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Procès requis dans l’affaire des lingots d’or du Prince de Conty

Le parquet de Brest a requis le renvoi en correctionnelle de trois Français et d’un couple d’Américains pour leur implication dans la revente de lingots pillés sur l’épave du Prince de Conty, une frégate de la compagnie des Indes échouée en 1746 en Bretagne.Dans un réquisitoire dont l’AFP a obtenu copie mardi, le procureur de Brest requiert le renvoi en correctionnelle d’Yves et Brigitte Gladu, un couple de Bretons âgés respectivement de 77 et 75 ans, de leur belle-sÅ“ur Annette May Pesty, 78 ans, et d’un couple d’Américains vivant en Floride, Eleonor (dite Gay) Courter, 80 ans, et son mari Philip Courter, 82 ans. Le magistrat requiert des poursuites pour association de malfaiteurs contre tous les suspects, demandant également que certains d’entre eux soient jugés pour blanchiment de vol et recel de vol.L’affaire débute le 21 février 2018 lorsque Michel L’Hour, directeur du Département français des recherches archéologiques sous-marines (Drassm), signale une vente suspecte de cinq lingots d’or sur un site internet américain.Les autorités américaines saisissent le butin car M. L’Hour assure que les lingots en question proviennent de l’épave du Prince de Conty, un navire ayant fait naufrage le 3 décembre 1746 par une nuit de tempête et de brouillard, près de Belle-Ile-en-Mer (Morbihan). Immergée par 10 à 15 mètres de fond, dans une zone particulièrement difficile d’accès, l’épave était tombée dans l’oubli jusqu’à sa découverte en 1974 puis sa mise à sac l’année suivante.Vite identifiée, la vendeuse des lingots s’avère être Gay Courter, une écrivaine américaine à succès résidant à Crystal River, sur la côte ouest de la Floride. Elle dit tenir ces lingots d’un couple d’amis français, Gérard Pesty (mort depuis) et Annette May Pesty. Dans une émission télévisée américaine diffusée vingt ans plus tôt, Annette May Pesty avait assuré avoir découvert ces lingots lors d’une plongée au large du Cap Vert. Mais les enquêteurs écartent vite cette hypothèse et orientent leurs investigations vers le beau-frère de Mme May Pesty, Yves Gladu, un photographe sous-marin professionnel très connu dans le milieu.  Habitué des eaux bretonnes, M. Gladu avait échappé à un premier procès, en novembre 1983, portant déjà sur le pillage du Prince de Conty. Le tribunal correctionnel de Lorient avait condamné cinq prévenus pour détournement et recel d’épave maritime mais n’avait pas pu localiser les lingots pillés.- 40 plongées -Placé en garde à vue en mai 2022, M. Gladu reconnaît finalement  avoir plongé une quarantaine de fois sur l’épave entre 1976 et 1999 et avoir remonté 16 lingots, qu’il dit avoir vendus en 2006 à un ancien militaire en Suisse.Mais il assure ne pas avoir remis de lingots aux Courter, un couple qu’il connaît pourtant depuis les années 80 et qui a embarqué sur son catamaran “Tethys” en Grèce (2011), aux Caraïbes (2014) et aux îles Marquises (2015).Ce navire a d’ailleurs été saisi par la justice dans le cadre de l’enquête.Visés par un mandat d’arrêt international, les époux Courter sont eux interpellés puis assignés à résidence, à l’été 2022 à Southampton (Royaume-Uni). Interrogés par la juge brestoise, ils expliquent avoir vendu 18 lingots pour plus de 192.000 dollars (163.000 euros), notamment sur le site de commerce en ligne eBay.Les lingots (23 au total) avaient été confiés aux époux Courter en 1986 par Gérard Pesty mais le revenu de leur vente devait revenir aux époux Gladu. M. Pesty avait notamment vendu trois lingots au British Museum.”Les Courter ont accepté parce que ce sont des gens profondément amicaux et sympathiques. Ils n’ont pas vu le mal parce qu’aux États-Unis, la réglementation sur l’or n’est pas du tout la même qu’en France: la cession est totalement libre”, a expliqué à l’AFP leur avocat Me Grégory Lévy.”Ils ne se sont enrichis de rien”, a ajouté l’avocat affirmant qu’il se battrait pour obtenir un non lieu ou la relaxe.Contactés, les autres avocats n’ont pas donné suite. Un procès pourrait avoir lieu à l’automne 2026, selon le parquet.

