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Un cours de pilotage de drones, une première dans un lycée polonais

Dans un lycée militaire de Pologne, des adolescents en tenues militaires s’attroupent autour de l’un de leurs camarades et l’encouragent à “traquer les Russes”. Tous participent à un nouveau cursus pour apprendre à piloter des drones.Pour eux, c’est une fiction, ils s’entraînent avec un simulateur qu’ils comparent à un jeu vidéo. Mais pour la Pologne, …

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Un cours de pilotage de drones, une première dans un lycée polonais

Dans un lycée militaire de Pologne, des adolescents en tenues militaires s’attroupent autour de l’un de leurs camarades et l’encouragent à “traquer les Russes”. Tous participent à un nouveau cursus pour apprendre à piloter des drones.Pour eux, c’est une fiction, ils s’entraînent avec un simulateur qu’ils comparent à un jeu vidéo. Mais pour la Pologne, la menace semble bien réelle.Varsovie et ses alliés de l’Otan ont dû mobiliser des avions de chasse en septembre quand une vingtaine de drones ont traversé le ciel polonais. Trois d’entre eux ont été abattus.Pour les autorités polonaises, pas de doute: la Russie en guerre avec le voisin ukrainien a voulu mettre à l’épreuve les défenses antiaériennes sur le flanc Est de l’Otan.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a averti que son pays n’avait jamais été aussi proche d’un conflit depuis la Seconde guerre mondiale.L’incident, avant une série d’autres dans le ciel de plusieurs pays de l’UE, a révélé la vulnérabilité des Européens face à ce nouveau type d’assauts aériens.Quelques jours plus tôt, un lycée militaire de Legnica, dans le sud-ouest de la Pologne, avait inauguré le premier cours de pilotage de drones du pays, sous la supervision du ministère de la Défense.”En observant l’Ukraine, je constate que ces drones sont vraiment très importants”, lâche Bartosz Ladocha, un élève de quinze ans inscrit au programme, lors d’une visite d’une équipe de l’AFP.- “Pionniers”-“Je pense que c’est un métier prometteur, c’est pourquoi je veux me lancer. J’ai toujours voulu rejoindre l’armée”, poursuit l’adolescent, vêtu d’un treillis avec un drapeau polonais sur l’épaule.La Russie et l’Ukraine utilisent largement les drones depuis l’invasion déclenchée par Moscou en 2022. Les deux belligérants sont lancés dans une course aux armements technologiques pour prendre l’avantage.De son côté, la Pologne, soutien majeur de l’Ukraine, a créé une force spéciale dédiée aux drones, et compte investir cette année 46 millions d’euros dans l’achat d’appareils.La dépense s’inscrit dans un budget Défense en hausse, qui doit atteindre 4,8% du PIB en 2026, l’un des niveaux les plus élevés parmi les membres de l’Otan.A l’école de Legnica, la formation concerne 18 élèves, dont Tomasz Zachariasz, directeur du programme, entend faire des “pionniers”.Le matin de la spectaculaire incursion dans l’espace aérien polonais, les élèves ont “immédiatement” demandé à leur arrivée si l’incident pouvait correspondre aux scénarios étudiés en classe, raconte-t-il.Ce cursus “apportera des bénéfices tangibles à l’avenir”, veut croire son adjoint, Lukasz Gadomski.- “Ma patrie” -Ce dernier souligne que des partenariats sont à l’étude avec des unités militaires, en Pologne, mais aussi possiblement avec l’armée ukrainienne.”Il y a une pénurie d’opérateurs (de drones) parmi les jeunes recrues, qui pourraient avoir un jour à défendre notre pays”, ajoute M. Gadomski.Bien qu’ils ne soient pas obligés de s’engager dans l’armée après l’obtention de leur diplôme, beaucoup d’élèves se destinent à une carrière militaire, dont certains, comme Tomasz Cieslak, au grand désespoir de leurs parents.”Au début, ils étaient dévastés que je songe à m’engager dans l’armée”, raconte l’adolescent. “Ils m’ont suggéré plusieurs écoles classiques, mais j’ai choisi une école militaire”.Tomasz Cieslak explique s’être intéressé aux drones grâce à son père, qui les utilisait pour son travail. Vers douze ans, il a commencé à piloter de petits drones de dix grammes en intérieur, avant de se tourner progressivement vers des appareils plus imposants.L’étude de l’histoire tourmentée de la Pologne a aussi été un déclic, quand il a appris que son pays, envahi à la fois par l’Allemagne nazie et l’Union soviétique lors de la Seconde guerre mondiale, avait subi destructions et pertes humaines considérables.”J’ai commencé à respecter davantage ce que les Polonais ont fait pour tenter de libérer le pays. Cela m’a vraiment touché, et j’ai pensé que je voulais être comme eux et défendre ma patrie”, dit encore ce jeune de quinze ans.

