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Alerte de l’UICN sur les espèces menacées de phoques et d’oiseaux

L’organisation internationale de protection de la nature, l’UICN, a lancé l’alerte vendredi depuis Abou Dhabi sur les espèces menacées de phoques de l’Arctique et d’oiseaux, pour lesquelles la situation s’aggrave.”Cette mise à jour, qui arrive au bon moment, souligne l’incidence toujours plus grande qu’a l’activité humaine sur la nature et le climat, et les effets dévastateurs que cela provoque”, a affirmé lors d’une conférence de presse la directrice générale de l’Union internationale pour la conservation de la nature, la Costaricaine Grethel Aguilar.Cette organisation a annoncé, lors de son Congrès mondial, avoir dégradé d’un cran le statut du phoque à capuchon, désormais “en danger”, du phoque barbu et du phoque du Groenland, “quasi menacés”.Elle a ajouté que 61% des espèces d’oiseaux dans le monde voyaient leur population baisser, contre 44% en 2016.”La liste rouge de l’UICN comprend maintenant 172.620 espèces dont 48.646 sont menacées d’extinction”, a écrit cette organisation internationale dans un communiqué.- “L’Arctique change rapidement” -Cela représente donc 28,2% des espèces, contre 27,9% dans la dernière mise à jour, en 2024.Les phoques sont victimes du réchauffement climatique qui fait disparaître leur habitat naturel, la banquise.”Le réchauffement mondial se produit quatre fois plus vite dans l’Arctique” que sur le reste de la planète, a rappelé l’UICN. Tous les mammifères de cette région du globe, dont les morses, les cétacés et les ours blancs, souffrent de cette montée des températures due aux activités humaines.”Les phoques, qui dépendent de la banquise, sont une source cruciale de nourriture pour les autres animaux” et “jouent un rôle central dans les chaînes alimentaires, en consommant des poissons et des invertébrés et en recyclant des nutriments”, ont souligné les scientifiques. Pour cette raison, les phoques sont considérés comme des “espèces clé de voûte”.L’UICN a relevé d’autres nuisances croissantes pour elles: trafic maritime, extraction minière et pétrolière, pêche industrielle et chasse.Une scientifique de l’Institut polaire norvégien, Kit Kovacs, a souligné par visioconférence l’urgence de la situation au Svalbard.”Quand je vivais dans l’archipel il y a seulement quelques décennies, on avait cinq mois de glace dans des endroits qui passent maintenant l’hiver sans que la mer gèle. C’est vraiment dur de dire à quel point l’Arctique change rapidement”, a-t-elle expliqué.- “Chassé et exporté” -Concernant les oiseaux, la “liste rouge” bénéficie de neuf ans de travail de “milliers d’experts”. La conclusion est que “1.256 (soit 11,5%) des 11.185 espèces examinées sont menacées dans le monde”.Cette mise à jour s’est particulièrement concentrée sur les forêts tropicales.À Madagascar, 14 espèces sont devenues “quasi menacées” et trois “vulnérables”. L’UICN a donné l’exemple du Philépitte de Schlegel, “vulnérable”, et remarquable pour ses bleu et vert vifs autour des yeux.En Afrique de l’Ouest, cinq espèces sont passées à “quasi menacées”. Elles comptent entre autres le Calao à casque noir, “chassé et exporté”. En Amérique centrale, du sud du Mexique au Costa Rica, le Troglodyte philomèle est “quasi menacé” lui aussi, à cause de la déforestation.L’organisation internationale insiste cependant sur la possibilité, avec des politiques globales et ciblées, d’améliorer la situation.C’est le cas pour la tortue verte, présente dans toutes les mers chaudes du monde, qui passe d'”en danger” à “préoccupation mineure”. La population mondiale a augmenté d’environ 28% en un demi-siècle.”Ce n’est pas parce que nous avons franchi ce grand pas dans la protection de l’espèce que c’est une raison de se relâcher”, a cependant prévenu le directeur de l’ONG Marine Research Foundation, Nicolas Pilcher.

