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Entre “déception” et achats frénétiques, Shein accueille ses premiers clients au BHV

Attirés par le “buzz” ou la promesse de prix bas, les clients se pressaient mercredi au BHV à Paris, en dépit des polémiques, pour explorer le premier magasin ouvert par Shein, certains ressortant avec des sacs pleins de vêtements quand d’autres ne cachaient pas leur déception.Tous ont dû patienter dans le calme au sein d’une longue file d’attente toutefois moins impressionnante que lors de l’inauguration d’une boutique éphémère Pokémon dans le même grand magasin en février. Ticket d’accès en poche, direction le 6e étage du BHV et son espace de plus de 1.000 m2 dédié aux t-shirts et autres pulls de la marque asiatique aux lettres blanches sur fond noir.”C’est une arnaque! C’est trois fois plus cher que sur le site”, a déploré Laure, cheffe d’entreprise dans le médical, 58 ans. Elle a tout de même acheté une chemise à 16 euros, séduite par le bon d’achat au montant équivalent qu’elle pourra dépenser ailleurs au BHV, en vertu d’une opération promotionnelle prévue mercredi uniquement.Dominique, secrétaire médicale de 58 ans, se dit également “déçue par les prix” et s’attendait “à ce qu’il y ait plus de choix”, même si elle sortira avec deux t-shirts de moins de 15 euros chacun. Interrogée sur la possible suspension de la plateforme annoncée par le gouvernement, elle fustige une décision vouée à “faire plaisir à la télévision”. “Pour faire des contrôles de quoi ? de la poupée ?” s’est-elle interrogée en référence au scandale de la vente de poupées sexuelle d’apparence enfantine, à l’origine d’une enquête judiciaire. “Ils (Shein) ont dit qu’ils l’avaient retirée du site !”, rappelle-t-elle.”C’est triste”, commente Rouma Chiniah, aide-soignante versaillaise de 62 ans, qui fait une pause sur une chaise après une heure à remplir un sac de “pantalons, pulls, gilets, vestes”, évalués à “200 euros”. – “pire ailleurs” -Franck, professionnel de l’événementiel de 50 ans, est venu “pour le buzz” et parce qu’il habite “dans le quartier”. Les polémiques liées à Shein, régulièrement accusé de pollution environnementale et de conditions de travail indignes, “je m’en fous total”, assume celui qui achètera une doudoune à “50 balles” pour son fils.”Shein exploite, certes, c’est produit en Chine”, mais “il y a pire ailleurs, en Afrique” notamment, fait valoir Rosilone, étudiante de 28 ans venue de Montreuil.A l’extérieur, forces de police et de gendarmerie ont sécurisé les lieux, assaillies par les médias, dont certains étrangers, et où des actions ponctuelles de protestation ont été organisées.L’association des droits de l’enfance Mouv’enfants a notamment manifesté.”Honte à vous qui faites la queue!”, a hurlé Kadija, militante de 33 ans contre les violences faites aux femmes, contrainte par les forces de l’ordre de passer de l’autre côté de la route, où se massaient manifestants et curieux derrière des rambardes.- “Je suis pauvre” – Face aux controverses, les clients répondent pouvoir d’achat.”C’est vrai qu’il faut acheter français, mais ça coûte cher et les salaires n’augmentent pas”, explique Marie, femme de ménage parisienne de 43 ans venue “en cachette”, à l’insu de son mari. “J’ai commandé plusieurs fois sur Shein parce que je suis pauvre”, se justifie Yamina, une femme en invalidité venue pour la première fois au BHV, à bientôt 60 ans.La qualité du grand magasin, repris en 2023 par la société SGM de Frédéric Merlin, s’est dégradée ces dernières années, selon Antoinette, 79 ans: “Les prix ont augmenté, c’est moins bien, on trouve moins de choses”.Plusieurs marques sont parties, soit en raison d’impayés, soit dernièrement en réaction au partenariat avec Shein. Mercredi, le grand magasin enregistrait une hausse de sa fréquentation de 50% en fin d’après-midi par rapport à une journée normale, selon la SGM.

