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CAN-2025: l’Egypte au chevet de Salah

Après sa querelle avec Liverpool, l’icône égyptienne Mohamed Salah a l’occasion de se relancer lors de la CAN au Maroc, où il espère mener enfin les Pharaons, aux petits soins pour lui, vers un huitième sacre qui les fuit depuis 15 ans.Avant le premier match de son équipe lundi face au modeste Zimbabwe (21h00) à Agadir, le sélectionneur égyptien Hossam Hassan a tressé des lauriers à sa star: “Je sens qu’il est extrêmement motivé. Salah est une icône et le restera. Il est l’un des meilleurs joueurs du monde, et je le soutiens dans tout ce qu’il entreprend”.Arrivé avec le groupe égyptien à Taghazout, près d’Agadir (sud), Mohamed Salah y apparait toujours tout sourire, que ce soit lors des séances d’entrainement de l’équipe ou durant les quelques réceptions auxquelles il participe.”Le moral de Salah à l’entraînement est excellent, car il débute tout juste avec l’équipe nationale, et je suis convaincu qu’il réalisera un grand tournoi”, a confirmé Hassan dimanche. “Ça n’a pas toujours été le cas durant le mois de décembre qui s’achève”, a noté le sélectionneur. Frustré de ses prestations depuis le début de saison avec Liverpool, furieux d’être laissé sur le banc à plusieurs reprises par son entraineur Arne Slot, ce qu’il considère comme un crime de lèse-majesté, Salah est sorti de ses gonds le 6 décembre après avoir débuté, à nouveau, un match comme remplaçant, à Leeds.”Je n’arrive pas à y croire. Je suis très déçu. J’ai tellement donné pour ce club. Et me retrouver sur le banc, sans explication, je ne comprends pas. J’ai l’impression que le club m’a trahi”, avait pesté l’attaquant qui, en avril dernier, au bout d’un long feuilleton, avait prolongé de deux saisons son contrat avec les Reds. La tension est nettement redescendue depuis. Salah s’est excusé auprès de ses coéquipiers et Slot considère l’épisode clos.- Deux défaites en finale -Si des discussions vont se tenir entre ses agents et les dirigeants de Liverpool durant la CAN pour savoir si Salah restera sur les bords de la Mersey ou s’il trouvera un autre club après le tournoi marocain, l’icône a pris soin de rejoindre le Maroc en étant le moins fâché possible.”Je ne considère pas ce qui lui est arrivé comme une crise, a encore estimé le sélectionneur égyptien. Ce genre de choses arrive généralement entre les joueurs et le staff technique. Nous sommes restés en contact téléphonique avec lui dès le début, et je l’ai rencontré lorsqu’il a rejoint le stage de l’équipe nationale. Il est entièrement concentré sur le tournoi.”Hassan compte bien miser sur le talent de son attaquant pour guider l’Egypte, nation la plus titrée de l’histoire de la CAN, vers une huitième Coupe.”Chaque fois que les performances de Salah baissent avec son club, il retrouve sa forme en sélection et devient encore meilleur, que ce soit en étant décisif ou en marquant lui-même”, a souligné Hassan.”Mohamed Salah a besoin de remporter la Coupe d’Afrique des nations. Nous allons l’aider et il nous aidera”, a-t-il ajouté.Car, à 33 ans, Salah n’a encore jamais soulevé le trophée, malgré quatre participations, dont deux achevées en finale (2017 et 2021). Et les chances d’y parvenir s’amenuisent. 