“Wetware”, ces mini-cerveaux humains utilisés dans des ordinateurs

Dans un laboratoire de Vevey, en Suisse, un scientifique injecte un liquide riche en nutriments dans des cellules de cerveau humain pour les maintenir en vie: il nourrit ainsi… une nouvelle forme de processeurs pour ordinateurs.Pas de docteur Frankeinstein ou Folamour pour autant: ce nouveau domaine de recherche – dénommé “biocomputing” ou “Wetware” (logiciel biologique) – a pignon sur rue et vise à exploiter les capacités de calcul mystérieuses du cerveau humain.Les puces actuelles, à base de silicone, recopient le cerveau et le réseau neuronal humain. “Au lieu de copier, essayons sur les vraies choses”, résume simplement auprès de l’AFP Fred Jordan, le cofondateur de la start-up suisse FinalSpark.L’ingénieur et entrepreneur est persuadé que ce nouveau type de processeur, avec des cellules cérébrales humaines, remplacera un jour les puces artificielles qui soutiennent le boom de l’intelligence artificielle.Notamment parce que utiliser ces mini-cerveaux pourrait permettre de régler le problème des besoins démesurés en énergie qui accompagnent le développement de l’IA. “Les neurones biologiques sont un million de fois plus efficaces énergétiquement que les neurones artificiels”, estime M. Jordan. Ils peuvent par ailleurs être produits sans limite de quantité en laboratoire, pas comme les puces produites massivement par des compagnies comme Nvidia. La puissance des mini-cerveaux produits par FinalSpark reste toutefois encore loin de celles des standards informatiques actuels.- Cellules souches -Pour fabriquer ces bioprocesseurs, FinalSpark commence par acheter des cellules souches, des cellules de base qui peuvent devenir n’importe quel type de cellule du corps humains en se développant. Puis les chercheurs transforment ces cellules souches en neurones, qu’ils relient entre eux pour former des amas d’un millimètre de largeur appelés organoïdes cérébraux.A ce stade, ils correspondent à peu près au cerveau d’une larve de mouche à fruits, selon M. Jordan.Des électrodes sont ensuite attachées aux neurones, ce qui permet aux scientifiques “d’espionner leurs discussions”.Les chercheurs peuvent alors stimuler les organoïdes cérébraux avec un petit courant électrique. Selon qu’ils répondent ou non à ce stimuli, voici recréés le 1 et le 0 des bits de l’informatique traditionnelle.Via internet, dix universités sont en train de mener des expérimentations avec les organoïdes de FinalSpark. La petite société diffuse en direct sur son site des images de ses neurones en action. Benjamin Ward-Cherrier, chercheur à l’Université de Bristol en Angleterre, utilise ainsi des organoïdes dans un robot, dont le but est de distinguer les différentes lettres écrites en braille.Il y a de nombreux défis, en particulier celui d’encoder les données de manière à ce que l’organoïde puisse les comprendre, puis essayer d’interpréter ce que les cellules “en recrachent”, explique-t-il à l’AFP. “Travailler avec des robots est très facile en comparaison.””Il faut aussi avoir en tête que ce sont des cellules vivantes, ce qui veut dire qu’elles peuvent mourir”, ajoute-t-il.M. Ward-Cherrier en a déjà fait l’amère expérience, contraint avec son équipe de tout reprendre depuis le début lorsqu’un organoïde est mort en plein milieu d’une expérience.Selon FinalSpark, leurs organoïdes peuvent vivre jusqu’à six mois.- Question éthique -Aux Etats-Unis, au sein de l’université Johns Hopkins, la chercheuse Lena Smirnova les utilise pour travailler sur les troubles cérébraux tels que l’autisme et la maladie d’Alzheimer, en espérant découvrir de nouveaux traitements.Bien que très prometteur, le biocomputing n’est encore qu'”un doux rêve” mais cela pourrait changer drastiquement dans les vingt prochaines années, estime-t-elle auprès de l’AFP.Une question éthique se pose par ailleurs: jusqu’à quel point le bien-être de ces organoïdes doit-il être pris en compte? Tous les chercheurs interrogés par l’AFP ont rejeté l’idée que ces cellules – qui ne disposent pas de récepteurs de douleur – puissent s’approcher d’une quelconque forme de conscience. La façon dont le cerveau en arrive à créer la conscience est par ailleurs inconnue.FinalSpark collabore néanmoins avec des éthiciens, et rappelle en outre que leurs organoïdes comptabilisent 10.000 neurones, contre 100 milliards pour une personne.De retour dans le laboratoire, M. Jordan ouvre la porte d’un grand frigo renfermant seize mini-cerveaux connectés par des tubes. Et des lignes apparaissent soudain sur un écran dans la pièce, indiquant une activité neuronale importante.Les chercheurs ont passé des années à percer ce mystère, mais celui-ci reste entier: “Nous ne comprenons toujours pas comment ils détectent l’ouverture de la porte”, avoue M. Jordan.