Île d’Oléron: un conducteur, inconnu des services de renseignement, blesse volontairement cinq personnes

Un automobiliste, inconnu des services de renseignement, a volontairement renversé cinq personnes, mercredi sur l’île d’Oléron (Charente-Maritime), pour des raisons encore inconnues, avant d’être arrêté et placé en garde à vue.Au moment de son interpellation, cet homme de 35 ans vivant sur l’île a “crié Allah Akbar” (Dieu est le plus grand, NDLR), selon le parquet de La Rochelle, mais il n’était “pas connu des services de renseignement au titre de la radicalisation, de quelque nature qu’elle soit”, et le parquet national antiterroriste (Pnat) n’est à ce stade pas saisi, a déclaré sur place le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez.”Nous avons effectivement connaissance d’un certain nombre d’éléments dont le cri qui a été prononcé au moment de son interpellation”, mais “ce n’est pas le seul”, a-t-il ajouté. Une perquisition a été lancée mercredi en fin d’après-midi, a constaté l’AFP. Des études de téléphonie et de son parcours permettront également au parquet de La Rochelle de se prononcer “sur une saisie ou pas du Pnat”, selon le ministre. – Pêcheur, très isolé -Le suspect est un pêcheur et fils de pêcheur, selon le maire de Dolus d’Oléron, Thibault Brechkoff, qui a “l’impression d’être dans une dimension parallèle”. Son “périple” a débuté à 08H40 entre cette commune et celle voisine de Saint-Pierre d’Oléron sur cette île touristique qui compte environ 20.000 habitants permanents, a précisé M. Nuñez.Il a “percuté volontairement” cinq piétons ou cyclistes en 35 minutes, en blessant grièvement deux, mais plusieurs autres personnes “sont psychologiquement très perturbées” après avoir assisté à la scène, selon le ministre.”Tout le monde était un peu en mode panique ce matin”, a déclaré le maire de Saint-Pierre d’Oléron, Christophe Sueur. “Les habitants sont inquiets et un peu sidérés”, a aussi témoigné une commerçante du port de La Cotinière, qui n’a pas voulu donner son nom.Le trentenaire, connu pour des délits de droit commun, ne s’est “pas laissé faire” au moment de son interpellation et les gendarmes l’ont neutralisé à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique. “Il a mis le feu à son véhicule dans lequel, il y aurait pu avoir une ou plusieurs bouteilles de gaz, mais ça, l’enquête le confirmera”, a encore indiqué M. Nuñez.Ce résident de Saint-Pierre d’Oléron habite dans un mobil-home et avait une “vie très isolée”, a indiqué aux médias le maire de la commune.Jérôme Guillemet, conseiller municipal RN d’opposition à Saint-Pierre d’Oléron, décrit aussi un homme “un peu marginalisé avec des problèmes d’alcool”, confirmés par le maire.  Il “ne parle pas beaucoup” depuis qu’il a été placé en garde à vue pour “tentatives d’assassinats”, a indiqué le ministre de l’Intérieur. Le parquet de La Rochelle a indiqué qu’il ne donnerait pas davantage d’éléments ce mercredi. – “Rester prudent” -Parmi les personnes grièvement blessées figure la collaboratrice du député du Rassemblement national de Charente-Maritime, Pascal Markowsky.Agée d’une vingtaine d’années, “elle faisait son footing du matin”, selon le député, et a été transportée à l’hôpital de Poitiers.A l’Assemblée nationale, le vice-président du RN Sébastien Chenu, s’appuyant sur le cri “Allah Akbar” prononcé par le suspect lors de son interpellation, a estimé que “la menace islamiste sur notre pays n’a(vait) jamais été aussi forte”. “Plus une seule commune en réalité, plus un seul quartier dans notre pays ne se sent à l’abri de tels événements. Les constats, les chiffres, les paroles rassurantes n’ont évidemment plus lieu d’être”, a-t-il ajouté.”Je vais être très clair sur ce sujet puisque j’ai entendu effectivement des débats qui ont eu lieu au Parlement alors même que j’étais ici. Nous sommes dans un Etat de droit, il y a une justice et ce n’est pas le ministre de l’Intérieur, ce n’est pas le préfet, ce ne sont pas les forces de l’ordre qui qualifient un acte. C’est la justice”, a répondu Laurent Nuñez, invitant à “rester prudent”.

