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Violences sexuelles aggravées: Darmanin souhaite étendre la garde à vue à 72h

Le nouveau garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé jeudi vouloir porter le délai de garde à vue à 72 heures “dans les cas de violences sexuelles aggravées et de féminicides”.Interrogé sur TF1 concernant l’affaire Pelicot et le procès des viols de Mazan, le ministre de la Justice a répondu qu’il entendait proposer que la garde à vue des suspects soit étendue de 48 heures à 72 heures “dans les cas de violences sexuelles aggravées et les féminicides”. “Ça permet de mettre en protection la femme qui a été menacée, violentée, agressée. Ça permet de faire les constatations de police technique et scientifique et ça permet d’interroger plus longuement la personne”, a détaillé M. Darmanin.L’ex-ministre de l’Intérieur, nommé lundi place Vendôme par François Bayrou, s’est également déclaré favorable à une “opération place nette dans les prisons”, afin de “nettoyer” les établissements pénitentiaires.”Il y a aujourd’hui des détenus qui ont des téléphones portables et qui continuent leur trafic, gèrent leur point de deal, commandent des assassinats de la prison, et c’est évidemment inacceptable”, a déclaré Gérald Darmanin, ajoutant qu’il fallait être “plus ferme, plus intense” et supprimer les téléphones portables en prison.En octobre dernier, une affaire de narchomicides à Marseille avait remis en lumière ce problème: un détenu de la prison de Luynes, près d’Aix-en-Provence, ayant recruté deux adolescents via les réseaux sociaux pour exécuter des contrats dans le cadre d’un trafic de stupéfiants.Rien qu’en 2023, 53.000 appareils et accessoires ont été saisis, selon l’administration pénitentiaire.Comme ses prédécesseurs, Éric Dupond-Moretti et Didier Migaud, le ministre de la Justice a également souhaité la généralisation des brouilleurs de téléphones sur l’intégralité des établissements pénitentiaires.Depuis 2018, 100 millions d’euros ont été investis dans des dispositifs de brouillage total. Ils sont présents pour le moment dans 18 établissements pénitentiaires sur un total de 186. 

