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Bygmalion: la Cour de cassation se prononcera le 26 novembre sur l’ultime recours de Sarkozy

Nouvelle échéance judiciaire capitale pour Nicolas Sarkozy: la Cour de cassation se prononcera le 26 novembre sur son pourvoi contre sa condamnation dans l’affaire Bygmalion.La Cour a examiné mercredi l’ultime recours judiciaire dans ce dossier de l’ex-président de la République, bientôt incarcéré dans l’affaire libyenne.Si la Cour de cassation rejette le pourvoi, comme l’a préconisé l’avocate générale à l’audience, l’affaire Bygmalion deviendra la deuxième condamnation pénale définitive au casier judiciaire de Nicolas Sarkozy, après celle de l’affaire des écoutes.L’ancien chef de l’État (2007-2012) est revenu au premier plan de l’actualité il y a deux semaines avec sa condamnation dans le procès libyen en première instance à Paris à cinq ans d’emprisonnement ferme, assorti d’un mandat de dépôt avec exécution provisoire. Bien qu’ayant fait appel, il sera donc prochainement incarcéré, une première dans l’histoire de la République.Dans l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a été condamné le 14 février 2024 par la cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement dont six mois ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.”Rien n’a été constaté par la cour d’appel matériellement sur une participation active du président Sarkozy” au dépassement des comptes de campagne, a plaidé l’un de ses avocats, Me Emmanuel Piwnica, lors de l’examen du pourvoi mercredi devant la chambre criminelle de la Cour de cassation. “Ni élément matériel, ni intentionnel, le président Sarkozy n’a pas commis l’infraction qui lui a été reprochée”, a-t-il estimé.Pour l’autre avocat de M. Sarkozy, Me Patrice Spinosi, “la question qui se pose est +Est-ce que le juge pénal avait autorité pour revenir sur le dépassement tel qu’il avait été fixé et jugé en 2013 par le Conseil constitutionnel?+.Dans ce dossier, les investigations ont révélé que pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne – près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions -, un système de double facturation avait été mis en place imputant à l’UMP (devenu LR), sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings.Contrairement à ses coprévenus, l’ex-chef de l’Etat n’était pas mis en cause pour ce système de fausses factures, mais comme bénéficiaire, en tant que candidat, d’un financement politique illégal.En première instance comme en appel, Nicolas Sarkozy avait contesté “vigoureusement toute responsabilité pénale”, dénonçant “fables” et “mensonges”.Sa peine en appel, suspendue par le pourvoi en cassation, et dont la cour avait ordonné l’aménagement pour la partie ferme (bracelet électronique, semi-liberté…), était légèrement inférieure à celle d’un an d’emprisonnement ferme prononcée en première instance en 2021.- Bracelet électronique -Trois des dix condamnés en appel du procès Bygmalion se sont joints au pourvoi: le directeur de campagne Guillaume Lambert et les ex-cadres de l’UMP Eric Cesari et Pierre Chassat.Si elle reconnaissait le bien-fondé de leur requête, la Cour de cassation, qui juge le seul respect du droit et non le fond des dossiers, pourrait ordonner un nouveau procès dans cette affaire.En décembre 2024, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français avait déjà rendu définitive la condamnation de Nicolas Sarkozy à un an d’emprisonnement ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, également appelée Bismuth.L’ancien champion de la droite, 70 ans, l’a porté entre février et mai, avant l’obtention d’une libération conditionnelle avant mi-peine, notamment en raison de son âge.M. Sarkozy a par ailleurs un autre rendez-vous crucial avec la justice, le 13 octobre: il est convoqué par le parquet national financier pour connaître les modalités de son incarcération.Sitôt écroué, sa défense pourra déposer une demande de mise en liberté.Son appel du jugement qui l’a déclaré coupable d’association de malfaiteurs pour avoir laissé ses proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 – non démontré, selon la justice – ouvre droit à un nouveau procès, qui doit se tenir dans les prochains mois.

