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L’Assemblée s’empare du texte d’Attal pour durcir la justice des mineurs

Comparution immédiate, sanction des parents, dérogations à l’excuse de minorité: l’examen d’un texte de Gabriel Attal visant à durcir la justice des mineurs, soutenu par le gouvernement mais honni par la gauche, a débuté mercredi soir dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.La proposition de loi visant à “restaurer l’autorité” de la justice à l’égard des “mineurs délinquants” et de “leurs parents” reprend une série de mesures annoncées au printemps par Gabriel Attal, alors Premier ministre.Le texte se veut une réponse aux violences urbaines de l’été 2023 – après la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre – selon l’ex-chef du gouvernement qui, après être redevenu député, a décidé de le porter à l’Assemblée.Dans un hémicycle fourni, Gabriel Attal a évoqué un autre drame: le meurtre d’Elias, un adolescent de 14 ans mortellement poignardé à Paris pour son téléphone portable le 24 janvier. Deux mineurs de 16 et 17 ans ont été mis en examen.”Evidemment, ce texte n’a pas été rédigé ou déposé après ce drame, mais c’est un drame de plus. C’est un drame de trop”, a déclaré Gabriel Attal au cours d’une brève intervention, laissant le député Jean Terlier, rapporteur, défendre une proposition de loi au service “d’une justice plus réactive et mieux adaptée face à l’aggravation de la délinquance des mineurs”.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a réitéré le soutien du gouvernement à ce texte saluant des mesures qui permettent “de répondre beaucoup plus rapidement à des faits inacceptables”. – Détricoté en commission -Son adoption est loin d’être assurée. La gauche est vent debout contre le texte “directement inspiré par les idées de l’extrême droite”, selon le député socialiste, Hervé Saulignac.  Lors de l’examen en commission des Lois, fin novembre, la gauche avait détricoté le texte, en l’absence d’un grand nombre de députés du centre, de la droite et de l’extrême droite.Mais la motion de rejet préalable du texte, déposée par les socialistes, n’a pas été adoptée à l’ouverture des débats mercredi (202 contre, 96 pour). M. Attal espère rétablir les mesures supprimées, à commencer par la création d’une procédure de comparution immédiate pour les mineurs de 16 ans pour des faits graves.Il entend également “inverser les choses” sur “l’excuse de minorité” qui permet d’atténuer les peines judiciaires, afin “qu’elle ne soit plus automatique à partir de 16 ans, pour des faits particulièrement graves”. Le texte prévoit en outre de durcir les sanctions envers les parents de mineurs délinquants.Il pourrait se durcir un peu plus au Sénat, le garde des Sceaux a annoncé, dans une interview au Parisien, vouloir introduire de nouvelles mesures lors de son examen prévu le 25 mars à la chambre haute (sous réserve de son adoption par les députés).  Gérald Darmanin souhaite notamment l’introduction de jurés populaires pour juger les délits commis par des mineurs, étendre une mesure judiciaire de couvre-feu aux mineurs délinquants “dès leur sortie des cours et les week-ends”, ou renforcer l’usage du bracelet électronique pour les mineurs. – Macronistes surmobilisés -Pour le député écologiste Pouria Amirshahi, lors des débats, ce texte “traduit la bascule triste de notre époque, celle par laquelle la répression devient le seul horizon d’un pouvoir en mal de solution de fond”.”Ce n’est pas en enfermant un enfant qu’on lui ouvre de nouvelles perspectives”, s’est-il indigné, appelant plutôt à s’inquiéter de la suppression de 500 postes envisagés à la protection judiciaire de la jeunesse.De l’autre côté de l’hémicycle, le Rassemblement national a salué le “message de fermeté” envoyé, selon les mots de la députée Sylvie Josserand.”Il faut rendre à César ce qui est à César”, a lancé l’élue d’extrême droite rappelant que “l’exclusion de l’excuse de minorité de plein droit” est “une mesure prônée de longue date” par le RN. Plus tôt, le député socialiste Hervé Saulignac avait appelé “à la conscience personnelle de chaque député du bloc central” pour faire barrage à ce texte. Avant l’examen, plusieurs élus avaient partagé leur malaise, déplorant un seul volet répressif. Le député macroniste, Ludovic Mendes, regrettait par exemple que le texte ne “ne traite qu’une partie du problème”.Le dossier a valeur de test pour l’ancien Premier ministre Gabriel Attal; dans le creux de la vague après un revers essuyé par son parti Renaissance lors de récentes élections, et des critiques sur sa méthode employée comme chef du groupe.Mercredi soir, la présence de la quasi-totalité des députés macronistes sur les bancs sonnait comme une première victoire. Avant la poursuite de l’examen des mesures jeudi matin, et un probable vote dans la foulée. parl-cma/lpa

