AFP Top News

Bruno Retailleau dresse son bilan après six mois au ministère de l’Intérieur

En pleine campagne pour la présidence des Républicains, Bruno Retailleau présente jeudi matin son bilan après six mois au ministère de l’Intérieur, marqués par son omniprésence sur l’immigration, sans résultats très concrets, comme sur la sécurité.Central dans le gouvernement, le ministre a prévu 1h30 de conférence de presse pour dresser le bilan de son action depuis son arrivée à la mi-septembre place Beauvau, où il a acquis une visibilité inégalée. La lutte contre l’immigration, dont il a fait un marqueur politique, devrait de nouveau être au centre de cet exercice médiatique, pour s’imposer encore davantage dans le paysage politique.Attendue notamment, sa réaction à la proposition polémique de son concurrent pour la tête de LR, Laurent Wauquiez, d’enfermer les “étrangers dangereux” sous obligation de quitter le territoire (OQTF) à Saint-Pierre-et-Miquelon.Le ministre aux déclarations martiales espère reprendre la main après sa mise à l’écart lors de la reprise des discussions avec l’Algérie avec laquelle il souhaitait engager un bras de fer, allant jusqu’à brandir sa démission si Alger ne reprenait pas ses ressortissants expulsés.Accusé de marcher sur les plates-bandes de l’extrême droite, Bruno Retailleau n’a également pas obtenu gain de cause sur l’instauration d’une nouvelle loi immigration.Le ministre peut néanmoins mettre à son crédit la diffusion auprès des préfets d’une circulaire portant son nom allongeant à sept ans contre cinq auparavant la durée de présence en France recommandée pour prétendre à une régularisation exceptionnelle, tout en se gardant de fixer un objectif chiffré.Favorable à l’abolition du droit du sol à Mayotte – impossible en l’état actuel de la Constitution – Bruno Retailleau a également dit son souhait de prolonger jusqu’à 18 mois, contre trois actuellement, la durée maximale dans les centres de rétention administrative des migrants en situation irrégulière. Mais il doit pour l’instant se contenter d’un texte présenté par la droite sénatoriale et soutenu par le gouvernement qui prévoit l’allongement de cette durée à 180 jours, voire 210 jours dans certains cas.Côté sécurité, il ne pourra pas non plus se prévaloir de résultats tangibles en si peu de temps, même s’il peut s’enorgueillir du prochain vote de la proposition de loi de lutte contre les narcotrafiquants, initiée quand il était au Sénat.Après avoir clamé que la France était en voie de “mexicanisation”, les policiers attendent de lui “des mesures fortes pour l’investigation”, a prévenu Grégory Joron, secrétaire général d’Un1té, un des principaux syndicats de policiers.Faute de pouvoir obtenir une rallonge budgétaire pour son ministère, Bruno Retailleau s’est affiché auprès des policiers lors d’un rassemblement organisé par le syndicat Alliance début février devant l’Assemblée nationale où les députés examinaient le budget de la sécurité.