Lecornu voit s’éloigner une dissolution, le PS attend la suspension de la réforme des retraites

Sébastien Lecornu a estimé mercredi que la perspective d’une nouvelle dissolution s’éloignait, grâce à une “volonté” des partis politiques de s’entendre sur un budget de compromis avant la fin de l’année, après avoir ouvert la porte la veille à une “suspension” de la réforme des retraites, qui pourrait s’avérer décisive pour les socialistes. Lors d’une prise de parole à Matignon, juste avant une ultime rencontre décisive avec le PS, le Premier ministre démissionnaire a souligné la “volonté” des forces politiques avec lesquelles il s’est entretenu d’avoir un budget “avant le 31 décembre”. “Une convergence évidemment, qui éloigne les perspectives de dissolution”, a-t-il résumé.Un peu plus tôt déjà, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet avait affirmé que la question d’une éventuelle dissolution n’avait pas été évoquée lors de son entretien la veille avec le président Emmanuel Macron alors que la consultation préalable de la présidente de l’Assemblée est obligatoire avant une telle décision. Lors de son allocution, le Premier ministre démissionnaire n’a pas abordé la question d’une suspension de la réforme des retraites, sur laquelle il était pourtant très attendu. Il a simplement indiqué qu’il s’exprimerait à nouveau dans la soirée, au terme de la mission que lui a confié Emmanuel Macron de mener “d’ultimes négociations” après la démission de son gouvernement lundi. Ce sera au journal de 20H de France 2.- “Gêne” -C’est Elisabeth Borne, aujourd’hui ministre démissionnaire de l’Éducation, qui a pris en charge l’annonce mardi d’une concession majeure sur la réforme qu’elle avait elle-même portée en 2023. Sa suspension peut être envisagée “si c’est la condition de la stabilité du pays”, a-t-elle dit.Le patron des socialistes Olivier Faure a assuré mercredi matin qu’il allait à Matignon “vérifier” que cette annonce ne soit pas “un écran de fumée”. Il s’est notamment inquiété des propos du ministre démissionnaire des Finances Roland Lescure, qui a rappelé qu’une telle suspension coûterait “des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027”. En sortant de Matignon mardi soir, Raphaël Glucksmann s’était félicité que cette revendication qui “était impossible il y a quelques jours, aujourd’hui devien(ne) possible”, semblant en avoir reçu confirmation dans le bureau du Premier ministre. “Le Premier ministre est libre, son seul mandat, c’est d’identifier une plateforme d’action et de stabilité”, a assuré mercredi l’entourage d’Emmanuel Macron, laissant entendre que le président n’avait pas été prévenu de la prise de position d’Elisabeth Borne.Mais une perspective critiquée au sein de la Macronie, notamment par Yaël Braun-Pivet qui a exprimé sa “gêne” de voir son camp “renoncer aux grandes réformes que nous avons faites”. Elle a plaidé pour “un deal global” sur le budget, plutôt que de “lâcher des trucs comme ça, quelque chose tous les jours”. – “Logique d’entente” -Dans l’immédiat, la délégation socialiste était reçue par Sébastien Lecornu. Il devrait y être question de fond, mais aussi de casting: le patron du parti à la rose juge en effet que “le temps est venu de passer à la gauche”, après avoir essayé en vain “trois Premiers ministres de droite successifs”.Une exigence partagée avec les Écologistes, qui suivront à 12H15, et les communistes, également conviés à 11h15.Mais l’idée hérisse la droite, à commencer par le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui ne retournera “certainement pas dans un gouvernement dirigé par un homme de gauche”, ni d’ailleurs “par un macroniste” et réclame un chef d’équipe “qui ne soit pas proche” du chef de l’Etat.Visé par cet oukaze, Sébastien Lecornu a répliqué en faisant savoir au chef des députés LR, Laurent Wauquiez, que sans “logique d’entente” entre leurs camps, le choix se réduirait à un Premier ministre de gauche ou une nouvelle dissolution.Cette dernière option est toujours réclamée à cor et à cri par le Rassemblement national, qui a décliné l’invitation à Matignon et se projette déjà vers des législatives anticipées. En pré-campagne, la patronne du parti à la flamme Marine Le Pen s’affichera loin des tractations parisiennes, au Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).Pas de rendez-vous non plus pour La France insoumise, qui estime avoir mieux à faire à l’Assemblée nationale, où sa motion de destitution d’Emmanuel Macron, soumise au Bureau de l’institution, a été jugée irrecevable. Manière de faire encore monter la pression sur le chef de l’Etat, lâché par certains de ses alliés comme son ancien Premier ministre Edouard Philippe qui l’appelle carrément à démissionner de manière “ordonnée” et “digne” d’ici quelques mois, “une fois le budget adopté”.