Une grenade lancée dans un bar à Grenoble: une douzaine de blessés, dont plusieurs graves

Une grenade lancée dans un bar d’un quartier sensible de Grenoble a fait une douzaine de blessés dont au moins deux graves, mercredi soir, la piste terroriste étant pour l’instant écartée.”Une personne est rentrée, a lancé une grenade, n’a pas prononcé de mot, semble-t-il, et ensuite a pris la fuite”, a déclaré à la presse le procureur François Touret de Coucy, présent sur place. L’explosion est survenue vers 20H15 dans le quartier du Village olympique, classé prioritaire de la politique de la ville et situé dans le sud de Grenoble.”Aucune hypothèse n’est privilégiée à ce stade”, a ajouté M. Touret de Coucy. L’enquête est confiée aux policiers de la DCOS, ex-PJ.Mais “on peut exclure l’attentat purement terroriste, puisqu’il n’y a rien qui nous permet de penser que c’est lié à du terrorisme”, a dit le magistrat, évoquant “un acte de violence extrême” qui “peut être lié à un règlement de compte, d’une manière ou d’une autre”.Un lien avec le trafic de stupéfiants est l’une des hypothèses explorées parmi d’autres, a indiqué le procureur.”Cette personne aurait été armée aussi d’une kalachnikov, mais ça reste à déterminer. Il n’est pas certain que cette kalachnikov ait été utilisée. A priori, les dégâts ont été causés par l’éclatement de la grenade”, a-t-il expliqué.”Beaucoup de clients” étaient présents au moment de l’explosion, selon lui.- Plan blanc déclenché -Le bilan, encore provisoire, faisait état de 12 personnes prises en charge par les secours, toujours présents sur place en milieu de nuit. De son côté la police scientifique effectuait de nombreux relevés.Le procureur a fait état de deux personnes grièvement blessées, sans que leur pronostic vital ne soit “forcément” engagé. La préfète de l’Isère Catherine Séguin, également sur place, a annoncé de son côté six blessés graves, avec un bilan susceptible d’évoluer.La préfète a adressé “un message de compassion pour les victimes et leurs proches” et salué “le sang froid dont a fait preuve la population de ce quartier”.Au plus fort de l’intervention des secours, 80 sapeurs-pompiers étaient présents. “C’est un acte d’une lâcheté inouïe, qui n’a pas sa place dans notre République. L’Etat ne tolérera pas de tels actes”, a déclaré Mme Séguin.”Tout est mis en Å“uvre pour retrouver” le suspect, a assuré François Touret de Coucy.L’hôpital de Grenoble a déclenché son plan blanc pour soigner les blessés, a précisé le maire écologiste de la ville Eric Piolle. Le maire Eric Piolle, qui a condamné sur X “avec la plus grande fermeté (un) acte criminel d’une violence inouïe”.”Nous vivons une période d’escalade de violence, à la fois dans sa localisation, dans sa temporalité, souvent en pleine journée”, a observé l’édile qui s’est aussi rendu sur les lieux, sans vouloir faire de lien avec “d’autres événements”, dans l’attente des résultats de l’enquête.Les épisodes de violence par arme à feu liés au trafic de drogue sont fréquents sur le territoire de Grenoble et sa banlieue, les autorités n’hésitant plus à parler de “guerre des gangs”. Le bar associatif visé est “un lieu de rassemblement des personnes du quartier et de l’extérieur, et surtout pour regarder des matchs de foot”, a expliqué à l’AFP Chloé Pantel, maire adjointe du secteur 6 de Grenoble, présente sur les lieux du drame. “Ce n’était pas un bar qui était censé soulever d’inquiétudes particulières”, a déclaré de son côté M. Touret de Coucy.Environ trois heures après les faits, “on attend que les derniers blessés, les moins graves, puissent être orientés vers les hôpitaux”, explique Chloé Pantel. “Les forces de police vont rester présentes sur le quartier pendant un moment”, a-t-elle précisé.Les CRS ont été déployés “pour sécuriser le quartier”, a précisé Catherine Séguin sur X.Le ministre de la Santé Yannick Neuder doit se rendre jeudi matin au CHU de Grenoble “au chevet des victimes et des soignants mobilisés” après l’explosion, a indiqué mercredi soir la préfecture de l’Isère.Hasard du calendrier, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, effectue lui vendredi un déplacement à Grenoble sur le thème de la sécurité du quotidien.

