AFP Business

Les pourparlers Chine-USA, “étape importante” pour la “désescalade” commerciale, reprendront dimanche

Les pourparlers entre la Chine et les États-Unis à Genève pour tenter de résoudre la guerre commerciale que se livrent les deux pays ont été suspendus samedi et reprendront dimanche matin.La Chine avait jugé plus tôt dans la journée que ces premières discussions commerciales avec les États-Unis depuis le déclenchement de la guerre commerciale par Donald Trump, entamées samedi en Suisse, étaient “une étape importante”.Signe de l’importance des enjeux, les deux capitales ont envoyé des représentants de haut rang à Genève ce weekend pour ces tractations: le Secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le Représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.”Le contact établi en Suisse est une étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”, selon un commentaire publié par l’agence de presse officielle Xinhua, sans fournir plus de détails sur l’avancement des négociations.Interpellé par l’AFP samedi à son départ pour la réunion, Scott Bessent n’a fait aucun commentaire. La délégation américaine ne s’est pas non plus exprimée.Les discussions avaient commencé en milieu de matinée samedi dans la villa cossue du Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations unies à Genève. Une source proche du dossier a indiqué que les négociations étaient interrompues pour la journée peu après 20H00 (18H00 GMT). Elles reprendront dimanche.- “Un pas positif” -Vendredi, Donald Trump avait fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois.”Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a assuré vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick sur Fox News.Le geste reste symbolique, car à ce niveau les droits de douane ne seraient toujours pas supportables pour la plupart des exportations chinoises vers les États-Unis.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane une arme politique. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants.Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” les surtaxes de Donald Trump, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.Les discussions organisées à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala à la veille des pourparlers.Mi-avril, elle s’était montrée “très préoccupée”. Elle avait estimé que même si les échanges Chine-USA “ne représentaient qu’environ 3% du commerce mondial de marchandises, un découplage” de ces deux grandes économies “pourrait avoir des conséquences considérables”. L’économie mondiale serait alors organisée “selon des lignes géopolitiques en deux blocs isolés”.La présidente du pays hôte Karin Keller-Sutter en a appelé aux forces surnaturelles. “Hier (jeudi), le Saint-Esprit était à Rome. Il faut espérer qu’il descende maintenant à Genève pour le weekend”, a-t-elle espéré vendredi, en référence à l’élection du pape Léon XIV. – “Geste symbolique et provisoire” -Le vice-Premier ministre chinois a semblé arriver à Genève avec un atout: Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%.Donald Trump “ne va pas unilatéralement abaisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole, Karoline Leavitt.”Un résultat possible des discussions en Suisse serait un accord pour suspendre la plupart, voire la totalité, des droits de douane imposés cette année et cela pendant la durée des négociations” bilatérales, a déclaré à l’AFP Bonnie Glaser, qui dirige le programme Indo-Pacifique du German Marshall Fund, un cercle de réflexion à Washington.Spécialiste de l’économie chinoise à l’Asia Society Policy Institute, organisation basée aux États-Unis, Lizzi Lee s’attend à un éventuel “geste symbolique et provisoire”, qui pourrait “apaiser les tensions, mais pas régler les désaccords fondamentaux”.Xu Bin, professeur à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS) de Shanghaï ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”

Les pourparlers Chine – États-Unis sont “une étape importante pour la “désescalade” commerciale

La Chine a jugé que les premières discussions commerciales avec les États-Unis depuis le déclenchement de la guerre commerciale par Donald Trump, entamées samedi en Suisse, étaient “une étape importante”.Signe de l’importance des enjeux, les deux capitales ont envoyé des représentants de haut rang à Genève ce weekend pour ces tractations : le Secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le Représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng.”Le contact établi en Suisse est une étape importante dans la promotion de la résolution du contentieux”, selon un commentaire publié par l’agence de presse officielle Xinhua, sans fournir plus de détails sur l’avancement des négociations.Interpellé par l’AFP samedi à son départ pour la réunion, Scott Bessent n’a fait aucun commentaire. La délégation américaine ne s’est pas non plus exprimée.Les discussions se tiennent depuis le milieu de matinée de samedi dans la villa cossue du Représentant permanent de la Suisse auprès des Nations unies à Genève.Elles semblaient se poursuivre aux alentours de 17H00 (15H00 GMT), ont constaté des journalistes de l’AFP et il est prévu qu’elles continuent dimanche.- Désescalade -La veille de la rencontre, Donald Trump a fait un geste en suggérant d’abaisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois. “Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a assuré vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick sur Fox News.Le geste reste symbolique, car à ce niveau les droits de douane ne seraient toujours pas supportables pour la plupart des exportations chinoises vers les États-Unis.Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane une arme politique. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants. Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” les surtaxes de Donald Trump, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains. Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.Les discussions organisées à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala à la veille des pourparlers.Mi-avril, elle s’était montrée “très préoccupée”. Elle avait estimé que même si les échanges Chine-USA “ne représentaient qu’environ 3% du commerce mondial de marchandises, un découplage” de ces deux grandes économies “pourrait avoir des conséquences considérables”. Pour elle, cela pourrait “contribuer à une fragmentation plus large de l’économie mondiale” qui serait alors organisée “selon des lignes géopolitiques en deux blocs isolés”.La présidente du pays hôte Karin Keller-Sutter en a appelé aux forces surnaturelles. “Hier (jeudi), le Saint-Esprit était à Rome. Il faut espérer qu’il descende maintenant à Genève pour le week-end”, a-t-elle espéré vendredi, en référence à l’élection du pape Léon XIV. – Un atout en main -Le vice-Premier ministre chinois semble arriver à la table des discussions avec un atout. Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, mais les exportations vers les États-Unis ont chuté de près de 18%. Donald Trump “ne va pas unilatéralement abaisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole, Karoline Leavitt.”Un résultat possible des discussions en Suisse serait un accord pour suspendre la plupart, voire la totalité, des droits de douane imposés cette année et cela pendant la durée des négociations” bilatérales, déclare à l’AFP Bonnie Glaser, qui dirige le programme Indo-Pacifique du German Marshall Fund, un cercle de réflexion à Washington.Spécialiste de l’économie chinoise à l’Asia Society Policy Institute, organisation basée aux États-Unis, Lizzi Lee s’attend à un éventuel “geste symbolique et provisoire”, qui pourrait “apaiser les tensions, mais pas régler les désaccords fondamentaux”.Xu Bin, professeur à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS) de Shanghaï ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”