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Typhon Matmo: des inondations record dans le nord du Vietnam font huit morts

Des inondations d’un niveau record submergent mercredi les rues de plusieurs provinces au Vietnam et ont fait au moins huit morts cette semaine, selon le gouvernement. Ces crues sont causées par les fortes pluies du typhon Matmo, qui, bien qu’affaibli lundi, a durement frappé le nord du Vietnam, une semaine après des inondations provoquées par le typhon Bualoi qui ont fait plus de 50 morts dans le pays.Des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées bloquées chez elles, parfois sans électricité ni provisions, ou ont dû fuir la montée des eaux qui ont atteint le toit des voitures et des maisons dans certaines zones de la ville de Thai Nguyen, à environ 80 km au nord de la capitale Hanoï.Le ministère de l’Environnement a déclaré mercredi que huit personnes avaient été tuées par de violentes crues et des glissements de terrain dans le nord montagneux du Vietnam depuis lundi, et que cinq autres étaient portées disparues.Le bureau météorologique du pays a indiqué que le niveau de la rivière Cau, qui traverse la ville de Thai Nguyen, était supérieur de plus d’un mètre au précédent record de 28,81 mètres, qui avait été atteint en septembre 2024, quand le typhon Yagi a dévasté le pays.”Je n’ai jamais vu d’inondation aussi terrible depuis ma naissance, il y a 60 ans”, a déclaré Nguyen Van Nguyen à l’AFP depuis sa maison de trois étages dont le bas est “complètement submergé”, dans la province de Thai Nguyen.”Notre rez-de-chaussée a été complètement inondé. Mes parents et mes cinq enfants sont bloqués, sans assez de nourriture ni d’eau. Nous n’avons plus de nouvelles depuis mardi soir. Ils ont besoin d’une aide urgente, a publié Thoan Vu sur les réseaux sociaux, parmi des centaines d’appels à l’aide similaires.L’armée a déclaré avoir utilisé deux hélicoptères pour larguer quatre tonnes d’eau potable, des nouilles instantanées, des gâteaux secs, du lait et des gilets de sauvetage aux habitants des zones inondées de la province de Lang Son, à la frontière avec la Chine.Le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde, selon des scientifiques.