Sainte-Soline: enquête administrative sur l’action des gendarmes, deux ans et demi après

Une enquête administrative a été ouverte mercredi sur les agissements de gendarmes lors du violent rassemblement de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) en 2023, après la publication dans la presse de vidéos montrant des tirs de grenades illégaux, parmi d’autres dérives dénoncées.Le journal Libération et le site d’information Mediapart ont eu accès à des dizaines d’heures d’images captées ce jour-là par les caméras-piétons que portaient les forces de l’ordre, mobilisées en nombre (plus de 3.000) autour d’une réserve d’eau agricole contestée, surnommée mégabassine par des milliers de manifestants.Le rassemblement, interdit, avait dégénéré en affrontements entre militants radicaux et gendarmes, plus de 5.000 grenades lacrymogènes et/ou explosives et des dizaines de tirs de LBD répliquant à une pluie de pierres, de cocktails Molotov et de mortiers d’artifice.Pour les deux médias, les forces de l’ordre ont multiplié les “tirs tendus” de grenades, une pratique dangereuse et interdite mais encouragée par leur hiérarchie.”Tendu, tendu, tendu”, “vous balancez un tendu s’il le faut”, “on baisse le cougar (canon lanceur de grenades, NDLR) les gars, on les nique là, allez”, entend-on sur des extraits diffusés.”Y a un mec qui lui a mis une cartouche de LBD pleine tête, le mec il était sec, il l’a shooté pleine tête à dix mètres”, raconte un gendarme dans une autre séquence.- “À la marge” -Les manifestants avaient annoncé 200 blessés dans leurs rangs dont 40 graves, deux restant un temps dans le coma; les gendarmes 45, dont un brûlé aux jambes.Après des plaintes de manifestants, le parquet de Rennes avait ouvert une enquête, confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et toujours en cours.Sollicité mercredi par l’AFP, ce dernier n’a pas répondu, de même que la direction de la gendarmerie (DGGN) à Paris.Le ministère de l’Intérieur a cependant demandé à celle-ci “d’ouvrir une enquête administrative pour faire la lumière” sur les faits dénoncés dans la presse.Selon Libération et Mediapart, le rapport de l’IGGN indique qu'”à la marge, certains gradés ont effectivement donné au cours de manoeuvres des instructions pour effectuer des tirs communément appelés +tendus+”.Le site d’information assure avoir entendu la consigne dans neuf des 15 escadrons de gendarmerie mobile mobilisés ce jour-là.En juillet 2023, la Ligue des droits de l’Homme avait dénoncé un usage des armes “disproportionné et à plusieurs reprises non nécessaire” par les forces de l’ordre.Les autorités ont toujours assuré de leur côté que la riposte avait été adaptée.- “Au Nirvana” -Les deux médias dénoncent aussi, dans le langage des gendarmes, une “volonté” de blesser gravement des manifestants, et la “satisfaction”, voire la “jubilation” qu’ils en tirent.”Je compte plus les mecs qu’on a éborgnés”, “une GENL (grenade de désencerclement, NDLR) dans les couilles, ça fait dégager du monde, hein”, “t’en crèves deux-trois, ça calme les autres”, “tiens, dans ta gueule, fils de pute”, “ça leur fera la bite”, peut-on entendre.”Je m’attendais à ce que ça soit bien mais pas autant”, “on n’a jamais autant tiré de notre life”, “un vrai kiff”, “je suis au Nirvana, là, on est sur l’Everest de la (gendarmerie) mobile”, lancent d’autres militaires.La DGGN a déclaré à Libération et Mediapart que “les enregistrements disponibles” avaient “été mis à la disposition exclusive de la justice”, déclinant tout commentaire à leur sujet.”Si ces images révélaient d’autres infractions pénales que celles dont il était saisi, la procédure prévoit que le service d’enquête en informe le parquet. Ce qui n’a pas été le cas”, leur a répondu quant à lui le procureur de Rennes.Dans un communiqué mercredi, les blessés ayant porté plainte ont déploré que “la manière dont a été conduite cette enquête laisse clairement apparaître l’intention de classer sans suite” la procédure.”Mes clients réclament tous l’ouverture d’une information judiciaire. Pour qu’un juge d’instruction puisse compléter les investigations de l’IGGN qui sont très, très insuffisantes à ce stade”, a dit à l’AFP leur avocate, Me Chloé Chalot.