Viols de Mazan: le volet judiciaire se referme définitivement pour Gisèle Pelicot

Gisèle Pelicot va enfin pouvoir se “concentrer sur sa nouvelle vie”: l’unique accusé qui avait persisté à faire appel et dont la peine a été alourdie jeudi en deuxième instance n’ira pas en cassation, clôturant ainsi l’affaire des viols de Mazan.”Non, il n’y aura pas de pourvoi en cassation. Il accepte la décision”, a annoncé vendredi à l’AFP l’un de ses avocats, Jean-Marc Darrigade, ajoutant que “le procès Mazan est fini”.Le chapitre judiciaire de cette affaire au retentissement mondial, qui avait donné lieu à un procès hors-norme de près de quatre mois à Avignon l’an dernier avec 51 accusés, tous condamnés, puis un second de quatre jours en appel cette semaine à Nîmes, est donc officiellement clôturé.Cette procédure avait transformé Mme Pelicot, malgré elle, en icône féministe en devenant un symbole de la lutte contre les violences sexuelles, la soumission chimique et le non-consentement notamment pour avoir refusé que ces deux procès se tiennent à huis clos, afin que “la honte change de camp”.Contacté par l’AFP, ses avocats n’ont pas voulu faire de commentaire.La victime, qui entre 2011 et 2020 avait été assommée aux anxiolytiques par son ex-époux Dominique qui la violait puis la livrait à des dizaines d’inconnus recrutés sur internet à leur domicile conjugal de Mazan (Vaucluse), va désormais pouvoir “se concentrer sur sa nouvelle vie et sur son avenir”, comme avait annoncé à l’AFP son avocat Antoine Camus peu avant le procès de cette semaine.- “Pensée d’un autre âge!” -Husamettin Dogan, qui avait fait appel de sa peine de neuf ans de prison prononcée en première instance en décembre à Avignon, a été condamné jeudi par la cour d’assises d’appel du Gard cette fois-ci à 10 ans de réclusion.”On savait que ce serait difficile car il y avait un effet loupe sur M. Dogan. Il était seul et il aurait eu besoin d’avoir raison seul contre tous”, a regretté Me Darrigade. “Le fait d’avoir reçu une année de plus est peut-être à mettre sur le compte d’un préjudice supplémentaire qu’à eu à subir la victime avec ce nouveau procès”, a-t-il avancé.Et il s’est dit toutefois “satisfait” que la cour “n’ait pas suivi les réquisitions de l’avocat général” qui avait, comme ses confrères en première instance de la cour criminelle de Vaucluse, demandé 12 ans de réclusion criminelle.Agé de 44 ans, cet ex-ouvrier au parcours socioprofessionnel chaotique s’était rendu la nuit du 28 juin 2019 au domicile conjugal des Pelicot à Mazan pour y violer Gisèle Pelicot, préalablement sédatée et inconsciente par son mari Dominique.Comme en première instance, M. Dogan a, pendant les quatre jours d’audience à Nîmes, maintenu n’avoir “violé personne”, disant avoir été “sous l’emprise” de Dominique Pelicot.Dans un réquisitoire puissant, l’avocat général Dominique Sié avait souligné son attitude “désespérante”, lui lançant: “Tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez.”Ce procès pouvait difficilement être le procès ordinaire d’un viol, notamment parce qu’il y a avait dans ce dossier, fait rare, des preuves vidéo accablantes, Dominique Pelicot ayant tout filmé et archivé méticuleusement.Ce dossier a permis “une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers”, avait asséné l’avocat général. Avant d’ajouter: “On ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là, on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge!”De son côté, Gisèle Pelicot avait à la barre expliqué avoir “le sentiment d’être allée au bout de cette épreuve qui a duré cinq ans. Je souhaite ne jamais retourner dans un tribunal de ma vie. Moi, le mal est fait. Il va falloir que je me reconstruise sur cette ruine. Je suis en bonne voie.”