A la barre du procès de Cédric Jubillar, une mère qui doute

Ecartelée entre l’amour pour son fils et son inquiétude d’une possible “connerie” de Cédric Jubillar, c’est une mère dans le doute qui témoigne mercredi devant la cour d’assises du Tarn.Dès le lendemain de la soudaine disparition de Delphine Jubillar, fin 2020, la belle-mère de l’infirmière déclarait aux gendarmes: “j’espère juste que mon fils ne lui a rien fait”.Car Cédric lui avait tenu, quelques semaines auparavant, des propos menaçants à l’égard de son épouse qui voulait le quitter, des déclarations que sa mère a rapportées aux enquêteurs: “J’en ai marre, je vais la tuer, je vais l’enterrer, personne ne la retrouvera”. Des paroles en l’air, a martelé le peintre-plaquiste de 38 ans, qui a toujours nié être l’auteur du meurtre dont il est accusé devant les assises du Tarn. Le corps de Delphine n’a pas été retrouvé en plus de quatre ans de recherches. Nadine Jubillar, 54 ans, a été plongée dans l’affaire judiciaire et médiatique dès l’annonce de la disparition de sa belle-fille de 33 ans, quand Cédric l’a appelée, le 16 décembre 2020 au matin, pour venir au domicile du couple à Cagnac-les-Mines, près d’Albi, s’occuper de ses petits-enfants. Six mois plus tard, en juin 2021, la quinquagénaire, un temps soupçonnée de complicité, était placée en garde à vue avec son mari, le beau-père de Cédric, en même temps que son fils, auquel elle a été confrontée notamment sur les menaces de mort qu’il a proférées à l’encontre de Delphine. Si le fils a été mis en examen et écroué, la mère n’a pas été inquiétée au sortir de sa garde à vue. Elle sera néanmoins interrogée mercredi sur sa participation au “flicage” de la jeune infirmière par son mari, qui cherchait à trouver les traces d’une relation extraconjugale. Elle a reconnu en particulier avoir tenté de géolocaliser sa belle-fille avant sa disparition.- Partie civile -Son audition, au 11e jour du procès qui en compte 18, est d’autant plus attendue que la mère de l’accusé est désormais partie civile, en quête de vérité pour ses petits-enfants, Louis et Elyah, “pour pouvoir continuer à les regarder droit dans les yeux”, selon un document judiciaire.Si elle voulait croire, au début de l’enquête, à l’innocence de Cédric, “un homme idéal, un mari idéal, un père idéal”, Nadine Jubillar a admis à l’instruction ne pas vraiment connaître son fils, qu’elle a eu à l’âge de 16 ans puis abandonné aux services sociaux. Jusqu’à lâcher sur une radio locale être “persuadée de la culpabilité” de son fils.Quelle sera la teneur de son témoignage mercredi? Interrogée à la veille de l’audition, son avocate Géraldine Vallat n’a pas souhaité répondre, réservant à Nadine Jubillar le soin de s’exprimer. “C’est une mère qui s’exprime, donc c’est une mère avec ses complexités, elle est dans un conflit de loyauté absolu et donc évidemment on attend simplement qu’elle puisse s’exprimer dans les meilleures conditions. Evidemment ça ne va pas être facile”, a estimé un autre avocat des parties civiles, Mourad Battikh.La mère de Cédric sera sans aucun doute amenée à parler de ses relations courtoises mais distantes avec sa belle-fille ou encore de l’enfance de l’accusé, ballotté de foyers en familles d’accueil, puis des liens ravivés sur le tard alors que son aîné était déjà père, marié avec Delphine.Son mari, le beau-père de Cédric, sera également entendu mercredi. Il est réputé avoir été sévère, parfois violent, à l’égard de l’accusé lorsqu’il était adolescent. La cour d’assises se penchera également sur l’audition d’un des anciens codétenus de Cédric Jubillar auquel l’accusé avait confié en prison avoir “vrillé” et tué son épouse, avant de démentir. Cet homme devrait être absent à l’audience.

