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Fromages rappelés: un “lien possible” avec 21 cas de listériose dont 2 décès, selon le gouvernement

Les autorités sanitaires ont identifié 21 cas de listériose, dont deux décès, qui pourraient présenter un “lien possible” avec la consommation de fromages au lait pasteurisé de la fromagerie Chavegrand ayant fait l’objet d’un rappel, selon un communiqué diffusé mardi par Santé publique France et le ministère de l’Agriculture.”Les investigations menées par Santé publique France (…) ont conduit à identifier début août des éléments épidémiologiques et microbiologiques convergents, établissant un lien possible entre ces” 21 “cas de listériose”, dont 18 depuis juin, “et la consommation de fromages au lait pasteurisé produits par la société Chavegrand”, indique le communiqué.Les fromages concernés, camemberts, crémeux, ou fromages de chèvre, entre autres, ont été commercialisés “jusqu’au 9 août 2025” par la fromagerie sur “l’ensemble du territoire national”, notamment en supermarchés, ainsi “qu’à l’international”.Les cas de listériose identifiés concernent des personnes âgées de 34 à 95 ans.Plus de 40 lots de fromages ont fait l’objet d’un rappel entre lundi et mardi en raison de suspicion de contamination à la bactérie Listeria, selon le site gouvernemental Rappel Conso.”Il est demandé aux personnes qui détiendraient ces produits de ne pas les consommer”, a averti le gouvernement.Les personnes ayant consommé ces fromages “et qui présenteraient de la fièvre, isolée ou accompagnée de maux de tête, et des courbatures, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation”.Les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées “doivent être particulièrement attentives à ces symptômes.”La listériose, provoquée par la Listeria monocytogenes, est la seconde cause de mortalité par intoxication alimentaire avec, en France, quelques dizaines de décès par an.Son délai d’incubation peut aller jusqu’à huit semaines.”La nouvelle est bouleversante et la fromagerie Chavegrand adresse ses condoléances aux familles touchées”, a réagi l’entreprise auprès de l’AFP.Selon la société, les fromages rappelés en juin et août, ont été produits sur une ancienne ligne de production, fermée début juin, remplacée par une nouvelle ligne, et soumise à “un plan d’analyse très renforcé”, qui n’a toujours pas permis de trouver de trace de Listeria au sein de la fromagerie.”On a multiplié par 100 le nombre d’analyses sur les produits et les équipements pour être sûr qu’il n’y avait pas de contaminant. Tous nos salariés qui travaillent très dur depuis le mois de juin sont abasourdis par cette nouvelle”, ajoute la communication de Chavegrand, qui parle d’un cas “rarissime”.Créée en 1952, cette PME creusoise, qui emploie 120 salariés, assure n’avoir “jamais connu de contamination de produit” auparavant depuis sa création.Pour l’association Foodwatch, “le problème pour les consommateurs est que, comme d’habitude, ces rappels surviennent trop tard quand le mal est fait”.Selon cette association de défense des consommateurs, la fromagerie aurait “dû prendre les mesures d’hygiène qui s’imposent et s’assurer qu’elle ne commercialisait pas de produits qui exposent les consommateurs à un danger pour leur santé”, après avoir déjà fait l’objet d’un rappel similaire en juin.max-mdz-hrc-mer-tsq/uh/as

Méduses à la centrale nucléaire de Gravelines: un premier réacteur a redémarré (EDF)

