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Rivières en crue et fortes pluies dans les Pyrénées-Orientales, en alerte orange

Les Pyrénées-Orientales, en alerte orange comme l’Aude, sont parcourues vendredi par de fortes pluies, des rivières sont en crue, mais le pic de précipitations a été atteint en début d’après-midi et, sauf changement de météo, il ne devrait pas y avoir de “débordements”, selon la préfecture.Dans l’après-midi, “les cours d’eau vont tous avoir atteint leur hauteur maximum (…) mais ils vont rester à cette hauteur-là pendant longtemps, puisqu’il va continuer de pleuvoir jusqu’à (samedi)”, a déclaré à l’AFP le secrétaire général de la préfecture, Bruno Berthet.”On a des hauteurs d’eau qui, malgré tout, sont non négligeables, mais qui restent dans les endiguements ou dans les cours habituels, il n’y a pas de débordement”, a-t-il ajouté.”Après, c’est des événements météo, ça se joue à pas grand-chose. Il suffit d’un blocage d’air froid ou d’air chaud, quelques minutes de plus et quelques millimètres de plus” pour que les conséquences soient plus graves. “Mais là, sauf si la météo change (…) on devrait plutôt rester sous contrôle”, tout en gardant “des règles de prudence et de vigilance pour les habitants et les gens qui traverseraient le département”, a souligné M. Berthet.Deux personnes ont été évacuées d’un camping à Saint-Nazaire, à une dizaine de kilomètres de Perpignan en direction du littoral, et plusieurs routes ont été fermées à la circulation.L’Aude et les Pyrénées-Orientales ont été placés en vigilance orange aux crues par Météo-France, alors qu’une alerte pour pluie-inondation concerne les Pyrénées-Orientales et la Haute-Corse.Les Pyrénées-Orientales sont également en alerte jaune pour vagues-submersion, avec une houle susceptible d’atteindre jusqu’à quatre mètres de hauteur sur le littoral.Sur le front de mer de la station balnéaire de Saint-Cyprien, à une quinzaine de kilomètres de Perpignan, des vagues grignotent une partie de la plage battue par un vent violent venu de la mer. Plusieurs routes d’accès vers le front de mer ont été barrées pour en limiter l’accès, a constaté un journaliste de l’AFP.”Lors des dernières tempêtes, notamment l’année dernière, on a vu des vagues importantes mais on voit rarement des vagues aussi hautes et qui durent aussi longtemps”, déclare à l’AFP Anthony Camps, 29 ans. Dans les Pyrénées-Orientales, frappées par une sécheresse persistante, les précipitations des derniers jours sont en revanche une bonne nouvelle pour la recharge des nappes phréatiques.bdu-jcm-dmc-ap/hj

Grippe: “il est encore temps de se faire vacciner” redit la ministre de la Santé

L’épidémie de grippe en France “est en phase d’arriver” à son pic, et “il est encore temps de se faire vacciner”, a répété vendredi à Lyon la ministre de la Santé Stéphanie Rist.”On est en phase d’arriver au pic”, “le pic, on le connaît une fois qu’on commence à redescendre. On n’est pas encore dans la diminution (…) mais dans une phase haute”, a déclaré la ministre, lors d’un déplacement aux urgences de l’hôpital Edouard-Herriot.Selon un bilan publié mercredi par l’agence Santé publique France, l’épidémie de grippe continue de s’intensifier en France mais reste pour l’heure “modérée”.Le pic épidémique devrait être atteint la dernière semaine de 2025 (72,5% de probabilité) sinon lors des premiers jours de 2026 (22,5%), a estimé l’institut.”On a une campagne de vaccination qui a augmenté de plus de 17% par rapport à l’année dernière, donc on est plutôt mieux vacciné. Mais encore une fois, je le redis, il est encore temps de se faire vacciner”, a insisté Mme Rist.”On sait aussi d’expérience que tous les ans à la rentrée, là ça va être le 5 janvier, quand les gens reviennent d’avoir bougé dans les différentes familles ou lieux de vacances, quand ils reviennent, on sait que ça peut réaugmenter ce chiffre” de personnes atteintes par la grippe, a prévenu la ministre.”Il ne faut pas oublier les gestes barrières”, comme le port du masque en cas de symptômes et bien se laver les mains, “des mesures que tous les Français connaissent maintenant, mais qui sont importantes à rappeler”, a-t-elle ajouté.Interrogée sur la réquisition de médecins, comme dans les Bouches-du-Rhône où 17 généralistes ont été réquisitionnés par la préfecture du 25 décembre au 4 janvier pour faire face aux épidémies hivernales et en période de congés de soignants, la ministre a assuré que “ce n’est pas inhabituel. Ça peut arriver pour permettre à nos concitoyens d’être soignés”.”Il n’y a pas d’obligation des médecins de ville sur cette permanence des soins ambulatoires, mais il y a une responsabilité collective. Donc, moi je souhaite que ce ne soit pas par de l’obligation, mais plutôt du travail entre professionnels, pour permettre d’avoir des listes de garde”, a-t-elle plaidé.

