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Argentine court orders $500 mn forfeiture in ex-pres. Kirchner graft case

An Argentine court has ordered nearly $500 million in assets seized from ex-president Cristina Kirchner and other beneficiaries of a corruption scheme for which she is serving a six-year sentence.In a ruling seen by AFP on Wednesday, a federal court ordered the forfeiture of more than 100 assets, including properties, owned by 72-year-old Kirchner, two …

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Après l’assassinat de son frère, Amine Kessaci appelle à “la révolte face au narcotrafic”

“Levons-nous ensemble”: au lendemain des obsèques de son frère Mehdi à Marseille, Amine Kessaci a appelé mercredi à ce que “la révolte face au narcotrafic soit durable” espérant que “des milliers” de personnes participeront samedi à une marche blanche pour dire “stop”.Le maire divers gauche de Marseille, Benoît Payan, a lui appelé ses administrés à y participer: “N’ayez pas peur”, a-t-il dit, assurant que les narcotrafiquants, “cette mafia”, “ne nous feront pas taire”, dans une interview à l’AFP.Amine Kessaci, 22 ans, ne s’était pas exprimé depuis l’assassinat il y a une semaine de son petit frère de 20 ans, abattu par deux hommes à moto en plein jour, à quelques mètres de l’Hôtel du département des Bouches-du-Rhône.”Hier j’ai enterré mon frère”, a indiqué dans une tribune publiée par Le Monde mercredi le jeune militant écologiste qui lutte depuis plusieurs années contre le narcobanditisme. “Mon coeur n’est que blessure. La douleur m’éparpille. Mais elle n’effrite pas ma lucidité”.Lors des obsèques de Mehdi, encadrées d’un important dispositif policier, Amine Kessaci, menacé depuis des mois, portait un gilet pare-balles, a indiqué une source policière à l’AFP.”Voici ce que font les trafiquants: ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’oeuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies”, a-t-il dénoncé.”Il ne s’agit pas d’un crime d’avertissement, il s’agit d’un crime, un crime politique, un crime de lâches qui ont assassiné un jeune innocent” qui n’avait aucun lien avec le narcotrafic, a estimé M. Kessaci sur France 2. Tout en ajoutant être aujourd’hui traversé par “un sentiment de culpabilité et non pas un sentiment de peur”.L’association qu’il a fondée, Conscience, pour venir en aide aux familles de victimes de narchomicides, a appelé à les rejoindre pour “une marche blanche silencieuse” pour soutenir la famille samedi à 15H00 au rond-point où son frère a été assassiné.”Le message, il est simple: c’est que plus on est à porter cette voix, et moins on devra avoir peur. Aujourd’hui, on est quelques centaines à porter ce combat, à se mobiliser. Mais mobilisons-nous davantage et ça garantira la protection de tout le monde”, a affirmé M. Kessaci espérant que “plus de 100.000 personnes” se mobiliseront samedi.- “Calvaire” -“La réponse qui doit être apportée, d’abord, c’est une forme d’unité nationale. C’est aussi dire à ces gens qui ont commis cet assassinat que nous n’avons pas peur d’eux, qu’ils ne nous font pas peur, que nous leur mènerons la guerre et que nous la gagnerons sur tous les fronts”, a assuré Benoît Payan.Les patrons du PS Olivier Faure et des Verts Marine Tondelier ont déjà annoncé leur participation.Amine Kessaci a été obligé par la police de quitter Marseille en août et vit depuis sous protection policière.”C’est un calvaire qu’il a traversé seul, peu de gens étaient au courant. Beaucoup de militants ont compris en même temps que l’assassinat de son frère l’ampleur des menaces dont il faisait l’objet”, a raconté Mme Tondelier à l’AFP.Près d’une semaine après l’assassinat de Mehdi Kessaci, la lutte contre le narcotrafic et ses manquements, domine le débat public. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, et son homologue de la Justice, Gérald Darmanin, se rendront d’ailleurs jeudi à Marseille, sur demande du chef de l’Etat, notamment pour participer à une réunion de travail sur la criminalité organisée en présence des autorités judiciaires et des forces de sécurité intérieure marseillaises. Ils rencontreront également la famille Kessaci en début d’après-midi.Le président Emmanuel Macron a fustigé mercredi les “bourgeois des centres-villes” qui financent “parfois” le narcotrafic, selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.Le président avait appelé mardi à “amplifier” la lutte contre le narcotrafic en adoptant la même approche que pour “le terrorisme”, à l’issue d’une réunion d’urgence à l’Elysée sur le sujet.Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé mercredi sur X avoir réclamé aux Emirats l’extradition d'”une quinzaine” de narcotrafiquants présumés “particulièrement signalés” recherchés par la France. Des figures de premier plan du narcotrafic en France se sont installées à Dubaï, où elles se sont parfois constitué d’importants patrimoines immobiliers.jp-dac-so-caz-leo-ng-tgg/san/hj