Un premier réacteur de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) a redémarré mercredi matin, a annoncé EDF, alors que la production du site était totalement paralysée depuis lundi matin à cause de la présence massive de méduses.”Le réacteur n°6 a redémarré ce matin à 7H30″, selon une porte-parole d’EDF interrogée par l’AFP. Cette unité s’était arrêtée automatiquement lundi matin à cause de nombreuses méduses échouées dans les tambours filtrants des stations de pompage de l’eau de mer servant au refroidissement des réacteurs, un incident rarissime.Les unités de production n°2, 3 et 4, arrêtées automatiquement depuis dimanche soir pour la même raison, sont elles “toujours à l’arrêt”, les interventions étant “toujours en cours”, a ajouté la porte-parole d’EDF.Leur redémarrage est toujours prévu “dans les prochains jours”, a-t-elle précisé.A cause de cet incident, qui selon EDF n’a “pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement”, la production électrique de Gravelines était totalement à l’arrêt depuis lundi matin, comme ses unités de production n°1 et 5 sont actuellement en maintenance.Située au bord de la mer du Nord, près de Dunkerque, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, avec ses six réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun.En 2024, cette centrale a produit l’équivalent des besoins de 60% à 70% de la consommation électrique annuelle de la région Hauts-de-France, rappelle EDF sur son site.Gravelines avait déjà vu sa production perturbée par des méduses dans les années 1990, et le même phénomène s’est aussi produit aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède ou encore au Japon dans les années 2010.La prolifération dans le monde de ces animaux marins gélatineux et urticants est due à plusieurs facteurs, dont le réchauffement des océans avec celui du climat, mais aussi la surpêche, qui élimine certains de leurs prédateurs directs comme le thon.

La Bourse de Paris en hausse après l’inflation américaine

La Bourse de Paris avance mercredi, portée par le regain d’appétit pour le risque et l’espoir d’un assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) après la publication d’un indice sur l’inflation aux Etats-Unis.Vers 09H40 heure locale, l’indice CAC 40 prenait 0,31%, soit un gain de 24,02 points, pour s’établir à 7.777,44 points. La veille, l’indice vedette de la Bourse de Paris avait terminé en hausse de 0,71%, à 7.753,42 points.”Les acteurs du marché tentent de profiter en partie de la séance positive aux Etats-Unis et en Asie pour la séance européenne” après la publication des chiffres de l’inflation aux Etats-Unis, commente Andreas Lipkow, analyste indépendant.L’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis en juillet a progressé au même rythme qu’en juin (+2,7% sur un an), contenu par la baisse du coût du pétrole (-9,5% sur un an), alors que les marchés s’attendaient à une accélération en raison des nouveaux droits de douane.Sur un mois, la progression de l’indice ralentit même, à +0,2% après +0,3% en juin.Ces chiffres “ont donné un coup de pouce aux marchés financiers américains et il reste maintenant à voir dans quelle, mesure cette dynamique pourra profiter” aux indices européens, poursuit M. Lipkow. Le rapport a “apaisé les inquiétudes sur les prix et renforcé les anticipations d’une baisse des taux de la Réserve fédérale en septembre”, commente Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.Le marché anticipe désormais “massivement une baisse des taux en septembre, qui dépendra probablement des prochains indicateurs” comme le prochain rapport sur l’emploi américain, ajoute-t-il. Selon l’outil de veille de CME FedWatch, les investisseurs prévoient  à 96% une baisse des taux d’un quart de point lors de la prochaine réunion de la Fed.Valneva reste recherchéLe titre Valneva reste recherché mercredi, au lendemain de la publication de ses résultats semestriels.Les échanges du titre étaient suspendus vers 10H00 après que l’action soit montée de 12,13% à 4,44 euros dans les premiers échanges.Le laboratoire franco-autrichien spécialisé dans les vaccins avait fait état mardi d’un chiffre d’affaires de 97,6 millions d’euros contre 70,8 millions d’euros au premier semestre 2024 et confirmé ses perspectives 2025 dans un communiqué.

Les Bourses européennes ouvrent en petite hausse

Les Bourses européennes ont ouvert en terrain positif mercredi, portées par un regain d’appétit pour le risque  au lendemain de la publication de chiffres sur l’inflation américaine alimentant les attentes d’une baisse de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,36%, Francfort 0,55%, Londres 0,30% et Milan 0,29%.