Le commerçant à l’origine d’un incendie dans l’Aude placé en détention

Un commerçant ambulant qui transportait un barbecue mal éteint dimanche sur l’autoroute a été mis en examen et placé en détention provisoire mardi après avoir déclenché par négligence un important incendie dans l’Aude, un territoire frappé par la canicule et la sécheresse.L’homme de 33 ans “a été mis en examen par le juge d’instruction dans le cadre de l’information judiciaire qui a été ouverte au tribunal judiciaire de Narbonne, principalement pour des faits d’incendie involontaire ayant détruit le massif forestier”, a déclaré le procureur de la République de Narbonne, Eric Camous.”Il a été placé en détention provisoire, pour une durée de quatre mois, le temps des investigations”, a précisé le magistrat à des journalistes.L’incendie a brûlé 400 hectares dans les Corbières, près de la commune de Bizanet. Le feu est parti dimanche vers 16H00 d’un barbecue que le commerçant ambulant et traiteur transportait sur une remorque, alors qu’il circulait sur l’autoroute Toulouse-Narbonne, au retour d’un mariage. Il a été interpellé trois heures plus tard et placé en garde à vue.Le procureur a précisé que le conducteur, qui a reconnu les faits et exprimé des regrets, encourt une peine de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. – Sans permis ni assurance -Il conduisait en outre sans permis, son véhicule n’est pas assuré et il a été déjà condamné pour conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants.Quand il a vu de la fumée derrière son véhicule, il s’est arrêté, a tenté de l’éteindre, puis a alerté les pompiers. A leur arrivée, pompiers, gendarmes et agents de l’ONF ont constaté que le tourne-broche du barbecue était en flammes, selon le procureur.Les “projections de braise ont provoqué plusieurs départs de feu. Ceux-ci avaient été certainement alimentés par la vitesse du véhicule et la chaleur”, a-t-il ajouté.L’incendie, provoqué par plusieurs départs de feu sur 12 km, a engendré l’évacuation d’un camping, d’une abbaye et d’habitations ainsi que la fermeture de l’autoroute A61 pendant plusieurs heures. – Pompiers blessés -Au plus fort de l’incendie, 600 pompiers venus de douze départements ont été mobilisés. Neuf d’entre eux ont été blessés au cours de l’intervention et hospitalisés. Lors de la conférence de presse du procureur, à laquelle il participait également, le préfet de l’Aude Christian Pouget a souligné l’importance des “patrouilles prépositionnées” de pompiers et gendarmes dans les départements à haut risque comme l’Aude, estimant qu’elles avaient “certainement évité des feux encore plus importants”, grâce à “des premières interventions très rapides”.Plus tôt mardi, en déplacement sur les lieux du sinistre dans l’Aude, le ministre auprès du ministre de l’Intérieur François-Noël Buffet a pointé “les comportements qui nuisent” à la préservation de l’environnement et des vies humaines, estimant qu’ils “méritent une sanction”.”Le fait volontaire est bien sûr condamnable, mais la négligence elle-même n’est pas acceptable”, a-t-il martelé, mettant en avant que 90% des feux sont d’origine humaine.L’incendie est maîtrisé depuis lundi mais il reste des fumerolles, “potentiels redémarrages de certains foyers” qui sont surveillés mardi, a précisé le ministre, en saluant “la réactivité” et le “professionnalisme” des sapeurs pompiers venus de douze départements.

