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Voitures électriques: le bonus à l’achat augmente, le “leasing social” revient en septembre

Le bonus à l’achat pour les voitures électriques neuves augmente légèrement à partir de ce mardi, avant une nouvelle saison de “leasing social” prévue pour le mois de septembre.Les ménages les moins riches, c’est-à-dire situés dans les déciles 1 à 5, bénéficient désormais d’une aide de l’ordre de 4.200 euros, de même que ceux des déciles 6 à 8, en fonction de la composition de leur ménage. Les autres ménages, avec des revenus fiscaux de référence par part supérieurs à 26.200 euros, et qui sont les principaux acheteurs de voitures neuves, bénéficieront de 3.100 euros d’aide.Après de fortes baisses ces dernières années, et surtout la suppression de la prime à la casse, ce “bonus écologique” est ainsi revalorisé de 200 à 1.200 euros selon les tranches de revenus.- Certificats -Ce bonus censé encourager le passage à la voiture électrique ne dépend plus du budget de l’Etat, en quête de milliards d’économies: il repose désormais sur les certificats d’économie d’énergie (CEE).Via ces certificats, les fournisseurs d’énergie sont encouragés à financer des actions de réduction de la consommation d’énergie et d’amélioration de l’efficacité énergétique.Les acheteurs doivent fournir leur avis d’imposition au concessionnaire. Celui-ci se chargera d’enregistrer la vente en ligne sur la plateforme du fournisseur d’énergie.Les conditions concernant le véhicule demeurent identiques à celles actuellement en vigueur: la voiture doit coûter moins que 47.000 euros TTC, elle doit peser moins de 2,4 tonnes et obtenir un score environnemental supérieur au score minimal requis, qui exclut de fait les voitures fabriquées en Chine.Les constructeurs avaient déjà commencé à utiliser ces CEE depuis le mois de mars, notamment pour les véhicules de société.Renault applique déjà cette “prime coup de pouce” dans ses concessions et “le réseau est en train de finir sa phase d’apprentissage”, a indiqué à l’AFP le directeur de Renault en France, Guillaume Sicard.”Il y aura une forte sensibilité à l’accroissement de la prime de soutien du CEE”, a-t-il estimé, “si on arrive à bien l’expliquer et rendre le millefeuille lisible”. Elle pourrait relancer les ventes de modèles électriques, qui patinent depuis le début de l’année à 18% des ventes, peut-être parce que les acheteurs attendaient les nouvelles primes.Pour Volkswagen France, “le mécanisme des certificats d’économies d’énergie s’avère sans doute plus complexe dans la mise en Å“uvre que le système précédent”, mais “cette initiative permet à une grande partie de nos clients de bénéficier d’un bonus plus élevé”, a commenté une porte-parole.”On s’interroge sur une éventuelle inégalité d’accès au dispositif en fonction des concessionnaires”, a précisé Clément Molizon de l’Avere, qui rassemble les acteurs de la voiture électrique. “Les très gros pourront être des apporteurs d’affaires et vont pouvoir négocier des contrats plus avantageux”.- Leasing social -Le bonus à l’achat sera complété par la reprise du “leasing social” à partir du mois de septembre. Cette formule prévoit des locations de voitures électriques sur trois ans avec des mensualités très avantageuses, entretien compris. Cette formule de location s’adresse aux ménages modestes des 5 premiers déciles de revenus (soit un revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 16.300 euros).Les leaders du marché français sont déjà en ordre de bataille et ont commencé à enregistrer des précommandes pour cette offre limitée à environ 50.000 voitures. Le groupe Stellantis, qui avait fourni 70% des véhicules de la première vague en 2024, a tiré le premier en annonçant des locations à partir de 95 euros par mois sur ses modèles compacts Citroën ë-C3, Peugeot e-208 ou Fiat Grande Panda.Renault a lancé de son côté mardi une offre sur ses R5, R4 et Mégane électriques.Entre nouveau bonus, leasing social, et l’électrification accélérée des flottes d’entreprise, “on pourrait avoir un rebond” des ventes d’électriques “d’ici la fin de l’année”, a souligné Clément Molizon de l’Avere.

