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Espagne: accusé d’avoir dissimulé des revenus, Ancelotti assure n’avoir jamais voulu frauder

Accusé d’avoir caché au fisc espagnol une partie de ses revenus provenant de droits à l’image, l’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti a assuré mercredi devant un tribunal n’avoir “jamais envisagé de frauder”, affirmant que le club lui-même lui avait proposé ce système de rémunération.”Quand le club me le suggère, je mets le Real Madrid en contact avec mon conseiller. Je ne m’en suis pas occupé, parce que je n’avais jamais été payé ainsi. (…) Tous les joueurs le font, Mourinho (son prédécesseur comme entraîneur) avait ça aussi”, a déclaré le technicien italien devant le Tribunal supérieur de justice (TSJ) à Madrid.Prédécesseur de Carlo Ancelotti sur le banc du Real Madrid, José Mourinho avait lui aussi été jugé pour fraude fiscale et écopé d’un an de prison avec sursis après avoir plaidé coupable en 2019.Carlo Ancelotti, 65 ans, est accusé de ne pas avoir déclaré ses revenus des droits à l’image au Trésor public espagnol pour plus d’un million d’euros en 2014 et 2015, lors de son premier passage à la tête du Real Madrid (2013-2015), où il est revenu en 2021.Le parquet, qui fait connaître en Espagne ses réquisitions avant l’ouverture du procès, avait annoncé en mars 2024 qu’il réclamerait quatre ans et neuf mois de prison à son encontre.Sur les conseils de son club, une société avait été créée pour qu’Ancelotti puisse percevoir 15% de son salaire, qui s’élevait à 6 millions d’euros nets annuels, en droits à l’image. “Je ne me suis jamais rendu compte que quelque chose n’était pas correct” avant 2018, quand le parquet a ouvert une enquête le visant, a affirmé l’Italien.Son fils David, également son adjoint au Real Madrid, sa femme Mariann Barrena et sa belle-fille Chloe McClay ont témoigné lors du procès qui reprendra jeudi matin après s’être achevé mercredi à la mi-journée.A la sortie du tribunal, le technicien, vêtu d’un élégant costume sombre, a déclaré se sentir “très bien” et “tranquille”.- Shakira, Messi et les autres -Le ministère public a évalué à 1,24 million d’euros en 2014 et 2,96 millions d’euros en 2015 les revenus que l’entraîneur italien a tirés de la cession de ses droits à l’image, sur lesquels porte le litige.Pour le parquet, les omissions de Carlos Ancelotti dans ses déclarations fiscales étaient volontaires car le technicien italien “a eu recours à un réseau +complexe+ et +déroutant+ de trusts et de sociétés écrans pour canaliser la perception des droits à l’image”, avait-il assuré dans ses réquisitions.Mercredi, l’entraîneur italien a assuré qu’il n’avait jamais vraiment réalisé que la société qu’il avait montée pour lui reverser ces droits lui permettait de payer moins d’impôts.”A ce moment-là, tous les joueurs et les entraîneurs faisaient comme ça, cela me semblait être une chose correcte”, a-t-il affirmé, soufflant parfois devant les questions du procureur: “Pfff, vous me posez des questions sur un sujet que je ne maîtrise pas”.Carlo Ancelotti rejoint une longue liste de célébrités qui ont eu des démêlés avec le fisc espagnol.Ainsi, la star du FC Barcelone Lionel Messi avait été condamnée en 2016 à 21 mois de prison pour avoir fraudé le Trésor public de 4,1 millions d’euros. L’Argentin n’avait toutefois pas eu à purger sa peine de prison, comme c’est le cas en Espagne pour les sanctions inférieures à deux ans d’incarcération, mais il avait dû payer plus de cinq millions d’euros en réparation de la fraude.L’ancien attaquant du Real Madrid Cristiano Ronaldo avait quant à lui dû débourser 18,8 millions d’euros après sa condamnation pour fraude fiscale en 2018.Plus récemment, la chanteuse colombienne Shakira avait évité in extremis un procès en 2023 en échange du paiement d’une amende de plus de sept millions d’euros pour avoir fraudé le fisc de 14,5 millions d’euros entre 2012 et 2014.Enfin, dans un cas très similaire à celui de Carlos Ancelotti, l’ancien joueur du Real Madrid, Xabi Alonso, aujourd’hui entraîneur du Bayer Leverkusen en Allemagne, avait lui aussi fait face à des accusations de fraude fiscale concernant la cession de ses droits d’image à une entreprise basée à l’étranger.L’ancien milieu de terrain de la sélection espagnole avait refusé de conclure un accord avec le parquet avant d’être finalement acquitté.