Cédric Jubillar a pu se sentir “rabaissé”, dit un psychologue avant l’interrogatoire de l’accusé

Cédric Jubillar a pu se sentir “rabaissé” par la perspective du départ de son épouse et de la potentielle perte de sa maison, a expliqué vendredi devant la cour d’assises du Tarn un psychologue, revenant sur l’état d’esprit de l’accusé au moment de la disparition de son épouse, en 2020.Avant un dernier interrogatoire du peintre-plaquiste de 38 ans, la cour a longuement écouté vendredi matin le rapport et les réponses de cet expert qui a rencontré cinq fois M. Jubillar en détention.”Il lui est difficile de se sentir rabaissé, ça le fait souffrir”, a expliqué ce psychologue, soulignant qu’il avait pu éprouver cette “sensation de rabaissement” dans les semaines précédant la nuit du 15 au 16 décembre 2020, une analyse sur laquelle l’avocat général Pierre Aurignac et les avocats des parties civiles se sont attardés, cherchant à établir un lien entre cet état d’esprit et un potentiel passage à l’acte.”Lui, il s’est senti pris pour un con”, a appuyé l’expert, estimant notamment que le “rejet” symbolisé par le potentiel départ de sa femme pour un autre homme pouvait “faire ressortir les douleurs du ressenti d’abandon” de l’accusé, liées à son enfance chaotique, faite de placements en famille d’accueil et de forte instabilité affective. – “Hypothèses” -Le psychologue a fait référence à un adage breton (“Quand on n’a rien, on n’est rien”) pour expliquer que M. Jubillar, accusé du meurtre de sa femme, avait pu se trouver au moment des faits dans une “angoisse d’anéantissement” personnel, ce qui “peut amener au passage à l’acte”. Mais il s’agit d'”hypothèses” et non d'”affirmations”, a-t-il nuancé à l’adresse des jurés. L’interrogatoire de l’expert s’est achevé à la mi-journée, la défense insistant justement sur la notion d’hypothèses au sujet de ces conclusions. L’interrogatoire récapitulatif de l’accusé ne commencera qu’en début d’après-midi et devrait se poursuivre lundi, a expliqué la présidente des assises, Hélène Ratinaud, qui a listé une dizaine de thèmes pour orienter ses questions.Jusqu’ici Cédric Jubillar n’a été interrogé que ponctuellement sur certains éléments. “Je ne crains pas le faux pas d’un innocent”, a affirmé son avocat Alexandre Martin, au sujet de la perspective de ce long interrogatoire.La défense l’a bien “préparé”, a de son côté souligné Mourad Battikh, avocat d’une partie civile, qui ne croit pas “qu’il passera aux aveux” vendredi. “Il a des réponses mécaniques depuis le début de ce procès”, a-t-il dit, “il y a très peu de chances qu’il change de couloir de nage”.- “Des blagues” -Menaces de mort avant la disparition, confidences après, les auditions à charge se sont multipliées ces derniers jours devant les assises d’Albi, à commencer par celle de sa propre mère. Mercredi, elle est venue rappeler une déclaration de son fils confronté à la dislocation de son couple: “J’en ai marre, elle m’énerve, je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la retrouver”.Jeudi, c’était au tour de ses anciennes petites amies de détailler les confidences qu’il leur aurait faites après la disparition de Delphine.Lors d’une visite au parloir au cours de l’année écoulée, Jennifer, 31 ans, a rapporté : “Il m’a dit: +Je l’ai étranglée+”, allant jusqu’à mimer sur lui puis sur elle “la clé de coude” qui aurait causé la mort de Delphine Jubillar, née Aussaguel.Sa précédente compagne, Séverine, 48 ans, a dit que Cédric lui avait affirmé, “en rigolant”, avoir enterré le corps “près d’une ferme qui a brûlé”.”Des blagues”, n’a cessé de justifier l’accusé, confronté à ces accusations, ainsi que celles rapportées par deux anciens codétenus appelés à la barre mercredi.”C’est un personnage qui, à un moment donné, quand on lui pose des questions qu’il estime être absurdes, à savoir, qu’est-ce que tu as fait de Delphine, va répondre par des choses absurdes qu’il met sur le compte de l’humour”, a commenté son avocate Emmanuelle Franck.”Je suis le coupable idéal”, a déclaré jeudi l’accusé au dernier jour de cette accumulation de témoignages. “C’est l’effet des médias, j’ai été condamné avant même le procès”, a-t-il estimé.