France: les salariés d’Ikea en grève pour plus de dialogue social

Plusieurs centaines de salariés du géant du meuble Ikea se sont mis en grève mardi dans plusieurs villes de France, pour notamment une “dégradation du dialogue social” avec la direction sur les questions de rémunération et de conditions de travail. Le mouvement a rassemblé “25% de grévistes sur les effectifs présents” dans 19 magasins, selon Abdelkader Mekki Daouadji, délégué de la CFDT. Aucune enseigne n’a fermé mais des débrayages ont eu lieu dans certains services de l’entreprise suédoise, qui compte 36 magasins et 12.000 employés en France. La CFDT, la CGT et FO ont dénoncé dans un communiqué la “posture” de la direction dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) sur la rémunération. Ils pointent une absence d’augmentation collective des salaires, des conditions de travail “en nette dégradation” et des acquis sociaux “remis en cause”.Interrogée par l’AFP, Ikea France estime de son côté que les réunions de NAO “se sont déroulées conformément au calendrier social”.L’enseigne suédoise a été visée par différents mouvements de grève depuis le début de l’année dans d’autres pays, comme les Pays-Bas, l’Italie ou le Canada, portant sur le niveau des salaires et les conditions de travail.

La canicule atteint son pic, l’ÃŽle-de-France suffoque

Paris et sa banlieue étouffent comme une grande partie de la France pour cette journée de mardi, pic d’une canicule précoce et exceptionnelle par sa durée, poussant les autorités à prendre des mesures pour protéger les plus vulnérables.  En début de soirée, le soleil reste brûlant et le mercure atteignait encore 39°C vers 18H00, dans la capitale, selon Météo-France.  Rémi, croisé dans le quartier de Belleville dans l’est parisien, ne prévoit de sortir que pour aller chercher sa fille. “Je suis en télétravail et avec la chaleur, c’est plus difficile que d’habitude, mais au moins, je n’ai pas à me déplacer ni à prendre les transports”, explique le trentenaire, qui préfère ne pas donner son nom, casquette sur la tête.”Des mesures ont été activées dès ce matin pour la protection des travailleurs et notamment adapter les horaires, suspendre les tâches pénibles, aménager les postes de travail”, a assuré François Bayrou depuis le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises.Des restrictions de circulation ont été mises en place dans l’agglomération parisienne. Même la tour Eiffel est à la peine: le sommet des 330 mètres de fer puddlé restera fermé au public jusqu’à mercredi inclus. Parcs ouverts la nuit, assistance renforcée des personnes vulnérables, horaires de piscine étendus: la ville de Paris a activé le niveau 4, le plus élevé, de son plan canicule.- Organismes éprouvés -“Les fortes chaleurs frappent d’abord les plus fragiles: nos aînés, nos enfants, les personnes plus vulnérables ou isolées. Soyons attentifs à nos proches, à nos voisins, à nos collègues”, a tweeté le président Emmanuel Macron, rappelant sur X les “bons conseils” face à la canicule. Paris et quinze autres départements sont en vigilance rouge depuis midi, dont les départements d’ÃŽle-de-France, mais aussi ceux de la région Centre-Val de Loire (sauf l’Eure-et-Loir) ainsi que l’Aube, l’Yonne et la Vienne. Météo-France prévoit un pic caniculaire “très fort” dans le bassin parisien avec une chaleur “particulièrement éprouvante”.La ville de Melun (Seine-et-Marne) a fermé tous les établissements publics accueillant des enfants. Au niveau national, près de 1.900 établissements scolaires, soit 3% du total, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale mardi, selon le ministère de l’Education. Cette série de jours et nuits de chaleur promet d’éprouver les organismes. A Bordeaux, Jo, un SDF de 55 ans rue Sainte-Catherine, qui n’a pas souhaité donner son identité, dit “souffrir énormément”. Le bitume dans cette ville très minérale est plus chaud encore. Il explique “attendre que ça passe et espérer ne pas faire de malaise”.- “Malaises” -Les services d’urgence sont sur le pont. Pierre-Marie Tardieux, chef des urgences au CHU de Nice, estime recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.Sur les passages aux urgences, “pour l’instant, nous n’avons pas de remontées significatives, mais nous savons qu’il existe un décalage de quelques jours”, a rappelé le ministre de la Santé. “Avec la canicule, on va sûrement être à plus 30%, plus 40% d’appels par rapport à la normale”, a indiqué à l’AFP le Pr Frédéric Adnet, chef de service du Samu de Paris, notant une augmentation du nombre d’appels “essentiellement liés à des malaises, mais pour l’instant pas trop de malaises graves, pas beaucoup d’hyperthermie, une pathologie extrêmement grave”.Cette vague de chaleur, qui concerne aussi tout le sud de l’Europe, est la 50e recensée depuis 1947 et la 33e au XXIe siècle.”Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.”Le changement climatique créé une nouvelle norme”, prévient cette scientifique, rendant les canicules plus fréquentes, même en juin et en septembre.Mardi, l’Angleterre et l’Espagne ont annoncé que le mois de juin 2025 est le plus chaud jamais enregistré. La cause de cette vague de chaleur, qui concerne tout le sud de l’Europe, est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.bur-al-mca-mac-abo-pgr/mat/gvy