Foot: grand favori, le Maroc lance sa CAN par une victoire face aux Comores

Le Maroc, d’abord inhibé par la pression puis libéré par un retourné acrobatique de son attaquant Ayoub El-Kaabi, a laborieusement mais victorieusement lancé dimanche face aux Comores (2-0) la 35e Coupe d’Afrique des nations, qu’il organise jusqu’au 18 janvier.Les partenaires d’Achraf Hakimi, laissé au repos pour ce match inaugural après une sérieuse blessure à une cheville subie en novembre jouent avec une double obligation: remporter un titre qui leur échappe depuis 50 ans et offrir une organisation parfaite avant d’accueillir le Mondial-2030 conjointement avec l’Espagne et le Portugal.Dans une ambiance électrique et sous une pluie battante, après le coup d’envoi fictif donné par Moulay El Hassan, le prince héritier du Maroc, les Lions de l’Atlas ont longtemps buté sur Yannick Pandor, le gardien des Comores, avant que Brahim Diaz (55e) et El-Kaabi (74e) ne libèrent tout un peuple.”Le résultat était bien mais le jeu n’était pas vraiment convaincant”, analysait Moustafa Faik, cinquantenaire marocain venu de Paris croisé à la sortie du stade. “Il leur manque beaucoup de travail pour les prochains matches”, ajoutait-il.”C’est normal, ils font l’ouverture de la CAN”, relativisait de son côté Rachid, décrivant une équipe visiblement “stressée”. “Mais je pense qu’avec les matches qui vont arriver, ils vont monter en puissance et je les vois arriver en finale.”Dès le début de l’après-midi, devant le nouveau stade Moulay Abdellah, allumé de ses néons rouges et verts aux couleurs du Maroc, une foule de supporters bravait déjà la pluie persistante pour accéder à l’enceinte de près de 70.000 places, annoncée à guichets fermés pour la soirée.A la vue des caméras de télévision, certains scandaient “Dima Maghreb” (“Vive le Maroc”) à côté de dizaines de voitures de police, des ambulances, des forces auxiliaires — dont certaines unités à cheval – au rythme des tambours et de musiques afro.Les klaxons et tambours entendus dès le coup de sifflet final dans les six villes hôtes de la compétition témoignent du soulagement marocain. Mais le chemin est encore long pour les joueurs de Walid Regragui, le sélectionneur marocain, s’ils veulent fouler à nouveau la pelouse du stade Moulay Abdellah, le 18 janvier, soir de la finale de la CAN.Pourtant, “tout autre résultat que le sacre sera perçu comme une défaite”, avait réaffirmé Regragui à la veille du match d’ouverture.A ses côtés, Hakimi, érigé en tête de gondole du tournoi, avait rassuré tout le royaume sur son état de santé: lancé dans une course contre la montre depuis sa sérieuse blessure le 4 novembre avec le Paris SG, le défenseur est “prêt à jouer”, avait-il dit. Il a pu être préservé dimanche en attendant de parfaire sa condition physique. Et le Maroc a gagné.- Répétition générale -Face à l’archi-favori de l’épreuve, demi-finaliste de la dernière Coupe du monde en 2022 au Qatar et première nation africaine au classement Fifa (11e), se dresse une meute de poursuivants, à commencer par le Sénégal de Sadio Mané, l’Egypte de Mohamed Salah, toujours bien placée lors des CAN tout comme le Cameroun, malgré le chaos qui règne au sein des Lions indomptables.La Côte d’Ivoire, tenante du titre, le Nigeria de Victor Osimhen et l’Algérie, qui retrouve du lustre après quelques années de disette, peuvent aussi rêver de faire tomber le Maroc chez lui.”J’attends beaucoup du public: s’ils viennent demain (dimanche) pour prendre des selfies ou manger des petits fours, ils ne nous servent à rien”, avait prévenu Regragui. Malgré la pluie qui a clairsemé les tribunes, le public a joué sa partition dimanche soir.Le sélectionneur n’est pas le seul soumis à de très fortes attentes. Fouzi Lekjaa, le président de la Fédération marocaine, doit aussi rendre une copie parfaite du point de vue de l’organisation. Le pays s’apprête à accueillir des supporters de plusieurs dizaines de pays et plus d’un million de billets ont déjà été vendus.En 2030, le royaume sera le deuxième pays africain à accueillir une Coupe du monde, 20 ans après l’Afrique du Sud. Ce sera conjointement avec l’Espagne et le Portugal. Pour cela, il développe encore davantage ses infrastructures notamment hôtelières, ferroviaires, routières, aéroportuaires et dans le secteur des télécommunications, moyennant plusieurs milliards d’euros d’investissements.La CAN en est une répétition générale.

Espagne: le FC Barcelone remporte le choc face à Villarreal et passera les fêtes en tête