Après Macron, Bayrou dimanche et lundi à Mayotte, avec Borne et Valls

Suite à la visite mouvementée d’Emmanuel Macron, François Bayrou se rend dimanche et lundi à Mayotte, deux semaines après le passage du cyclone Chido, pour jeter les bases de la reconstruction d’une île dévastée. Le Premier ministre, nommé la veille du passage du cyclone sur le département le plus pauvre de France, dont le bilan provisoire est de 39 morts et plus de 4.000 blessés, passera deux journées à Mayotte. Il sera accompagné de deux ministres d’État, Élisabeth Borne (Éducation nationale) et Manuel Valls (Outremer), ainsi que des ministres du Logement Valérie Létard, de la Santé Yannick Neuder, et du ministre délégué et ancien sénateur de Mayotte Thani Mohamed Soilihi (Francophonie et Partenariats internationaux).Le déplacement de M. Bayrou suit celui d’Emmanuel Macron, les 19 et 20 décembre lors duquel le président de la République a annoncé de premières mesures d’urgence pour une île qui, “pendant des mois”, “ne vivra pas en situation normale”.M. Macron a également été confronté pendant de longues heures à l’impatience, la colère et au désespoir de Mahorais qui ont souvent tout perdu. Il s’est attiré des critiques pour avoir notamment répondu: “N’opposez pas les gens! Si vous opposez les gens on est foutu, parce que vous êtes contents d’être en France. Parce que si c’était pas la France vous seriez 10.000 fois plus dans la merde!”.Son nouveau Premier ministre François Bayrou a, lui, connu une première et intense polémique en se rendant, deux jours après le cyclone, à Pau pour présider le conseil municipal de la ville dont il est le maire depuis 2014. Puis il avait promis sa venue à Mayotte dès après la formation de son gouvernement, annoncé lundi avec, à l’Outremer, le retour inattendu d’un ancien Premier ministre, Manuel Valls.-“Reconstruction”-M. Bayrou a présidé une réunion avec quelques ministres en visio-conférence depuis Pau mercredi, notamment consacrée à la question du logement et de la reconstruction. Une nouvelle réunion s’est tenue jeudi à Matignon.Le chef du gouvernement “a vraiment l’intention d’y aller sur la partie reconstruction”. “Au gouvernement de rebâtir. Il ira sur cette base-là”, expliquait la semaine dernière un membre de son entourage.Dans l’archipel dévasté par le cyclone le plus intense depuis 90 ans, toutes les communes ont été touchées et les bidonvilles rasés, et les déchets s’accumulent, provoquant la crainte de risques sanitaires.Eau, denrées alimentaires: même si les premières distributions ont commencé, près de deux semaines après le passage de Chido, de nombreux habitants se disent abandonnés et attendent encore de l’aide. Et l’électricité est encore coupée pour plus de la moitié des foyers mahorais.Plus de 3.900 membres (dont 1.500 en renfort) de la sécurité civile, de la police, de la gendarmerie et des armées sont engagés à Mayotte, ont précisé les autorités mercredi.  -Écoles dévastées-Autre urgence, alors que la nouvelle ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, accompagne M. Bayrou: la rentrée scolaire. Au vu de l’ampleur considérable des dégâts, l’État “ne pourra pas rouvrir toutes les écoles le 13 janvier” à Mayotte, a d’ores et déjà prévenu Emmanuel Macron.”On ne pourra pas régler les problèmes de fond de Mayotte si on ne règle pas le problème de l’immigration clandestine”, avait également déclaré, sur place, Emmanuel Macron. Mayotte compte à peu près 320 000 habitants. Selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, il y aurait “autour de 100.000” personnes en situation irrégulière, majoritairement venant des Comores voisines.En 2023, quelque 22.000 reconduites à la frontière ont été effectuées, contre un peu plus de 25.000 l’année précédente.Mayotte est située à moins de 70 km d’Anjouan, l’une des trois grandes îles composant l’Union des Comores. Cette proximité facilite l’immigration en provenance de ce pays parmi l’un des plus pauvres au monde. Devenue un département français en 2009 après avoir choisi la France lors de deux référendums en 1974 et 1976, Mayotte est au cÅ“ur de tensions historiques et diplomatiques entre Paris et Moroni, capitale de l’archipel des Comores, qui ne reconnaît pas l’autorité française sur l’île.

Le nouveau ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli a pour priorité de “simplifier”

“Ce job est très précaire”: conscient de l’épée de Damoclès au-dessus du nouveau gouvernement, Laurent Marcangeli a officiellement pris les rênes jeudi du ministère de l’Action publique, de la Fonction publique et de la simplification, succédant à Guillaume Kasbarian qui le quitte “sans regrets”.”C’est avec une profonde humilité que je prends officiellement mes fonctions aujourd’hui. D’abord parce que ce job est très précaire et peut-être ne l’a jamais été autant”, a déclaré M. Marcangeli à l’hôtel Rothelin-Charolais à l’occasion de cette cérémonie de passation de pouvoir. “Si je devais aujourd’hui faire ressortir un mot qui est dans l’intitulé de ce ministère et qui va guider l’action que je mènerai: simplifions, simplifions, simplifions”, a insisté Laurent Marcangeli, reprenant l’un des mantras de son prédécesseur. L’ancien chef du groupe Horizons au Palais Bourbon fait son entrée au gouvernement trois semaines après une crise dans la fonction publique et des manifestations où des centaines de milliers de personnes ont défilé le 5 décembre contre des mesures d’économies portées par Guillaume Kasbarian.  Ce dernier a profité de cette cérémonie pour défendre son bilan, notamment les mesures d’économies, assurant n’avoir “aucun regret”. Réduction de l’indemnisation des agents de 10% pendant les congés maladie, confirmation du gel du point d’indice, suspension d’une prime en faveur du pouvoir d’achat, passage du délai de carence de 1 à 3 jours pour les agents en cas d’arrêt maladie: ces propositions “n’ont pas fait plaisir à tout le monde. Mais elles pèsent 2 milliards d’euros, sont populaires si j’en crois les sondages”, a-t-il défendu. Ces mesures, dont on ne sait pas si elles resteront à l’ordre du jour, avaient suscité la colère des syndicats, dénonçant une méthode “brutale”.”Si je me suis engagé en politique, ce n’est pas (…) pour déléguer la gestion d’un ministère aux syndicats, c’est exclusivement pour être utile aux Français à travers des transformations radicales qu’ils attendent depuis longtemps”, a répondu le député d’Eure-et-Loire qui va retrouver son siège à l’Assemblée nationale. La CFDT Fonction publique a exhorté le nouveau ministre à “rencontrer rapidement” les organisations syndicales pour “échanger franchement et loyalement” afin de “passer cette étape calamiteuse des trois derniers mois, et reprendre vraiment le chemin du dialogue social, de la co-construction”, a déclaré Mylène Jacquot, interrogée sur France Info. “La priorité ? Donner les moyens aux agent(e)s publics d’exercer les missions de services publics, enfin les revaloriser, améliorer les conditions de travail… les voilà les priorités !”, a réagi Solidaires fonction publique sur X, en réponse à la priorité affichée par Laurent Marcangeli de “simplifier”. 