La canicule atteint son pic, l’ÃŽle-de-France suffoque

Paris et sa banlieue étouffent comme une grande partie de la France pour cette journée de mardi, pic d’une canicule précoce et exceptionnelle par sa durée, poussant les autorités à prendre des mesures pour protéger les plus vulnérables.  En début de soirée, le soleil reste brûlant et le mercure atteignait encore 39°C vers 18H00, dans la capitale, selon Météo-France.  Rémi, croisé dans le quartier de Belleville dans l’est parisien, ne prévoit de sortir que pour aller chercher sa fille. “Je suis en télétravail et avec la chaleur, c’est plus difficile que d’habitude, mais au moins, je n’ai pas à me déplacer ni à prendre les transports”, explique le trentenaire, qui préfère ne pas donner son nom, casquette sur la tête.”Des mesures ont été activées dès ce matin pour la protection des travailleurs et notamment adapter les horaires, suspendre les tâches pénibles, aménager les postes de travail”, a assuré François Bayrou depuis le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises.Des restrictions de circulation ont été mises en place dans l’agglomération parisienne. Même la tour Eiffel est à la peine: le sommet des 330 mètres de fer puddlé restera fermé au public jusqu’à mercredi inclus. Parcs ouverts la nuit, assistance renforcée des personnes vulnérables, horaires de piscine étendus: la ville de Paris a activé le niveau 4, le plus élevé, de son plan canicule.- Organismes éprouvés -“Les fortes chaleurs frappent d’abord les plus fragiles: nos aînés, nos enfants, les personnes plus vulnérables ou isolées. Soyons attentifs à nos proches, à nos voisins, à nos collègues”, a tweeté le président Emmanuel Macron, rappelant sur X les “bons conseils” face à la canicule. Paris et quinze autres départements sont en vigilance rouge depuis midi, dont les départements d’ÃŽle-de-France, mais aussi ceux de la région Centre-Val de Loire (sauf l’Eure-et-Loir) ainsi que l’Aube, l’Yonne et la Vienne. Météo-France prévoit un pic caniculaire “très fort” dans le bassin parisien avec une chaleur “particulièrement éprouvante”.La ville de Melun (Seine-et-Marne) a fermé tous les établissements publics accueillant des enfants. Au niveau national, près de 1.900 établissements scolaires, soit 3% du total, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale mardi, selon le ministère de l’Education. Cette série de jours et nuits de chaleur promet d’éprouver les organismes. A Bordeaux, Jo, un SDF de 55 ans rue Sainte-Catherine, qui n’a pas souhaité donner son identité, dit “souffrir énormément”. Le bitume dans cette ville très minérale est plus chaud encore. Il explique “attendre que ça passe et espérer ne pas faire de malaise”.- “Malaises” -Les services d’urgence sont sur le pont. Pierre-Marie Tardieux, chef des urgences au CHU de Nice, estime recevoir “environ 30% de personnes âgées, mais aussi des travailleurs du bâtiment, des sportifs, des gens jeunes qui ont eu des coups de chaud” ainsi que “beaucoup de personnes qui vivent dans la rue”.Sur les passages aux urgences, “pour l’instant, nous n’avons pas de remontées significatives, mais nous savons qu’il existe un décalage de quelques jours”, a rappelé le ministre de la Santé. “Avec la canicule, on va sûrement être à plus 30%, plus 40% d’appels par rapport à la normale”, a indiqué à l’AFP le Pr Frédéric Adnet, chef de service du Samu de Paris, notant une augmentation du nombre d’appels “essentiellement liés à des malaises, mais pour l’instant pas trop de malaises graves, pas beaucoup d’hyperthermie, une pathologie extrêmement grave”.Cette vague de chaleur, qui concerne aussi tout le sud de l’Europe, est la 50e recensée depuis 1947 et la 33e au XXIe siècle.”Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.”Le changement climatique créé une nouvelle norme”, prévient cette scientifique, rendant les canicules plus fréquentes, même en juin et en septembre.Mardi, l’Angleterre et l’Espagne ont annoncé que le mois de juin 2025 est le plus chaud jamais enregistré. La cause de cette vague de chaleur, qui concerne tout le sud de l’Europe, est un dôme de chaleur: un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement.bur-al-mca-mac-abo-pgr/mat/gvy