“Wetware”, ces mini-cerveaux humains utilisés dans des ordinateurs

Dans un laboratoire de Vevey, en Suisse, un scientifique injecte un liquide riche en nutriments dans des cellules de cerveau humain pour les maintenir en vie: il nourrit ainsi… une nouvelle forme de processeurs pour ordinateurs.Pas de docteur Frankeinstein ou Folamour pour autant: ce nouveau domaine de recherche – dénommé “biocomputing” ou “Wetware” (logiciel biologique) …

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La BBC épinglée par le régulateur des médias pour un documentaire sur Gaza

Le régulateur britannique des médias a estimé vendredi que la BBC avait “enfreint les règles de diffusion” avec un reportage à Gaza dans lequel le narrateur principal, un enfant, était le fils d’un haut responsable du Hamas.L’Ofcom a jugé que “le fait d’avoir omis de préciser que le père du narrateur occupait un poste au sein de l’administration dirigée par le Hamas a constitué une source de tromperie substantielle”.Le régulateur avait ouvert une enquête après les nombreuses critiques qui avaient suivi la diffusion en début d’année par le groupe audiovisuel public britannique de ce documentaire, intitulé “Gaza: comment survivre dans une zone de guerre”.L’enquête a conclu que ce documentaire “a enfreint les règles de diffusion qui stipulent que les programmes d’information ne doivent pas induire le public en erreur”, a indiqué l’Ofcom dans sa décision publiée vendredi.Ce manquement a pu “éroder la confiance élevée que le public était susceptible d’accorder à un programme d’information de la BBC sur la guerre” à Gaza, précise le régulateur.La chaîne BBC2 devra diffuser les conclusions de cette enquête à l’antenne, à une date encore à confirmer.En février dernier, la diffusion de ce documentaire avait suscité une vive polémique, après la révélation que son narrateur, un enfant palestinien de 13 ans, était le fils de l’ancien vice-ministre de l’Agriculture du Hamas.Le mouvement islamiste, classé organisation terroriste au Royaume-Uni, est responsable de l’attaque meurtrière du 7 octobre 2023 qui a fait 1.221 morts côté israélien, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En représailles l’armée israélienne a mené une offensive à Gaza, qui a fait 67.967 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas. Les combats ont cessé le 10 octobre après la conclusion d’un accord de cessez-le-feu sous l’égide du président Trump.Face à la polémique, la BBC avait rapidement retiré le documentaire de sa plateforme, et après une enquête interne, le groupe s’était excusé pour les “graves erreurs” commises lors de la réalisation du reportage, produit par une société indépendante, qui avait caché que le narrateur était le fils d’un responsable du Hamas.

La BBC épinglée par le régulateur des médias pour un documentaire sur Gaza

Le régulateur britannique des médias a estimé vendredi que la BBC avait “enfreint les règles de diffusion” avec un reportage à Gaza dans lequel le narrateur principal, un enfant, était le fils d’un haut responsable du Hamas.L’Ofcom a jugé que “le fait d’avoir omis de préciser que le père du narrateur occupait un poste au …

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En Chine, on plonge les centres de données dans la mer