La Cour de cassation examine le pourvoi de Sarkozy dans l’affaire Bygmalion

La Cour de cassation examine mercredi le pourvoi de Nicolas Sarkozy contre sa condamnation dans l’affaire Bygmalion, un ultime recours judiciaire dans ce dossier presque occulté par le séisme de l’incarcération prochaine de l’ex-président.Si la Cour de cassation rejette le pourvoi, comme le préconise l’avocate générale selon une source proche du dossier, l’affaire Bygmalion deviendra la deuxième condamnation pénale définitive au casier judiciaire de Nicolas Sarkozy, après celle de l’affaire des écoutes.L’ancien chef de l’État (2007-2012) est revenu au premier plan de l’actualité il y a deux semaines avec sa condamnation en première instance à Paris dans le procès libyen à cinq ans d’emprisonnement ferme, assorti d’un mandat de dépôt avec exécution provisoire, c’est-à-dire immédiate. Bien qu’ayant fait appel, il sera donc prochainement incarcéré, une première dans l’histoire de la République.Dans l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a été condamné le 14 février 2024 par la cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement dont six mois ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012.Cette peine, suspendue par le pourvoi en cassation, et dont la cour d’appel avait ordonné l’aménagement pour la partie ferme (bracelet électronique, semi-liberté…), était légèrement inférieure à celle d’un an d’emprisonnement ferme prononcée en première instance en 2021.Dans ce dossier, les investigations ont révélé que pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne – près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions -, un système de double facturation avait été mis en place imputant à l’UMP (devenu LR), sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings.Contrairement à ses coprévenus, l’ex-chef de l’Etat n’était pas mis en cause pour ce système de fausses factures, mais comme bénéficiaire, en tant que candidat, d’un financement politique illégal.En première instance comme en appel, Nicolas Sarkozy avait contesté “vigoureusement toute responsabilité pénale”, dénonçant “fables” et “mensonges”.- Bracelet électronique -Selon une source judiciaire, la chambre criminelle de la Cour de cassation examinera en formation de section, dite “ordinaire”, le pourvoi de Nicolas Sarkozy, défendu par Me Patrice Spinosi, qui n’a pas souhaité s’exprimer avant l’audience.Composée d’au moins cinq magistrats, la formation de section est appelée à trancher “lorsque la réponse à apporter à la question juridique posée ne présente pas une complexité particulière ou une forte sensibilité, mais, pour autant, ne se dessine pas de façon évidente”, selon le site de la Cour de cassation. La décision sera mise en délibéré.Trois des dix condamnés en appel du procès Bygmalion se sont joints au pourvoi: le directeur de campagne Guillaume Lambert et les ex-cadres de l’UMP Eric Cesari et Pierre Chassat.Si elle reconnaissait le bien-fondé de leur requête, la Cour de cassation, qui juge le seul respect du droit et non le fond des dossiers, pourrait ordonner un nouveau procès dans cette affaire.En décembre 2024, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français avait déjà rendu définitive la condamnation de Nicolas Sarkozy à un an d’emprisonnement ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes, également appelée Bismuth.L’ancien champion de la droite, 70 ans, l’a porté entre février et mai, avant l’obtention d’une libération conditionnelle avant mi-peine, notamment en raison de son âge.M. Sarkozy a par ailleurs un autre rendez-vous crucial avec la justice, le 13 octobre: il est convoqué par le parquet national financier pour connaître les modalités de son incarcération.Sitôt écroué, sa défense pourra déposer une demande de mise en liberté.Son appel du jugement qui l’a déclaré coupable d’association de malfaiteurs pour avoir laissé ses proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’un financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 – non concrétisé, selon la justice – ouvre droit à un nouveau procès, qui doit se tenir dans les prochains mois.