La ligne ferroviaire Paris-Milan en souffrance face aux conséquences du changement climatique

Symbole de la difficile adaptation des infrastructures au changement climatique, la ligne ferroviaire Paris-Milan est coupée depuis lundi en raison d’une coulée de boue dans les Alpes françaises, tout juste trois mois après sa réouverture en grande pompe, après 19 mois d’interruption.Cette fois-ci, c’est un orage violent provoqué par les fortes chaleurs qui est responsable du sinistre. Les pluies ont provoqué une coulée de boue recouvrant les voies en gare de Modane (Savoie), dernière ville desservie avant la frontière italienne, ainsi qu’une crue historique d’un torrent de la vallée de la Maurienne.”Sous réserve de la survenue de nouvelles intempéries et de nouveaux éléments issus des investigations, une reprise des circulations des trains de voyageurs pourrait être envisagée en mode dégradé, à partir du samedi 5 juillet au matin”, a avancé SNCF Réseau.Des travaux seront cependant nécessaires jusqu’à mi-juillet “au moins” pour permettre une reprise normale du trafic.Fin août 2023, un autre épisode d’intenses précipitations après une période de sécheresse avait provoqué un éboulement gigantesque, le plus important depuis 1978 pour le réseau SNCF, coupant la ligne dans cette vallée savoyarde pendant plus d’un an et demi.La zone, identifiée depuis longtemps par SNCF Réseau comme géologiquement fragile, devient le symbole du défi de l’adaptation au changement climatique auquel est confronté le gestionnaire d’infrastructures ferroviaires.Plus aucun train ne peut rouler entre les gares de Saint-Michel-Valloire (Savoie) et Modane, coupant ainsi la seule liaison pour les trains à grande vitesse entre la France et l’Italie. – Végétation et pluie -SNCF Voyageurs et Trenitalia, qui exploitent à eux deux cinq allers-retours par jour entre Paris et Milan, ont été contraints d’interrompre leur service.Le sujet de l’adaptation au changement climatique a été élevé au rang de priorité il y a environ trois ans chez SNCF Réseau.L’entreprise publique travaille avec des scientifiques pour appliquer des modèles climatiques et évaluer les vulnérabilités de l’infrastructure. Le but est de se projeter dans une France réchauffée de 2,7 degrés d’ici 2050 et même 4 degrés en 2100, en s’appuyant sur la trajectoire de référence adoptée par le gouvernement français.A l’heure actuelle, deux grandes menaces ont été identifiées: la végétation, qui pousse davantage avec un climat plus chaud, et les précipitations, qui entraînent inondations et retrait-gonflement d’argile dans les sols, endommageant les rails.La végétation nécessite une taille plus régulière – d’autant plus avec l’abandon du glyphosate – et attire en plus du gibier, parfois percuté par les trains. – Dégâts considérables -Les crues et pluies diluviennes provoquent des dégâts considérables, comme en octobre lors du passage de la tempête Leslie qui a entrainé l’interruption des trains entre Lyon et Saint-Etienne (centre-est de la France) empruntés par 20.000 passagers par jour pendant près de trois semaines.Le problème est mondial. Début novembre, les trains à grande vitesse entre Madrid et Valence n’ont pas pu rouler pendant 15 jours après les inondations catastrophiques qui ont touché Valence le 29 octobre. La chaleur peut aussi engendrer des perturbations en raison de la dilatation des rails et des caténaires, ce qui conduit à réduire la vitesse des trains, ou parfois même à des ruptures caténaires avec à la clef de longues interruptions de circulation.Mardi, SNCF Réseau a toutefois indiqué ne pas avoir mis en place de mesure de réduction de vitesse.L’orage en vallée de Maurienne a également endommagé plusieurs habitations, commerces et bâtiments publics, et une centaine de caves ont été inondées. Côté axes routiers, après plusieurs fermetures en soirée, seule une départementale restait fermée mardi.Dans les Hautes-Alpes, la commune de Val-des-Prés, dans le Briançonnais, a été touchée: sept habitations et une partie du camping ont été inondés, selon les pompiers, et une route nationale coupée par des coulées de boue.