Crise gouvernementale: Macron convie dans l’urgence les forces politiques à l’Elysée

Emmanuel Macron s’est résolu à descendre dans l’arène. Le chef de l’Etat, au pied du mur pour désigner un Premier ministre, a convié, en urgence, à l’Elysée les principales forces politiques, alors qu’une éventuelle reconduction de Sébastien Lecornu irrite jusque dans son camp.Les téléphones ont bipé autour de 02H00 du matin: le président de la République a invité les chefs de parti et chefs de groupe à l’Assemblée nationale, sauf le Rassemblement national et La France insoumise, à 14H30 à l’Élysée.Son entourage n’a fourni aucune explication ni confirmation de ce rendez-vous, alors que le président n’a pas pris la parole depuis la démission fracassante de Sébastien Lecornu lundi. Une prochaine expression est cependant évoquée par ses proches.Le chef de l’Etat a promis de nommer un Premier ministre d’ici “vendredi soir”, après deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité à l’Assemblée, un accord de non-censure du futur gouvernement.Mais rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce. Le scénario qui revenait le plus en force était la reconduction du Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, un fidèle du président qui a pris la lumière depuis son arrivée à Matignon. Mais une telle nomination est déjà abondamment critiquée par les oppositions et y compris dans le camp présidentiel. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, a prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure, tandis que le chef du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal demandait à nouveau à Emmanuel Macron de “partager le pouvoir”.- “Fable” -Si le nom de Jean-Louis Borloo a beaucoup circulé ces dernières heures, il semble peu probable que ce soit le choix final du président. Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’État: repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.En revanche, le scénario d’un Premier ministre de gauche s’éloignait, malgré l’appel à nouveau jeudi soir des chefs de parti socialiste, communiste et écologiste, à “entendre le pays”. “La fable d’un Premier ministre de gauche n’a aucune réalité aujourd’hui”, a moqué vendredi Manuel Bompard (LFI). La gauche hors LFI a prévu de se concerter avant de se rendre à l’Élysée.- Projet de budget prêt -En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi pour que le Parlement dispose bien de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution. Mais, a précisé Pierre Moscovici sur RMC-BFMTV, ce projet devra bien être celui qui a été envoyé le 2 octobre au Haut conseil des finances publiques qui l’a “déjà examiné” et a préparé son avis. Il s’agit donc du texte qui a été le détonateur de la crise actuelle avec le vote de défiance de l’Assemblée nationale qui a provoqué la chute de François Bayrou le 8 septembre.”Qui peut imaginer qu’en 48 heures, on peut tout refaire ?”, a interrogé Pierre Moscovici. Ce projet de budget “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.La France aura-t-elle un gouvernement dès vendredi ou à défaut ce weekend ? Les principaux ministres en place seront-ils reconduits ? Remplacés par des ministres techniques ?Le Premier ministre démissionnaire souhaite que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Cela exclurait en revanche le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui a précipité dimanche la chute du gouvernement Lecornu tout juste nommé. Le président des Républicains a conditionné son retour au gouvernement à la nomination d’un Premier ministre “ni de gauche, ni macroniste”. Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites de 2023, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.

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Un nouveau séisme aux Philippines fait au moins 3 morts