Le 78e Festival de Cannes dévoile sa sélection officielle

Qui montera les marches aux côtés de Robert De Niro, Tom Cruise et Juliette Binoche? A un mois de l’ouverture, les dirigeants du 78e Festival de Cannes en dévoilent jeudi la très attendue sélection officielle.Producteurs et cinéastes du monde entier ont mis les bouchées doubles pour terminer la post-production de leurs films avant la conférence de presse de la présidente du festival, Iris Knobloch, et de son délégué général, Thierry Frémaux, à 11H00 (09H00 GMT).Comme chaque année, les paris vont bon train. Parmi les prétendants, le réalisateur Terrence Malick, 81 ans, plus mystique que jamais, pourrait briguer une nouvelle Palme d’or 14 ans après “The Tree of Life”, avec un film en préparation depuis des années et inspiré des récits bibliques.Autres vétérans du Festival, Jim Jarmusch (“Broken Flowers”, “Dead Man”, “Only Lovers Left Alive”) pourrait faire son retour à 72 ans, avec un film réunissant Cate Blanchett et Adam Driver, ou Wes Anderson, 55 ans, qui a réuni dans son dernier film, une nouvelle fois, un contingent inégalé de stars, de Benicio Del Toro à Tom Hanks ou Scarlett Johansson.Cette dernière pourrait apporter un vent de fraîcheur en présentant à 40 ans son premier film de réalisatrice, “Eleanor The Great”. Elle n’est pas la seule actrice à tenter le passage à la réalisation: Kristen Stewart, 34 ans, vient également de tourner son premier long-métrage.- Sang neuf -Le nouveau maître de l’horreur américain Ari Aster, 38 ans, auteur des glaçants “Hérédité” et “Midsommar”, pourrait lui aussi apporter du sang neuf à Cannes, où il n’a encore jamais été sélectionné, avec une Å“uvre réunissant Joaquin Phoenix et Emma Stone.Trois réalisatrices françaises ont tourné avec des castings en or: Julia Ducournau (Palme d’or avec le très gore “Titane”) pour un nouveau film avec Golshifteh Farahani et Tahar Rahim, Rebecca Zlotowski (“Les enfants des autres”, “Une fille facile”) pour un drame avec Jodie Foster, et Alice Winocour pour un film sur la Fashion Week parisienne avec Angelina Jolie.Le festival pourrait ne pas résister non plus à sélectionner la comédie “Nouvelle Vague”, présentée comme un making-of du classique “A bout de souffle”, “dans le style et l’esprit de Godard”, et signé Richard Linklater (“Boyhood”). Comme chaque année, une vingtaine de films seront en compétition officielle, en lice pour succéder à “Anora”, la Palme d’or 2024.La présidence du jury a été confiée à Juliette Binoche, l’une des stars françaises les plus connues à l’international et une personnalité engagée, pour une édition qui se déroulera, du 13 au 24 mai, dans un contexte tendu, entre inquiétudes des artistes sur la présidence Trump et guerres, en Ukraine comme au Proche-Orient.A l’écran, Kirill Serebrennikov, Andrey Zvyagintsev ou le jeune Kantemir Balagov pourraient incarner la voix d’un cinéma russe contraint à l’exil.Juliette Binoche est aussi l’un des visages de MeToo et pourrait profiter de la tribune cannoise pour évoquer de nouveau le sujet, après avoir témoigné devant la commission d’enquête parlementaire française sur les violences dans le milieu culturel.- Tom Cruise et De Niro -La présidente de cette commission, la députée écologiste Sandrine Rousseau, a appelé le Festival de Cannes à devenir “le lieu de renversement des mentalités” sur les violences sexuelles dans le cinéma, en présentant son rapport final.Côté stars, certaines sont déjà assurées de fouler les marches cannoises, dont Tom Cruise, invité au lendemain de l’ouverture pour présenter hors compétition le dernier “Mission: Impossible”.Le film, qui doit signer la fin de la saga d’action, est l’un des blockbusters les plus attendus de l’année et s’annonce comme l’un des événements de la quinzaine, trois ans après l’arrivée de la vedette hollywoodienne de 62 ans sur la Croisette en hélicoptère pour “Top Gun: Maverick”.Il succèdera à une autre légende du cinéma américain, Robert De Niro (“Taxi Driver”, “Les affranchis”, “Le parrain 2”) , invité à recevoir une Palme d’or d’honneur lors de la cérémonie d’ouverture.Cette dernière, tout comme la cérémonie de clôture, sera animée par l’acteur et humoriste français Laurent Lafitte et retransmise sur Brut et France Télévisions.