Le commerçant à l’origine d’un incendie dans l’Aude placé en détention

Un commerçant ambulant qui transportait un barbecue mal éteint dimanche sur l’autoroute a été mis en examen et placé en détention provisoire mardi après avoir déclenché par négligence un important incendie dans l’Aude, un territoire frappé par la canicule et la sécheresse.L’homme de 33 ans “a été mis en examen par le juge d’instruction dans le cadre de l’information judiciaire qui a été ouverte au tribunal judiciaire de Narbonne, principalement pour des faits d’incendie involontaire ayant détruit le massif forestier”, a déclaré le procureur de la République de Narbonne, Eric Camous.”Il a été placé en détention provisoire, pour une durée de quatre mois, le temps des investigations”, a précisé le magistrat à des journalistes.L’incendie a brûlé 400 hectares dans les Corbières, près de la commune de Bizanet. Le feu est parti dimanche vers 16H00 d’un barbecue que le commerçant ambulant et traiteur transportait sur une remorque, alors qu’il circulait sur l’autoroute Toulouse-Narbonne, au retour d’un mariage. Il a été interpellé trois heures plus tard et placé en garde à vue.Le procureur a précisé que le conducteur, qui a reconnu les faits et exprimé des regrets, encourt une peine de trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. – Sans permis ni assurance -Il conduisait en outre sans permis, son véhicule n’est pas assuré et il a été déjà condamné pour conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants.Quand il a vu de la fumée derrière son véhicule, il s’est arrêté, a tenté de l’éteindre, puis a alerté les pompiers. A leur arrivée, pompiers, gendarmes et agents de l’ONF ont constaté que le tourne-broche du barbecue était en flammes, selon le procureur.Les “projections de braise ont provoqué plusieurs départs de feu. Ceux-ci avaient été certainement alimentés par la vitesse du véhicule et la chaleur”, a-t-il ajouté.L’incendie, provoqué par plusieurs départs de feu sur 12 km, a engendré l’évacuation d’un camping, d’une abbaye et d’habitations ainsi que la fermeture de l’autoroute A61 pendant plusieurs heures. – Pompiers blessés -Au plus fort de l’incendie, 600 pompiers venus de douze départements ont été mobilisés. Neuf d’entre eux ont été blessés au cours de l’intervention et hospitalisés. Lors de la conférence de presse du procureur, à laquelle il participait également, le préfet de l’Aude Christian Pouget a souligné l’importance des “patrouilles prépositionnées” de pompiers et gendarmes dans les départements à haut risque comme l’Aude, estimant qu’elles avaient “certainement évité des feux encore plus importants”, grâce à “des premières interventions très rapides”.Plus tôt mardi, en déplacement sur les lieux du sinistre dans l’Aude, le ministre auprès du ministre de l’Intérieur François-Noël Buffet a pointé “les comportements qui nuisent” à la préservation de l’environnement et des vies humaines, estimant qu’ils “méritent une sanction”.”Le fait volontaire est bien sûr condamnable, mais la négligence elle-même n’est pas acceptable”, a-t-il martelé, mettant en avant que 90% des feux sont d’origine humaine.L’incendie est maîtrisé depuis lundi mais il reste des fumerolles, “potentiels redémarrages de certains foyers” qui sont surveillés mardi, a précisé le ministre, en saluant “la réactivité” et le “professionnalisme” des sapeurs pompiers venus de douze départements.