En Bretagne, la vaccination bat son plein contre la fièvre catarrhale ovine

Une piqûre, un coup de peinture: en Bretagne, les vétérinaires vaccinent à tour de bras bovins et ovins contre la fièvre catarrhale ovine (FCO), alors que la région est la plus touchée par l’épizootie avec une couverture vaccinale encore limitée.Chrystelle Quointeau, éleveuse de brebis au Haut-Corlay, dans les Côtes d’Armor, attrape une à une ses agnelles dans sa bergerie. Mickaël Martin, son vétérinaire, les pique d’un geste vif, tandis qu’elle les marque d’un trait vert pour s’assurer que toutes les bêtes aient bien eu leur rappel de vaccin, trois semaines après une première dose.Deux sérotypes de cette maladie transmise par des moucherons circulent actuellement dans les élevages ovins et bovins en France, la FCO3 et la FCO8.”Aujourd’hui nous avons fait le rappel de la vaccination pour la FCO8. J’avais fait la FCO3 en début d’année”, explique Chrystelle Quointeau, qui transforme le lait de ses brebis d’origine basque en fromage.L’éleveuse n’a pas eu de suspicion de bête malade. Pour autant, “je ne me suis pas posé la question, j’ai préféré vacciner que d’avoir le risque de perdre des bêtes”, dit-elle.”Il y aussi des risques d’infertilité, d’avortement”, poursuit la quadragénaire en montrant ses béliers qui passeront plusieurs semaines au pré avec les brebis pour la saillie.Entre le 1er juin et le 7 août, environ 3.500 foyers de FCO ont été recensés en France, selon le ministère de l’Agriculture, soit un tiers de plus qu’au 1er août.Les zones les plus touchées se concentrent en Bretagne, première région d’élevage de France, et dans des départements limitrophes, exception faite des Pyrénées-Atlantique pour la FCO8.”La couverture vaccinale des troupeaux en Bretagne est faible”, relève le Groupement de défense sanitaire (GDS) Bretagne, une association regroupant plus de 90% des éleveurs bovins de la région.En 2024, la région avait été relativement épargnée par une épizootie massive, contrairement au Grand-Est et au Sud-Ouest où en 2025, la vaccination est bien suivie, selon les fédérations ovine et bovine, rattachées à la FNSEA, premier syndicat agricole.- “40 de fièvre” -“Ce n’est pas quand le feu arrive qu’il faut chercher de l’eau”, estime Gilles Morvan, coordinateur Bretagne de la Fédération nationale ovine (FNO), qui déplore le faible niveau de vaccination et craint un déficit d’agneaux au printemps prochain.Dans la même matinée, le vétérinaire a vacciné des vaches laitières à quelques kilomètres de là, au Bodéo. Plusieurs dizaines de prim’solsteins sont alignées dans l’étable, la gueule dans l’auge, bloquée le temps de manger par le cornadis, une barrière mobile.”J’ai eu deux vaches qui ont plus de 40 de fièvre”, raconte l’éleveur Christian Le Potier, ce qui l’a décidé à vacciner.Le vétérinaire fait trois aller-retours pour injecter aux vaches le rappel FCO3 et FCO8 et les vacciner contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) qui avait provoqué de gros dégâts dans des élevages en France en 2024.Les trois vaccins reviennent à 25 euros par tête à l’éleveur, qui aurait aussi pu vacciner lui-même. “Je préfère faire du préventif que du curatif” et éviter les avortements, poursuit-il.”L’épidémie est arrivée très rapidement” début juillet dans les Côtes d’Armor, retrace le vétérinaire, membre du Groupement technique vétérinaire (GTV) de Bretagne. La maladie peut provoquer “une grosse hyperthermie”, mais aussi “des conjonctivites (…), des ulcères buccaux qui empêchent les bovins ou les ovins de manger (…) des boiteries (…) et à moyen terme des gros problèmes de reproduction” dont des avortements et de la stérilité, énumère le soignant.Du côté de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, “ça nous interroge de vacciner massivement alors qu’on est en pleine épidémie”, déclare à l’AFP Julien Hamon, secrétaire général régional.”La vaccination sert à diminuer l’impact de la maladie à court ou à moyen terme, notamment sur la reproduction, (…) à diminuer la diffusion de ces virus” entre fermes, répond le vétérinaire Mickaël Martin, pour qui “il est encore temps de vacciner dès les premiers symptômes”.