Democrats punch back in US elections – and see hope for 2026

If 2024 was a dumpster fire for Democrats, then 2025 might be the firehose. Tuesday’s US elections weren’t just wins, say analysts, they offer a way forward against Donald Trump’s Republicans.Abigail Spanberger flipped Virginia’s governorship with a double-digit win, fellow moderate Mikie Sherrill took New Jersey by storm and Zohran Mamdani turned New York City …

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Premières heures de semi-liberté pour Kohler et Paris à l’ambassade de France à Téhéran

Cécile Kohler et Jacques Paris, les deux Français sortis de prison en Iran vivent mercredi leurs premières heures de semi-liberté à l’ambassade de France, attendant de pouvoir quitter le pays à une date inconnue, que l’Iran semble vouloir lier au sort d’une Iranienne poursuivie en France.”Je les ai trouvés très heureux, très soulagés tous les deux par cette libération”, a raconté mercredi matin sur la radio France Inter l’ambassadeur de France à Téhéran Pierre Cochard, qui est allé les chercher mardi à la sortie de la prison d’Evine, de sinistre réputation.Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu avec eux par visioconférence. “Ils l’ont remercié pour son engagement” afin d’obtenir leur libération, a aussi déclaré Pierre Cochard sur la radio RTL.Emanuel Macron a aussi parlé à son homologue iranien Massoud Pezeshkian, demandant la “libération pleine et entière”, “le plus rapidement possible”, de Cécile Kohler et Jacques Paris.A Soultz (Haut-Rhin, est de la France) où a grandi Cécile Kohler, dont le portrait orne la façade de la mairie, les habitants racontaient leur soulagement. “On est impatients qu’elle revienne, on espère que l’Iran ne va pas la retenir”, confiait l’un d’eux, Mathieu Taquard.Mardi soir, les parents ont pu parler par téléphone à leur fille: “Elle disait qu’elle était en forme, et qu’elle avait hâte de revenir”, a résumé à l’AFP le maire de Soultz, Marcello Rotolo.L’ambassadeur a donné quelques éléments sur le déroulé de leur libération.”On s’est rendus à la prison d’Evine, qui est au nord de Téhéran. L’ambassade se trouve plutôt au centre, donc il y a un trajet important. On s’est présentés, il y avait plusieurs portes à franchir, une barrière. Cela a pris un peu de temps, en coordination avec les autorités iraniennes”, a-t-il expliqué. “Les grands portes de la prison d’Evine se sont ouvertes, et on a pu croiser le regard de Cécile et Jacques”, qui “avaient été informés à la dernière minute” de leur sortie. “C’est évidemment un moment qu’on n’oublie pas”, a-t-il dit. “Les premiers mots, c’étaient des larmes, des sourires mêlés de larmes. On est restés quelques instants ensemble et puis ensuite on est montés dans la voiture” pour gagner l’abri de l’ambassade, où ils sont protégés par la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, en espérant pouvoir quitter rapidement l’Iran.- Iranienne à l’ambassade -Les autorités iraniennes, qui les accusent d’espionnage, considèrent qu’ils sont en “libération conditionnelle”, “libérés sous caution” et “placés sous surveillance jusqu’à la prochaine étape judiciaire”.”Nous n’allons ménager aucun effort pour obtenir leur retour en France dans les meilleurs délais”, a promis le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.Professeure de lettres de 41 ans, et enseignant retraité de 72 ans, Cécile Kohler et Jacques Paris ont été arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d’un voyage touristique en Iran. Considérés comme des “otages d’Etat” par la France, qui à l’instar d’autres pays occidentaux accuse Téhéran de capturer des étrangers sur son sol pour négocier ensuite leur libération, ils étaient les deux derniers Français détenus sur le sol iranien.Lourdement sanctionné par de nombreux membres de la communauté internationale, notamment pour ses activités nucléaires, l’Iran détiendrait selon des sources diplomatiques au moins une vingtaine d’Occidentaux qu’il pourrait utiliser comme levier pour obtenir la libération de certains de ses ressortissants à l’étranger ou obtenir des gages politiques.Dans le cas de Cécile Kohler et Jacques Paris, Téhéran avait rendu publique en septembre la possibilité d’un accord de libération en échange de Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février, accusée d’avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux.Téhéran semble afficher sa volonté de mettre en parallèle les deux dossiers, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi annonçant mercredi matin que Mme Esfandiari, sous contrôle judiciaire depuis octobre dans l’attente de son procès en janvier, se trouvait désormais à l’ambassade d’Iran et “nous espérons qu’elle rentrera quand son procès sera achevé”.Les autorités françaises n’ont pas commenté cette annonce qui pourrait avoir des conséquences sur la date à laquelle les deux Français pourront quitter l’Iran.L’élargissement de Cécile Kohler et Jacques Paris pourrait ouvrir la voie à un apaisement des relations entre l’Iran et la France. “Lorsqu’ils seront sur le territoire français, effectivement, cela ouvrira une possibilité de renouer des relations normales avec ce pays”, a estimé M. Cochard.

At least 9 dead after cargo plane crashes near Louisville airport

The death toll from a UPS cargo plane crashing in Louisville has risen to nine with more fatalities feared, Kentucky’s governor said Wednesday, as search efforts continued and the airport resumed flights.The McDonnell Douglas MD-11 departing for Hawaii crashed at around 5:15 pm (2215 GMT) Tuesday, shortly after taking off from Louisville Muhammad Ali International …

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Foot: Mbappé et le PSG ont rendez-vous aux prud’hommes le 17 novembre