Lancement d’une étude de la vulnérabilité du bâti sur la ville haute de Bonifacio

Face au risque d’effondrement d’une trentaine d’immeubles en bord de falaise, dans la ville haute de Bonifacio, une étude sur la vulnérabilité du bâti de ces maisons a débuté cette semaine, avec des résultats attendus au printemps 2026, ont annoncé lundi soir les pouvoirs publics.  Cette situation étant “unique en France et peut-être en Europe”, compte-tenu du nombre de maisons concernées, cette étude, estimée à “plus de 300.000 euros” et “théoriquement prise en charge par les propriétaires”, sera financée par l’Etat “à travers le fonds Barnier”, a précisé Anthony Barraco, sous-préfet de Sartène. Confiée à L’Apave, un bureau d’étude, elle doit compléter l’expertise de la falaise réalisée sous chaque bâti et présentée en septembre 2024. Celle-ci avait révélé des inquiétudes sur les fondations des 33 maisons à l’aplomb de la falaise.”L’analyse du bâti va déboucher sur des faisabilités de travaux compatibles avec ceux qui pourraient être réalisés sur la falaise”, a précisé le sous-préfet.Interrogés pour savoir qui allait payer les éventuels travaux, les intervenants n’ont pas tranché cette question. Si les réparations du bâti incombent normalement aux propriétaires, les travaux sur la falaise, qui appartient à la Collectivité de Corse, reviennent aux pouvoirs publics. En septembre, le maire, Jean-Charles Orsucci, avait précisé que ces analyses étaient sur la base du volontariat et à l’initiative de l’Etat, mais que si des fragilités étaient révélées, les propriétaires devraient, à leurs frais et obligatoirement, y remédier. A condition que cela soit encore possible et donc au risque de nouvelles expulsions. Deux maisons emblématiques avaient été évacuées en décembre 2022, au grand dam de leurs propriétaires, et des procédures judiciaires sont en cours.”On fera tout pour préserver cet écrin, notre objectif est de sécuriser les biens autant que possible”, a promis le sous-préfet.Le maire, Jean-Charles Orsucci, n’a pas caché qu’il ferait une distinction entre les propriétaires de résidences secondaires et ceux vivant à l’année, suscitant la surprise de plusieurs d’entre eux.L’étude aura trois phases: la “modélisation de tous les bâtiments” cette semaine, puis l’expertise intérieure des bâtiments, cette semaine puis “fin août-début septembre”, a précisé Laurent Sialelli, de L’Apave.Une troisième phase étudiera comment chaque bâtiment va se comporter face aux différents scénarios d’aléas (éboulement, chute de bloc), afin “d’imaginer des solutions techniques pour sauvegarder les biens”, a expliqué M. Sialelli. 