Un nouveau puissant séisme aux Philippines a fait au moins trois morts vendredi, selon les autorités, frappant le sud avec une magnitude de 7,4, onze jours après un tremblement de terre qui avait fait 74 morts dans le centre de ce pays d’Asie du Sud-Est.La secousse s’est produite à une vingtaine de kilomètres au large de Manay sur la grande île de Mindanao (sud) à 09H43 locales (01H43 GMT), selon l’Institut d’études géologiques des Etats-Unis (USGS).A Mati, une personne a été tuée par l’effondrement d’un mur, selon la police et un homme est également décédé d’une crise cardiaque, a indiqué à l’AFP le bureau de gestion des catastrophes de la ville.Une autre personne a été tuée dans la ville de Davao, à plus de 100 kilomètres à l’ouest de l’épicentre, a indiqué un communiqué de la municipalité sans plus de détails.L’Institut philippin de volcanologie et de sismologie avait prévenu qu’un “tsunami destructeur” était attendu “avec des vagues d’une hauteur susceptible de mettre des vies en danger” sur la côte est de l’archipel.Une alerte ensuite levée par le centre d’alerte des tsunamis dans le Pacifique (PTWC) pour les Philippines, les Palaos et l’Indonésie.Les habitants des côtes concernées étaient fortement incités à évacuer par précaution.Les cours en classe ont été suspendus “jusqu’à nouvel ordre” par le gouvernement de la province de Davao oriental qui a aussi indiqué sur Facebook qu’il renvoyait chez eux les employés publics non essentiels.La province où se trouve Manay s’attend à des dégâts, a précisé à l’AFP Diana Lacorda, une policière.”Nos gobelets sur la table bougeaient et tombaient,” a-t-elle rapporté, ajoutant que les lignes électriques et de communication avaient été coupées. Dès lors, les autorités sont incapables d’évaluer les éventuels dégâts dans certaines zones.-“Moment le plus long de ma vie”-Christine Sierte, une enseignante à Compostela près de Manay, a déclaré à l’AFP qu’elle était en pleine réunion lorsque les secousses violentes ont commencé. “C’était très lent au début, puis ça s’est intensifié (…) C’était le moment le plus long de ma vie. Nous n’avons pas pu sortir immédiatement du bâtiment car les secousses étaient trop fortes”, a-t-elle expliqué. “Les plafonds de certains bureaux sont tombés, mais heureusement personne n’a été blessé”, a-t-elle ajouté. Certains des quelque 1.000 élèves de l’école “ont fait des attaques de panique et des difficultés à respirer”.Kath Cortez, une journaliste basée à Davao, à une centaine de kilomètres de Manay, a remarqué des fissures sur les murs de sa maison. “J’ai été surprise par l’intensité. Je venais de me réveiller et j’étais sur le point de prendre une douche,” a-t-elle rapporté à l’AFP, ajoutant que des membres de sa famille ont couru dehors.Ce séisme survient 11 jours après un puissant tremblement de terre qui a fait 74 morts et environ 72.000 sinistrés sur l’île philippine centrale de Cebu. 

Macron convie les forces politiques à l’Elysée avant de désigner un Premier ministre

Reconduction de Sébastien Lecornu ou nomination d’un nouveau locataire à Matignon ? Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer une crise politique qui ne cesse de s’aggraver. Le président de la République a convié dans la nuit les chefs de parti et chefs de groupe à l’Assemblée nationale à 14H30 à l’Elysée, sauf le Rassemblement national et La France insoumise, selon des sources concordantes. Il a promis de nommer un Premier ministre d’ici “vendredi soir” après la démission fracassante lundi de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité à l’Assemblée, un accord de non-censure du futur gouvernement.Le temps presse. Si le dépôt du projet de budget pour 2026 n’est pas déposé lundi, ce dernier risquerait de ne pas pouvoir être adopté avant le 31 décembre. Rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce présidentielle. Une prochaine prise de parole du chef de l’Etat est évoquée par son entourage. Il ne s’est pas exprimé sur la situation intérieure depuis la dernière déflagration politique.A quelques heures d’une nomination, un scénario revenait en force, la reconduction de Sébastien Lecornu, même si l’hypothèse Jean-Louis Borloo, éternel “revenant” par temps de crise, ou de la désignation d’un autre Premier ministre était toujours sur la table.Sébastien Lecornu, à ce stade le plus éphémère Premier ministre de la Ve République, assure ne pas “courir après le job” et avoir “terminé” sa “mission”. – “Donner un cap” -Plusieurs responsables politiques prêtent toutefois à Emmanuel Macron la tentation de le reconduire, au risque d’ulcérer les oppositions et d’accélérer la censure de la nouvelle équipe.Une série d’acteurs soutiennent en revanche publiquement ou en coulisse la piste de Jean-Louis Borloo, ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l’Environnement.”Il faut un type comme ça, un peu spécial”, relève un visiteur du soir du chef de l’État. “Il fait partie de ceux qui peuvent contribuer à apporter des solutions”, a renchéri le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille sur RTL.Le fondateur de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), 74 ans, qui a longtemps été maire de Valenciennes, a assuré jeudi depuis Toulouse ne pas avoir eu de contact avec l’Élysée, souhaitant avant tout que le président “nomme un gouvernement (…) pour donner un cap”.Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’État: repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.- Déconnectés de 2027 -Avant d’achever sa “mission”, Sébastien Lecornu a estimé que le projet de budget 2026, détonateur de la crise actuelle avec le vote de défiance de l’Assemblée qui a provoqué la chute de François Bayrou le 8 septembre, pourrait être présenté lundi en conseil des ministres.Ce qui sous-entend la nomination d’un gouvernement peut-être dès vendredi ou à défaut ce weekend. Reconduction des principaux ministres en place ? Ministres techniques, dont peut-être le premier d’entre eux ?Le Premier ministre démissionnaire a formulé une suggestion très remarquée, que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Cela exclurait en revanche le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui a précipité dimanche soir la chute du gouvernement Lecornu tout juste nommé. Le président des Républicains a conditionné son retour au gouvernement à la nomination d’un Premier ministre “ni de gauche, ni macroniste”, relevant que c’était le cas de Jean-Louis Borloo.Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites de 2023, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.Il faudra “trouver un chemin pour que le débat ait lieu” sur cette question, a averti Sébastien Lecornu.  