Nouvelle étape dans le litige entre Kylian Mbappé et le PSG: la star du Real Madrid et son ancien club sont convoqués le 17 novembre pour une audience aux prud’hommes de Paris, qui tenteront de démêler l’imbroglio des conditions de son départ et de son contrat.Depuis plus d’un an, Mbappé, parti libre au Real Madrid à l’été 2024, est en litige avec le club parisien, réclamant notamment le versement de 55 millions d’euros.Devant les prud’hommes, le joueur madrilène “demande la requalification de son CDD en CDI”, a indiqué une source judiciaire à l’AFP.  L’audience aura lieu le lundi 17 novembre, à 13H00, devant la section activités diverses du tribunal.Contactés par l’AFP, le club de la capitale et l’entourage du capitaine de l’équipe de France n’ont pas réagi dans l’immédiat.”Il y a juste un salarié face à un mauvais payeur”, avait dénoncé en avril lors d’une conférence de presse l’avocate du joueur, Me Delphine Verheyden, ajoutant: “Kylian Mbappé assume de faire respecter ses droits, pour lui mais aussi pour tous les autres joueurs” lésés par leurs clubs.Ce dossier sera directement jugé, sans passer par une procédure de conciliation, compte tenu des griefs en jeu, a détaillé la source. Reste que la décision devrait survenir dans plusieurs mois, compte tenu des délais en vigueur aux prud’hommes.- “Fantasque” -Cette audience aura lieu quatre mois après le retrait en juillet de la plainte pénale pour harcèlement moral déposé par Mbappé en mai contre le PSG. En dépit de ce retrait, l’instruction qui avait été ouverte était toujours en cours cet été.Par cette plainte, Kylian Mbappé voulait dénoncer notamment son placement à l’été 2023 dans le loft du PSG. Cette pratique, récurrente dans les clubs de football, consiste à mettre des joueurs à l’écart de l’effectif et fait déjà l’objet de plusieurs enquêtes à Paris.Par ailleurs, le joueur réclame 55 millions d’euros de primes et salaires impayés car aucun accord pour y renoncer n’a existé entre lui et le club, selon son entourage. Un “récit fantasque”, affirme le PSG, qui pointe des réunions au coeur de l’été 2023 en vue de réintégrer le joueur, mis à l’écart lors du début de saison, dans l’équipe.Dans ce dossier, le joueur avait obtenu en avril dernier la saisie conservatoire de cette somme sur les comptes du PSG, mais cette décision a ensuite été annulée le 26 mai par la justice.Les deux camps ont longtemps ferraillé devant les instances sportives, LFP et FFF, qui se sont dites inaptes à faire exécuter leurs décisions favorables au joueur, du fait d’une audience d’orientation demandée par le club devant le tribunal judiciaire de Paris. Celle-ci devait se tenir en mai mais elle a été repoussée, sans nouvelle date connue.Ce litige empoisonne depuis longtemps les relations du joueur avec son ancien club. Mbappé avait ainsi été mis à l’écart au début de la saison 2023-24 par le PSG, qui a finalement dû se résoudre à laisser gratuitement partir sa star à Madrid l’été suivant.Sportivement, la star française traverse actuellement une période faste en Espagne. Devenu l’homme fort du club merengue, Mbappé semble avoir tourné la page du PSG depuis plusieurs mois, rendant souvent hommage à son ancien club.