Foot: l’international français Ben Yedder signe en Iran, au Sepahan SC

L’attaquant français Wissam Ben Yedder, sans équipe depuis son départ en juin de l’AS Monaco et ses démêlés judiciaires, s’est engagé avec le Sepahan SC, a annoncé le club iranien, actuel deuxième du championnat national.”Wissam Ben Yedder, célèbre attaquant de l’équipe de France et ancien joueur des clubs de Toulouse, Séville et Monaco, a officiellement signé son contrat”, a indiqué le club dans un communiqué publié mardi soir sur son site.Le montant et la durée du contrat n’ont pas été précisés.Sur une photo publiée par le club, Wissam Ben Yedder, âgé de 34 ans, apparaît tout sourire avec dans ses mains le maillot jaune de l’équipe qu’il tient avec le patron du Sepahan SC, Ahmad Yousefzadeh.L’international français (19 sélections), deuxième meilleur buteur de l’histoire de l’AS Monaco, a également commenté cette signature sur ses réseaux sociaux, la qualifiant de “nouveau départ”.Accusé d’agression sexuelle, Wissam Ben Yedder a été condamné à deux ans de prison avec sursis en novembre dernier par le tribunal correctionnel de Nice (sud-est de la France). Il avait également été privé de permis de conduire pour six mois et soumis à une obligation de soins.Son nouveau club, le Sepahan SC, compte déjà plusieurs visages connus du football français. Il est en effet entraîné depuis novembre 2024 par l’ancien coach de Dijon notamment, Patrice Carteron, qui s’est engagé pour deux ans. Le Sepahan SC a également recruté Bryan Dabo, un ex joueur de Montpellier, le champion du monde 2018 Steven Nzonzi, ainsi que Aboubakar Kamara, passé par Dijon.Situé dans la province d’Ispahan (centre), le Sepahan FC, qui compte cinq titres de champion d’Iran, est un des principaux clubs du pays.

À la lutte pour le maintien, Reims veut “jouer le coup à fond” en Coupe de France

Aux portes d’une finale de Coupe de France… et d’une descente en Ligue 2: Reims vit une saison paradoxale, avant sa demi-finale à Cannes mercredi (21h00), où le club de la Marne espère poursuivre sa parenthèse enchantée.Alors que sa situation en championnat est délicate, en quinzième place, Reims dispose d’une occasion en or de “réaliser quelque chose d’historique”, selon son entraîneur, Samba Diawara, sur la pelouse d’un adversaire qui évolue trois divisions en dessous de lui.Pour autant, le club champenois n’entend pas prendre le club azuréen à la légère. “On n’a pas présenté (aux joueurs, NDLR) Cannes comme une équipe de National 2, poursuit l’entraîneur. Son propriétaire, qui est aussi celui de l’AS Roma (Dan Friedkin), a l’ambition affichée de retrouver le monde professionnel et il s’en donne les moyens.”Aux tours précédents, Cannes a ainsi éliminé trois équipes de Ligue 2: Grenoble (3-2), Lorient (2-1) et Guingamp (3-1). Raison pour laquelle le milieu Valentin Atangana entend prendre son adversaire “très au sérieux”. “Il faudra montrer la différence entre la Ligue 1 et le National 2.”Vainqueur de la Coupe de France en 1950 et 1958, Reims a l’occasion de renouer, un peu, avec son glorieux passé, dont ladernière ligne dans cette compétition remonte à sa finale perdue face à Saint-Étienne, en 1977. “Quand on est à une marche d’une finale, on se doit de jouer le coup à fond, même si on va peut-être y laisser des forces”, anticipe Diawara.- Plusieurs cadres désavoués -Parce que l’autre objectif primordial du club est de se maintenir en Ligue 1 et jusqu’à samedi dernier, il restait sur quinze matches sans victoires en championnat. Cette disette a d’ailleurs coûté sa place à Luka Elsner début février, neuf mois après son arrivée en Champagne. Son successeur a enchaîné cinq défaites, puis un nul, avant d’enfin gagner contre Marseille (3-1) et contre toute attente, samedi.”On va arriver avec plus de confiance, le mental sera bon”, assure Atangana. “Il y a eu un peu de soulagement, mais dès le lendemain, on a remis les pieds sur terre, explique son entraîneur. On ne peut pas se permettre d’être euphorique, car on est dans la même situation en championnat. Il ne faut pas s’enflammer.” En conséquence, le jeune entraîneur (47 ans) vient de faire des choix forts.Face à Brest (0-0), le 16 mars, le Franco-Sénégalais s’est passé de son capitaine Teddy Teuma et de son leader technique Junya Ito, tous deux moins en vue. Puis, contre l’OM, c’est l’attaquant Oumar Diakité, muet depuis le 23 novembre, qui n’a pas été convoqué. “Quand les leaders ne sont pas au niveau, c’est important qu’ils le sachent, a lâché Diawara après cette rencontre. On veut des joueurs qui pensent à l’équipe avant leur situation personnelle.” Les jeunes Atangana et Mamadou Diakhon, buteurs face à Marseille, ont pris le relais.L’entraîneur rémois a une nouvelle fois piqué son groupe, trois jours plus tard, en conférence de presse. “Ce que je reproche aux joueurs, ici, c’est que dès que ça devient dur, on s’arrête. On ne doit plus avoir cette mentalité, exhorte l’entraîneur. Je suis certain que la perspective de disputer une finale de Coupe de France pourra être une carotte pour que les joueurs se fassent un peu plus violence en championnat.”