Non-lieu pour François Asselineau dans l’enquête pour harcèlement et agressions sexuelles

Quatre ans après deux plaintes dénonçant un harcèlement moral et des agressions sexuelles commis par le président de l’UPR François Asselineau au préjudice de deux collaborateurs, un non-lieu a été ordonné, une décision qui fait toutefois l’objet d’un appel.Deux juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris ont rendu le 6 décembre une ordonnance de non-lieu, ont indiqué jeudi à l’AFP une source proche du dossier, confirmée par le parquet de Paris.Le ministère public a précisé à l’AFP faire appel de cette décision.Ces deux magistrats “qui ont enquêté de façon approfondie pendant plus de trois ans sur les accusations qui avaient été lancées à l’encontre de François Asselineau en 2020 (…) ont ainsi rejeté l’ensemble des sept chefs de mise en examen qui avaient été retenus contre (lui) et qui comprenaient des accusations d’+agression sexuelle+ et de +harcèlement+”, a réagi auprès de l’AFP Me Pierre Darkanian, avocat du chef de l’Union populaire républicaine (UPR), âgé de 67 ans. “François Asselineau exprime sa satisfaction concernant cette décision” et “réaffirme sa sérénité dans le cadre de cet appel (du parquet) et attend que la chambre de l’instruction confirme l’abandon de toute charge à son encontre”, a précisé Me Darkanian.Le parquet avait requis le 14 décembre 2023 que M. Asselineau soit jugé devant le tribunal correctionnel “pour tentatives d’agression sexuelle aggravée et harcèlement moral au travail auprès de deux de ses collaborateurs, ainsi que pour actes d’intimidation en vue de déterminer l’un d’eux à ne pas déposer plainte”, a-t-il détaillé.Une enquête préliminaire avait été ouverte le 15 mai 2020 pour étudier la plainte déposée dix jours auparavant par “un collaborateur au sein de l’UPR qui affirmait avoir été harcelé dès son embauche en 2019 et s’être vu imposer des baisers”, a rappelé le parquet.Un second collaborateur avait porté plainte le 25 juin 2020 “pour des faits similaires” commis “en 2018”, a-t-il ajouté.Ces plaintes avaient été déposées à Paris et dans l’Allier. Par ailleurs, un ancien cadre avait fait un signalement au procureur de la République. – “Calomnies” -François Asselineau avait été placé en garde à vue en février 2021. Il avait alors été confronté aux deux plaignants qui avaient maintenu leurs versions des faits.Lui avait nié toute agression sexuelle, d’après Libération, mais avait “admis avoir été insistant auprès d’eux, parlant d’amour réciproque”.  Toujours selon le quotidien, il avait également avoué être “l’auteur de lettres qu’il avait pré-écrites pour ses victimes, dans lesquelles elles revenaient sur leurs accusations”.Le président du parti pro “Frexit” avait contesté les accusations, les qualifiant de “calomnies”.Les investigations avaient été confiées à deux juges d’instruction. A l’issue de sa garde à vue, le chef de l’UPR avait été mis en examen pour harcèlement moral, harcèlement sexuel, agressions sexuelles par personne ayant autorité et intimidation d’une victime et placé sous contrôle judiciaire.Son entourage avait alors dénoncé une “procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l’UPR par une poignée d’adhérents”.Au printemps 2020, des cadres du mouvement avaient réclamé sa démission, évoquant “l’existence de relations particulières et plus qu’insistantes de (la) part” de M. Asselineau avec des salariés de l’UPR, “source de graves souffrances psychologiques”. Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé qu’il se mette “en retrait” pendant les procédures judiciaires.François Asselineau, dont les discours ont parfois des accents complotistes, avait néanmoins convoqué un congrès virtuel en juillet 2020 lors duquel il avait été réélu haut la main à la tête du parti qu’il a fondé en 2007. Il a été reconduit en 2023 à la tête de l’UPR.Partisan d’une sortie de la France de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan, il avait obtenu 0,92% des voix à la présidentielle de 2017. 

