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CAN-2025: le Maroc, grand favori, lance “sa” CAN face aux Comores
Le Maroc lance dimanche face aux Comores (20h00) la 35e Coupe d’Afrique des nations, qu’il organise jusqu’au 18 janvier avec une double obligation: remporter un titre qui lui échappe depuis 50 ans et offrir une organisation parfaite avant d’accueillir le Mondial-2030 conjointement avec l’Espagne et le Portugal.”Tout autre résultat que le sacre sera perçu comme une défaite”, a encore affirmé samedi en conférence de presse Walid Regragui, le sélectionneur marocain sur lequel pèse une énorme pression, à la veille du match d’ouverture à Rabat.A ses côtés, Achraf Hakimi, le capitaine des Lions de l’Atlas, érigé en tête de gondole du tournoi, a rassuré tout le royaume sur son état de santé: lancé dans une course contre la montre depuis une sérieuse blessure à une cheville le 4 novembre avec le Paris SG, le défenseur est “prêt à jouer”, mais pourrait être préservé lors du premier match pour parfaire sa condition physique. Face à l’archi-favori de l’épreuve, demi-finaliste de la dernière Coupe du monde en 2022 au Qatar et première nation africaine au classement mondial de la FIFA (11e), se dresse une meute de poursuivants, à commencer par le Sénégal de Sadio Mané, l’Egypte de Mohamed Salah, toujours bien placée lors des CAN tout comme le Cameroun, malgré le chaos qui régne au sein des Lions indomptables.La Côte d’Ivoire, tenante du titre, le Nigeria de Victor Osimhen et l’Algérie qui retrouve du lustre après quelques années de disette peuvent aussi rêver de faire tomber le Maroc chez lui. “J’attends beaucoup du public: s’ils viennent demain pour prendre des selfies ou manger des petits fours, ils ne nous servent à rien”, a prévenu Regragui. “Ils doivent mettre l’ambiance et la pression sur nos adversaires. Je mets aussi la pression sur le public.”- Répétition générale -Le sélectionneur n’est pas le seul soumis à de très fortes attentes. Fouzi Lekjaa, le président de la Fédération marocaine, doit lui aussi rendre une copie parfaite du point de vue de l’organisation. Le pays s’apprête à accueillir des supporters de plusieurs dizaines de pays et plus d’un million de billets pour les rencontres ont déjà été vendus.En 2030, le royaume chérifien sera le deuxième pays africain à accueillir une Coupe du monde, vingt ans après l’Afrique du Sud. Ce sera conjointement avec l’Espagne et le Portugal. Pour cela, il développe ses infrastructures notamment hôtelières, ferroviaires, routières, aéroportuaires et dans le secteur des télécommunications, moyennant plusieurs milliards d’euros d’investissements.La CAN en est une répétition générale et aux abords des neuf stades et six villes de la compétition, on peaufine les derniers réglages. Les ronds-points sont couverts de drapeaux des 24 nations africaines engagées dans le tournoi. Sur les routes et à l’entrée des stades, des ouvriers s’activent, agrafent, ajustent les arches aux couleurs de la CAN. Tout est prêt pour le sacre annoncé. Même Achraf Hakimi.