Cédric Jubillar sur le gril vendredi, après des témoignages accablants

Journée cruciale vendredi au procès de Cédric Jubillar. L’interrogatoire très attendu de l’accusé soumis, sans vaciller, cette semaine au rouleau compresseur de témoignages incriminants, constitue pour l’accusation une des dernières chances d’obtenir des aveux.Depuis la disparition mystérieuse de sa femme fin 2020, le peintre-plaquiste n’a cessé de clamer son innocence dans le meurtre de l’infirmière de 33 ans.”Je suis le coupable idéal”, a-t-il affirmé jeudi au dernier jour de plusieurs témoignages accablants. “C’est l’effet des médias, j’ai été condamné avant même le procès”, a-t-il estimé, lors d’une de ses rares prises de parole de ces trois dernières semaines d’audiences. Dans cette énigme sans corps, ni aveux, ni preuves tangibles, Cédric Jubillar “a un double discours depuis le début de cette enquête”, juge Mourad Battikh, avocat des parties civiles. “Il clame son innocence devant l’institution judiciaire et, dans la sphère privée, il ne va avoir de cesse de répéter qu’il a commis le crime parfait, en cachant le corps de Delphine que personne ne retrouverait jamais”.Menaces de mort avant la disparition, confidences après, les auditions à charge se sont multipliées ces derniers jours. La mère de l’accusé a d’abord livré mercredi, rongée par la culpabilité, une déclaration de son fils confronté à la dislocation de son couple: “J’en ai marre, elle m’énerve, je vais la tuer, l’enterrer et personne ne va la retrouver”, lui aurait-il dit peu avant la nuit du 15 au 16 décembre 2020.D’autres menaces similaires proférées par le mari en colère ont été rapportées par une amie de la disparue: “si Delphine me quitte un jour ou si elle trouve quelqu’un, je serais capable de la tuer, je la tuerais”. Et par un de ses amis: “j’ai envie de l’enterrer”.- Confidences -Jeudi, c’était au tour de ses anciennes petites amies de détailler les confidences qu’il leur aurait faites après la disparition de Delphine.Lors d’une visite au parloir lors de l’année écoulée, Jennifer, 31 ans, a rapporté : “Il m’a dit: +Je l’ai étranglée+”, allant jusqu’à mimer sur lui puis sur elle “la clé de coude” qui aurait causé la mort de Delphine Jubillar, née Aussaguel.Sa précédente compagne, Séverine, 48 ans, a dit que Cédric lui avait affirmé, “en rigolant”, avoir enterré le corps “près d’une ferme qui a brûlé”.”Des blagues”, n’a cessé de justifier l’accusé confronté à ces accusations, ainsi que celles rapportées par deux anciens codétenus appelés à la barre mercredi.”C’est un personnage qui, à un moment donné, quand on lui pose des questions qu’il estime être absurdes, à savoir, qu’est-ce que tu as fait de Delphine, va répondre par des choses absurdes qu’il met sur le compte de l’humour”, a commenté son avocate Emmanuelle Franck.- “Faux pas” ? -Son autre conseil Alexandre Martin se veut aussi confiant à la veille de cet interrogatoire récapitulatif de plusieurs heures, alors que jusqu’ici Cédric Jubillar n’a été questionné que ponctuellement sur des sujets précis. “Je ne crains pas le faux pas d’un innocent”, a lancé l’avocat au sortir de l’audience.La défense l’a bien “préparé”, a encore souligné Me Battikh, qui ne croit pas “qu’il passera aux aveux” vendredi. “Il a des réponses mécaniques depuis le début de ce procès”, a-t-il dit, “il y a très peu de chance qu’il change de couloir de nage”. “Un aveu est toujours possible”, a estimé pour sa part Philippe Pressecq, autre avocat des parties civiles. “Les coups de théâtre sont fréquents. Peut-être que Cédric Jubillar aura un moment de vérité, d’authenticité, d’humanité. Pour lui, pour sa femme, pour les enfants”, a-t-il déclaré à l’AFP peu avant le procès.Le verdict est attendu le 17 octobre, après la dernière semaine d’audiences.