Non-lieu pour François Asselineau dans l’enquête pour harcèlement et agressions sexuelles

Le président de l’UPR François Asselineau a bénéficié d’un non-lieu dans les investigations qui le visaient depuis 2020 notamment pour harcèlement moral et agressions sexuelles après les plaintes de deux anciens collaborateurs, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier confirmée par le parquet de Paris.Deux juges d’instruction ont rendu le 6 décembre une ordonnance de non-lieu, a précisé le parquet, annonçant faire appel de cette décision.Les magistrats “ont ainsi rejeté l’ensemble des sept chefs de mise en examen qui avaient été retenus contre François Asselineau et qui comprenaient des accusations d’+agression sexuelle+ et de +harcèlement+”, a réagi auprès de l’AFP Me Pierre Darkanian, avocat du chef de l’Union populaire républicaine (UPR), âgé de 67 ans.”François Asselineau réaffirme sa sérénité dans le cadre de cet appel et attend que la chambre de l’instruction confirme l’abandon de toute charge à son encontre”, a précisé Me Darkanian.Le parquet avait requis le 14 décembre 2023 que M. Asselineau soit jugé devant le tribunal correctionnel “pour tentatives d’agression sexuelle aggravée et harcèlement moral au travail auprès de deux de ses collaborateurs, ainsi que pour actes d’intimidation en vue de déterminer l’un d’eux à ne pas déposer plainte”, a-t-il détaillé.Une enquête préliminaire avait été ouverte le 15 mai 2020 pour étudier la plainte déposée dix jours auparavant par “un collaborateur au sein de l’UPR qui affirmait avoir été harcelé dès son embauche en 2019 et s’être vu imposer des baisers”, a rappelé le parquet.Un second collaborateur avait porté plainte le 25 juin 2020 “pour des faits similaires en 2018”, a-t-il ajouté.Lors de sa garde à vue en février 2021, François Asselineau avait été confronté aux deux plaignants qui avaient maintenu leurs version des faits.Le président du parti pro “Frexit” avait contesté les accusations, les qualifiant de “calomnies”.Il avait été mis en examen pour harcèlement moral, harcèlement sexuel, agressions sexuelles par personne ayant autorité et intimidation d’une victime et placé sous contrôle judiciaire.Son entourage avait alors dénoncé une “procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l’UPR par une poignée d’adhérents” au printemps 2020.Partisan d’une sortie de la France de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan, François Asselineau avait obtenu 0,92% des voix à la présidentielle de 2017.