Fin de l’alerte enlèvement dans l’Orne, la fillette pas retrouvée

Le dispositif alerte enlèvement déclenché mardi soir à Alençon (Orne) a été levé mercredi, bien que la fillette de 3 ans n’ait pas été retrouvée, a annoncé le ministère de la Justice.”Sur décision du parquet d’Alençon, il est mis fin à l’alerte enlèvement”, a indiqué le ministère, précisant que “l’enquête se poursuit”. L’enfant, prénommée Khuslen et d’origine mongole, a été enlevée lundi soir selon l’alerte diffusée mardi.Le parquet n’a pas donné plus de précisions dans l’immédiat sur les raisons de la levée de la procédure.Le ravisseur présumé de la fillette, son père, pourrait avoir pris la fuite dans un véhicule blanc Peugeot 308, selon les informations diffusées mardi soir.L’enfant à “la peau mate”, “yeux et cheveux noirs” et “mèche sur le front”, portait “un ensemble gris, une tétine et un doudou Mickey” au moment des faits, précisait l’alerte qui décrit le ravisseur présumé comme portant “une grosse tache rouge dans le cou”, et comme étant vêtu d'”un pull vert” et de baskets. Il était précisé que le suspect, âgé de 36 ans, mesurait 1,69 m, et avait “l’allure mince”, les cheveux bruns” et “les yeux noirs”.Sollicité par l’AFP pour fournir des précisions sur le contexte de cet enlèvement et le profil du suspect, le parquet d’Alençon n’avait pas réagi dans l’immédiat.Le 25 septembre, le dispositif alerte enlèvement avait déjà été déclenché dans l’Orne, avec succès, après la disparition d’une enfant de douze ans enlevée par un ami de son père à Dompierre.Le suspect et la mineure, saine et sauve, avaient été retrouvés quelques heures plus tard en Loire-Atlantique, grâce à un signalement dans une supérette.Les enquêteurs avaient mobilisé un important dispositif de recherches, avec notamment 120 gendarmes, un hélicoptère et un drone, dans le cadre d’un “plan Epervier”.Le suspect, âgé de 34 ans et sous tutelle, a été mis en examen pour enlèvement, séquestration, viol et agression sexuelle aggravés, puis placé en détention provisoire.Adopté en France en février 2006, “alerte-enlèvement” est un dispositif d’alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d’un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan “Amber Alert”, créé au Texas en 1996, après l’enlèvement et l’assassinat de la petite Amber Hagerman.Il a été déclenché en France à plus d’une trentaine de reprises depuis sa création.

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Nouvelle-Zélande: la mer se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, selon une étude

Les mers et océans qui entourent la Nouvelle-Zélande se réchauffent beaucoup plus rapidement que la moyenne mondiale, ont affirmé des chercheurs dans une nouvelle étude commandée par le gouvernement et publiée mercredi.Selon le rapport, nommé “Notre environnement marin”, les eaux de la Nouvelle-Zélande se réchauffent 34% plus rapidement que la moyenne mondiale.Les températures à la surface relevées sur quatre sites ont augmenté en moyenne de 0,16°C à 0,26°C par décennie de 1982 à 2023.Les chercheurs ont établi un lien entre le réchauffement climatique et les perturbations des vastes courants océaniques qui tourbillonnent entre la Nouvelle-Zélande et l’Antarctique.L’étude a aussi révélé que de nombreuses espèces, comme les manchots à yeux jaunes, avaient du mal à s’adapter à des eaux plus chaudes et plus acides.”Au regard de ces conclusions, nous devons changer notre façon de gérer l’environnement marin néo-zélandais”, a averti Shane Geange, conseiller maritime au ministère néo-zélandais de la Conservation.”Nous disposons désormais de suffisamment de preuves pour agir, et tout retard risquerait de causer davantage de dommages à nos écosystèmes marins”, a-t-il poursuivi.Les chercheurs ont également noté que l’élévation du niveau de la mer s’accélérait dans de nombreux endroits. Plus de 200.000 logements en Nouvelle-Zélande se trouveraient dans des zones exposées à un risque d’inondations, en partie liées à ce phénomène.

Lecornu abat la carte retraites avant sa négociation de la dernière chance avec le PS