Des députés demandent à la France et à l’UE d’être plus sévères envers Shein

Des députés ont annoncé mercredi le prochain dépôt d’une proposition transpartisane de résolution européenne pour demander à Bruxelles et au gouvernement français d’être plus sévères vis-à-vis de Shein, le jour de l’ouverture du premier magasin physique de la plateforme asiatique.”Cette proposition de résolution qui est en cours de rédaction est le fruit d’un travail transpartisan qui montre, côté parlement, l’union qu’il y a à ce saisir de cette question-là après la proposition de loi sur la +fast-fashion+”, a déclaré lors de la conférence de presse le député LR Antoine Vermorel-Marques, aux côtés de députés EPR, Liot, PS, Ecologistes, GDR.M. Vermorel-Marques, également rapporteur de la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France, a annoncé par ailleurs mercredi faire un signalement au procureur après la découverte de vente d’armes de catégorie A (machettes et coups de poing américain) sur la plateforme Shein.Cette dernière est déjà sous le feu des critiques depuis la révélation samedi par la Répression des fraudes (DGCCRF) de la vente de poupées sexuelles ressemblant à des fillettes. Shein est visé depuis lundi par une enquête du parquet de Paris et sera auditionnée le 18 novembre par la mission d’information.Une proposition de résolution européenne n’est pas une proposition de loi ni un projet de loi. Elle vise à exprimer la position de l’Assemblée nationale sur des thématiques relatives à l’activité de l’Union européenne ou aux textes législatifs européens. La proposition “pourrait être étudiée sous 15 jours en commissions des affaires européennes pour alerter la Commission (européenne, NDLR) et le gouvernement français”, d’après Antoine Vermorel-Marques.”C’est un acte politique. C’est un acte fort de mobilisation des parlementaires”, a affirmé Olivia Grégoire, députée EPR et ex-ministre déléguée au Commerce.Concrètement, les députés souhaiteraient que la Commission européenne engage une “mise à jour urgente et ambitieuse de la régulation des plateformes numériques” ou “a minima l’activation des sanctions qui figurent dans le texte” européen sur les contenus numériques. Mercredi à 13H, Shein a ouvert son premier magasin physique et pérenne au monde à Paris, au sein du grand magasin BHV.”Nous ne pouvions décemment pas, et là, c’est la députée de Paris qui parle, laisser passer cette journée sans nous exprimer”, a assuré Mme Grégoire.