Bayrou en déplacement à Mayotte dimanche et lundi, avec Borne et Valls

François Bayrou effectuera dimanche et lundi un déplacement à Mayotte, ravagée par le cyclone Chido, a-t-on appris jeudi auprès de Matignon à l’issue d’une réunion sur la situation de l’île.Le Premier ministre sera accompagné des ministres d’État Élisabeth Borne (Éducation) et Manuel Valls (Outremer), des ministres Valérie Létard (Logement) et Yannick Neuder (Santé) et du ministre délégué et ancien sénateur de Mayotte Thani Mohamed Soilihi (Francophonie et Partenariats internationaux).François Bayrou avait tenu mercredi, depuis Pau en visio-conférence avec quelques ministres, une réunion sur la situation dans l’archipel, notamment sur la question de la reconstruction et du logement. Une nouvelle réunion s’est tenue jeudi à Matignon.Le bilan humain du cyclone Chido s’élève à 39 morts et plus de 4.000 blessés, selon un nouveau décompte publié mardi par le préfet de Mayotte.Le cyclone le plus dévastateur qu’ait connu Mayotte depuis 90 ans a causé le 14 décembre des dommages colossaux dans le département le plus pauvre de France, où les secours sont depuis à pied d’Å“uvre pour rétablir les services essentiels comme l’eau, l’électricité et les réseaux de communications.François Bayrou avait annoncé le 17 décembre sur France 2 qu’il se rendrait sur l’île dès que son gouvernement serait formé.Nommé Premier ministre le 13 décembre, veille du passage du cyclone, M. Bayrou a suscité une vive polémique en se rendant le 16 décembre au Conseil municipal de Pau, ville dont il entend rester maire, après avoir participé en visio-conférence à une réunion de crise sur Mayotte. L’annonce de la composition de son gouvernement lundi journée décrétée de deuil national, a également été critiquée

Darmanin veut plus de moyens pour accélérer la justice et relever le défi des prisons

En déplacement mercredi en Picardie, le nouveau garde des Sceaux Gérald Darmanin a déclaré qu’il comptait obtenir davantage de moyens pour son ministère, afin de permettre une “justice rapide”, et a aussi dit vouloir “nettoyer les prisons” de leurs nombreuses difficultés.La justice “est malheureusement trop lente, les magistrats sont les premiers à s’en plaindre”, a-t-il déclaré devant la presse au tribunal judiciaire d’Amiens, son premier déplacement en tant que nouveau garde des Sceaux, le jour de Noël.”Ce que nous voulons, c’est plus de rapidité, plus de fermeté. On ne peut pas le faire avec des moyens constants”, a ajouté M. Darmanin.”Cette rapidité, elle passe par plus d’effectifs, plus de greffiers bien évidemment, et plus de magistrats”, a-t-il poursuivi.”Nous serons raisonnables” car il faudra tenir compte “bien évidemment” des contraintes budgétaires nationales, “mais nous devons augmenter ce budget du ministère de la Justice”.Il a dit avoir pris rendez-vous lundi prochain avec Amélie de Montchalin, la nouvelle ministre chargée des Comptes publics, pour échanger sur ce “dossier extrêmement important”.Alors que certains syndicats de la magistrature ont exprimé leurs inquiétudes quant à la volonté de fermeté affichée par le nouveau ministre de la Justice, qui a aussi dit mardi vouloir travailler “main dans la main” avec l’Intérieur, M. Darmanin a tenté mercredi de rassurer.”J’ai des convictions politiques, bien sûr (…) mais je suis un homme de dialogue”, a-t-il estimé, soulignant avoir appelé mardi “l’intégralité” des responsables syndicaux du monde de la justice, pour prendre langue avec eux et les rencontrer à partir de jeudi. “Tous les sujets sont à mettre sur la table”, selon le ministre.Son prédécesseur Didier Migaud était favorable à l’intégration de la notion du consentement dans la définition pénale du viol. Ce projet va poursuivre son cours, a assuré mercredi M. Darmanin: “Je crois que le texte de loi arrive pour le printemps prochain, et j’aurai l’occasion d’en parler avec les parlementaires et avec le Premier ministre”.- “Nettoyer les prisons” -M. Darmanin a aussi visité en début de soirée le centre pénitentiaire de Liancourt (Oise), alors que la surpopulation carcérale en France devient de plus en plus problématique.Plus de 80.000 personnes étaient incarcérées dans le pays au 1er novembre, un nouveau record, soit une densité carcérale de 128,5%. Et ce alors que l’objectif de construire 15.000 places de prison supplémentaires ne devrait pas être atteint “avant 2029, dans le meilleur des cas” avait prévenu M. Migaud le mois dernier.Mais “on n’a pas toujours besoin de prisons pour des gens qui font 20 ans (…), on doit pouvoir faire des choses beaucoup plus à taille humaine, un peu partout sur le territoire national”, a imaginé mercredi M. Darmanin, rappelant être “très sensible à l’idée que les petites peines, des peines courtes, doivent être exécutées”.Il faudra donc “peut-être que le cahier des charges (de certains bâtiments de prison, NDLR) soit revu (…), débureaucratiser tout ça”, a-t-il ajouté à Liancourt.Le nouveau ministre de la Justice a aussi dit vouloir cesser de faire des prisons “un lieu de la reproduction du crime”, où des agents pénitentiaires sont “agressés” et soumis à des pressions “extrêmement fortes”, et où des détenus “continuent leurs trafics”. “Nous allons nettoyer les prisons de toutes les difficultés que vivent les agents pénitentiaires. Ce sera difficile (…) et ça prendra sans doute du temps, mais j’y mettrai tous les moyens”, a-t-il encore promis. 