Des millions d’Européens à l’épreuve d’une canicule précoce exceptionnelle

Avant même le coeur de l’été, des températures allant jusqu’à plus de 40°C étouffent mardi des millions d’Européens, mettant à l’épreuve des populations encore peu habituées à de telles chaleurs extrêmes comme dans la région parisienne en France, en Belgique et aux Pays-Bas.Ces fortes chaleurs, qualifiées de “tueuses silencieuses” par l’ONU, ont aussi justifié des alertes à la population du Portugal jusqu’à la Croatie et la Grèce, ainsi qu’en Allemagne, en Autriche et en Suisse.”Du fait du réchauffement climatique provoqué par l’homme, la chaleur extrême devient plus fréquente et plus intense. C’est quelque chose avec laquelle nous devons apprendre à vivre”, a déclaré mardi Clare Nullis, porte-parole de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’ONU basée à Genève.Ce 1er juillet prolonge un mois de juin hors norme, le plus chaud jamais mesuré à la surface de la mer Méditerranée ainsi qu’en Angleterre ou encore en Espagne, où le record de 2017 a été “pulvérisé”, a annoncé l’agence météorologique espagnole.Paris, connue pour sa densité urbaine et son manque d’espace verts, est depuis midi en alerte rouge pour la première fois depuis cinq ans: le thermomètre a frôlé les 38°C, les voitures polluantes ont été interdites, le sommet de la Tour Eiffel fermé et des parcs maintenus ouverts la nuit.La situation n’est pas record mais survient après bientôt deux semaines d’une exceptionnelle vague de chaleur en France. D’autant plus préoccupante que les températures baissent trop peu la nuit pour offrir assez de repos aux organismes, dans un pays où 3 logements sur 4 sont dépourvus de climatisation.A Paris, le béton et le bitume surchauffés ont créé un îlot de chaleur empêchant les rues de descendre en-dessous de 27°C dans la nuit de lundi à mardi, selon Météo-France, soit environ 4°C de plus que dans le parc ombragé où se trouve la station de référence.A l’échelle du pays, près de 1.900 écoles mal équipées ont dû être fermées mardi, soit environ 3% des établissements scolaires. Car après des décennies de combustion des énergies fossiles, les canicules surviennent désormais plus souvent hors des vacances scolaires, en juin et septembre.Au Pays-Bas, les écoles de Rotterdam et du Brabant septentrional ont fermé à midi, alors que 38°C, rare dans ce pays au climat océanique, était annoncé.Chez les voisins allemands, pays continental plus chaud et aux vacances estivales plus courtes, les écoliers peuvent bénéficier du “hitzefrei”, le congé pour cause de chaleur remontant au XIXe siècle. Le pic de chaleur y est attendu mercredi.- “Pas normal” -“Cet événement est inhabituel car il est extrême, très tôt dans la saison estivale et que le changement climatique l’a très certainement aggravé”, analyse pour l’AFP Samantha Burgess, climatologue pour l’observatoire européen Copernicus.Ce coup de chaud “expose des millions d’Européens à un stress thermique élevé”, s’alarme-t-elle, constatant que l’adaptation des villes progresse mais trop lentement.A Lyon, dans le sud-est de la France, un syndicat a dénoncé la mal-adaptation de l’hôpital Edouard Herriot: “Les patients fragiles, et souvent très âgés, sont hospitalisés dans des chambres sans climatisation (…), peu de brumisateurs, peu de ventilateurs et des fontaines à eau souvent en panne”, liste-t-il.L’impact prendra des mois à être estimé mais rappelle déjà les canicules de 2003 et 2022, responsables respectivement d’environ 70.000 et 61.000 décès prématurés, avant tout chez les personnes âgées.- Ciel plus clair -“L’Europe se réchauffe depuis plus vite que la moyenne mondiale”, poursuit Samantha Burgess, en raison notamment de sa proximité avec l’Arctique, qui se réchauffe 3 à 4 fois plus vite, mais aussi de l’effet paradoxal de l’amélioration de la qualité de l’air grâce aux législations environnementales.Très bonne pour les poumons des Européens, la réduction des aérosols polluants signifie aussi que “nous avons un ciel plus clair, ce qui veut dire plus d’énergie qui atteint la surface de la Terre”, explique la scientifique.En Espagne et au Portugal, où des records pour juin de 46°C ont été mesurés samedi et dimanche, le thermomètre est redescendu mardi.Mais il a encore dépassé 40°C par endroits, comme à Séville, en Andalousie, après une nuit à plus de 25°C.”Le jour, on supporte un peu avec l’air, mais la nuit, non”, se lamente Loli López, retraitée sévillane de 81 ans.Un enfant de deux ans est mort à Valls, dans le nord-est de l’Espagne, après être resté plusieurs heures dans une voiture garée en plein soleil et sous la canicule, a indiqué la police à l’AFP.