Vencorex retient son souffle avant une décision de justice cruciale

Le groupe chimique en difficulté Vencorex retient son souffle avant une décision cruciale jeudi du tribunal de commerce de Lyon, qui doit trancher entre deux offres, l’une d’un concurrent chinois et l’autre bâtie dans l’urgence par deux de ses salariés.Le tribunal doit rendre son verdict en délibéré sur la situation de cette société installée à Pont-de-Claix, près de Grenoble, une semaine après une audience intermédiaire le 3 avril, au cours de laquelle les deux projets ont été mis sur la table. Les deux scénarios sont celui, annoncé de longue date, d’une reprise partielle par le groupe chinois Wanhua avec une cinquantaine d’emplois maintenus sur les 450 que comptait initialement Vencorex, et celui de la création d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), bâti en moins de deux mois par deux salariés de la CGT, Denis Carré et Séverine Dejoux, aidés par un entrepreneur local, Olivier Six.”Notre ambition est de créer une plateforme d’innovation chimique, de nombreuses entreprises pourraient venir s’installer sur le site et fonctionner clés en main”, avait déclaré M. Six à la sortie du tribunal il y a une semaine. “On est très confiants sur la possibilité de faire une offre ferme. Notre offre est bien meilleure en termes d’activités et au niveau emploi”, avaient renchéri Denis Carré et Séverine Dejoux.Tous trois se sont livrés ces dernières semaines à une véritable course contre la montre pour trouver des soutiens et des financements pour leur projet, baptisé CIRCEI (Coopérative industrielle de relance Chimie Electrochimie Isocyanate).Ces tractations semblent avoir porté leurs fruits: un industriel asiatique, dont le nom n’a pas été divulgué, s’est déclaré prêt à investir 44 millions d’euros dans le projet de SCIC s’il est validé par la justice, a appris l’AFP mercredi de sources concordantes. La région Auvergne-Rhône-Alpes a fait savoir qu’elle y prendrait part elle aussi mais n’a pas divulgué de montant.- “Montagnes russes émotionnelles” -Cela suffira-t-il à convaincre le tribunal de la viabilité de l’offre ? Les soutiens de la SCIC l’espèrent et souhaitent se voir accorder un nouveau délai de quelques semaines pour pouvoir boucler leur dossier. Le suspense est donc entier, admet une des sources proches du dossier, qui dit passer par des “montagnes russes émotionnelles” avec cette affaire à rebondissements.Les porteurs du projet disent avoir besoin de 20 millions de ligne de trésorerie au redémarrage et de 120 millions d’euros à horizon 2029, et tablent aussi sur des prêts bancaires et des subventions publiques.Interrogé mercredi matin, le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a répété que l’Etat était prêt à apporter à la SCIC une aide d’un “euro d’argent public pour un euro d’argent” privé investi, tout en soulignant que selon une expertise indépendante, Vencorex aura besoin de 300 millions d’euros dans les prochaines années.Salariés, élus locaux et nationaux mettent en garde depuis des mois contre un “scénario catastrophe” en Isère si Vencorex, qui joue un rôle central pour la chimie régionale, devait fermer l’essentiel de son activité.Selon eux, une liquidation ne mettrait pas seulement en péril les emplois directs mais des milliers d’autres dans la région en raison de l’interconnexion des activités. Un démantèlement entraînerait en outre une perte de souveraineté pour des secteurs comme le nucléaire ou le spatial – dont certains groupes utilisent les sels produits par Vencorex – et laisserait sans solution un vaste site lourdement pollué, arguent-ils.Mais selon le ministre Ferracci, qui avait refusé la nationalisation temporaire demandée par la CGT, “il n’y a plus de risques de souveraineté”, l’approvisionnement en sel des entreprises clientes de Vencorex ayant été entretemps “sécurisé”. “Il n’y a pas 5.000 emplois qui sont en jeu. Il y en a 450”, a-t-il affirmé.Plusieurs élus dont François Hollande, Olivier Faure et le député LR Olivier Marleix avaient écrit la semaine dernière à Emmanuel Macron pour l’appeler à se saisir de ce “dossier hors du commun” et à lever les obstacles au projet de SCIC. 