Darmanin veut plus de moyens pour une justice plus “rapide”

En déplacement mercredi en Picardie, le nouveau garde des Sceaux Gérald Darmanin a déclaré qu’il comptait obtenir davantage de moyens pour son ministère, afin de permettre une “justice rapide” grâce à des effectifs renforcés.La justice “est malheureusement trop lente, les magistrats sont les premiers à s’en plaindre”, a-t-il déclaré devant la presse au tribunal judiciaire d’Amiens, son premier déplacement en tant que nouveau garde des Sceaux, le jour de Noël.”Ce que nous voulons, c’est plus de rapidité, plus de fermeté. On ne peut pas le faire avec des moyens constants”, a ajouté M. Darmanin.”Cette rapidité, elle passe par plus d’effectifs, plus de greffiers bien évidemment, et plus de magistrats”, a-t-il poursuivi.”Nous serons raisonnables” car il faudra tenir compte “bien évidemment” des contraintes budgétaires nationales, “mais nous devons augmenter ce budget du ministère de la Justice”.Il a dit avoir pris rendez-vous lundi prochain avec Amélie de Montchalin, la nouvelle ministre chargée des Comptes publics, pour échanger sur ce “dossier extrêmement important”.Alors que certains syndicats de la magistrature ont exprimé leurs inquiétudes quant à la volonté de fermeté affichée par le nouveau ministre de la Justice, qui a aussi dit mardi vouloir travailler “main dans la main” avec l’Intérieur, M. Darmanin a tenté mercredi  de rassurer.”J’ai des convictions politiques, bien sûr (…) mais je suis un homme de dialogue”, a-t-il estimé, soulignant avoir appelé mardi “l’intégralité” des responsables syndicaux du monde de la justice, pour prendre langue avec eux et les rencontrer à partir de jeudi. “Tous les sujets sont à mettre sur la table”, selon le ministre.Son prédécesseur Didier Migaud était favorable à l’intégration de la notion du consentement dans la définition pénale du viol. Ce projet va poursuivre son cours, a assuré mercredi M. Darmanin: “Je crois que le texte de loi arrive pour le printemps prochain, et j’aurai l’occasion d’en parler avec les parlementaires et avec le Premier ministre”.M. Darmanin devait également se rendre en début de soirée dans le centre pénitentiaire de Liancourt (Oise), alors que la surpopulation carcérale en France devient de plus en plus problématique.Plus de 80.000 personnes étaient incarcérées dans le pays au 1er novembre, un nouveau record, soit une densité carcérale de 128,5%. Et ce alors que l’objectif de construire 15.000 places de prison supplémentaires ne devrait pas être atteint “avant 2029, dans le meilleur des cas” avait prévenu M. Migaud le mois dernier.Mais “on n’a pas toujours besoin de prisons pour des gens qui font 20 ans (…), on doit pouvoir faire des choses beaucoup plus à taille humaine, un peu partout sur le territoire national”, a imaginé mercredi M. Darmanin, rappelant être “très sensible à l’idée que les petites peines, des peines courtes, doivent être exécutées”.