Les vagues de chaleur pourraient amputer de 0,5 point la croissance du PIB européen en 2025

L’économie européenne pourrait perdre 0,5 point de croissance en 2025 en raison des récentes vagues de chaleur, d’après une publication d’Allianz Trade mardi qui compile plusieurs données et études disponibles, en plein pic de canicule sur le Vieux continent. “Le changement climatique accroît la fréquence et l’intensité des températures extrêmes, faisant des vagues de chaleur, des sécheresses et des incendies de forêt la +nouvelle norme+, avec des conséquences économiques considérables”, souligne dans un communiqué la filiale de l’assureur allemand Allianz spécialisée dans l’assurance-crédit.”Selon un premier calcul, les récentes vagues de chaleur qui ont touché l’Europe centrale et méridionale, les Etats-Unis et la Chine, pourraient avoir un coût économique important”, indique Allianz Trade, alors que des millions d’Européens souffrent d’une canicule précoce depuis plusieurs jours, qui doit atteindre son pic mardi.”Pour donner un ordre d’idée, une journée de chaleur extrême (plus de 32°C) équivaut à une demi-journée de grève”, ajoute la note d’analyse. S’appuyant notamment sur le nombre de jours où la température constatée ou prévue a dépassé les 32°C dans chaque pays étudié entre le 1er mai et le 14 juillet, Allianz Trade calcule que “la vague de chaleur se traduit par une réduction de -0,5 point de la croissance du PIB de l’Europe pour 2025 et d’environ -0,6 point au niveau mondial”. Dans le détail, l’assureur estime que “la Chine, l’Espagne, l’Italie et la Grèce pourraient perdre près d’un point de PIB chacune en raison de la vague de chaleur actuelle”, et que “les Etats-Unis et la Roumanie pourraient être confrontés à une baisse d’environ -0,6 point chacun, tandis que la France pourrait perdre jusqu’à un tiers de point”.En revanche, “l’impact sur l’Allemagne semble minime avec seulement -0,1 point”.Ces chaleurs extrêmes “ont des effets négatifs directs importants, non seulement pour les personnes et la faune, mais aussi pour l’économie, notamment des pertes matérielles importantes dans les pays développés et des pertes humaines dans les pays en développement”, poursuit l’assureur, qui note que “les températures extrêmes réduisent également la productivité du travail”. “Lorsque les températures grimpent à 38°C, la baisse de productivité est encore plus spectaculaire, chutant de deux tiers”, indique encore le communiqué.

Carmat, fabricant de coeur artificiel, en redressement judiciaire

Le fabricant français d’un coeur artificiel temporaire destiné à des malades souffrant d’insuffisance cardiaque sévère, Carmat, a annoncé mardi l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire au lendemain de son dépôt de bilan.Au terme d’une audience qui s’est tenue mardi, le tribunal des Affaires Economiques de Versailles “a effectivement décidé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire”, pour chercher à régler les difficultés de l’entreprise, indique Carmat dans un communiqué.La reprise de cotation est prévue à l’ouverture des marchés mercredi, ajoute le concepteur du coeur Aeson dont ont bénéficié 122 patients dans l’attente d’une transplantation.Créée en 2008, Carmat n’a plus les fonds nécessaires pour payer immédiatement ses créanciers.Il lui fallait réunir un complément de trésorerie “d’au moins 3,5 millions d’euros” d’ici fin juin, une somme qu’elle n’a pas réussi à rassembler malgré une campagne de dons lancée auprès des entreprises et des particuliers ainsi que des démarches auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI) et des pouvoirs publics.Carmat examinera durant la période d’observation, qui suit l’ouverture de la procédure de redressement judiciaire, “toutes les options lui permettant la poursuite de ses activités, notamment un plan de cession”, selon son communiqué.Le coeur à taille unique Aeson comprend une prothèse reproduisant la forme et la fonction d’un cÅ“ur naturel et d’une tablette pour régler les paramètres.