Moteurs indispensables pour internet, les centres de données génèrent beaucoup de chaleur indésirable. Près de Shanghai, une entreprise s’apprête à en immerger un en mer, avec l’espoir d’alléger la facture énergétique et environnementale de ces infrastructures.La société Highlander met les dernières touches aux équipements, câbles et structures qui doivent être plongés en octobre dans la mer Jaune, au large de la métropole chinoise de 24 millions d’habitants.L’entreprise, un des leaders chinois de la fourniture de services de stockage de données dans ces infrastructures sous-marines, veut avec ces tests valider la viabilité commerciale de cette technique d’immersion – qui pose toutefois des questions d’impact environnemental.Sites internet et applications mobiles reposent sur des centres de données physiques pour stocker les informations. L’essor fulgurant de l’intelligence artificielle (IA) accentue encore l’énorme demande pour ces installations.”Le milieu sous-marin bénéficie de certains avantages naturels”, explique Yang Ye, le vice-président de Highlander, qui mène le projet avec des entreprises publiques.Sous l’eau, les serveurs profitent du refroidissement naturel par les courants marins, à l’inverse des systèmes classiques sur terre qui ont recours à la climatisation, laquelle alourdit fortement le coût énergétique et environnemental.En 2018, le géant américain Microsoft a expérimenté une installation similaire, placée dans une capsule, au large de l’Ecosse. Mais le projet chinois est l’un des premiers au monde à proposer des services commerciaux.Clients ciblés: les entreprises de télécommunications et spécialisées dans l’IA, notamment. Des initiatives encouragées par le gouvernement chinois afin de réduire l’empreinte carbone de ces centres. Highlander a reçu 40 millions de yuans (4,8 millions d’euros) pour un projet similaire, lancé à Hainan (sud du pays) en 2022.- Alimentation éolienne -“Les installations sous-marines permettent d’économiser environ 90% de l’énergie dévolue au refroidissement”, assure M. Yang. Selon Shaolei Ren, professeur en génie électrique et informatique à l’Université de Californie à Riverside, aux États-Unis, ces projets visent pour l’heure à démontrer leur “faisabilité technologique”.Car d’importants défis en termes de construction et des préoccupations environnementales doivent être surmontés avant que ces centres sous-marins puissent être déployés à grande échelle, souligne-t-il.”Nous avons fait face durant la construction de ce centre de données sous-marin (à Shanghai) à des défis plus importants qu’attendu”, confie à l’AFP Zhou Jun, un ingénieur sur le projet.Assemblé à terre en plusieurs composants avant son immersion, le centre de données sera alimenté presque exclusivement par des parcs éoliens en mer situés à proximité. Highlander affirme que plus de 95% de l’énergie utilisée proviendra de sources renouvelables.L’un des défis du projet reste d’assurer l’étanchéité de l’ensemble et de le protéger de la corrosion. L’entreprise mise sur un revêtement spécial, constitué de particules de verre, appliqué sur la capsule en acier contenant les serveurs.Le professeur Shaolei Ren souligne que le raccordement internet entre un centre de données en mer et le continent est plus complexe qu’avec des serveurs terrestres.- Pollution thermique -Autre écueil: des chercheurs de l’Université de Floride et de l’Université d’électrocommunication au Japon ont démontré que ces structures pouvaient être vulnérables à des attaques par ondes sonores en milieu marin.Mais au-delà des aspects techniques, c’est l’impact thermique de ces centres sur l’écosystème qui interroge. Car la chaleur dégagée pourrait attirer certaines espèces et en repousser d’autres, explique Andrew Want, écologiste marin à l’Université de Hull, en Angleterre.”Les recherches menées à ce jour sont encore insuffisantes”, souligne-t-il.Highlander affirme qu’une évaluation indépendante menée en 2020 lors d’un test près de Zhuhai (sud de la Chine) a montré que la température de l’eau environnante restait largement sous les seuils acceptables.Mais, prévient Shaolei Ren, plus ces centres sont développés à grande échelle, plus la chaleur dégagée augmente. Pour des gros centres de données sous-marins, “la question de la pollution thermique doit ainsi être étudiée de près”, note-t-il.Il estime que ces infrastructures devraient compléter, et non remplacer, les centres traditionnels.”Elles ne vont sans doute pas se substituer aux installations existantes”, affirme-t-il. “Mais elles peuvent répondre à certains besoins spécifiques.”

En Chine, on plonge les centres de données dans la mer

Moteurs indispensables pour internet, les centres de données génèrent beaucoup de chaleur indésirable. Près de Shanghai, une entreprise s’apprête à en immerger un en mer, avec l’espoir d’alléger la facture énergétique et environnementale de ces infrastructures.La société Highlander met les dernières touches aux équipements, câbles et structures qui doivent être plongés en octobre dans la …

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Booba encore poursuivi pour harcèlement, cette fois sur Demdem, compagne de Gims