L’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti jugé pour fraude fiscale

L’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti comparaît mercredi devant un tribunal madrilène pour fraude fiscale, à l’instar de nombreuses autres stars du ballon rond avant lui, comme Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi, qui avaient dû s’acquitter de lourdes amendes.Le coach italien de 65 ans est accusé d’avoir fraudé le Trésor public espagnol de plus d’un million d’euros en 2014 et 2015, lors de son premier passage à la tête du Real Madrid (2013-2015), où il est revenu en 2021.Le procès doit s’ouvrir mercredi à 10h00 (08h00 GMT) devant le Tribunal supérieur de justice de Madrid, qui a prévu deux jours pour cette affaire, même si la seconde journée pourrait être inutile, notamment si un accord était trouvé entre l’accusé, le parquet et l’administration fiscale.Le parquet, qui fait connaître en Espagne ses réquisitions avant l’ouverture du procès, avait annoncé en mars 2024 qu’il réclamerait quatre ans et neuf mois de prison à son encontre.Selon un document judiciaire consulté par l’AFP, Ancelotti a reconnu les faits pendant l’enquête.”J’ai confiance en la loi et en la justice, je ne suis pas inquiet. Bien sûr cela me dérange un peu qu’on considère que j’ai fraudé, mais je vais aller déposer avec espoir”, avait réagi vendredi le technicien lors d’une conférence de presse avant la victoire de son équipe en championnat samedi contre Leganes (3-2).D’après l’administration fiscale, le technicien italien a déclaré au fisc ses revenus en tant qu’entraîneur du Real en 2014 et 2015, mais pas ceux provenant des droits à l’image ni d’autres sources de revenus, notamment immobilières.Le ministère public a évalué à 1,24 million d’euros en 2014 et 2,96 millions d’euros en 2015 les revenus que l’entraîneur italien a tirés de la cession de ses droits à l’image, sur lesquels porte le litige.Pour le parquet, les omissions de Carlos Ancelotti dans ses déclarations fiscales étaient volontaires car le technicien italien “a eu recours à un réseau +complexe+ et +déroutant+ de trusts et de sociétés écrans pour canaliser la perception des droits à l’image”.M. Ancelotti a ainsi “+simulé+ la cession de ses droits à l’image à des entités +dépourvues d’activité réelle+” domiciliées hors d’Espagne, dans le but d’entretenir “l’opacité vis-à-vis du Trésor public espagnol”, avait assuré le parquet.- Les précédents Messi, Ronaldo et Shakira -Carlo Ancelotti rejoint une longue liste de célébrités qui ont eu des démêlés avec le fisc espagnol.Ainsi, la star du FC Barcelone Lionel Messi avait été condamnée en 2016 à 21 mois de prison pour avoir fraudé le Trésor public de 4,1 millions d’euros. L’Argentin n’avait toutefois pas eu à purger sa peine de prison, comme c’est le cas en Espagne pour les sanctions inférieures à deux ans d’incarcération, mais il avait dû payer plus de cinq millions d’euros en réparation de la fraude.L’ancien attaquant du Real Madrid Cristiano Ronaldo avait quant à lui dû débourser 18,8 millions d’euros après sa condamnation pour fraude fiscale en 2018.Prédécesseur de Carlo Ancelotti sur le banc du Real Madrid, le Portugais José Mourinho avait, lui, écopé d’un an de prison avec sursis après avoir plaidé coupable de fraude fiscale aussi en 2019.Plus récemment, la chanteuse colombienne Shakira avait évité in extremis un procès en 2023 en échange du paiement d’une amende de plus de sept millions d’euros pour avoir fraudé le fisc de 14,5 millions d’euros entre 2012 et 2014. Elle s’était également vue infliger une peine de trois ans de prison avec sursis, commuée en sanction financière.Enfin, dans un cas très similaire à celui de Carlos Ancelotti, l’ancien joueur du Real Madrid Xabi Alonso, aujourd’hui entraîneur du Bayer Leverkusen en Allemagne, avait lui aussi fait face à des accusations de fraude fiscale concernant la cession de ses droits d’image à une entreprise basée à l’étranger.L’ancien milieu de terrain de la sélection espagnole avait refusé de conclure un accord avec le parquet avant d’être finalement acquitté.