Des millions d’Européens souffrent sous une canicule précoce

La canicule précoce qui frappe l’Europe de l’Ouest et du Sud s’étend mardi vers le nord, exposant les populations françaises, belges et néerlandaises à des températures extrêmes persistantes desquelles elles n’ont pas l’habitude de se protéger.Des alertes aux chaleurs extrêmes, qualifiées de “tueuses silencieuses” par l’ONU, sont aussi en vigueur mardi du Portugal jusqu’à la Croatie et la Grèce, et en Allemagne, Autriche et Suisse.Ce 1er juillet prolonge un mois de juin hors norme, le plus chaud jamais mesuré à la surface de la mer Méditerranée ainsi qu’en Angleterre ou en Espagne, où le record de 2017 a été “pulvérisé”, a annoncé l’agence météorologique espagnole.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, est depuis midi en alerte rouge pour la première fois depuis cinq ans: 38°C sont attendus, les voitures polluantes interdites, le sommet de la Tour Eiffel fermé et des parcs ouverts la nuit.La situation est en-deça du record de 42°C, mais survient après bientôt deux semaines de vague de chaleur nationale précoce, d’autant plus préoccupante que les températures baissent trop peu la nuit pour offrir du repos aux organismes.Les rues parisiennes ne sont pas descendues en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, selon Météo-France.Sur la plupart du pays, les températures maximum oscillent entre 35 et plus de 40°C avant un répit prévu mercredi. Plus de 1.300 écoles mal équipées vont fermer totalement ou partiellement.Conséquence attendue du réchauffement climatique provoqué par la combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent avant même les vacances scolaires – en France, la rentrée de septembre 2023 avait aussi été frappée d’une vague de chaleur tardive.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant occidental ont fermé à midi, alors que 38°C, un niveau rare dans ce pays au climat océanique, sont annoncés.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur remontant au XIXe siècle. Le pic de chaleur y est attendu mercredi, là-aussi avec des maximums jusqu’à 40°C.- “Pas normal” -“Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Ce coup de chaud continental “expose des millions d’Européens à un stress thermique élevé”, s’alarme-t-elle, constatant que l’adaptation des villes progresse mais trop lentement.L’impact prendra des mois à être estimé mais rappelle déjà les canicules de 2003 et 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, avant tout chez les personnes âgées.”On vit un peu comme des taupes”, dit à l’AFP Nicole, 85 ans, à Paris, pendant que son infirmier bande ses jambes enflées par la chaleur, dans l’air étouffant de son appartement au 20e étage d’une tour d’un quartier populaire.A Bruxelles, l’Atomium, monument emblématique parmi les plus visités en Belgique, voit ses célèbres boules en inox surchauffées sous plus de 37°C et est fermé l’après-midi jusqu’à mercredi inclus.A La Hague, Georgette Kymmell est consciente que le climat change: au lieu des pics habituels autrefois à 25°C en juillet, “aujourd’hui, il fait parfois jusqu’à 30°C en mai, ce qui n’est tout simplement pas normal.”- Ciel plus clair -“L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Arctique, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.Très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie aussi que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne et au Portugal, où des records pour juin de 46°C ont été mesurés samedi et dimanche, le thermomètre est redescendu mardi, mais pourrait encore dépasser 40°C par endroits.A Madrid, “c’est comme être dans un four (…) donc honnêtement, je ne me sens pas super bien, mais avec un peu de coca et une bière, on peut tout supporter”, philosophe Daniela Davila, une journaliste originaire d’Alicante, alors que les autorités recommandent pourtant d’éviter l’alcool et les boissons sucrées.