Affaire Evaëlle: l’heure du jugement pour l’enseignante accusée de harcèlement

Le tribunal correctionnel de Pontoise (Val-d’Oise) rend jeudi sa décision concernant l’enseignante d’Evaëlle jugée en mars pour le harcèlement de trois anciens élèves dont la pré-adolescente, qui s’est suicidée en juin 2019 à l’âge de 11 ans.Dans ses réquisitions le 11 mars, au terme de deux jours d’audience, la procureure avait requis 18 mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d’enseigner à l’encontre de cette femme de 62 ans. L’ancienne enseignante était dans une position de “toute puissance” et avait un “contact assez rude avec les élèves”, avait décrit le ministère public.Dans sa relation avec Evaëlle, elle “la jette en pâture au collectif, la fait pleurer”. Son “harcèlement est le déclencheur et catalyseur du harcèlement des mineurs”, a affirmé la procureure. Deux d’entre eux seront jugés devant le tribunal des enfants avant la fin de l’année.L’enseignante était jugée pour harcèlement moral sur trois élèves, dont Evaëlle, mais avait bénéficié d’un non-lieu pour homicide involontaire.L’enquête n’avait pas permis de “déterminer les éléments précis ayant conduit à son décès” car la pré-adolescente avait été confrontée à de nombreuses difficultés, notamment relationnelles, les jours précédant son décès, a estimé la juge d’instruction. L’arrivée en 6e au collège Isabelle-Autissier d’Herblay dans le Val-d’Oise avait été éprouvante pour l’adolescente, bouc émissaire de camarades qui l’insultent et la violentent.Dès septembre 2018, elle avait également fait face à des tensions avec sa professeure de français autour de la mise en place d’un protocole médical relatif à des problèmes de dos. – “Pire journée” -Un portrait très contrasté de l’enseignante aux 30 années d’expérience sans accroc a été brossé par ses anciens collègues. “Autoritaire et cassante” d’un côté, “bienveillante et aidante” de l’autre. Pour l’une des victimes, elle avait “ses chouchous et ses cibles”.Face au tribunal, elle a exprimé peu de regrets sur sa pratique professionnelle. Confrontée à une kyrielle de témoignages relatant des humiliations sur des élèves – “tu es bête, tu vas finir SDF”, “on peut pas être bête à ce point, tu n’as pas de cerveau” – l’ancienne enseignante a contesté plusieurs insultes et admis certaines paroles. “Oui, ça m’arrivait de crier, de dire ça dans des moments”, a-t-elle reconnu, estimant qu’elle était “exigeante”, “à l’écoute” et déterminée à “aider ses élèves”.”Je n’ai pas humilié Evaëlle”, a-t-elle affirmé à plusieurs reprises, très marquée par le fait d’avoir été initialement mise en cause pour le décès de l’adolescente.”J’ai dû lui dire: +Arrête de pleurer+, phrase idiote à dire. Je ne voulais pas qu’elle pleure, ce n’était pas l’enjeu”, a expliqué l’enseignante au sujet d’heures de vie de classe litigieuses.Durant une session consacrée au harcèlement scolaire, l’enseignante avait demandé aux élèves d’exprimer leurs reproches à Evaëlle qui devait ensuite s’expliquer. Face à ses pleurs, l’enseignante s’était énervée et lui avait intimé de répondre aux questions, d’après les récits des élèves.”Ce n’était pas dans le but de la mettre en difficulté mais essayer de régler ce problème relationnel dans la classe”, s’est justifiée la prévenue.Mais pour Evaëlle, comme elle le raconte à sa mère, “c’était la pire journée de toute ma vie”.Evaëlle change de collège, elle va d’abord mieux mais est rattrapée par des difficultés, notamment avec un camarade.”Elle n’a pas eu le temps de travailler” le harcèlement subi dans son précédent collège, a estimé son père. “Elle n’a trouvé qu’une solution pour s’échapper”.Le 21 juin 2019, Evaëlle se pend à son lit, à 11 ans.Les parents ont dénoncé aussi bien l’inertie de l’Education nationale – contre laquelle il n’y aura aucune poursuite pénale à la suite d’une indemnisation – que le manque d’investigations des autorités, une première plainte ayant été classée alors qu’Evaëlle était encore vivante.”On a alerté tous ceux qu’on pouvait en tant que parents d’élèves”, a insisté sa mère.Le suicide d’Evaëlle, “c’est le drame de toute l’institution scolaire” avait reconnu l’ancien principal du collège. A l’époque, un harcèlement émanant d’un professeur lui était inimaginable et il avait fait bloc derrière l’enseignante.Depuis une loi de mars 2022, le harcèlement scolaire est reconnu comme un délit.