Michelin restitue “volontairement” 4,3 millions d’euros à l’Etat

Michelin a versé à l’Etat 4,3 millions d’euros sous forme de “don”, selon un arrêté paru vendredi au Journal officiel, qui correspond à une somme reçue par le fabricant de pneus au titre d’un crédit d’impôt pour une usine qu’il a ensuite fermée.”Est accepté le don d’une somme d’argent d’un montant de 4.300.000 d’euros, effectué par virement bancaire en date du 11 décembre 2025, consenti au ministère de l’Economie”, indique le JO.Cette somme “correspond à des crédits d’impôt perçus par Michelin au titre du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), un dispositif en vigueur en France de 2013 à 2021”, a précisé le fabricant à l’AFP.  Il explique avoir “fléché l’équivalent de ce montant vers le site de La Roche-sur-Yon afin de financer sa modernisation, notamment la rénovation d’ateliers et l’acquisition de huit machines industrielles”.Mais l’usine vendéenne a fermé ses portes en décembre 2020 et Michelin a décidé, “par souci de responsabilité, de restituer à l’Etat le gain correspondant à ces crédits d’impôt, compte tenu de la fermeture ultérieure du site”.Il précise que ce remboursement “est strictement volontaire”. “Le cadre légal du CICE ne prévoit aucun mécanisme de remboursement, y compris en cas de fermeture de site ou de réaffectation d’équipement”, ajoute-t-il.A Bercy, on indique que cette procédure “a fait l’objet d’une expertise approfondie et a été validé(e) comme juridiquement et budgétairement conforme”. “Cette restitution s’inscrit dans une démarche volontaire et responsable de Michelin suite à la commission d’enquête (sénatoriale) sur les aides publiques” dont les conclusions ont été rendues en juillet dernier.Dans une question au ministre de l’Economie Roland Lescure, en novembre, le sénateur communiste Fabien Gay, co-auteur d’un rapport critique sur les aides publiques aux entreprises, rappelait que Michelin s’était engagé, lors des auditions, à rembourser ces 4,3 millions d’euros “dans une perspective éthique”.”Ce n’est pas tous les jours qu’une entreprise souhaite faire un chèque à l’Etat. Donc je vous assure, ce chèque (…) il sera déposé”, avait alors répondu M. Lescure. “On est en train de travailler avec Michelin pour qu’il arrive à bon port”.   