Coupe de France: Nice, la qualification pour retrouver un peu de sérénité
A Nice, la situation continue d’être instable, et si les retours de Jean-Pierre Rivère et Maurice Cohen pour remplacer Fabrice Bocquet à la direction du club visent à redonner un cap, c’est surtout la désastreuse spirale sportive qu’il faut casser face à Saint-Étienne (L2) en Coupe de France.Au-delà de la déflagration interne qu’a provoquée la soirée du 30 novembre, où certains supporters ont pris à partie les joueurs, de retour d’une défaite à Lorient (3-1), au-delà des incessantes répercussions, à commencer par les plaintes contre X portées par Terem Moffi et Jérémie Boga, toujours en arrêt maladie, puis par le club, ainsi que le désamour des supporters pour cette équipe, c’est d’abord la situation sportive qui préoccupe Franck Haise.Lui qui avait proposé d’être un fusible mais qui a, de nouveau, été conforté dans sa tâche d’entraîneur par Rivère vendredi, ne compte pas voir son équipe, qui vient d’enchaîner neuf défaites consécutives, s’incliner une 25e fois en 2025, pour son 48e match sur la période. “Ça s’arrêtera un jour, soyez-en sûr, certifie-t-il. J’espère que ça sera contre Saint-Étienne”, 2e de L2, “qui a beaucoup de qualité offensive”, et avec qui “l’écart actuel ne doit pas être gigantesque”, prédit-il.Avec 12 joueurs absents, entre quatre départs à la Coupe d’Afrique des nations et les blessés, Haise continue de se débattre, et convient qu’en cas de qualification “tout le monde serait content”. “Ça fera du bien de casser la série, de se dire qu’on reste dans cette compétition. Ça donnera un peu de force et de confiance pour la reprise. Pour autant, tout ne sera pas réglé.”Mais “dans la période actuelle, je signerais tout de suite”, assène-t-il. Car si, contre Braga (0-1) et à Lens (0-2), il a entrevu des signaux positifs, ses joueurs doivent “être plus efficace dans l’approche des deux buts”, malgré “la fébrilité”, et “le déchet technique”, qui en découle.- “Six mois qui m’ont fait vieillir” -“On ne va pas, en claquant des doigts, dire qu’on sort du contexte de la Ligue 1 et de la Coupe d’Europe, dit-il. C’est au-delà. Il faut avancer sur les progrès récents, et aller chercher d’autres choses, plus loin pour enfin parvenir à faire basculer un match.”Pour que ses hommes y parviennent, il assure continuer à s’investir. Et de préciser: “La situation est assez difficile comme ça pour ne pas baisser la garde”.”La question est +quel est le rôle d’un entraîneur?+, interroge-t-il encore. Entraîner, changer les joueurs, les systèmes, les entraînements, regonfler certains, expliquer à d’autres qu’ils ne sont pas sur la bonne voie. Qu’il gagne ou perde, l’entraîneur a le même rôle. Il n’est pas vu de la même manière. Mais son rôle change peu.”Dimanche, dans un stade “malheureusement à huis clos, parce que, même si c’est aussi difficile et compliqué de ce côté-là, je préfère que des gens assistent au match et qu’on puisse parvenir à les emmener avec nous durant le match”, explique-t-il, il va encore mettre son ouvrage sur le métier. Histoire de terminer 2025 avec un sourire.”On ne va pas revenir sur tout ce qui s’est passé, synthétise-t-il. Il n’y aura pas de baguette magique le 25, ni le 31. Des choses restent mais sont derrière. On est là pour avancer, pour que 2026 soit meilleur que le deuxième semestre 2025.”Puis il conclut: “En voyant les photos il y a quelques années, je vois que je vieillis. Mais ces six mois-là m’ont fait vieillir encore un peu plus.”
Espagne: le Real Madrid domine le Séville FC, Mbappé égale Cristiano Ronaldo
Encore fébrile collectivement, le Real Madrid a terminé l’année en renouant avec le succès samedi sur sa pelouse du stade Santiago Bernabéu face au Séville FC (2-0), grâce notamment à sa superstar Kylian Mbappé, qui a égalé le record de Cristiano Ronaldo avec un 59e but inscrit en 2025.L’attaquant français, buteur sur pénalty (86e, 2-0), a inscrit son nom en lettres d’or aux côtés de son idole dans le grand livre blanc du Real Madrid avec un 59e but en 59 matches, le même total que “CR7″ en 2013, concluant l’année la plus prolifique de sa carrière.”C’est un jour spécial parce que c’est mon anniversaire. (…) L’objectif était de finir l’année sur une note positive et atteindre ce record c’est vraiment incroyable. Egaler Cristiano, mon idole, le meilleur joueur de l’histoire du Real Madrid et une légende mondiale, c’est un honneur pour moi”, a réagi Mbappé, 27 ans, sur Real Madrid TV.Le