Les agriculteurs bio dénoncent un “hold-up” sur leurs aides

La Fédération nationale d’agriculture biologique a déploré mardi un “hold-up”, après l’annonce par le gouvernement de la réaffectation à des mesures sans lien avec l’agriculture biologique de plus de la moitié du reliquat d’aides européennes à l’origine prévues pour la conversion au bio.Cette décision “signe le pas d’un désengagement sans précédent de l’État dans son soutien à l’agriculture biologique”, estime la FNAB, dont les représentants ont quitté la réunion du Conseil supérieur d’orientation du ministère de l’Agriculture après que la ministre Annie Genevard a fait cette annonce.Le ministère, interrogé sur le détail de ses arbitrages, n’a pas répondu dans l’immédiat.Dans le cadre de la PAC 2023-2027, 340 millions d’euros annuels devaient en moyenne être mobilisés pour la conversion à l’agriculture biologique en France. Mais sur 2023 et 2024, 257 millions de reliquats ont été accumulés, les conversions ayant été moins importantes que prévu.Selon l’arbitrage annoncé par Annie Genevard, 96 millions de reliquat seront reversés sous forme d’aide au maintien de la bio (soit 110 euros annuels par an et par hectare au lieu de 96) et 12 millions, à un programme de modernisation des outils de la filière laitière bio, ont indiqué à l’AFP des participants à la réunion.Le reste du reliquat sera ventilé indépendamment du mode de production: 55 millions à de jeunes agriculteurs, 15 millions à la filière ovine, 15 millions à celle du blé dur, 33 millions à discrétion des régions, 34 millions à l’investissement et notamment aux infrastructures liées à l’eau. Pour les jeunes, l’aide au revenu passera de 4.400 à 5.300 euros par an en 2026 et 2027, avait déjà indiqué la ministre début juin.Pour la FNAB, “au lieu de rééquilibrer le soutien entre conversion et maintien du bio, comme le font la plupart des pays européens”, “la ministre a fait son choix et ce choix sera délétère pour la bio”, mode de production sans pesticides et engrais de synthèse, aujourd’hui en crise.Ces “arbitrages ne répondent ni aux difficultés des fermes bio et maraîchères, ni aux besoins des paysans engagés dans la transition agroécologique”, a estimé la Confédération paysanne: “si la revalorisation de l’ACJA (l’aide aux jeunes) ou de l’aide ovine va dans le bon sens, les moyens utilisés pour les financer sont inacceptables”.Présent mardi à la réunion avec les représentants du monde agricole, Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, a salué ces choix car, selon lui, “la situation nécessite effectivement d’accompagner les agriculteurs en agriculture biologique mais (…) au rythme où le marché progresse”.Pour Chambres d’agriculture France, cela “permet de conforter les producteurs. Pour autant la relance durable de l’agriculture biologique dépendra aussi de la capacité de l’ensemble des acteurs de la chaîne, y compris la grande distribution, à faire remonter les prix vers les producteurs”.L’agriculture biologique représente à ce stade 10,1% des surfaces agricoles, mais la loi fixe un objectif de 21% d’ici 2030 (l’UE visant 25%).