Education en crise: Borne promet d’user de son poids politique

L’ex-Première ministre Elisabeth Borne a promis d’user de son poids politique à l’Education pour défendre une école en crise, mais se voit déjà critiquée par des syndicats enseignants qui l’attendent au tournant, notamment sur les suppressions de postes envisagées.Si elle a d’emblée admis ne pas être une “spécialiste” des sujets dont elle a désormais la charge – Education, enseignement supérieur et recherche -, la numéro deux du gouvernement Bayrou a dit avoir accepté en raison du contexte politique “particulier et grave”.Poids lourd du nouveau gouvernement, chargé de rebondir après la chute de l’équipe Barnier en moins de trois mois, l’ex-Première ministre a notamment appelé à “trouver la voie de la stabilité institutionnelle” et insisté sur la nécessité “de faire émerger des alliances entre les forces politiques républicaines”. “En me proposant de rejoindre le gouvernement en tant que ministre d’État, le président de la République et le Premier ministre ont souhaité faire de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche la priorité de l’action gouvernementale”, a souligné celle qui a quitté Matignon en début d’année, remplacée par l’ex-ministre de l’Education Gabriel Attal. Faisant acte d’humilité, elle a rappelé être “la sixième ministre à être nommée en un peu plus de deux ans et demi” rue de Grenelle, mesurant “les difficultés et les attentes de la communauté éducative”.- Pas d’état de grâce -Mais l’ex-Première ministre a aussi rappelé son poids politique, son “expérience” et sa “capacité à défendre les budgets, alors que les syndicats sont inquiets des suppressions de postes d’enseignants envisagées par le précédent gouvernement.Elle ne s’est pas avancée sur ses objectifs mais dit vouloir faire cesser les “violences dans nos établissements”, les “atteintes à la laïcité dans nos écoles” et vouloir un accueil adapté aux élèves et étudiants en situation de handicap. Mme Borne s’est aussi inquiétée du niveau des résultats des élèves français dans les tests internationaux, “pas au rendez-vous”. Des “chantiers” qui nécessitent des “personnels en nombre et correctement formés. Vous devrez user de votre poids politique pour arrêter les suppressions de postes”, l’a enjoint Jerôme Fournier, l’un des responsables du syndicat SE-Unsa, sur le réseau X.Quant à Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat de l’enseignement secondaire, elle a fustigé “un discours creux (…) sans jamais évoquer les salaires, le budget ou le +Choc des savoirs+”, la réforme des programmes portée par les ex-ministres Gabriel Attal et Anne Genetet et contestée par nombre d’enseignants. Le 5 décembre, un mouvement de grève de fonctionnaires a été très suivi par les enseignants. Ils protestaient notamment contre quelque 4.000 suppressions d’emplois dans l’éducation qui étaient prévues dans le budget du gouvernement Barnier, et contre l’annonce fin octobre d’un plan de lutte contre l'”absentéisme” des fonctionnaires avec le passage d’un à trois jours de carence (non payés), entre autres griefs.En revanche, Mme Borne n’a dit mot mardi du programme d’Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) stoppé par la chute du gouvernement de Michel Barnier.A l’inverse, la nouvelle ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé a cité cette thématique comme une “nécessité absolue”.Mme Borne a par ailleurs exprimé sa “solidarité” aux habitants de Mayotte. L’un de ses premiers dossiers difficiles sera de gérer la rentrée scolaire dans l’archipel ravagé par le cyclone Chido. Le président de la République Emmanuel Macron a reconnu la semaine dernière que toutes les écoles ne pourront pas rouvrir le 13 janvier comme prévu après Noël. Il a évoqué la possibilité de transférer certains élèves vers d’autres territoires, notamment la Réunion, sans détailler les modalités d’une telle option.De son côté, le nouveau ministre chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche, Philippe Baptiste, a souligné, lors de sa passation de pouvoir avec Patrick Hetzel, que “de nombreux établissements sont dans une situation budgétaire tendue”.Il faudra “faire des choix et établir des priorités dans chaque établissement”, a-t-il prévenu.Syndicats de l’enseignement supérieur, organisations étudiantes et présidents d’universités avaient tiré la sonnette d’alarme plus tôt ce mois-ci sur le sous-financement des universités.