En supériorité numérique dès la 39e minute, le FC Barcelone a remporté au forceps un choc spectaculaire face à Villarreal (2-0) dimanche et terminera l’année 2025 à la première place du championnat espagnol, avec quatre points d’avance sur le Real Madrid.Les spectateurs du stade de la Ceramica, près de Valence, ont peut-être assisté à un miracle de Noël un peu en avance, dimanche après-midi, en voyant le champion en titre sortir vainqueur d’un match où il a frôlé la correction à de nombreuses reprises.Car cette huitième victoire consécutive barcelonaise en championnat a bien été acquise dans la douleur, grâce à un pénalty provoqué et transformé par le Brésilien Raphinha (12e, 1-0) et un second but du prodige blaugrana Lamine Yamal au terme d’une situation confuse dans la surface (63e, 2-0).Elle permet néanmoins au Barça (1er, 46 points) de conserver son trône en maintenant à distance ses rivaux madrilènes, le Real (2e, 42 points) et l’Atlético (3e, 37 points).”L’état d’esprit et la mentalité de l’équipe sont excellents, nous jouons comme un seul bloc et c’est formidable à voir. C’est fort de venir gagner ici, face à un adversaire de ce niveau. J’aime cette équipe, la façon dont elle joue… maintenant nous avons quatre points d’avance et c’est vraiment une bonne chose que l’on pourra fêter (à Noël)”, a réagi l’entraîneur allemand Hansi Flick.Ce match haletant, que la Liga avait prévu de délocaliser aux Etats-Unis, à Miami, avant d’y renoncer face à l’opposition de nombreux clubs et groupes de supporters, aurait bien pu tourner en faveur des locaux, qui se sont procurés les meilleures occasions de la rencontre sans parvenir à les transformer.Ce fut notamment le cas de l’attaquant ivoirien Nicolas Pépé, non-convoqué pour la CAN (2e), de l’Espagnol Ayoze Pérez (7e, 9e), mais surtout du Canadien Tajon Buchanan, qui a manqué trois opportunités de sanctionner les largesses défensives barcelonaises (14e, 24e, 37e).Même réduits à dix après le carton rouge logique reçu par le Portugais Renato Veiga pour un tacle par derrière sur Lamine Yamal (39e), les Groguets ont tout tenté pour revenir au score.Mais l’ancien Lyonnais Georges Mikautadze, puis le latéral Sergi Cardona, ont tous les deux buté sur le gardien blaugrana Joan Garcia (77e).Les Catalans n’ont pas pu se réjouir totalement de ce troisième succès consécutif sans encaisser de but, car le latéral français Jules Koundé est sorti blessé, en se touchant l’arrière de la cuisse droite (79e).- L’Atlético enfonce Gérone -Ce résultat fait en tout cas les affaires de l’Atlético Madrid, qui a corrigé le mal classé Gérone (3-0) et s’est emparé de la troisième place du championnat espagnol, avec deux longueurs d’avance sur Villarreal, quatrième.Les Colchoneros (3e, 37 points) se sont imposés largement sur la pelouse du petit club catalan (18e, 15 points), toujours coincé dans la zone rouge, grâce à une demi-volée surpuissante du capitaine Koke (13e, 1-0), une frappe déviée de l’Anglais Conor Gallagher (38e, 2-0) et au sixième but de la saison d’Antoine Griezmann, entré en jeu à la 77e minute (90+2, 3-0).Les hommes de Diego Simeone, qui ont pu compter sur deux énormes parades de leur gardien Jan Oblak, grimpent sur le podium avec deux longueurs d’avance sur Villarreal (4e, 35 points), qui a cependant deux journées de retard.Plus tard dans la soirée, le Betis Séville (6e, 28 points) et Elche (9e, 22 points) ont respectivement étrillé Getafe (11e, 20 points) et le Rayo Vallecano (15e, 18 points) sur le même score: 4-0.Cette 17e et ultime journée de l’année 2025 se terminera lundi avec Athletic Bilbao-Espanyol Barcelone.

Coupe de France: Marseille facile, Le Havre chute, Montreuil au paradis

A l’image de Marseille vainqueur 6-0 à Bourg-Péronnas (National), la Ligue 1 a continué d’assurer dimanche en 32e de finale de la Coupe de France, sauf Le Havre, battu 2-0 par Amiens (L2); l’exploit est pour Montreuil, club de Régional 1, qui verra les 16e.Ce tour de Coupe marquait l’entrée en lice des clubs de l’élite: dernier à se mettre en action dans la soirée, l’Olympique lyonnais a pris le meilleur sur les amateurs de Saint-Cyr-Collonges-au-Mont-d’Or (R1) mais a dû attendre la deuxième mi-temps pour trouver l’ouverture avant d’enfoncer le clou dans les dernières minutes (3-0).A l’autre extrémité du football français, deux clubs de Régional 1 ont réussi eux à passer: Bayeux, qui a éliminé Blois (N2) samedi (2-1), et Montreuil, qui a dominé dimanche Chauvigny (N3), le club entraîné par l’ex-international français William Prunier, dont l’équipe a été réduite à dix au bout de 13 secondes de jeu.Le tirage au sort des 16e de finale a réservé des destins différents aux deux Petit Poucet de l’épreuve: l’ogre marseillais pour Bayeux; Amiens, mal en point en Ligue 2, pour Montreuil.Après le sans-faute des clubs de l’élite samedi, seul le HAC a chuté dimanche, en plus d’Auxerre, mais l’AJA a perdu l’unique duel entre L1 contre Monaco (2-1), où le Norvégien Mika Biereth a signé un doublé. Brest aussi a été éliminé vendredi par Avranches (N2) aux tirs au but (1-1, 5 t.a.b. à 4), sinon la première division a bien tenu son rang.Même Nice, qui restait sur neuf défaites toutes compétitions confondues, s’est imposé 2-1 contre Saint-Etienne (L2) dans un stade à huis clos pour raisons disciplinaires.D’autres clubs de L1 mal en point se sont mis du beaume au coeur en passant ce tour de Coupe de France. Nantes, avant-dernier, a gagné 5-3 à Concarneau (N) avec un doublé de Matthis Abline.Les candidats à l’Europe aussi ont assuré. Strasbourg a battu Dunkerque (L2) 2-1 et Rennes les amateurs des Sables-d’Olonne (N3) 3-0 grâce notamment à un doublé du Suisse Breel Embolo.Face à Bourg-Péronnas, l’Olympique de Marseille a terminé l’année en fanfare et même fait marquer ses Minots Bilal Nadir et Tadjidine Mmadi. Les malheureux Bressans ont encaissé 15-0 en deux matches de Coupe de France contre Marseille après le 9-0 de 2018.Autre grand club français, Bordeaux, quatre fois vainqueur de la Coupe tombé en N2, s’est incliné sur un penalty à la dernière minute contre Le Puy (1-0) qui joue un cran au-dessus en National, un match que les Girondins ont terminé à neuf contre onze.eba/hpa