Wall Street s’accroche aux perspectives de baisse des taux de la Fed

La Bourse de New York a gagné du terrain mardi, portée par la publication d’un indice d’inflation sans mauvaise surprise qui semble laisser le champ libre à la Réserve fédérale (Fed) pour abaisser ses taux dès septembre.Les indices Nasdaq (+1,39%) et S&P 500 (+1,14%) ont tous deux atteint un nouveau record, à respectivement 21.6681,90 et 6.445,76 points. Le Dow Jones a lui gagné 1,10%.”Le marché pousse un soupir de soulagement” depuis la publication de l’indice des prix à la consommation (CPI), constatant “que l’impact tant redouté des droits de douane était moins évident dans les chiffres de juillet que dans ceux de juin”, commente auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Le mois dernier, l’indice CPI a progressé au même rythme qu’en juin (+2,7% sur un an), contenu par la baisse du coût du pétrole (-9,5% sur un an). Sur un mois, l’indice s’affiche même en ralentissement, à +0,2% après +0,3% en juin, dans la lignée des attentes des analystes, selon le consensus publié par MarketWatch.Ce rapport “renforce l’idée que les droits de douane n’ont pas encore entraîné d’inflation significative” pour les Américains, note Jose Torres, d’Interactive Brokers.En conséquence, “rien ne semble empêcher la Fed de réduire ses taux d’intérêt en septembre” lors de la prochaine réunion de politique monétaire, avance Angelo Kourkafas.Un avis largement partagé parmi les analystes, la plupart d’entre eux estimant que la banque centrale américaine abaissera ses taux directeurs d’un quart de point de pourcentage à la fin de l’été.Angelo Kourkafas pointe aussi “le revirement évident que semblent opérer de nombreux responsables de la Fed” en se montrant de plus en plus pressants pour l’adoption d’une politique monétaire accommodante.Si plusieurs données économiques très scrutées, comme l’inflation côté producteurs (PPI) et les ventes au détail doivent encore être publiées cette semaine, “le CPI d’aujourd’hui est vraiment le type de donnée clé que les investisseurs attendaient pour confirmer ou infirmer ces anticipations de baisse des taux”, assure l’analyste.La place américaine aborde aussi avec optimisme la prolongation, pour 90 jours, de la trêve commerciale entre Washington et Pékin.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans restait stable par rapport à la veille à 4,28%. A deux ans, il se détendait à 3,73% contre 3,77% à la clôture lundi.Au tableau des valeurs, l’entreprise américaine de semi-conducteurs et processeurs Intel (+6,62% à 21,81 dollars) a profité de la rencontre entre le nouveau patron du groupe, Lip-Bu Tan, et Donald Trump à la Maison Blanche lundi.Celle-ci “a été très intéressante”, a déclaré le président américain sur sa plateforme Truth Social, saluant en outre “l’incroyable succès” et “ascension” du dirigeant d’Intel, quelques jours après avoir appelé à sa démission à cause d’accusations sur ses liens avec la Chine.La société Circle, créatrice de la cryptomonnaie USDC, a été recherchée (+1,27% à 163,21 dollars) après avoir publié un chiffre d’affaires supérieur aux attentes.Le groupe a notamment indiqué profiter d’une demande accrue pour sa stablecoin USDC, un type de cryptomonnaies présentées comme stables car adossées à des actifs traditionnels.La chaîne de restauration rapide d’inspiration mexicaine Chipotle Mexican Grill (+2,91% à 42,83 dollars) a bénéficié d’une révision à la hausse de l’évaluation de son titre par la banque d’investissement Piper Sandler.