Les députés entament dans la douleur l’examen du projet de loi simplification

Défendu par le gouvernement comme une “cure” nécessaire pour aider les entreprises, mais fustigé à gauche comme “anti-écologique”: l’examen du projet de loi dit de “simplification” a été entamé mercredi soir par les députés, qui n’ont toutefois pu beaucoup avancer lors d’une séance agitée.Le projet de loi, en gestation depuis environ un an, doit mobiliser les députés jusqu’à la fin de la semaine, avec plus de 1.000 amendements appelés à être étudiés.Mais seuls les quatre premiers d’entre eux, qui visaient tous à supprimer l’article premier du texte, ont pu faire l’objet d’un vote mercredi (ils ont été rejetés), la séance ayant été maintes fois suspendue dans le brouhaha.Les députés Rassemblement national ont notamment multiplié les prises de parole pour dénoncer les événements de l’après-midi au sein du Palais Bourbon. Des journalistes du média identitaire Frontières avaient dû être exfiltrés d’un rassemblement de soutien à des collaborateurs parlementaires de députés LFI, visés par un article de ce média.Les élus RN ont dénoncé des intimidations et insultes à l’égard de ces journalistes, sous les huées des députés LFI. “Le groupe Rassemblement national n’acceptera pas que les travaux puissent se poursuivre”, a déclaré le député RN Jean-Philippe Tanguy, réclamant que des sanctions soient prises. Plus tôt, le ministre de la Fonction publique et de la Simplification, Laurent Marcangeli, avait défendu la nécessité du texte.”Nous devons arrêter de tourner autour du pot et enfin entamer une véritable cure de simplification”, a-t-il déclaré, en soulignant qu’un dirigeant d’entreprise passait en moyenne huit heures chaque semaine “à remplir de la paperasse”. – “Tronçonneuse” versus “coupe-ongles” -Lors de son passage en commission, le texte a été profondément remanié, les députés ayant notamment supprimé des dizaines d’instances, dont les Conseils économiques sociaux et environnementaux régionaux (Ceser), ou encore les “Zones à faibles émissions” (ZFE) interdites aux véhicules les plus polluants.Le gouvernement prévoit plusieurs amendements de rétablissement.”Le gouvernement sera défavorable, par principe, à toute suppression d’opérateurs ou d’agences indépendantes”, a indiqué M. Marcangeli. “Le risque principal qui nous guette dans cet hémicycle”, a-t-il averti, “c’est de céder d’un côté à la surenchère de ceux qui souhaitent manier avec violence tronçonneuse et hache et, de l’autre côté, ceux qui sont encore coincés entre le marteau et l’enclume d’une forme de soviétisme bureaucratique”.Le groupe Ecologiste et Social a défendu mercredi une motion de rejet préalable du texte, soutenue par les députés LFI, socialistes et communistes. Avec 111 votes favorables mais 135 voix contre, elle a été repoussée.”L’ambition première de ce texte est totalement dénaturée”, et il est devenu “anti-démocratique, anti-écologique et anti-social”, a asséné le député écologiste Charles Fournier. “Ce n’est plus une simplification à laquelle on assiste, mais une grande liquidation.””Lors de son passage en commission, les climatosceptiques, d’Horizons au Rassemblement national, ont pris part à cette fête de la dérégulation en menant une véritable offensive trumpiste”, a aussi accusé la députée LFI Sandrine Nosbé. “Vous n’aimez pas la tronçonneuse, ça, on le savait. Mais vous n’aimez même pas le sécateur, ni même le coupe-ongles”, leur a rétorqué le député Guillaume Kasbarian (groupe macroniste).