Dans son village, le soulagement après la libération de Cécile Kohler

Un “poids qui se soulève”: les habitants croisés à Soultz (Haut-Rhin), commune alsacienne où a grandi Cécile Kohler et où son portrait orne encore la façade de la mairie, confiaient mercredi leur “soulagement” à l’annonce de sa libération, après trois ans de détention en Iran.Dans cette commune de 7.000 habitants proche de Mulhouse, où habitent encore les parents de Cécile, plusieurs commerçants arborent sur leur devanture des affichettes à l’effigie de l’ex-prisonnière, avec ce slogan: “Liberté pour Cécile”.Quand la nouvelle de sa libération s’est répandue mardi soir – l’enseignante et son compagnon Jacques Paris sont sortis de prison mais se trouvent encore pour l’heure à Téhéran, dans les locaux de l’ambassade de France – quelques proches et membres de son comité de soutien se sont spontanément rassemblés sur la place de l’hôtel de ville.Sous la grande affiche ornée du visage souriant de la quadragénaire – bizarrement surmontée depuis quelques jours d’une araignée géante, décor d’Halloween oblige – ils ont crié leur joie. “On est vraiment heureux, sous le choc”, a confié le père de Cécile, Jacques Kohler, soulagé que les deux anciens détenus soient désormais “dans un petit bout de France”.Les parents, “épuisés par toutes ces émotions”, ont dit mercredi à l’AFP préférer rester loin de l’attention médiatique.Mardi soir, ils ont pu parler par téléphone à leur fille: “Elle disait qu’elle était en forme, et qu’elle avait hâte de revenir”, résume à l’AFP le maire de Soultz, Marcello Rotolo.La mobilisation doit se poursuivre, poursuit l’édile, car “Cécile et Jacques ne sont pas encore” pleinement libérés: “On attend leur retour et on restera mobilisés tant qu’ils ne sont pas sur le sol français”.- “ça peut arriver à tout le monde” -Après quoi, les deux ex-prisonniers seront les bienvenus à Soultz, pour “se reconstruire” et enlever eux-mêmes la banderole tendue sur la façade de la mairie, souligne-t-il.Pour M. Rotolo, cette bonne nouvelle, qui constitue un “énorme soulagement”, vient clore trois ans et demi d’une large mobilisation dans la commune: “les citoyens se sentaient concernés, parce que ça peut arriver à tout le monde”.L’annonce de la libération, survenue mardi soir, a suscité une émotion collective, racontent plusieurs témoins. “J’assistais à une conférence et l’animateur a commencé en nous disant qu’il avait une très bonne nouvelle à nous annoncer”, retrace Catherine Hoog, croisée au marché. “Toute la salle a applaudi et crié, on était tous très émus”, ajoute la retraitée. “C’est comme un poids qui se soulève”.”J’étais rempli de joie, j’ai presque pleuré”, souligne un autre habitant, Mathieu Taquard. “On est impatients qu’elle revienne, on espère que l’Iran ne va pas la retenir”, ajoute cet homme qui évoque “les conditions inhumaines” de l’incarcération des deux Français. “On imagine le calvaire que ça peut être”, abonde Aurélia, une quadragénaire qui se souvient avoir côtoyé Cécile Kohler “au collège”. Les deux adolescentes n’étaient pas alors très proches, “mais je me souviens d’elle, car elle avait ce visage toujours solaire”.Depuis deux mois, l’un des adjoints au maire, Rémy Aubertin, portait en permanence au poignet un bracelet avec un slogan en soutien à Cécile. “Hier soir, je l’ai coupé”, sourit-il. “Je ne l’ai plus, et je suis content de ne plus l’avoir!”.