Une grenade lancée dans un bar à Grenoble: une douzaine de blessés, dont deux graves

Une grenade lancée dans un bar d’un quartier sensible de Grenoble a fait une douzaine de blessés dont deux graves, mercredi soir, la piste terroriste étant pour l’instant écartée.”Une personne est rentrée, a lancé une grenade, n’a pas prononcé de mot, semble-t-il, et ensuite a pris la fuite”, a déclaré à la presse le procureur François Touret de Coucy, présent sur place. “Aucune hypothèse n’est privilégiée à ce stade”, a-t-il ajouté. L’enquête est confiée aux policiers de la DCOS, ex-PJ.Mais “on peut exclure l’attentat purement terroriste, puisqu’il n’y a rien qui nous permet de penser que c’est lié à du terrorisme”, a dit le magistrat, évoquant “un acte de violence extrême” qui “peut être lié à un règlement de compte, d’une manière ou d’une autre”. “Cette personne aurait été armée aussi d’une kalachnikov, mais ça reste à déterminer. Il n’est pas certain que cette kalachnikov ait été utilisée. A priori, les dégâts ont été causés par l’éclatement de la grenade”, a-t-il expliqué.”Beaucoup de clients” était présent au moment de l’explosion, selon lui.- Plan blanc déclenché -L’explosion est survenue un peu après 20H00 dans le quartier du Village olympique, classé prioritaire de la politique de la ville et situé dans le sud de Grenoble.Un lien avec le trafic de stupéfiants est l’une des hypothèses explorées, a indiqué le procureur.Le bilan vers 23H00 faisait état d’une douzaine de personnes prises en charge par les secours, toujours présents sur place en nombre, dont deux blessés graves, sans que leur pronostic vital ne soit “forcément” engagé, selon le procureur.L’hôpital de Grenoble a déclenché son plan blanc pour soigner les blessés, a précisé le maire de la ville Eric Piolle.”Je condamne avec la plus grande fermeté l’acte criminel d’une violence inouïe qui s’est produit dans un commerce du quartier du Village olympique”, a réagi l’édile sur X.”Nous suivons la situation de près. La Ville apportera son concours comme elle le fait toujours”, a-t-il ajouté.Le bar associatif visé est “un lieu de rassemblement des personnes du quartier et de l’extérieur, et surtout pour regarder des matchs de foot”, a expliqué à l’AFP Chloé Pantel, maire adjointe du secteur 6 de Grenoble, qui s’est rendue sur place. Un peu plus de deux heures après les faits, “on attend que les derniers blessés, les moins graves, puissent être orientés vers les hôpitaux”, explique l’élue. “Les forces de police vont rester présentes sur le quartier pendant un moment”, a-t-elle précisé.

Meurtre de Louise: “en colère”, le principal suspect aurait voulu “racketter” la collégienne