Sébastien Lecornu joue son va-tout dans le “money time”: avant de recevoir les socialistes à Matignon, le Premier ministre démissionnaire a ouvert la porte à une “suspension” de la réforme des retraites, pour arracher un accord d’ici mercredi soir comme demandé par Emmanuel Macron.Une retraite tactique pour éviter la débâcle. Chargé de mener “d’ultimes négociations” aux airs de mission impossible pour sortir de la crise politique, M. Lecornu a fini par abattre sa carte maîtresse mardi soir, au terme d’une intense journée de tractations.C’est sa prédécesseure Elisabeth Borne, aujourd’hui ministre démissionnaire de l’Education, qui l’a annoncé au Parisien. Quel meilleur symbole que celle qui avait fait adopter la très décriée réforme de 2023, pour concéder sa suspension “si c’est la condition de la stabilité du pays”.Presque en même temps, Raphaël Glucksmann se félicitait à la sortie de Matignon que cette revendication qui “était impossible il y a quelques jours, aujourd’hui devien(ne) possible”.Mais à l’issue de son entretien avec M. Lecornu, le leader social-démocrate du parti Place publique n’était pas en mesure de dire “si ce qu’on nous a proposé dans ce bureau est de nature à éviter la dissolution”.Tout dépend désormais de la réaction du Parti socialiste, dont les dirigeants seront à leur tour reçus à 10H00. Cueilli à chaud au 20H de France 2 mardi, Olivier Faure s’est contenté de saluer “un réveil positif” bien que “tardif” sur les retraites, tout en soulignant qu’il entendait également “avancer sur toute une série de sujets”.Il sera donc question de fond, mais aussi de casting: le patron du parti à la rose juge en effet que “le temps est venu de passer à la gauche”, après avoir essayé en vain “trois Premiers ministres de droite successifs”.Une exigence partagée avec les Ecologistes, qui suivront à 12H15, et les communistes, également conviés – à un horaire non précisé.- Quelques heures pour trancher -Mais l’idée hérisse la droite, à commencer par le président des Républicains, Bruno Retailleau, qui ne retournera “certainement pas dans un gouvernement dirigé par un homme de gauche”, ni d’ailleurs “par un macroniste” et réclame un chef d’équipe “qui ne soit pas proche” du chef de l’Etat.Visé par cet oukaze, Sébastien Lecornu a répliqué en faisant savoir au chef des députés LR, Laurent Wauquiez, que sans “logique d’entente” entre leurs camps, le choix se réduirait à un Premier ministre de gauche ou une nouvelle dissolution.Cette dernière option est toujours réclamée à cor et à cri par le Rassemblement national, qui a décliné l’invitation à Matignon et se projette déjà vers des législatives anticipées. En pré-campagne, la patronne du parti à la flamme Marine Le Pen s’affichera loin des tractations parisiennes, au Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme).Pas de rendez-vous non plus pour La France insoumise, qui estime avoir mieux à faire à l’Assemblée nationale, où sa motion de destitution d’Emmanuel Macron sera soumise au nouveau bureau de l’institution. Une première étape dite de “recevabilité” qui devrait être franchie grâce à l’abstention du RN.Manière de faire encore monter la pression sur le chef de l’Etat, lâché par certains de ses alliés comme son ancien Premier ministre Edouard Philippe qui l’appelle carrément à démissionner de manière “ordonnée” et “digne” d’ici quelques mois, “une fois le budget adopté”.Sans aller aussi loin, son successeur Gabriel Attal a critiqué “une forme d’acharnement à vouloir garder la main”, de la part de ce président dont il “ne comprend plus les décisions”.Seul à pouvoir dénouer la crise qu’il incarne, M. Macron n’a plus que quelques heures pour trancher. M. Lecornu lui “fera état du résultat de ses consultations”, indique-t-on au Palais. Ensuite, le président de la République “prendra ses responsabilités” et “parlera pour annoncer ses décisions”. Cette fois, l’échec n’est plus permis.