Vaccination, prescription: les missions du métier d’infirmière étendues

Accès direct sans ordonnance du médecin, droit de prescription, vaccination: la réforme du métier d’infirmière, offrant aux professionnelles un rôle élargi et beaucoup plus central dans le système de soins, va entrer en vigueur, une petite révolution pour les intéressées.En application de la “loi infirmière” du 27 juin 2025, un décret du 24 décembre, publié vendredi au Journal officiel, précise pour la première fois “les domaines d’activité et de compétence de l’infirmier diplômé d’Etat”, “définit notamment l’exercice infirmier ainsi que les modalités de la consultation infirmière”.”Ce décret est une avancée majeure pour la profession infirmière”, a estimé vendredi la ministre de la Santé Stéphanie Rist dans un entretien au site Espaceinfirmier.fr. Il “reconnaît et sécurise enfin les pratiques infirmières du quotidien”.Dans le monde du soin centré autour de la figure du médecin, c’est en effet un changement de paradigme. Les infirmières, jusqu’ici rémunérées à partir d’une liste d’actes vieille de 20 ans, qu’elles ne pouvaient réaliser que sur prescription préalable, ne seront plus considérées comme de simples exécutantes. Elles pourront désormais “initier” les soins dans leur domaine d’activité, les soins infirmiers “de nature préventive, éducative, curative, relationnelle ou destinés à la surveillance clinique”. Elles prendront donc “directement” en charge les patients dans le cadre de leur “rôle propre”, précise le décret.Elles pourront mener une “consultation infirmière”, réaliser un bilan clinique (évaluation de la santé, antécédents, habitudes de vie), poser un “diagnostic infirmier”, et “élaborer un projet de soins” personnalisé, ce qui constitue “une reconnaissance essentielle”, selon Mme Rist. Elles s’occuperont sans prescription préalable des plaies ou brûlures légères, dont elles suivront l’évolution.Le décret leur donne aussi le droit, réclamé de longue date, de “prescrire des produits de santé et des examens complémentaires adaptés à la situation clinique”, dont la liste est toutefois restreinte et sera précisée par arrêté. Le texte reconnaît leur capacité à repérer des situations de maltraitance ou de souffrance psychique, à assurer des “soins relationnels, permettant d’apporter un soutien psychologique” aux patients, ou encore à “concevoir” et “conduire” une démarche d’éducation thérapeutique ou de prévention (chutes, obésité, addictions, santé sexuelle, vaccination).Il souligne leur rôle dans l’évaluation et le maintien de l’autonomie des personnes âgées, la “prévention, l’évaluation et le soulagement” de la douleur et de la détresse, notamment en fin de vie.- “Victoire” -Les infirmières pourront aussi vacciner sans prescription préalable pour tous les vaccins obligatoires à partir de 11 ans (sauf immunodéprimés), ceux contre la grippe et le Covid dès 5 ans, ou encore réaliser des tests pour certaines infections sexuellement transmissibles (VIH, hépatites, chlamydia…).Elles pourront encore déléguer certains actes, dont la liste sera fixée par arrêté, à des aide-soignantes ou auxiliaires de puériculture.Certaines situations restent toutefois conditionnées à une prescription ou un protocole établi par un médecin comme les soins postopératoires complexes, les actes d’anesthésie, ou la pose de sondes.”L’ensemble du dispositif devra être opérationnel au plus tard le 30 juin 2026″, a précisé Stéphanie Rist.Le Collectif des infirmières en colère (Cilec) a salué “une victoire”, dans un message adressé à l’AFP.”C’est une révolution de notre système de santé”, s’est réjoui sur X, Grégory Caumes, juriste spécialisé en droit de la santé.C’est “une étape déterminante pour la reconnaissance de la profession infirmière”, juge de son côté la Fédération nationale des infirmiers (FNI), dans un communiqué. “Ce texte vient enfin consacrer, dans le droit, la réalité de l’exercice infirmier”, estime l’organisation professionnelle, citant notamment “la reconnaissance du raisonnement clinique infirmier”, “la formalisation de la consultation infirmière” ou encore “l’affirmation des compétences propres, de l’autonomie professionnelle et du rôle central des infirmières et infirmiers dans les parcours de soins”. Mais cela “ne suffit pas”, prévient la fédération, qui sera “particulièrement vigilante quant aux conditions concrètes d’exercice, aux moyens alloués et aux textes d’application attendus”.