Cinq jours après le meurtre de Louise, 11 ans, dans l’Essonne, le principal suspect, qui avait tenté de “racketter” la victime, a été mis en examen pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans et placé en détention provisoire mercredi soir.Ce jeune homme de 23 ans, décrit par son entourage comme pouvant être “violent”, est soupçonné d’avoir tué la collégienne parce qu’il aurait paniqué devant ses cris alors qu’il voulait la “racketter”, a détaillé le procureur de la République d’Evry Grégoire Dulin lors d’une conférence de presse plus tôt mercredi.L’intention du suspect, qui avait déjà abordé une collégienne dans le même secteur le 4 février, était “de racketter une personne pour se calmer” après une altercation lors d’une partie du jeu vidéo en ligne “Fortnite”. Mais il a “paniqué” lorsque Louise s’est mise à crier, a ajouté M. Dulin.La petite amie du suspect, également âgée de 23 ans, a été mise en examen pour non-dénonciation de crime et placée sous contrôle judiciaire, a indiqué le procureur mercredi soir.- “Dispute” en ligne -Les gardes à vue des parents du jeune homme, interrogés aussi pour non-dénonciation de crime, ont elles été levées. Ils ont assuré ne jamais avoir eu connaissance de l’implication de leur fils dans la mort de Louise.Le procureur a précisé que le principal mis en cause avait avoué son crime mardi en fin d’après-midi après l’avoir nié pendant les 24 premières heures de sa garde à vue. Il a également été confondu par son ADN.Il a déclaré aux enquêteurs que, “très en colère après une dispute avec un joueur en ligne”, il était sorti de chez lui vêtu d’une doudoune noire “dans laquelle se trouvait habituellement selon lui un couteau de type Opinel”, a déclaré M. Dulin.L’autopsie, réalisée samedi après-midi à l’institut médico-légal de Corbeil-Essonne, a exclu la présence de violences sexuelles.Le suspect a expliqué avoir croisé en début d’après-midi Louise, élève au collège d’Epinay-sur-Orge qui portait son portable autour du cou, et avoir décidé de la suivre. Il l’a attirée dans le bois des Templiers, en prétextant avoir perdu un objet.”Arrivé dans un coin tranquille”, il lui a dit qu’il allait “fouiller ses affaires pour lui voler de l’argent en la menaçant avec un couteau”, a détaillé le procureur.Elle s’est mise “à crier” alors qu’il voulait fouiller son sac, a poursuivi le magistrat. “Paniqué par ses cris”, le jeune homme l’a fait “tomber à terre” et lui a porté “plusieurs coups de couteau”.Il est ensuite rentré à son domicile, où il a retrouvé sa petite amie, qui a remarqué une blessure à sa main et du sang sur son menton. Après avoir prétexté s’être blessé seul, il lui a avoué avoir porté des coups de couteau à une collégienne “qu’il disait ne pas connaître”.- Une autre collégienne abordée -Le procureur a expliqué que l’enquête de voisinage et des témoignages s’étaient révélés déterminants pour mener à l’interpellation du jeune homme au domicile familial.Un témoin a dit reconnaître formellement le suspect sur des images de vidéosurveillance aux abords du bois des Templiers, situé à Longjumeau, ce qu’ont plus tard confirmé sa soeur de 19 ans et sa petite amie.Actuellement étudiant en BTS informatique, le jeune homme “consacre la majeure partie de son temps libre à jouer aux jeux vidéo et reconnaît pouvoir être pris de violentes colères, ce que confirme son entourage”, a décrit M. Dulin, précisant qu’il n’avait toutefois jamais fait l’objet d’un suivi médical ou psychologique.Sa soeur, entendue comme témoin, l’a qualifié de “violent, nerveux, agressif”. Elle avait déposé une main courante à son encontre en avril 2023 après avoir subi des violences de sa part.Le jeune homme était connu pour une tentative de vol en juin 2021 et un vol en février 2022, deux affaires ayant fait l’objet d’alternatives aux poursuites.Il avait également abordé une collégienne de 12 ans mardi dernier “dans le même secteur, prétextant avoir perdu son téléphone dans la forêt et avoir des problèmes de vue”, a révélé le procureur de la République.Cette dernière avait refusé de le suivre, échappant à son agresseur.

‘I will fight’: Khelif responds to boxing organisation lawsuit

Algerian Olympic champion Imane Khelif has denounced “false and offensive” allegations after the International Boxing Association (IBA) said it will sue the International Olympic Committee over her inclusion at the Paris Games’ women’s boxing last year.The IBA has “again made baseless accusations that are false and offensive, using them to further their agenda”, said Khelif …

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Retailleau se lance dans la course à la tête de LR, au bord d’une “guerre des chefs”