capitaine des Bleus, dont la chambre d’enfant était tapissée de posters de “CR7”, lui a rendu hommage en reprenant sa célébration iconique, le “Siuu”. “Je voulais lui faire un clin d’œil parce qu’il a toujours été bienveillant avec moi. Cette célébration était pour lui. Normalement j’ai la mienne mais je voulais partager ça avec lui aujourd’hui. C’était mon idole quand j’étais enfant, j’ai une très bonne relation avec lui, c’est un ami maintenant”, a-t-il poursuivi.Ce record, fêté avec ses coéquipiers, n’a cependant pas permis d’éloigner les doutes autour de son équipe, sérieusement bousculée et encore sauvée par son immense gardien Thibaut Courtois.Avec 42 points désormais, le Real, qui avait été battu lors de ses deux dernières rencontres à domicile, revient provisoirement à une longueur de son éternel rival Barcelone (1er, 43 points), sous pression dimanche à Villarreal (3e, 35 points).L’Anglais Jude Bellingham avait ouvert le score d’un coup de tête rageur (38e, 1-0), mais les Merengues ont tremblé jusqu’au bout, même en supériorité numérique après l’exclusion du défenseur sévillan Marcao (68e).Il a fallu, une fois de plus, des interventions décisives de Courtois (51e, 52e, 56e, 66e, 90e+5) pour que la Maison Blanche conserve son avantage, alors que Mbappé avait manqué de réalisme (17e, 48e, 51e, 52e) puis de réussite, en touchant la barre de la tête (57e).Cette victoire offre un nouveau sursis à l’entraîneur madrilène Xabi Alonso, qui sera menacé dès le début du mois de janvier en cas de faux-pas face au Betis Séville, d’abord, puis en Supercoupe d’Espagne en Arabie saoudite.- Double changement d’entraîneur -Dans l’après-midi, Osasuna (12e, 18 points) s’était donné un peu d’air en battant largement (3-0) Alavés (15e, 18 points), grâce à un doublé tardif du buteur croate Ante Budimir.Le promu Levante (20e, 10 points) a lui arraché le nul (1-1) dans le temps additionnel contre la Real Sociedad (16e, 17 points), toujours enlisée en bas de classement, loin des places européennes.Les deux équipes ont respectivement annoncé tour à tour les nominations de leurs nouveaux entraîneurs après la rencontre: le Portugais Luis Castro, récemment limogé par le FC Nantes, et l’Américain Pellegrino Matarazzo, passé par Stuttgart et Hoffenheim.Cette 17e et dernière journée de l’année 2025 se poursuit dimanche (16h15) avec le choc entre le FC Barcelone, leader, et Villarreal, troisième, et le déplacement de l’Atlético Madrid à Gerone (14h00).
Angleterre: Arsenal résiste à la pression de City, Liverpool enchaîne, Chelsea patine
Arsenal s’est imposé par une petite marge, samedi soir, à Everton (1-0), et a résisté à la pression pour conserver sa première place du Championnat d’Angleterre, avec deux points d’avance sur Manchester City, vainqueur de West Ham (3-0), lors d’une 17e journée qui a aussi vu Liverpool s’imposer à Tottenham (2-1) et Chelsea accrocher un point à Newcastle (2-2). . Arsenal fidèle à lui-mêmeEn baisse de régime depuis quelques semaines, Arsenal préserve ses fondamentaux et parvient toujours à gagner, même sans briller. A Everton, comme souvent, la formation de Mikel Arteta s’est surtout imposée en parvenant à neutraliser la quasi totalité des offensives de son adversaire.Cela a été particulièrement évident en première période, où le nombre d'”expected goals” d’Everton (xG) a atteint le niveau rarissime de… 0.00. Arsenal n’a guère été plus percutant, en ne marquant que sur un pénalty de Viktor Gyökeres, obtenu après une erreur de jugement invraisemblable de Jake O’Brien, qui a touché le ballon avec les deux mains en l’air lors d’un corner (27e, 1-0). Les Gunners ont maîtrisé leur adversaire sans difficultés dans les 45 minutes suivantes. . City monte en puissanceAlors que les rumeurs sur le possible départ de Pep Guardiola en fin de saison ont pris de l’ampleur ces derniers jours, Manchester City reste imperturbable, avec une nouvelle victoire obtenue samedi contre West Ham (3-0).Les Citizens alignent leur septième succès de rang, toutes compétitions confondues, ce qu’ils n’avaient plus réalisé depuis avril-mai 2024, lors de la course finale vers leur dernier titre de champion d’Angleterre. Erling Haaland a été impliqué sur les trois buts, avec une ouverture du score dès le début du match (5e), une passe pour Tijani Reijnders à la conclusion d’un mouvement collectif initié par Rayan Cherki (38e) puis un but de rôdeur des surfaces (69e). Avec 19 buts en 17 rencontres, le Norvégien reste