Les missions d’une infirmière étendues, selon un décret

Accès direct sans ordonnance du médecin, droit de prescription, “consultation infirmière”: un décret, publié vendredi au Journal officiel, concrétise la réforme du métier d’infirmière, offrant aux professionnelles un rôle élargi et beaucoup plus central dans le système de soins, une petite révolution pour les intéressées. En application de la “loi infirmière” du 27 juin 2025, “le décret précise les domaines d’activité et de compétence de l’infirmier diplômé d’Etat”, “définit notamment l’exercice infirmier ainsi que les modalités de la consultation infirmière” – pour la première fois -, indique le décret du 24 décembre publié vendredi au Journal officiel.Dans le monde du soin centré autour de la figure du médecin, c’est un changement de paradigme. Les infirmières, jusqu’ici rémunérées à partir d’une liste d’actes vieille de 20 ans, qu’elles ne pouvaient réaliser que sur prescription préalable, ne seront plus considérées comme de simples exécutantes. Les infirmières pourront désormais “initier” les soins dans leur domaine d’activité, les soins infirmiers “de nature préventive, éducative, curative, relationnelle ou destinés à la surveillance clinique”. Elles prendront donc “directement” en charge les patients dans le cadre de leur “rôle propre”, précise le décret.Elles pourront mener une “consultation infirmière”, réaliser un bilan clinique (évaluation de la santé, antécédents, habitudes de vie) poser un “diagnostic infirmier”, entendu comme “les besoins de santé” spécifiques du patient dans son champ de compétences, et “élaborer un projet de soins” personnalisé. Elles s’occuperont sans prescription préalable des plaies ou brûlures légères, dont elles suivront l’évolution.Le décret leur donne aussi le droit, réclamé de longue date, de “prescrire des produits de santé et des examens complémentaires adaptés à la situation clinique”, dont la liste est toutefois restreinte et précisée par arrêté. Le texte reconnaît leur capacité à repérer des situations de maltraitance ou de souffrance psychique, à assurer des “soins relationnels, permettant d’apporter un soutien psychologique” aux patients, ou encore à “concevoir” et “conduire” une démarche d’éducation thérapeutique ou de prévention (chutes, obésité, addictions, santé sexuelle, vaccination).Il souligne leur rôle dans l’évaluation et le maintien de l’autonomie des personnes âgées, la “prévention, l’évaluation et le soulagement” de la douleur et de la détresse, notamment en fin de vie.Les infirmières pourront aussi vacciner sans prescription préalable pour tous les vaccins obligatoires à partir de 11 ans (sauf immunodéprimés), ceux contre la grippe et le Covid dès 5 ans, ou encore réaliser des tests pour certaines infections sexuellement transmissibles (VIH, hépatites, chlamydia…).Elles pourront encore déléguer certains actes, dont la liste sera fixée par arrêté, à des aide-soignantes ou auxiliaires de puériculture.

Colère agricole: levée du barrage sur l’A63 près de Bordeaux

La Coordination rurale a annoncé vendredi la levée de son barrage sur l’autoroute A63 à Cestas, au sud de Bordeaux, devenu depuis la mi-décembre l’un des lieux emblématiques de la mobilisation agricole contre la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).”Après 12 jours de lutte, nous levons le camp de Cestas,” déclare dans un communiqué la section girondine du deuxième syndicat agricole, qui déplore le “silence” et le “mépris” opposés par l’exécutif.”À ce stade, parler à un mur serait plus utile”, ironise la CR33 qui, après avoir célébré Noël sur place, appelle “tout le monde agricole à repartir encore plus fort” en janvier.Les agriculteurs rangeaient vendredi matin les barnums et nettoyaient la portion d’autoroute qu’ils ont occupée sur cet axe reliant Bordeaux au Bassin d’Arcachon, au Pays basque et à l’Espagne, a constaté un journaliste de l’AFP. Depuis leur arrivée le 14 décembre au soir, les agriculteurs y ont notamment reçu le soutien du restaurateur Philippe Etchebest ou de taxis.  Dans les Pyrénées-Atlantiques, la Coordination rurale rencontrait vendredi matin le préfet, a indiqué un porte-parole, sans confirmer dans l’immédiat la possible levée dans la journée des barrages installés sur l’A64 à Briscous, près de Bayonne, et à un péage de Pau, évoquée par des médias locauxÀ l’autre bout de l’A64, la levée du barrage à Carbonne, au sud de Toulouse, d’où était déjà parti un premier épisode de colère agricole en janvier 2024, n’est en revanche pas d’actualité. Les agriculteurs prévoient ailleurs dans la région de nouvelles actions, notamment sur l’A75 avec l’idée d’unir les deux barrages en Aveyron et en Lozère afin de “rallonger le blocage de l’autoroute”, a expliqué à l’AFP Eloi Nespoulous, président de la CR en Occitanie.”On déverse, ils auront pour trois jours à nettoyer. Cette portion d’autoroute sera bloquée aussi sur 40 km à peu près. En tout ça fera plus de 100 km de bloqués si on relie tous les points”, précise-t-il.”L’Aveyron se tient mobilisé à cause de la dermatose parce que c’est un pays de vaches, on en a 420.000, c’est pour ça qu’on arrive à avoir des manifestations fortes”, déclare-t-il encore.La fin de l’abattage systématique des troupeaux lorsqu’un cas de dermatose est détecté est la principale revendication des agriculteurs encore mobilisés sur les barrages qui bloquent également la circulation sur quelques routes départementales ou nationales du Sud-Ouest.ap-jed-mk-gf/sp

Donald Trump, personnalité la plus médiatisée en France en 2025, une première (étude)