Nicolas Sarkozy avait utilisé le même tremplin pour se propulser à l’Elysée en 2007: le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est lancé mercredi dans la course à la présidence des Républicains, au risque de raviver une “guerre des chefs” à droite avec Laurent Wauquiez.Porté par les sondages où il a bondi depuis son arrivée au gouvernement en septembre, le ministre a choisi d’annoncer sa candidature dans un courrier adressé aux militants qui devraient être appelés à élire le nouveau président de LR lors d’un congrès ce printemps. “Aujourd’hui, je veux faire pour mon parti ce que je fais à la tête de mon ministère: parler vrai et agir vite”, écrit-il dans ce message dont l’AFP a obtenu une copie, confirmant une information du Figaro. Surfant sur les récentes victoires de la droite à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges (94) et lors d’une législative partielle dans son fief de Boulogne-Billancourt (92), succès attribués à sa participation au gouvernement par ses partisans, Bruno Retailleau donne ainsi un coup d’accélérateur à sa campagne avant un bureau politique crucial prévu lundi pour fixer la date du congrès.Et prend également le risque de déclencher une “guerre des chefs dévastatrice” à droite. Laurent Wauquiez l’avait prévenu lors d’un dîner en tête-à-tête il y a une semaine à Beauvau, où le patron des députés LR lui avait rappelé un “accord” entre les deux hommes sur la distribution des rôles. “A toi d’incarner la droite au gouvernement, à moi de reconstruire notre famille politique”, l’avait mis en garde le patron des députés LR qui envisage également de se lancer dans la course pour 2027, avec l’intention lui aussi d’utiliser la présidence du parti de droite comme tremplin pour la présidentielle. Mais “la démocratie, une élection, c’est le contraire d’une guerre”, a répondu le ministre de l’Intérieur mercredi soir à son arrivée à une rencontre avec des jeunes LR dans un café parisien, à Montparnasse.”Je ne suis pas du tout dans cet état d’esprit. Je crois que l’on a beaucoup de militants qui nous sont restés fidèles. Ils ont été parfois déçus parce qu’il y a eu des défaites, des échecs. Mais ils ont tenu. Et cette fidélité là, elle doit nous obliger à les respecter”, a-t-il également déclaré.Attendu par une centaine de personnes, M. Retailleau était accompagné par Élisabeth de Maistre, nouvelle députée LR de Boulogne-Billancourt, et Kristell Niasme, nouvelle maire de Villeneuve-Saint-Georges.”Je veux continuer de porter cette parole de vérité qu’attendent les Français”. Et “élargir la droite”, a ensuite expliqué le Vendéen.- “Voter ce n’est pas diviser” -Mercredi, l’entourage de Laurent Wauquiez a répété à l’AFP que Bruno Retailleau prenait la “lourde responsabilité d’ouvrir une guerre des chefs”.Fort de sa popularité, M. Retailleau – qui avait perdu fin 2022 l’élection interne LR contre Eric Ciotti, allié depuis à Marine Le Pen – a reçu récemment le soutien de plusieurs personnalités de droite.L’ex-chef du gouvernement Michel Barnier l’a qualifié de “grand ministre”, le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand soutient sa candidature, Louis Sarkozy, le fils de l’ancien président, le présente comme la “seule lumière” qui soit apparue dans “la triste séquence” de la dissolution…Et Xavier Bertrand a écarté sur BFMTV toute “contradiction” entre la présidence de LR et les fonctions de ministre de l’Intérieur, prenant l’exemple de Nicolas Sarkozy qui a conquis l’Elysée en 2007 en occupant ces deux postes.Le président des Hauts-de-France, qui s’est déjà déclaré candidat à la présidentielle, a toutefois réfuté le “caractère automatique” entre la présidence de LR et la course à l’Elysée.D’autres candidats potentiels de droite proposent d’ailleurs des primaires ouvertes pour désigner un seul candidat qui ne serait pas éliminé au premier tour comme lors des deux dernières présidentielles, à l’image du ministre de la Justice Gérald Darmanin ou de David Lisnard, le président de l’Association des maires de France (AMF).   Dans son courrier aux militants, Bruno Retailleau appelle à “agir vite”, estimant qu'”une nouvelle dissolution est possible et qu’il nous faut rapidement nous mettre en ordre de bataille”. L’éphémère secrétaire d’Etat du gouvernement Barnier Othman Nasrou sera son directeur de campagne.