Et de trois. A l’issue de 24 heures de garde à vue, Booba, poids lourd du rap, est depuis jeudi poursuivi dans un nouveau dossier de harcèlement sous enquête à Paris, cette fois après ses piques contre Demdem, un temps compagne de son rival Gims.Une source proche du dossier l’a annoncé vendredi à l’AFP, ce que le parquet de Paris a confirmé.D’après ce dernier, Elie Yaffa, de son vrai nom, a été mis en examen jeudi pour harcèlement moral en ligne ayant causé une incapacité de travail supérieure à huit jours dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour des faits courant depuis août 2022. Pour ces faits, l’artiste de 48 ans encourt trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.Sollicités, ses avocats Marie Roumiantseva et Gilles Vercken n’ont pas commenté. Le rappeur, qui a enchaîné trois jours de concerts en fin de semaine dernière à Paris La Défense Arena, a interdiction d’entrer en contact “par tout moyen” avec la plaignante, selon les termes de son contrôle judiciaire, a détaillé le parquet.Gims et Demdem, Gandhi Djuna et Adja-Damba Dante à l’état-civil, âgés de 39 et 38 ans, avaient déposé plainte en 2024, signalant des faits de cyberharcèlement visant Demdem depuis 2018 qu’ils imputaient à Booba, outre des propos tenus par ce rappeur lors de concerts. – “Effroyable” -Lors de leur dépôt de plainte révélé par l’AFP, Gims et Demdem avaient accusé Booba de “s’attaquer” à eux “depuis six ans”, “encouragé” par “un nombre absolument impressionnant de ses admirateurs”, créant “une situation effroyable”.Un morceau récent de Booba, “Dolce Camara”, serait d’après la plainte le “point culminant” du harcèlement.Dans ce titre interprété avec SDM, Booba disait notamment: “On les aime fraîches, bien michtos (ndlr: un dérivé argotique de michetonneuse désignant une femme attirée par l’argent), qui savent accueillir comme Demdem”.Booba s’était félicité du succès de ce morceau qui aurait répondu aux “insultes” envers sa fille proférées par Gims, dans le top 10 des artistes les plus écoutés en France en 2024 sur les plateformes de streaming.Dans d’autres messages visés par la plainte, le “Duc de Boulogne” qualifierait Demdem de “pondeuse”, l’aurait assimilée à “une catin” ou présentée de manière “particulièrement sexualisée”.Enfin, les plaignants ont rapporté un supposé message privé adressé par Booba à Demdem: “Passe le salam à ton fils de pute de mari”.Selon le parquet, la plaignante s’est vu reconnaître une incapacité de travail de 10 jours.D’après une source proche du dossier, Gims a finalement indiqué aux enquêteurs qu’il soutenait la plainte de Demdem mais ne la déposait pas pour lui-même. – “Célérité” -Selon le ministère public, Booba a été interpellé mercredi et placé en garde à vue à la BRDP (Brigade de répression de la délinquance faite aux personnes), une mesure levée le lendemain en vue de la présentation à une juge d’instruction parisienne.”Il est satisfaisant que la justice et la police aient démontré célérité et détermination pour interpeller M. Yaffa et faire cesser ses agissements”, a commenté auprès de l’AFP l’avocat des plaignants, Me David-Olivier Kaminski. “A ce jour, nous constatons que Booba fait l’objet de plusieurs procédures pour harcèlement contre de nombreuses victimes. Il est grand temps que ces actes toxiques et nuisibles cessent !”, a insisté le conseil.Figure du rap depuis les années 1990, Booba s’est engagé depuis plusieurs années dans une croisade contre les influenceurs renommés “influvoleurs” et leurs pratiques commerciales présentées comme trompeuses.Parmi ses principales cibles, Magali Berdah, fondatrice de Shauna Events spécialisée dans les influenceurs.L’enquête la visant pour pratiques commerciales trompeuses, ouverte après des plaintes de Booba, a été classée sans suite en mars.Le 2 octobre 2023, Booba a, de son côté, été mis en examen pour harcèlement moral en ligne aggravé à l’encontre de l’influenceuse, qui avait également déposé plainte.Le rappeur sera par ailleurs jugé le 3 décembre pour injure raciste contre une journaliste et un essayiste, ainsi que pour cyberharcèlement aggravé s’agissant de la première.

Booba encore poursuivi pour harcèlement, cette fois sur Demdem, compagne de Gims

Et de trois. A l’issue de 24 heures de garde à vue, Booba, poids lourd du rap, est depuis jeudi poursuivi dans un nouveau dossier de harcèlement sous enquête à Paris, cette fois après ses piques contre Demdem, un temps compagne de son rival Gims.Une source proche du dossier l’a annoncé vendredi à l’AFP, ce …

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