loin devant Igor Thiago, 11 buts, au classement des buteurs.. Liverpool s’en sort péniblementUn an quasiment jour pour jour après une victoire éblouissante (6-3) au même endroit, Liverpool n’a décidément plus grand chose en commun avec l’équipe qui allait finir championne d’Angleterre. La courte victoire obtenue à onze contre dix, puis onze contre neuf, sur le terrain de Tottenham (2-1) permet à la formation d’Arne Slot de se repositionner en cinquième position. Mais elle n’est guère rassurante, tant les Reds ont souffert, même en supériorité numérique après les exclusions de Xavi Simons (33e) et Cristian Romero (90+3).Entré en début de seconde période, Alexander Isak a délivré son équipe en marquant à la 56e minute, mais a été blessé au genou gauche sur l’action à cause d’un tacle dangereux de Micky van de Ven. Hugo Ekitiké a doublé la mise dix minutes plus tard (66e, 2-0, avant que Richarlison ne fasse trembler Liverpool dans une fin de match très tendue (83e, 2-1). Tottenham glisse en 13e position, ce qui fragilise un peu plus la position de son manager danois Thomas Frank.. Répit pour MarescaDe son côté, Chelsea a obtenu un nul heureux à Newcastle (2-2), après une belle réaction en seconde période. Celle-ci n’a toutefois pas fait oublier une entame de rencontre calamiteuse (les Magpies menaient 2-0 à la 20e minute, doublé de l’Allemand Nick Woltemade), ni l’incapacité des joueurs d’Enzo Maresca, très critiqué depuis quelques semaines, à développer un jeu collectif cohérent.Ce résultat éloigne un peu plus Chelsea de la course au titre (dix points de retard sur le leader Arsenal). Ce n’est pas non plus une bonne affaire pour Newcastle, qui reste dans la deuxième partie de tableau (11e à 6 points de la première place qualificative pour la prochaine Ligue des champions). Newcastle pensait s’être mis à l’abri avec deux buts de Woltemade (4e, 20e), qui a raté de peu la balle du 3-0 avant la pause. Alors que Reece James avait réduit le score d’un coup franc parfait (2-1, 49e), Chelsea a remis de l’intensité et profité d’une glissade de Malick Thiaw pour égaliser miraculeusement par Joao Pedro (66e).
Coupe de France: les cadors assurent
Pas de grosse surprise samedi en 32e de finale de Coupe de France, où les clubs de Ligue 1 ont tous assuré à l’image du Paris Saint-Germain, vainqueur de Fontenay-le-Comte (National 3) sur le score de 4-0.Les tout frais vainqueurs de la première Coupe Intercontinentale du football français se sont imposés grâce à des buts de Désiré Doué, Ousmane Dembélé sur penalty, un doublé de Gonçalo Ramos et avec pour la première fois le jeune italien Renato Marin dans les buts.Le seul club de l’élite à avoir mordu la poussière reste Brest, éliminé vendredi par le club de N2 d’Avranches (1-1, 5 t.a.b. à 4).Au moins un autre va tomber avant les 16e de finale avec le seul duel entre clubs de L1, Auxerre-Monaco, dimanche (14h45).Pour trouver trace d’une surprise il faut descendre plus bas dans la hiérarchie où le club de Régional 1 (6e division) de Bayeux a brodé une victoire historique contre Blois (N2) 2 buts à 1.Les Calvadosiens postulent au titre honorifique de Petit Poucet des 16e de finale, que seuls peuvent encore partager avec lui Montreuil, qui joue contre Chauvigny (N3) dimanche, où Saint-Cyr-Collonges au Mont-d’Or (R1), la patrie du légendaire chef Paul Bocuse, qui se mesure à l’Olympique Lyonnais.- Les amateurs se sont cassé les dents -Le Petit Poucet de ces 32e de finale, le club mosellan de Freyming-Merlebach (R2), a quitté la piste battu par Chantilly (N2) 3 buts à 0.Samedi, les amateurs se sont cassé les dents. Lille (L1) a battu Saint-Maur Lusitanos (N2) 1-0, le Paris FC a dominé Raon-l’Etape (3-0), un club de R1, avec un triplé de Jonathan Ikoné, ses premiers buts depuis qu’il a rejoint le promu cet été, et Toulouse, vainqueur du trophée en 2023, s’est imposé à Lyon La Duchère (2-1).Dernier représentant d’Outre-Mer en lice, le club guadeloupéen du Gosier, emmené par l’ancien professionnel Claudio Beauvue, a été balayé 7-0 par Lorient (L1), avec un triplé de l’ex-Marseillais Bamba Dieng.Enfin Metz, dernier de L1, n’a pas douté face à Biescheim 3-0.Le match le plus indécis opposait deux pensionnaires de L2, Grenoble et Nancy. Les Lorrains l’ont emporté aux tirs au but (1-1, 5 t.a.b. à 3) après avoir égalisé dans le temps additionnel par Enzo Tacafred.Dimanche entrent en piste l’Olympique de Marseille, à Bourg-en-bresse (N), et les derniers clubs de L1.





