depuis samedi 08H00.La cause de ce nouveau pic est un “dôme de chaleur”: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui vient bloquer l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations, tout en le réchauffant progressivement.Depuis le 19 juin, la France traverse sa 50e vague de chaleur nationale depuis 1947, et sa 33e du XXIe siècle, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules. Pour y faire face, mairies, préfectures et pompiers multiplient mises en garde et recommandations.Les travaux dans les massifs forestiers sont partiellement interdits par crainte d’incendies, des locaux climatisés restent ouverts malgré le weekend, les personnes les plus vulnérables sont appelées régulièrement, des distributions d’eau sont organisées…A Marseille, où certains habitants ont trouvé refuge vendredi dans les centres commerciaux climatisés, la mairie a annoncé la gratuité des piscines municipales et publié une cartographie des lieux publics disposant de la climatisation.Dans la deuxième ville de France, au bâti scolaire souvent ancien, la chaleur a mis ces derniers jours les écoliers à rude épreuve, obligeant parfois parents et enseignants à fournir eux-mêmes des ventilateurs.Alors qu’il reste une semaine de cours, l’association de parents FCPE a demandé vendredi à la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne de donner, d'”urgence”, “des consignes claires” aux personnels des établissements scolaires afin d’adapter l’accueil des élèves.La ville de Nice, qui a annulé samedi un tournoi de football interquartiers en raison de la canicule, assure pour sa part que près de 250 ventilateurs portables d’appoint “ont été livrés ces deux dernières semaines” à la demande des chefs d’établissement et qu’une distribution de ventilateurs aux personnes âgées isolées a également été mise en place.