Au procès des membres d’un groupe d’ultradroite anti-musulmans, la défense refuse de parler de terrorisme

“Beaucoup de fantasmes, de conneries”, mais pas d’intention terroriste: au procès des membres du groupe d’ultradroite Action des forces opérationnelles (AFO), jugés pour avoir planifié des actions anti-musulmans, la défense a contesté mardi la qualification d’association de malfaiteurs terroriste. “On veut faire passer une bande de zozos plutôt sympathiques pour des criminels en puissance”, s’exclame Me Fabrice Delinde devant le tribunal.”Mais est-ce que c’est sérieux? Ils aimaient surtout se retrouver pour des gueuletons une fois par mois, ça ils savaient faire”, souligne l’avocat de Philippe G., contre qui le parquet a requis trois ans de prison dont deux avec sursis.Son client, comme 15 autres personnes, est jugé depuis le 10 juin devant le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs terroriste et recherches d’armes, avec des implications diverses.Le ministère public a requis jeudi jusqu’à cinq ans de prison ferme avec des interdictions de port d’armes, l’interdiction d’entrer en contact avec les co-auteurs et l’inscription au Fichier des auteurs d’infractions terroristes (Fijait).Deux relaxes ont également été évoquées, le parquet estimant les éléments trop faibles concernant deux prévenus.Ces 13 hommes et trois femmes qui se définissaient comme “patriotes” ont rejoint entre 2017 et 2018 le groupe AFO, une organisation “hiérarchisée et structurée” qui planifiait des “actions violentes concrètes dans des lieux symboliques” de l’islam, selon l’ordonnance des juges d’instruction.- “Un stade embryonnaire” -Dans leur réquisitoire, les procureurs de la République avaient rappelé les projets évoqués par le groupe au cours de réunion et par le biais de mails et de notes détaillées. Notamment l'”opération halal” prévoyant de dissimuler les femmes d’AFO sous des niqabs pour empoisonner de la nourriture dans les rayons halal de supermarchés avec du cyanure ou de la mort aux rats.AFO avait aussi imaginé tuer “200 imams radicalisés” et faire exploser la porte d’une mosquée de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine).”C’est une logorrhée, ce sont des projets évoqués de manière totalement abstraite. On est à un stade embryonnaire de l’association de malfaiteurs”, plaide Me Gabriel Dumenil. “Les discussions en réunion, aussi répugnantes soient-elles, ne permettent pas de retenir la qualification d’association de malfaiteurs terroriste. C’est beaucoup de fantasmes, de conneries, c’est tout”, ajoute l’avocat de Daniel R., contre lequel le parquet a requis la peine la plus lourde.  Évoquant son client, ancien militaire en Afghanistan, victime d’un choc post-traumatique et alcoolique depuis son retour en France, l’avocat n’a pas demandé la relaxe mais une peine prenant notamment en compte son parcours. Pendant le procès, les prévenus ont tous mentionné le choc et la peur qu’ils ont ressentis après les attentats de 2015 et 2016 en France et leur volonté d’agir pour protéger leur famille. “Regardez cette Une!”, interpelle Me Lucile Collot en montrant un numéro de Valeurs Actuelles daté de juillet 2016, publié après l’attentat de Nice et intitulé: “Détruire les islamistes”. “A côté de ça, le blog animé par AFO, c’est rien!”, soutient l’avocate de Guy S., le fondateur et “chef d’état-major” du groupe, demandant au tribunal de remettre les propos de ses membres dans le contexte de la France post-attentats. “Vous allez dire qu’il était guidé par la haine?” interroge à son tour Me Margaux Durand-Poincloux. “Mais il était guidé par le désarroi, par une peur panique, par ce sentiment que quoiqu’on fasse, on ne pourra pas protéger ses enfants. Et ça, ça crée de la colère”, explique l’avocate de Franck G.Les plaidoiries de la défense doivent se poursuivre mercredi. 