CAN-2025: laborieux puis brillant, le Maroc lance sa CAN par une victoire sur les Comores (2-0)

Le Maroc, inhibé par la pression en première période, est venu à bout des Comores 2-0 dimanche soir à Rabat lors du match d’ouverture de sa Coupe d’Afrique des nations qu’il ambitionne de remporter.Le salut des Lions de l’Atlas est venu en seconde mi-temps par Brahim Diaz, l’ailier du Real Madrid, peu utilisé par les Merengue, mais meilleur Marocain sur la pelouse du stade Prince Moulay Abdallah.Au cours d’une action enfin construite sans précipitation, le latéral mancunien Noussair Mazraoui, également très bon dimanche, a débordé sur la droite dans la surface, s’est retourné puis a trouvé Diaz au niveau du point de pénalty dans une forêt de défenseurs comoriens. Le Madrilène, d’une reprise du droit, n’a pas manqué la cible (1-0, 55e). Enfin libérés par l’ouverture du score et par un superbe arrêt de Yassine Bounou devant Rafiki Saïd (59e), les partenaires d’Achraf Hakimi, laissé sur le banc comme prévu pour ce match inaugural, ont finalement fait chavirer leurs supporters lorsque Ayoub El-Kaabi, rentré en jeu, a repris un centre de Nayef Aguerd d’un splendide retourné acrobatique (2-0, 74e).Hakimi n’aura finalement pas eu à rentrer en jeu, profitant de quelques jours supplémentaires pour parfaire sa forme après sa sérieuse blessure à une cheville subie en novembre, et la victoire, même laborieuse, lance parfaitement les Lions de l’Atlas dans leur tournoi. Mais il leur aura fallu près d’une heure pour se libérer. Dans une ambiance électrique et sous une pluie diluvienne, ils se sont pourtant lancés dès après le coup d’envoi fictif donné par Moulay El Hassan, le prince héritier du Maroc, à l’assaut des buts de Yannick Pandor, le gardien des Comores. – Délivrance -Confisquant le ballon sous l’impulsion de Diaz, les Marocains ont tenté, souvent avec précipitation, de prendre le score pour s’ôter l’immense pression, palpable, qu’ils se sont mise sur les épaules en affirmant qu’ils ne visaient pas autre chose que la victoire finale lors de cette CAN disputée à domicile. Ils ont bien cru souffler un immense coup dès la 10e minute lorsque Diaz s’est écroulé dans la surface, accroché par Iyad Mohamed et que Jean-Jacques Ndala Ngambo, l’arbitre de la rencontre a sanctionné d’un pénalty cette action un peu confuse. Mais Soufiane Rahimi, en visant le centre du but de Pandor, a trouvé le genou du gardien comorien qui a multiplié les parades par la suite.Quelques minutes plus tard, les nerfs des supporters marocains ont encore été mis à l’épreuve lorsque leur capitaine Romain Saïss, revenu en sélection après un an et demi d’absence, a dû quitter ses partenaires en pleurs, touché à la cuisse gauche et remplacé par Jawad El-Yamiq (18e).Et si ses coéquipiers après sa sortie ont continué de confisquer la balle – les Comoriens, bien regroupés se contentant de contre-attaques timides -, la frustration n’a elle non plus jamais cessé de grossir. Jusqu’à la délivrance de Diaz et le bijou d’El-Kaabi.Les klaxons entendus dès le coup de sifflet final dans les villes hôtes de la compétition en témoignent: les Lions de l’Atlas sont au rendez-vous de leur tournoi.