La Bourse de Paris portée par la perspective de baisse des taux aux Etats-Unis

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,71% mardi, portée par la publication d’un indice d’inflation aux Etats-Unis qui soutient la perspective de baisses des taux de la banque centrale américaine (Fed) dans l’année.L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a gagné 54,90 points, terminant à 7.753,42 points. La veille, il avait fini en baisse de 0,57%.”Le marché a été assez rassuré par l’inflation aux Etats-Unis, qui devrait permettre à la banque centrale américaine de baisser ses taux en septembre, mais aussi en décembre”, commente Philippe Cohen, gestionnaire de portefeuilles chez Kiplink Finance. Dans le détail, hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation aux Ettas-Unis marque une nette accélération à +3,1% en juillet sur un an, ce qui reste toutefois dans la lignée des attentes des analystes, selon le consensus publié par MarketWatch. Sur un mois, l’indice affiche même un ralentissement, à +0,2% après +0,3% en juin, là aussi dans la lignée des attentes des analystes.Surtout, “on ne constate pas d’envolée des prix aussi importante que ce qui était craint à cause des droits de douane. Par déduction, cela signifie que les entreprises font un effort pour rogner une partie de leurs marges pour que cela ne se reflète pas sur le consommateur”, explique M. Cohen.Après des mois de politique commerciale erratique de l’administration Trump aux Etats-Unis, “l’inflation reste encore jugulée, malgré des droits de douane en moyenne multiplié par cinq”, précise aussi M. Cohen.Valneva saluéLe laboratoire franco-autrichien Valneva, spécialisé dans les vaccins, a grimpé de 8,74% à 3,78 euros, après avoir fait état mardi d’un chiffre d’affaires de 97,6 millions d’euros contre 70,8 millions d’euros au premier semestre 2024 et confirmé ses perspectives 2025 dans un communiqué. 

Droits de douane: Trump prolonge de 90 jours la trêve avec Pékin

Le président américain Donald Trump a décidé de prolonger de 90 jours la détente avec Pékin sur le front des droits de douane, à quelques heures de la fin théorique de cette trêve entre les deux puissances.Le chef de l’Etat a signé lundi soir un décret pour officialiser le prolongement de cette trêve, précisant dans un message sur son réseau Truth Social que tous les autres éléments de l’accord restaient “identiques”.La Chine “continue de prendre des mesures importantes (…) pour répondre aux préoccupations des Etats-Unis en matière de sécurité économique et nationale”, a écrit le président américain dans son décret, ajoutant avoir déterminé qu’il “était nécessaire et approprié de maintenir” cette trêve jusqu’au 10 novembre 2025.A peu près au même moment, l’agence de presse officielle chinoise Xinhua publiait une déclaration commune issue des négociations sino-américaines à Stockholm, annonçant que la Chine prolongerait également sa trêve.La Chine continuera à suspendre sa précédente hausse des droits de douane pendant 90 jours à compter du 12 août, tout en conservant une surtaxe de 10%, selon cette source.Engagés au printemps dans un affrontement commercial à coups de droits de douane exorbitants, d’un pourcentage à trois chiffres, Pékin et Washington avaient fini par conclure une trêve de 90 jours en mai à Genève.Cet accord a temporairement fixé à 30% la surtaxe américaine sur les produits chinois, tandis que les taxes de Pékin sur les produits américains s’élèvent à 10%.Plusieurs cycles de négociations impliquant des hauts responsables des deux côtés ont ensuite eu lieu à Londres puis Stockholm, pour éviter un nouvel embrasement et maintenir la trêve sur les rails.Plus tôt dans la journée de lundi, Donald Trump avait affirmé que les négociations se déroulaient “plutôt bien”.”La relation entre le président Xi (Jinping) et moi est très bonne”, avait-il aussi déclaré depuis la Maison Blanche.”Nous espérons que les Etats-Unis travailleront avec la Chine pour respecter l’important consensus atteint lors de l’entretien téléphonique entre les deux chefs d’État [en juin, NDLR]… et s’efforceront d’obtenir des résultats positifs sur la base de l’égalité, du respect et du bénéfice mutuels”, a de son côté déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Lin Jian, dans un communiqué.”Je pense que les négociations vont orienter les deux pays vers une meilleure direction”, s’est félicité mardi Zhang Xuan, un étudiant de 25 ans installé à Shanghaï, la capitale économique chinoise.Lin Peng, qui travaille dans l’immobilier d’entreprise, pense pour sa part que les négociations entre les deux superpuissances économiques vont se poursuivre, estimant qu’en “homme d’affaires” Donald Trump sait qu’une nouvelle escalade “porterait également atteinte à ses intérêts”.- Promoteur du soja américain -Sur le front des négociations, le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, avait déclaré à l’issue des négociations en Suède que Donald Trump aurait le “dernier mot” sur toute prolongation d’une trêve tarifaire.Le président américain semblait déterminé à obtenir des concessions de dernière minute.Dans la nuit de dimanche à lundi, il a publié un message sur sa plateforme Truth Social, appelant la Chine à “quadrupler ses achats de soja américain”.”La Chine s’inquiète de manquer de soja. Nos géniaux agriculteurs produisent les meilleures graines de soja”, a-t-il écrit, affirmant que cela permettrait de “réduire significativement” le déficit commercial que connaissent les Etats-Unis avec la Chine. Le président américain a par ailleurs fait savoir lundi, par communiqué, que l’or resterait exempté des nouveaux droits de douane.Après un article du Financial Times et la publication d’un document des douanes américaines, les investisseurs s’étaient inquiétés en fin de semaine dernière de voir certains lingots finalement taxés. Le métal précieux avait alors franchi un nouveau record.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain a mis en place, par vagues, des surtaxes sur les produits entrant aux Etats-Unis. Celles-ci vont de 10 à 50% selon les situations et les pays, sans compter les droits de douane frappant des secteurs en particulier (automobile, acier, aluminium, cuivre). Le chef de l’Etat menace d’en imposer d’autres au nom de la protection de l’industrie nationale (sur les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs, notamment) ou pour réprimander des pays pour des motifs politiques.burs-myl-reb-sha/de