Coupe du Roi: le Real Madrid vient à bout de la Real Sociedad en prolongation et jouera la finale

Poussé en prolongation au terme d’un match de folie, le Real Madrid a arraché sa qualification pour la finale de la Coupe du Roi mardi en venant à bout de la Real Sociedad (4-4 a.p, 1-0 à l’aller) en demi-finale retour.Buteur d’une tête rageuse sur corner à la 115e minute, le défenseur allemand Antonio Rudiger a envoyé les Merengues disputer la 41e finale de Coupe de leur histoire, prévue le 26 avril prochain au stade olympique de la Cartuja de Séville.Ils affronteront dans tous les cas l’un de leurs éternels rivaux, le FC Barcelone ou l’Atlético Madrid, qui se disputeront le deuxième billet mercredi au Metropolitano (21H30).Mené 3-1 à la 80e minute et au bord de l’élimination, le Roi d’Europe a une nouvelle fois fait parler son expérience des grands rendez-vous, d’abord pour revenir trois fois au score, à 1-1, 3-3, puis à 4-4 en prolongations.- Endrick décisif, Alaba malheureux -Déjà décisif à l’aller, le jeune attaquant brésilien Endrick, 18 ans, titulaire à la place de Kylian Mbappé, au repos au coup d’envoi avant d’entrer en jeu à la 65e minute, a encore su saisir sa chance, en ramenant les siens dans le match d’un joli ballon piqué (30e, 1-1), confirmant son statut de meilleur buteur de la compétition avec une cinquième réalisation.L’ailier basque Ander Barrenetxea, trouvé sur son aile gauche, avait profité du boulevard laissé dans son dos par le vétéran espagnol Lucas Vazquez pour ouvrir le score (16e, 1-0) et effacer, provisoirement, l’avantage acquis par les Merengues à l’aller (1-0).La Real, seulement dixième de Liga cette saison, n’a cependant jamais cessé d’y croire, malgré les multiples occasions obtenues tour à tour par Vinicius, Rodrygo et Jude Bellingham.- “Si se puede” -Poussée par ses supporters, qui ont chanté à gorge déployée “si se puede” (+oui on peut le faire+ en espagnol) à plusieurs moments de la rencontre, l’équipe basque a fini par trouver la faille avec beaucoup de réussite, sur un centre dévié dans son propre but par l’Autrichien David Alaba (72e, 2-1).L’ex-défenseur du Bayern Munich, encore malchanceux en tentant de repousser une reprise de Mikel Oyarzabal, a permis aux visiteurs de  creuser l’écart avec l’aide du poteau (79e, 3-1), mais la réaction des hommes de Carlo Ancelotti, alors au bord de l’élimination, n’a pas tardé.En jambes sur son côté gauche, Vinicius a sonné la révolte madrilène en débordant toute la défense avant de servir Jude Bellingham, qui a remis les deux équipes à égalité sur l’ensemble de la confrontation(82e, 3-2).La réussite a semblé ensuite changer de camp, sur un corner repris de la tête par le milieu français Aurélien Tchouaméni et que le gardien espagnol Alex Remiro n’a pas pu détourner sur sa ligne (86e, 3-3).Avec sa qualification en main, le Roi d’Europe a cependant fait preuve d’une passivité déconcertante sur un ultime corner adverse à la 93e minute, laissant le capitaine Oyarzabal devancer la sortie tardive d’Andriy Lunin pour envoyer les deux équipes en prolongation (90e+3, 4-3).Entré en jeu pour rassurer sa défense, le roc allemand Antonio Rudiger, déjà auteur du tir au but décisif en huitième de finale retour de Ligue des champions face à l’Atlético, a envoyé les Merengues en finale d’un coup de casque imparable (115e, 4-4).