Budget de la Sécu: inflexible sur les retraites, le Sénat lance son marathon budgétaire

Le Sénat a entamé mercredi son marathon budgétaire par l’examen du budget de la Sécurité sociale, une occasion pour la droite de marteler son opposition inflexible à la suspension de la réforme des retraites, au risque d’anéantir toute chance de compromis final au Parlement.Après plusieurs semaines de débats parfois chaotiques à l’Assemblée nationale, les projecteurs se braquent désormais sur le Palais du Luxembourg.Les sénateurs se sont saisis du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Ils s’empareront plus tard du budget de l’Etat, actuellement débattu à l’Assemblée. Sur le premier texte, ils siègeront sans interruption pendant sept jours, avant un vote solennel prévu mercredi 26 novembre. “Je ne doute pas que le Sénat, fidèle à sa tradition de travail exigeant et constructif, saura enrichir ce texte”, a déclaré la ministre de la Santé Stéphanie Rist en ouverture des débats, qui reprendront à 10H30 jeudi. A la différence de l’Assemblée, la chambre haute dispose d’une très nette majorité acquise à une alliance entre la droite et les centristes.Cette configuration permet donc d’envisager sereinement un vote favorable, à condition d’arriver au bout des quelque 1.100 amendements soumis à l’hémicycle… Mais quelle sera la copie retenue? Très irritée par le choix du gouvernement de se tourner vers le Parti socialiste en vue de négocier sa survie, la majorité sénatoriale n’entend pas rentrer si facilement dans le “compromis” souhaité par le Premier ministre Sébastien Lecornu.”Le gouvernement veut acheter à n’importe quel prix le fait de durer un peu plus”, s’est agacé mardi le patron des Républicains Bruno Retailleau, redevenu sénateur.- “Faire le ménage” -Droite et centristes n’auront donc aucun scrupule à refuser en bloc la concession majeure offerte par le gouvernement aux socialistes: la “suspension” jusqu’à janvier 2028 de la réforme des retraites portant l’âge légal de départ à 64 ans. “Dans le contexte actuel, le gouvernement estime que c’est une mesure de stabilité du pays”, a fait valoir le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou. Mais “on n’est pas là pour maintenir coûte que coûte un gouvernement”, martèle le patron du groupe LR, Mathieu Darnaud. “On sait très bien que la suspension de cette réforme, ce sont des coûts supplémentaires”, ajoute-t-il.La réforme des retraites n’est pas le seul objet de désaccord entre députés et sénateurs, ces derniers ayant promis de supprimer des dizaines de mesures votées à l’Assemblée.”Le budget transmis par l’Assemblée nationale n’est pas acceptable en l’état. Il revient à notre haute assemblée de faire le ménage”, a déclaré la sénatrice centriste Jocelyne Guidez. La rapporteure générale du texte, Elisabeth Doineau, espère ramener le déficit de la Sécu à environ 17,5 milliards d’euros en 2026 – soit l’objectif initial du gouvernement – contre plus de 24 milliards selon la copie des députés.”Le déficit de la sécurité sociale ne peut pas dépasser 20 milliards d’euros”, a en tout cas répété la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. Les sénateurs entendent ainsi réintroduire le principe de “l’année blanche”, c’est-à-dire le gel des pensions de retraites et des prestations sociales, à l’exception de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et les retraites inférieures à 1.400 euros.Ils s’opposent aussi à la hausse de la CSG sur le capital, autre victoire des députés socialistes.- “Retour des horreurs” -“C’est le retour des horreurs”, se désespère le président des sénateurs socialistes Patrick Kanner, promettant des “débats aussi durs qu’en 2023 sur la réforme des retraites”. Dans cette chambre où La France insoumise n’a aucun parlementaire, la gauche – socialiste, écologiste et communiste – a promis “d’entrer en résistance” et de “faire bloc”, malgré ses divergences stratégiques sur le budget.Il est “loin le temps où le Sénat était perçu comme le temple du compromis, de la pondération républicaine”, a déploré Cécile Cukierman, présidente du groupe communiste, en défendant en vain l’une des trois motions qui visaient à rejeter d’emblée le texte, selon elle l’un “des pires” budgets de la Sécu “depuis sa création”.Au Sénat comme à l’Assemblée, l’immense majorité des parlementaires envisagent déjà l’échec de la commission mixte paritaire (CMP), réunion censée accorder les versions des deux chambres fin novembre. Cela obligerait les députés à entamer au pas de course une “nouvelle lecture” de ce PLFSS. Avec un risque chaque jour plus grand de voir le texte mis en place par voie d’ordonnances, si les délais constitutionnels – fixés au 12 décembre à minuit – sont dépassés.