Le président américain Donald Trump est la personnalité dont les médias ont le plus parlé en France en 2025, alors que cette première place revient d’ordinaire au chef de l’État français, selon un baromètre annuel dévoilé vendredi par Ouest-France.”Pour la première fois depuis le lancement de cette étude en 2013, ce n’est pas le président français en exercice qui est la personnalité la plus citée dans les médias du pays”, souligne Ouest-France dans l’article qui accompagne les résultats de ce baromètre réalisé par Tagaday, plateforme de veille sur les médias.Selon ces résultats, Donald Trump “a vu son nom écrit ou prononcé dans près d’un million de contenus en 2025 (précisément 947.294) contre 671.125 pour” Emmanuel Macron, deuxième.Le top 5 est complété par l’ex-Premier ministre François Bayrou, le président russe Vladimir Poutine et l’ex-ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, est la seule femme du top 10 (8e). Le top 20 n’en compte que deux (l’autre est la chanteuse Santa, 19e) et le top 50 que neuf. Le capitaine de l’équipe de France de foot, Kylian Mbappé, est le premier sportif (13e).La politique domine ce classement: le top 50 compte trente figures politiques nationales ou étrangères, contre douze issues de la culture et des médias, six du sport et deux du monde économique et des affaires.Ce classement des 1.000 personnalités les plus médiatisées dans la presse française a été réalisé du 1er janvier au 15 décembre.Il est fondé sur l’analyse informatique de plus de 5.500 programmes d’information (diffusés par 410 chaînes et stations TV/radio pour une moyenne de 2.400 heures quotidiennes) et d’une sélection de 3.000 publications de presse écrite (papier et en ligne).

Des blocages d’agriculteurs toujours en place dans le Sud-Ouest

Des agriculteurs bloquaient toujours jeudi plusieurs routes et autoroutes du Sud-Ouest pour protester contre la gestion gouvernementale de la dermatose bovine.Dans les Pyrénées-Atlantiques, la préfecture a toutefois annoncé jeudi la réouverture partielle de certaines autoroutes qui avaient été affectées par des barrages levés il y a déjà quelques jours.Il s’agit d’un tronçon de l’A64 couvrant 70 km entre le péage de Peyrehorade (Landes) et la jonction avec l’A65 à l’ouest de Pau, ainsi que d’un autre tronçon sur l’A65.La gendarmerie avait recensé jeudi matin les mêmes points de blocage que la veille, concernant notamment les autoroutes A63 au sud de Bordeaux, A64 sur plusieurs points entre Toulouse et Bayonne, A65 à Thèze (Pyrénées-Atlantiques) et A75 en Lozère et en Aveyron.Une nouvelle messe de Noël était programmée jeudi en fin de journée sur le barrage établi sur l’A63 au sud de Bordeaux, après la messe de minuit et le réveillon “façon auberge espagnole” organisés la veille sous le pont de l’échangeur autoroutier à Cestas, a fait savoir à l’AFP la Coordination rurale (CR) de Gironde.Mais après 12 jours de présence sur le barrage, “la fatigue commence à s’installer”, témoigne Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33.Du côté du blocage de l’A64 dans les Pyrénées-Atlantiques, la Coordination rurale du département prévoyait pour sa part une parade de tracteurs dans Pau jeudi soir.Sur le barrage de Carbonne, au sud de Toulouse, les “Ultras de l’A64” ont aussi organisé mercredi soir une messe à laquelle ont assisté au moins 300 personnes.Ils ont également offert aux participants des huîtres ou des dindes et un sanglier cuits à la broche, au milieu de sapins décorés de boules et de guirlandes.De nombreux habitants des environs, dont le soutien est constant depuis l’installation du campement, le 12 décembre, ont rejoint encore une fois les agriculteurs.De son côté, le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a adressé ses “remerciements les plus sincères” aux préfets pour leur “engagement total” depuis “le début du mouvement de contestation agricole” et pour “le dialogue (qui) n’a jamais été rompu” avec les agriculteurs, dans un courrier envoyé mardi et consulté jeudi par l’AFP.Depuis le début de l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en Savoie cet été, l’État tente de contenir la propagation du virus en se basant sur “trois piliers”: l’abattage systématique d’un troupeau dès la détection d’un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.Une gestion fortement contestée par une partie des agriculteurs, notamment de la Coordination rurale (deuxième syndicat de la profession) et de la Confédération paysanne (troisième), qui rejettent cette stratégie d’abattage des troupeaux entiers au moindre cas détecté.En Haute-Garonne, 72 vaches ont été abattues mardi après la détection d’un nouveau cas de DNC, dans le village pyrénéen de Juzet-d’Izaut, portant le bilan national à 115 foyers depuis juin. Le dernier cas majeur de DNC remontait au 15 décembre, dans le département voisin de l’Aude.mk-gag-jed-dmc/jco/vk