Education: Borne, attendue au tournant par les enseignants, met en avant son poids politique

L’ex-Première ministre Elisabeth Borne a promis d’user de son poids politique à l’Education pour défendre une école en crise, mais se voit déjà critiquée par des syndicats enseignants qui l’attendent au tournant, notamment sur les suppressions de postes envisagées.Si elle a d’emblée admis ne pas être une “spécialiste” des sujets dont elle a désormais la charge – Education, enseignement supérieur et recherche -, la numéro deux du gouvernement Bayrou a dit avoir accepté en raison du contexte politique “particulier et grave”.Poids lourd du nouveau gouvernement chargé de rebondir après la chute de l’équipe Barnier en moins de trois mois, l’ex-Première ministre a notamment appelé à “trouver la voie de la stabilité institutionnelle” et insisté sur la nécessité “de faire émerger des alliances entre les forces politiques républicaines”. “En me proposant de rejoindre le gouvernement en tant que ministre d’État, le président de la République et le Premier ministre ont souhaité faire de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche la priorité de l’action gouvernementale”, a souligné celle qui a quitté Matignon en début d’année, remplacée par l’ex-ministre de l’Education Gabriel Attal. Une priorité selon elle “légitime” car “l’école est le socle de la République”.Faisant acte d’humilité, elle a rappelé être “la sixième ministre à être nommée en un peu plus de deux ans et demi” rue de Grenelle, mesurant “les difficultés et les attentes de la communauté éducative”.- Pas d’état de grâce -Mais l’ex-Première ministre a aussi rappelé son poids politique, son “expérience” et sa “capacité à défendre les budgets, alors que les syndicats sont inquiets des suppressions de postes d’enseignants envisagées par le précédent gouvernement.Elle ne s’est pas avancée sur ses objectifs mais dit vouloir faire cesser les “violences dans nos établissements”, les “atteintes à la laïcité dans nos écoles” et vouloir un accueil adapté aux élèves et étudiants en situation de handicap. Mme Borne s’est aussi inquiétée du niveau des résultats des élèves français dans les tests internationaux, “pas au rendez-vous”. Des “chantiers” qui nécessitent des “personnels en nombre et correctement formés. Vous devrez user de votre poids politique pour arrêter les suppressions de postes”, l’a enjoint Jerôme Fournier, l’un des responsables du syndicat SE-Unsa, sur le réseau X.Quant à Sophie Venetitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat de l’enseignement secondaire, elle a fustigé “un discours creux (…) sans jamais évoquer les salaires, le budget ou le +Choc des savoirs+”, la réforme des programmes portée par les ex-ministres Gabriel Attal et Anne Genetet et contestée par nombre d’enseignants. – Education à la sexualité -Le 5 décembre, un mouvement de grève de fonctionnaires a été très suivi par les enseignants. Ils protestaient notamment contre quelque 4.000 suppressions d’emplois dans l’éducation qui étaient prévues dans le budget du gouvernement Barnier, et contre l’annonce fin octobre d’un plan de lutte contre l'”absentéisme” des fonctionnaires avec le passage d’un à trois jours de carence (non payés), entre autres griefs.En revanche, tandis que la communauté éducative s’inquiète de l’avenir du projet de loi sur l’éducation à la vie affective et la sexualité à l’école, contestée par certaines organisations conservatrices, Mme Borne n’en a dit mot mardi. La nouvelle ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé a en revanche cité cette thématique comme une “nécessité absolue”.Prévu initialement pour la rentrée de septembre 2024, le premier programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) a vu son élaboration stoppé par la chute du gouvernement de Michel Barnier.Mme Borne a par ailleurs exprimé sa “solidarité” aux habitants de Mayotte. L’un de ses premiers dossiers difficiles sera de gérer la rentrée scolaire dans l’archipel ravagé par le cyclone Chido. Le président de la République Emmanuel Macron a reconnu la semaine dernière que toutes les écoles ne pourront pas rouvrir le 13 janvier comme prévu après Noël. Il a évoqué la possibilité de transférer certains élèves vers d’autres territoires, notamment la Réunion, sans détailler les modalités d’une telle option, alors que nombre de Mahorais luttent pour leur survie et qu’au moins 40% du bâti des établissements scolaires est inutilisable.