Le prix Médicis attribué à Emmanuel Carrère

L’écrivain Emmanuel Carrère a obtenu mercredi le prix Médicis pour “Kolkhoze” (éditions P.O.L), une fresque familiale applaudie par la critique et les lecteurs, qui était également en lice pour le Goncourt, attribué mardi à Laurent Mauvignier.”Cela fait plaisir de recevoir le Médicis parce que c’est vraiment un prix littéraire”, a déclaré Emmanuel Carrère dans le restaurant La Méditerranée à Paris où a été annoncé le prix décerné par un jury composé de neuf écrivains et écrivaines.Il a indiqué ne pas être déçu de ne pas avoir obtenu le Goncourt, considéré comme le plus prestigieux des prix littéraires. “Comme je trouve que les livres de Laurent Mauvignier sont très beaux, je n’ai aucun sentiment d’injustice”, a-t-il déclaré. “Le truc marrant, c’est que j’ai eu zéro voix” lors du vote du Goncourt, a-t-il poursuivi.Emmanuel Carrère, 67 ans, a déjà obtenu de nombreux prix, dont le Femina en 1995 pour “La Classe de neige” et le Renaudot en 2011 pour “Limonov”.Outre Emmanuel Carrère, le jury du Médicis a décerné le prix du roman étranger à la Britannique Nina Allan pour le roman noir “Les Bons Voisins” (Tristram). Dans la catégorie essais, le prix est revenu à Fabrice Gabriel pour “Au cinéma Central”, un livre d’amour pour le 7e art (Mercure de France).Le jury a exceptionnellement attribué un prix spécial à l’écrivain hongrois Péter Nádas, pour “Ce qui luit dans les ténèbres” (Noir sur Blanc).Depuis ses débuts en 1983, Emmanuel Carrère a publié 17 livres, mais aussi de très nombreux articles comme journaliste ainsi qu’une vingtaine de scénarios et de films. Il s’est notamment fait remarquer avec “La moustache”, “L’adversaire”, “Un roman russe” et “D’autres vies que la mienne”.”S’il n’y avait pas la perspective d’écrire, c’est comme si je ne savais pas très bien comment m’y prendre avec le réel, avec la vie”, a-t-il confessé dans un entretien publié par Le Figaro littéraire en août.”Kolkhoze” raconte quatre générations d’une même famille, celle de sa mère Hélène Carrère d’Encausse, née en 1929 de parents et grands-parents exilés à Paris après avoir quitté la Géorgie et la Russie après la révolution de 1917. Cette femme énergique et ambitieuse a connu les honneurs comme historienne spécialiste de l’Union soviétique et comme membre active de l’Académie française jusqu’à son décès en 2023.Riche en anecdotes et digressions, le récit évoque aussi la guerre en Ukraine, lancée en 2022 par le président russe Vladimir Poutine. “Depuis, je ressens une sorte de désaffection pour la Russie”, qui est pourtant “un pays que j’ai passionnément aimé”, reconnaît Emmanuel Carrère.”Kolkhoze” est “un livre qui se vend très bien” et dont les droits de traduction ont déjà été achetés “dans une trentaine de pays”, a indiqué mercredi Frédéric Boyer, qui dirige les éditions P.O.L.