Enregistrements de conversations de Thomas Legrand: une enquête ouverte, nouvelle plainte du journaliste

Le parquet de Paris a confirmé jeudi à l’AFP avoir ouvert une enquête sur l’enregistrement clandestin d’une conversation des journalistes Patrick Cohen et Thomas Legrand, ce dernier ayant par ailleurs déposé une nouvelle plainte, après la divulgation d’informations sur un autre échange privé, avec une ex-patronne de France Inter.Une source proche du dossier avait déjà indiqué qu’une enquête était en cours.Interrogé par l’AFP, le parquet a confirmé que cette enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), faisait suite à une plainte des journalistes après la diffusion en septembre par le magazine l’Incorrect d’une vidéo, enregistrée sans autorisation. On y voit une conversation entre des responsables socialistes et MM. Cohen et Legrand. Cette vidéo a ensuite été abondamment commentée dans les médias de la galaxie Bolloré comme CNews, Europe 1 et le JDD, au point de devenir le catalyseur d’une guerre ouverte entre l’audiovisuel public et ces médias.L’enquête a été ouverte pour “atteinte à l’intimité de la vie privée par captation”, “enregistrement des paroles d’une personne, utilisation, conservation ou divulgation d’un document” ou “enregistrement obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui, publication, diffusion, reproduction d’information fausse de nature à troubler la paix publique”, a détaillé le parquet.Selon des informations obtenues de source proche du dossier par l’AFP, le directeur de l’information de l’Incorrect, Arthur de Watrigant, a été entendu dans ce cadre par les enquêteurs.A ce stade, le dossier “est en cours d’analyse” par la section du parquet chargée des dossiers de presse et de libertés publiques, qui n’a pas encore décidé des suites judiciaires à donner, a précisé le ministère public.Le parquet n’avait jeudi pas encore d’informations sur la nouvelle plainte déposée la veille par Thomas Legrand, après la divulgation d’informations sur une conversation privée qu’il a eue avec l’ancienne patronne de France Inter Laurence Bloch.Il s’agit d’une plainte contre X pour “captation illégale” de la conversation, et d’une plainte visant Europe 1 et CNews pour la “conservation, divulgation et utilisation de l’enregistrement obtenu de manière illicite” et la “diffusion de fausses nouvelles”, a précisé à l’AFP son avocat Me Antoine Ricard, confirmant une information du Parisien.S’agissant de ce dernier délit, “l’idée est que, au-delà de la captation illégale, le contenu a été falsifié, travesti”, a-t-il précisé au Parisien.Jeudi dernier, Thomas Legrand avait dénoncé, devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’audiovisuel public, les affirmations répétées sur Europe 1 puis CNews à propos d’une récente rencontre qu’il avait eue dans un café avec Laurence Bloch.”Notre discussion a été enregistrée à notre insu”, alors qu’il s’agissait d'”un rendez-vous privé entre deux amis”, avait déclaré Thomas Legrand, évoquant un “espionnage”. Contacté, CNews n’a pas souhaité faire de commentaire à ce stade, indiquant à l’AFP n’avoir “pas reçu la plainte”. Europe 1 n’a pas réagi dans l’immédiat.Laurence Bloch a par ailleurs déclaré à Télérama avoir elle aussi porté plainte mercredi, pour “délit d’espionnage audiovisuel de la vie privée”, “exploitation dudit espionnage” et “interception de correspondance”.Radio France et France Télévisions ont par ailleurs séparément assigné en novembre le JDD, Europe 1 et CNews devant le tribunal des activités économiques pour “dénigrement”, en leur reprochant de très multiples diffusions de ces accusations sur leurs antennes pour leur nuire.