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Lula au chevet de la COP amazonienne

Le président brésilien Lula rencontre mercredi à Belem les représentants de près 200 pays dans la dernière ligne droite des négociations climatiques de la COP30, pour l’instant sans dénouement en vue.Le Brésil veut que sa COP, la première en Amazonie, soit un succès, et ses diplomates voulaient arracher un premier consensus dès mercredi. Mais l’agenda semble ambitieux, la conférence de l’ONU devant encore durer jusqu’à vendredi soir, terme de deux semaines de négociations.Luiz Inacio Lula da Silva a investi un capital politique important et a fixé un objectif: “infliger une nouvelle défaite aux négationnistes” du climat.Il a rencontré les représentants des pays émergents, et en début d’après-midi ceux de l’Union européenne et de quelques pays membres. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a jugé “fantastique qu’il mette tout son poids politique” dans les discussions.La discrétion publique des Chinois, Indiens, Russes, pays du Golfe et autres producteurs de pétrole ne doit pas être interprétée comme une absence de désaccords. Derrières les portes des salles de négociations, les positions restent tranchées.- “Plus optimiste”-Les Européens, eux, se font entendre. La ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, a jugé que les tractations étaient “encore loin du compte”, se disant malgré tout “plus optimiste” qu’elle ne l’était la veille.”Non, il n’y aura pas de décision de la COP aujourd’hui. Je ne vois pas comment cela pourrait arriver”, a-t-elle dit mercredi à l’AFP, à la sortie d’une réunion de coordination avec ses homologues européens. Les Européens ont répété mercredi leur refus catégorique d’augmenter leurs contributions financières pour aider les pays pauvres à s’adapter à un climat plus extrême: “Nous n’envisageons aucune augmentation du financement de l’adaptation”, a dit à l’AFP Darragh O’Brien, ministre irlandais de l’Environnement.Les pays du Sud critiquent pour leur part les mesures commerciales “unilatérales”, pensant au mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières qu’ils assimilent à du protectionnisme.”Il faudra au moins une mention parce que ces mesures nous empêchent d’agir au lieu de nous faciliter la tâche”, a dit la ministre mexicaine Alicia Bárcena.Mentionner les barrières commerciales dans un texte de la COP30 est une priorité de Pékin dans les intenses tractations entre Européens et Chinois.Un front de plus de 80 pays européens, latino-américains et insulaires réclament de leur côté une décision qui encouragerait les pays à réellement mettre en place la sortie progressive des énergies fossiles adoptée sur le principe à Dubaï en 2023. – Attentes et rumeurs -Wopke Hoekstra a jugé l’initiative sur les énergies fossiles “positive”. “Nous aimons beaucoup l’idée”, a-t-il dit, sans y souscrire formellement.Mais les Brésiliens ne sont pas d’accord entre eux. L’idée d’une feuille de route formulée par Lula lui-même n’a jamais été reprise par la présidence du sommet, pilotée par un ministère des Affaires étrangères réputé proche des milieux d’affaires et sous pression de nombreuses nations qui ne veulent pas entendre parler, selon plusieurs observateurs interrogés par l’AFP.Une tentative assez avancée de compromis par la présidence brésilienne de la COP30 a été publiée mardi matin, pour tenter de trouver un point d’équilibre sur l’ambition climatique, le commerce et la finance.Un second texte plus resserré, faisant l’objet de toutes les attentes et les rumeurs, est attendu depuis l’aube mercredi. Le président de la conférence, le diplomate André Correa do Lago, espérait la faire adopter en plénière, par consensus de tous les pays comme c’est la règle, le jour même, un objectif irréaliste aux yeux de beaucoup.D’autres sujets plus techniques devront dans tous les cas être encore discutés pour être approuvés à la fin de la COP30.Signe que les Brésiliens entendent aller vite, les 6.000 délégués qui dorment sur deux paquebots sont priés de libérer leurs cabines samedi matin, à 8 heures.