Appel des viols de Mazan: confrontation entre l’accusé et Gisèle Pelicot

Gisèle Pelicot et le seul des hommes accusés de l’avoir violée à avoir maintenu son appel s’expriment mercredi devant la cour d’assises du Gard, une confrontation à l’intensité encore renforcée par la diffusion prévue des vidéos filmées par l’ex-mari de la victime.Restée discrète depuis le verdict en décembre du procès des viols de Mazan, où les 51 accusés de cette affaire retentissante symbolique des violences sexuelles et de la soumission chimique avaient été condamnés, celle qui a accédé au statut d’icône féministe va devoir à nouveau prendre la parole “pour vraiment tourner la page”.”Elle aurait vraiment préféré rester là où elle est et se concentrer sur sa nouvelle vie et sur son avenir. Mais elle doit en passer par là”, comme l’explique à l’AFP un de ses avocats, Antoine Camus. Alors qu’elle avait fait face pendant près de quatre mois l’an dernier aux fréquentes dénégations des dizaines d’accusés réfutant avoir eu “l’intention” de la violer après que son ex-époux Dominique Pelicot l’eut préalablement sédatée, elle ne devrait pas minimiser l’importance de cet ultime dossier.”Il n’y a pas de petit viol. Celui de monsieur Dogan, ce dernier appelant, n’est pas moins grave que celui de tous les autres” devrait-elle rappeler, selon son avocat.Mme Pelicot, qui est accueillie à chacune de ses arrivées et sorties du tribunal de Nîmes par les applaudissements du public, ne s’est pas encore exprimée depuis l’ouverture du procès. Elle reste dans “l’incompréhension face au déni persistant en dépit même de la preuve matérielle”, selon son avocat.En tout, 107 photos et 14 vidéos de cette soirée du 28 juin 2019, lors de laquelle Husamettin Dogan s’était rendu à leur domicile conjugal de Mazan, dans le Vaucluse, sur invitation de Dominique Pelicot, ont été retrouvées sur un disque dur de celui-ci. – Premières plaidoiries -Preuves principales de ce procès d’appel, une dizaine de vidéos pourraient être diffusées juste avant son audition par la cour. Sur plusieurs d’entre elles, l’accusé apparaît en compagnie de Dominique Pelicot en train d’effectuer des pénétrations vaginales mais aussi des fellations forcées à une Gisèle Pelicot totalement inerte et ronflant. L’une d’entre elles pourrait être particulièrement débattue: on y voit M. Dogan pénétrer la septuagénaire et se retirer immédiatement quand celle-ci bouge légèrement, en raison “d’un réflexe ou d’une gêne”, a précisé mardi à la barre le commissaire divisionnaire Jérémie Bosse-Platière, qui a dirigé l’enquête de ce dossier hors-norme.Lors du procès de première instance, l’avocate de l’accusé, Sylvie Menvielle, avait saisi ce mouvement pour laisser planer le doute sur une éventuelle complicité de la victime, qui aurait pu ne pas être endormie, suscitant la colère de Gisèle Pelicot qui avait quitté brièvement la salle.M. Dogan, un ex-ouvrier du BTP de 44 ans, aura peut-être été préalablement questionné sur ce sujet lors de son interrogatoire. Initialement prévu mardi, il a été décalé à mercredi matin en raison du retard pris à l’audience.Il répètera sans doute à nouveau avoir été “piégé” par Dominique Pelicot, ce “manipulateur”, et avoir pensé participer au jeu consenti d’un couple libertin. Lors de sa première prise de parole lundi, ce Turc arrivé en France dans son enfance et au parcours compliqué avait déclaré ne “jamais” avoir “voulu violer” Mme Pelicot.Version contestée mardi par Dominique Pelicot qui, comparaissant depuis son box en qualité de simple témoin, a assuré qu’il cherchait “une personne pour abuser de son épouse à son insu” et que M. Dogan ne pouvait avoir “aucun doute quant à l’état de (son) épouse lors de sa venue”.Après l’audition de Gisèle Pelicot devraient débuter, vraisemblablement dans l’après-midi, les plaidoiries de ses avocats suivies du réquisitoire de l’avocat général. En première instance, 12 ans de prison avaient été requis contre l’accusé qui, poursuivi pour “viols aggravés”, risque un maximum de 20 ans de réclusion.Les plaidoiries des avocats de M. Dogan pourraient elles avoir lieu en fin de journée ou plus probablement être décalées à jeudi, jour désormais attendu pour le verdict.