Entrave au chantier de l’A69: 16 opposants condamnés à des amendes avec sursis

Seize militants écologistes ont été condamnés mardi à des amendes avec sursis de 400 à 500 euros pour entrave au chantier de l’autoroute A69 Toulouse-Castres, car ils s’étaient perchés dans des arbres pour éviter leur abattage.Connus comme les “écureuils”, il avaient occupé en 2023 et 2024 à divers reprises, en y installant des tentes ou des cabanes, des arbres situés sur le tracé de l’autoroute, qui ont finalement été abattus.Les condamnations prononcées mardi par le tribunal correctionnel de Castres sont “très symboliques”, a réagi leur avocate Clémence Durand, qui avait plaidé la relaxe.”Nous faisons appel car ces faits relèvent de la liberté d’expression et de l’état d’urgence climatique. Et dans deux autres affaires nous avons obtenu la relaxe”, a ajouté l’avocate à l’issue de l’audience.Le 5 juin, le tribunal correctionnel de Toulouse a relaxé Thomas Brail, figure de l’opposition à l’autoroute, alors que le ministère public, qui a fait appel, avait requis une peine de 3.000 euros d’amende, dont 2.000 avec sursis.En mars et mai 2023, alors que des arbres devaient être abattus, le fondateur du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) s’était installé pendant une dizaine de jours dans un platane à Vendine (Haute-Garonne), puis avait empêché une pelleteuse d’intervenir sur le chantier.Le 26 mars, six “écureuils” d’une vingtaine d’années ont également été relaxés par le tribunal correctionnel de Castres, alors qu’en octobre 2023, ils avaient occupé des arbres sur le tracé de l’autoroute.Entamé au printemps 2023, le chantier de l’autoroute a été stoppé fin février par le tribunal administratif de Toulouse, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.L’État a fait appel et obtenu le 28 mai une autorisation temporaire de reprise des travaux, le temps que la cour administrative d’appel tranche sur le fond du dossier, fin 2025.Après trois mois et demi d’arrêt, le chantier de l’A69, section de 53 km destinée à désenclaver Castres et Mazamet, a repris progressivement mi-juin. Alors que la mise en service était initialement programmée fin 2025, elle a été repoussée au second semestre 2026.

Entrave au chantier de l’A69: 16 opposants condamnés à des amendes avec sursis

Seize militants écologistes ont été condamnés mardi à des amendes avec sursis de 400 à 500 euros pour entrave au chantier de l’autoroute A69 Toulouse-Castres, car ils s’étaient perchés dans des arbres pour éviter leur abattage.Connus comme les “écureuils”, il avaient occupé en 2023 et 2024 à divers reprises, en y installant des tentes ou des cabanes, des arbres situés sur le tracé de l’autoroute, qui ont finalement été abattus.Les condamnations prononcées mardi par le tribunal correctionnel de Castres sont “très symboliques”, a réagi leur avocate Clémence Durand, qui avait plaidé la relaxe.”Nous faisons appel car ces faits relèvent de la liberté d’expression et de l’état d’urgence climatique. Et dans deux autres affaires nous avons obtenu la relaxe”, a ajouté l’avocate à l’issue de l’audience.Le 5 juin, le tribunal correctionnel de Toulouse a relaxé Thomas Brail, figure de l’opposition à l’autoroute, alors que le ministère public, qui a fait appel, avait requis une peine de 3.000 euros d’amende, dont 2.000 avec sursis.En mars et mai 2023, alors que des arbres devaient être abattus, le fondateur du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) s’était installé pendant une dizaine de jours dans un platane à Vendine (Haute-Garonne), puis avait empêché une pelleteuse d’intervenir sur le chantier.Le 26 mars, six “écureuils” d’une vingtaine d’années ont également été relaxés par le tribunal correctionnel de Castres, alors qu’en octobre 2023, ils avaient occupé des arbres sur le tracé de l’autoroute.Entamé au printemps 2023, le chantier de l’autoroute a été stoppé fin février par le tribunal administratif de Toulouse, estimant qu’il n’y avait pas de raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) pour justifier les dégâts causés à l’environnement.L’État a fait appel et obtenu le 28 mai une autorisation temporaire de reprise des travaux, le temps que la cour administrative d’appel tranche sur le fond du dossier, fin 2025.Après trois mois et demi d’arrêt, le chantier de l’A69, section de 53 km destinée à désenclaver Castres et Mazamet, a repris progressivement mi-juin. Alors que la mise en service était initialement programmée fin 2025, elle a été repoussée au second semestre 2026.