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L’éleveur Bertrand Venteau élu président de la Coordination rurale

L’éleveur Bertrand Venteau a été élu mercredi président de la Coordination rurale, avec le soutien de l’aile dure du syndicat agricole contestataire, battant la sortante Véronique Le Floc’h au terme d’un congrès tendu à Auch (Gers).”Le plus dur est devant nous. Il faut continuer à construire la CR”, a-t-il dit, prévenant qu’il ne voulait “plus voir de querelles” de personnes.Alors qu’il tançait encore mardi soir une équipe sortante accusée de “se complaire dans la bobosphère parisienne” au lieu “de donner des moyens aux départements”, il a appelé à l’unité du syndicat.A l’adresse de ses soutiens, la frange dure et puissante du syndicat dans le Sud-Ouest, il a promis de continuer la mobilisation sur le terrain et de “combattre” les écologistes.”Les écolos, la décroissance, veulent nous crever, nous devons leur faire la peau”, a-t-il lancé sous les applaudissements.La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a réagi, interrogée devant une commission sénatoriale, en qualifiant ces “premières déclarations” de “préoccupantes”. “Je condamne forcément les propos qui ont été tenus, des propos menaçants et qui, en plus, opposent des modes d’agriculture”, a-t-elle déclaré.- Coudées franches -Après une campagne dure, il l’a emporté dans un scrutin assez serré, à 74 voix contre 68. Pouvaient voter les présidents des sections départementales de la CR, disposant chacun d’un à sept mandats au prorata du nombre d’adhérents de leur section.Fair-play, Véronique Le Floc’h l’a immédiatement félicité et appelé à “porter loin” le syndicat aux bonnets jaunes.La présidente sortante a été élue au comité directeur dans l’après-midi mais tous les autres membres de cet organe clé sont issus de la liste de Bertrand Venteau, qui aura ainsi les coudées franches. Président de la chambre d’agriculture de la Haute-Vienne depuis 2019, il a mis en avant son expérience de terrain. Comme Véronique Le Floc’h, il a posé le diagnostic de la “crise de croissance” d’un syndicat qui a gonflé d’un coup, raflant notamment des voix à la puissante FNSEA.Mais il a vertement critiqué la gestion de l’équipe sortante. “Aujourd’hui, vous avez les chambres, les départements, le national et entre eux, y’a rien qui circule”, a-t-il dénoncé avant le vote, appelant à “former les cadres” qui structureront le syndicat.- Menaces et insultes -Dès le début, sa candidature a été soutenue par les dirigeants des places fortes du syndicat aux bonnets jaunes, du Gers au Lot-et-Garonne: les “sudistes” estiment que la percée aux élections leur est largement attribuable, portée par des actions musclées, comme la tentative de blocage de Paris en janvier ou le saccage de bureaux de l’Office français de la biodiversité.En janvier, à l’issue d’une campagne de “dégagisme” qui a ébranlé l’alliance historique FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA), la Coordination rurale a obtenu près de 30% des voix des agriculteurs (contre 20% six ans auparavant).Elle s’est retrouvée à la tête de 11 chambres d’agriculture et dispose désormais de confortables subventions publiques (4,02 millions d’euros), dépassant celles de la FNSEA (3,7 millions) et des JA (3,8 millions) séparément.La crise agricole des deux dernières années, mais aussi l’orientation choisie par Véronique Le Floc’h, ont fait gagner en visibilité ce syndicat qui peut, selon les dossiers, être souverainiste ou libéral. Et l’ont imposé comme interlocuteur audible des pouvoirs publics.Mais Bertrand Venteau reproche à l’équipe sortante d’avoir “abandonné” les nouveaux présidents de chambre d’agriculture, qui sont, selon lui, allés chercher des conseils auprès d’un ancien: le poids lourd du Sud-Ouest, Serge Bousquet-Cassagne, l’ex-président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, la bouillonnante “CR47”.Assuré du soutien de ce faiseur de roi, il a abondamment loué ses qualités de dirigeant, balayant d’un revers de main la question de sa gestion “clientéliste” de la CR47, récemment épinglée par la Cour des Comptes. Ou encore sa proximité affichée avec l’extrême droite dans un syndicat à la ligne officiellement apolitique. “Pas un sujet” pour lui.Interrogé sur les menaces et insultes ayant visé l’équipe sortante, il estime que “si tout le monde faisait son boulot, on ne parlerait pas de ça”. Allant plus loin, il juge que la plainte déposée par une cadre du syndicat en Corrèze “doit être retirée”.