Macron promulgue la loi Duplomb après la censure partielle du Conseil constitutionnel

Emmanuel Macron a promulgué la loi Duplomb après la censure par le Conseil constitutionnel de sa disposition la plus contestée qui prévoyait la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes, selon le Journal officiel publié mardi.Les “Sages” avaient en revanche validé le 7 août les simplifications administratives accordées aux plus gros élevages, ainsi qu’à la construction d’ouvrages de stockage d’eau à finalité agricole. Néanmoins, les mesures adoptées ne doivent pas permettre de prélèvement dans des nappes inertielles – qui se vident ou se remplissent lentement – et devront pouvoir être contestées devant un juge.Le Conseil constitutionnel avait par ailleurs validé sans réserve des dispositions très attendues par certains agriculteurs facilitant l’agrandissement ou la construction de bâtiments d’élevages de porcs ou de volailles.Cette loi, adoptée au Parlement début juillet avec le soutien des macronistes, LR et l’extrême droite, a fait l’objet d’un vaste mouvement de protestation, y compris au sein du monde scientifique. Une pétition réclamant son abrogation a réuni plus de 2,1 millions de signatures sur le site de l’Assemblée nationale, du jamais-vu, permettant la tenue d’un futur débat dans l’hémicycle essentiellement symbolique.Malgré cette forte mobilisation citoyenne contre le texte, le chef de l’Etat a en revanche, après la censure partielle du Conseil constitutionnel, écarté la possibilité de demander une nouvelle délibération du Parlement.- “Risques pour la santé” -La réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride, interdit depuis 2018 en France mais autorisé ailleurs en Europe, a cristallisé la contestation contre la loi Duplomb. Son retour était réclamé par certains producteurs de betteraves et de noisettes pour lutter contre les ravageurs.Le Conseil constitutionnel a estimé que “faute d’encadrement suffisant”, cette mesure était contraire au “cadre défini par sa jurisprudence, découlant de la Charte de l’environnement”, inscrite en 2005 dans la Constitution française.Dans leur décision, les Sages ont rappelé que les néonicotinoïdes “ont des incidences sur la biodiversité, en particulier pour les insectes pollinisateurs et les oiseaux” et “induisent des risques pour la santé humaine”.En 2020, ils avaient consenti à une dérogation temporaire à leur interdiction, cantonnée à la filière des betteraves et à l’enrobage des semences.Cette fois, ils ont censuré la dérogation introduite dans la loi en relevant qu’elle n’était pas limitée dans le temps, ni à une filière particulière, et concernait aussi la pulvérisation, aux risques élevés de dispersion des substances.Une “bataille gagnée” pour le député LFI Antoine Léaument, qui a toutefois regretté mardi sur franceinfo que le chef de l’Etat ait promulgué le texte “plutôt que de demander un nouveau vote” au Parlement. L’élu de gauche radicale a au passage réclamé des “mesures fortes pour empêcher l’entrée de produits qui utilisent ce pesticide sur le territoire français”.Revendication partagée à l’extrême droite par la députée RN Edwige Diaz, qui a déploré sur Cnews une décision qui “n’interdit pas les importations de produits cultivés avec ce néonicotinoïde”. Tout en se disant “inquiète pour les filières” agricoles concernées, puisque le gouvernement “n’a pas dit qu’il allait proposer une nouvelle loi”. – “Réévaluer au niveau européen” -Pour l’heure, le ministre français de la Santé Yannick Neuder a seulement appelé vendredi à réévaluer au niveau européen l’impact sur la santé humaine de l’acétamipride pour “interdire ce produit” en cas de risques avérés.”Il s’agit bien de mettre la France au même niveau de principe de précaution que les autres pays européens”, a-t-il souligné, faisant état d'”études en cours sur notamment le rôle perturbateur endocrinien potentiel ou neurotoxique”.De son côté, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a estimé que la décision du Conseil constitutionnel maintenait “une divergence entre le droit français et le droit européen” et les “conditions d’une concurrence inéquitable faisant courir un risque de disparition de certaines filières”, en promettant que le gouvernement serait “à leurs côtés pour ne pas les laisser sans solution”.La FNSEA, premier syndicat agricole, a qualifié d'”inacceptable” la décision des Sages.Quant au groupe écologiste à l’Assemblée, il a fait part de son intention de déposer une proposition de loi pour tenter d’obtenir “une abrogation totale” de la loi.Laurent Duplomb, sénateur LR qui a porté la loi agricole partiellement censurée, n’a pas exclu vendredi un nouveau texte pour réintroduire le pesticide acétamipride contesté, mais en tenant compte cette fois des critères imposés par les Sages.