La Russie a fait une “proposition” à la France sur le chercheur emprisonné Laurent Vinatier

La Russie a annoncé jeudi avoir fait une “proposition” à la France dans l’affaire du chercheur français Laurent Vinatier, emprisonné en Russie depuis juin 2024, pour la libération duquel Emmanuel Macron s’est dit “pleinement mobilisé”. Moscou a arrêté plusieurs ressortissants occidentaux pour divers motifs depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022 et a procédé à des échanges de prisonniers avec les Etats-Unis.Cette annonce surprise intervient alors que Paris et Moscou, dont les relations sont au plus bas, ont récemment manifesté publiquement leur intérêt à un contact direct entre les présidents Vladimir Poutine et Emmanuel Macron.”Une proposition a été faite aux Français concernant Vinatier”, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son point de presse quotidien auquel participait l’AFP. “La balle est dans le camp de la France maintenant”, a-t-il ajouté, sans autres précisions.Emmanuel Macron suit “avec la plus grande attention” le sort du chercheur “retenu arbitrairement en Russie”, a fait savoir à l’AFP l’entourage du chef de l’Etat, qui “demeure pleinement mobilisé pour obtenir sa libération le plus rapidement possible”. Contacté par l’AFP, l’avocat français de M. Vinatier, Me Frédéric Belot, a indiqué que la famille du chercheur “espère qu’il puisse être libéré pendant les fêtes” de fin d’année d’ici au Noël orthodoxe le 7 janvier. Selon lui, un échange de prisonniers est “envisageable” mais “il convient d’être extrêmement prudent”.”Notre espoir, c’est de revoir notre fils Laurent le plus vite possible”, a déclaré sur BFMTV la mère du chercheur, Brigitte Vinatier, selon laquelle son fils “va bien” et est “résilient”.Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué jeudi soir à l’AFP que “l’ensemble des services de l’Etat, à Paris et à Moscou, sont pleinement mobilisés pour obtenir la libération au plus vite de Laurent Vinatier”, et restent” en contact constant avec ses parents et son épouse”. – Solution “positive” -Interrogé par un journaliste français vendredi dernier lors de sa conférence de presse annuelle, le président Vladimir Poutine avait affirmé “ne rien savoir” de l’affaire de Laurent Vinatier et en entendre parler pour la première fois.”Je vous promets que je vais me renseigner. Et s’il y a la moindre chance de résoudre cette question de manière positive, si la loi russe le permet, nous ferons tout notre possible”, a-t-il alors assuré.Laurent Vinatier a été condamné en octobre 2024 par un tribunal russe à trois ans de prison pour ne pas s’être enregistré en tant qu'”agent de l’étranger”, en collectant des “informations militaires” pouvant être “utilisées contre la sécurité” de la Russie.L’intéressé avait reconnu les faits, mais plaidé l’ignorance.En août, il avait comparu devant un tribunal russe pour des accusations d'”espionnage” risquant d’alourdir considérablement sa peine.L’enquête a été prolongée et il pourrait faire l’objet d’un nouveau procès pour espionnage fin février 2026, selon son avocat français.Laurent Vinatier avait déclaré alors en août ne s’attendre “à rien de bien, à rien de positif”. Ce chercheur de 49 ans, spécialiste de l’espace post-soviétique, était employé par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels, notamment s’agissant de l’Ukraine.- “Utile” de parler -Paris a exigé la libération de son ressortissant, accusant la Russie de chercher à prendre des Occidentaux en otage, alors que les relations entre les deux pays traversent une période de tensions.Une cinquantaine de personnalités, dont les écrivains Emmanuel Carrère et Annie Ernaux, ont jugé dans une tribune publiée par le journal Le Monde qu’il est “prisonnier d’un jeu politique et diplomatique qui le dépasse”.Les relations entre Paris et Moscou ont été glaciales ces dernières années, la France accusant la Russie d’actes de déstabilisation et de désinformation sur son territoire, tandis que Paris se voit reprocher par Moscou son soutien militaire à l’Ukraine ou encore de censurer les médias russes.Fin novembre, trois personnes ont par ailleurs été mises en examen et écrouées à Paris dans le cadre d’une double affaire d’ingérence et d’espionnage économique au profit de Moscou.La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron a cependant jugé qu’il allait “redevenir utile” pour les Européens de parler à Vladimir Poutine, plutôt que de laisser seuls les Etats-Unis — qui s’imposent en médiateur principal dans le règlement du conflit ukrainien — à la manoeuvre dans les négociations.Dmitri Peskov a réagi aussitôt en disant que Vladimir Poutine était “prêt au dialogue” avec son homologue français.