Lecornu, Borloo, un autre: Macron va mettre fin au suspense pour Matignon

Reconduction de Sébastien Lecornu ou nomination d’un nouveau locataire à Matignon ? Emmanuel Macron doit mettre fin vendredi à cinq jours de suspense et tenter une nouvelle fois de désamorcer une crise politique qui ne cesse de s’aggraver. Le chef de l’Etat a promis de nommer un Premier ministre d’ici “vendredi soir” après la démission fracassante lundi de Sébastien Lecornu, ponctuée par deux jours de négociations supplémentaires pour tenter d’arracher, en l’absence de toute majorité, un accord de non-censure du futur gouvernement.Rien n’a filtré sur l’heure et les modalités d’une annonce. L’Elysée n’a pas non plus donné d’indications sur une éventuelle prise de parole du président, qui ne s’est pas exprimé sur la situation intérieure depuis cette nouvelle déflagration politique.A quelques heures d’une nomination, deux scénarios revenaient avec force, la reconduction de Sébastien Lecornu ou la carte Jean-Louis Borloo, éternel “revenant” par temps de crise.Sébastien Lecornu, à ce stade le plus éphémère Premier ministre de la Ve République, assure ne pas “courir après le job” et avoir “terminé” sa “mission”. – “Donner un cap” -Plusieurs responsables politiques prêtent toutefois à Emmanuel Macron la tentation de le reconduire, au risque d’ulcérer les oppositions et d’accélérer la censure de la nouvelle équipe.Une série d’acteurs soutiennent en revanche publiquement ou en coulisse la piste de Jean-Louis Borloo, ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avec qui il avait notamment organisé le Grenelle de l’Environnement.”Il faut un type comme ça, un peu spécial”, relève un visiteur du soir du chef de l’Etat. “Il fait partie de ceux qui peuvent contribuer à apporter des solutions”, a renchéri le patron des sénateurs centristes Hervé Marseille sur RTL.Le fondateur de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), 74 ans, qui a longtemps été maire de Valenciennes, a assuré jeudi soir depuis Toulouse ne pas avoir eu de contact avec l’Elysée, souhaitant avant tout que le président “nomme un gouvernement (…) pour donner un cap”.Au bal des paris, d’autres noms continuaient aussi à être cités, de l’ex-Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve au Premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, lui aussi issu du PS.Avec un double défi pour le chef de l’Etat : repousser le plus tard possible la menace d’une censure et a fortiori d’une dissolution.- Déconnectés de 2027 -Avant d’achever sa “mission”, Sébastien Lecornu a estimé que le projet de budget 2026, détonateur de la crise actuelle avec la censure de François Bayrou le 8 septembre, pourrait être présenté lundi en conseil des ministres, soit la date-butoir pour qu’il soit adopté d’ici la fin de l’année par le Parlement.Ce qui sous-entend la nomination d’un gouvernement peut-être dès vendredi ou à défaut ce week-end. Reconduction des principaux ministres en place ? Ministres techniques, dont peut-être le premier d’entre eux ?Le Premier ministre démissionnaire a formulé une suggestion très remarquée, que la future équipe gouvernementale soit “complètement déconnectée des ambitions présidentielles pour 2027”, des ambitions qu’il n’a lui-même jamais manifestées.Cela exclurait en revanche le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau, qui a précipité dimanche soir la chute du gouvernement Lecornu tout juste nommé. Le président des Républicains a conditionné son retour au gouvernement à la nomination d’un Premier ministre “ni de gauche, ni macroniste”, relevant que c’était le cas de Jean-Louis Borloo.Emmanuel Macron est aussi très attendu sur une éventuelle suspension de la très controversée réforme des retraites, préalable posé par les socialistes pour un accord de non-censure.Il faudra “trouver un chemin pour que le débat ait lieu” sur cette question, a averti Sébastien Lecornu.