La Bourse de Paris profite de l’optimisme après la trêve commerciale entre Etats-Unis et Chine

La Bourse de Paris évolue en petite hausse mardi, profitant de l’annonce d’une prolongation de la trêve entre la Chine et les Etats-Unis sur les droits de douane, avant des indicateurs économiques attendus dans la semaine.Vers 09H30 heure de Paris, l’indice vedette de la place parisienne prenait 0,55% soit 42 points, pour s’établir à 7.740,52 points. La veille, le CAC 40 avait terminé en baisse de 0,57% pour finalement s’établir à 7.698,52 points.Les marchés d’actions “ont connu un léger regain d’optimisme” avec l’annonce de la prolongation de 90 jours de la détente commerciale entre Washington et Pékin, à quelques heures de la fin théorique de cette trêve entre les deux puissances, commente Jim Reid, économiste à la Deustsche Bank.Le président américain a signé un décret pour officialiser le prolongement de cette trêve, précisant dans un message sur son réseau Truth Social que tous les autres éléments de l’accord restaient “identiques”.Les marchés d’actions naviguent également en terrain positif “alors que la confiance des investisseurs s’est renforcée après que le président Donald Trump a exprimé son  ouverture à autoriser les entreprises américaines à reprendre certaines ventes de puces à la Chine”, note Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.Donald Trump a confirmé lundi que le géant américain des puces électroniques Nvidia avait accepté de verser au gouvernement américain 15% de ses recettes provenant de la vente de ses puces spécialisées pour l’intelligence artificielle (IA) H20 en Chine.AMD (Advanced Micro Devices), autre grand groupe américain spécialisé dans les microprocesseurs et puces avancées, a passé un accord similaire pour ses puces MI308, d’après les médias américains.”La décision de Trump concernant les exportations de puces a contribué à apaiser les craintes des marchés sur l’aggravation des sanctions technologiques et les possibles perturbations des chaînes d’approvisionnement”, poursuit-il.A l’agenda, l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis, qui mesure l’inflation côté consommateurs, est attendu ce mardi.L’attention des investisseurs reste également fixée sur la rencontre prévue vendredi en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine sur le dossier de la guerre en Ukraine.Valneva raviLe laboratoire franco-autrichien spécialisé dans les vaccins a fait état mardi d’un chiffre d’affaires de 97,6 millions d’euros contre 70,8 millions d’euros au premier semestre 2024 et a confirmé ses perspectives 2025 dans un communiqué publié mardi. Ces résultats ont été salués en Bourse, le titre grimpant de 11,65% à 4,06 euros vers 09H30 à Paris.