Chine et Etats-Unis : des négociations commerciales pour calmer le jeu

Secrétaire américain au Trésor, vice-Premier ministre chinois : Washington et Pékin ont dépêché des poids lourds à Genève ce week-end pour tenter de calmer le jeu dans une guerre commerciale lancée par Donald Trump dont les effets délétères se font sentir sur les deux premières économies mondiales.Les discussions – au plus haut niveau depuis le début de l’affrontement à coup de droits de douane au retour de Donald Trump à la Maison Blanche – sont prévues samedi et dimanche dans la ville suisse du bord du lac Léman et vont réunir le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, le représentant au Commerce Jamieson Greer et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng. Le lieu de réunion est entouré du plus grand secret.Vendredi, Donald Trump a fait un geste en suggérant de baisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois. “Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a lancé vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, sur Fox News.Le geste reste symbolique, car à ce niveau les droits de douane ne seraient toujours pas supportables pour la plupart des exportations chinoises vers les Etats-Unis.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un outil politique. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants. Pékin, qui a promis de combattre “jusqu’au bout” les surtaxes de Donald Trump, a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt et les marchés ont connu de violents soubresauts.Les discussions prévues à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala à la veille des discussions.Pour le ministre de l’Economie du pays hôte, Guy Parmelin, c’est déjà “un succès” que “les deux parties se parlent”.- Désescalade -Le vice-Premier ministre chinois semble arriver à la table des discussions avec un atout. Pékin a annoncé vendredi un bond de 8,1% de ses exportations en avril, un chiffre quatre fois supérieur aux prévisions des analystes, mais les exportations vers les Etats-Unis ont chuté de près de 18%. Si l’on en croit les Chinois, ce sont aussi les Américains qui ont demandé à avoir ces discussions. Donald Trump “ne va pas unilatéralement baisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole, Karoline Leavitt.”Je pense que c’est le résultat qu’espère le président, un monde de désescalade où nous recommencerons à commercer les uns avec les autres, et où nous travaillerons ensemble sur un grand accord”, a expliqué jeudi le ministre du Commerce Howard Lutnick à la chaîne de télévision CNBC.- Quel résultat ? -“Un résultat possible des discussions en Suisse serait un accord pour suspendre la plupart, voire la totalité, des droits de douane imposés cette année, et cela pendant la durée des négociations” bilatérales, déclare à l’AFP Bonnie Glaser, qui dirige le programme Indo-Pacifique du German Marshall Fund, un cercle de réflexion à Washington.Spécialiste de l’économie chinoise à l’Asia Society Policy Institute, organisation basée aux Etats-Unis, Lizzi Lee s’attend à un potentiel “geste symbolique et provisoire”, qui pourrait “apaiser les tensions, mais pas régler les désaccords fondamentaux”.Sur le plan “pratique”, cela coince aussi, selon Bill Reinsch, expert du Center for Strategic and International Studies.Donald Trump veut rencontrer son homologue Xi Jinping, “trouver un accord avec lui, et qu’ensuite leurs subordonnés règlent les détails”, décrit-il à l’AFP, alors que les Chinois “veulent que tous les sujets soient réglés avant une réunion” des deux présidents.Xu Bin, professeur à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS) de Shanghaï ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”burs-vog/pt

BMS et Sanofi vont payer 700 millions de dollars à Hawaï pour éteindre les poursuites concernant le Plavix

Le groupe pharmaceutique américain Bristol Myers Squibb (BMS) et trois filiales du laboratoire français Sanofi aux Etats-Unis vont verser 700 millions de dollars à Hawaï pour solder un litige judiciaire autour de son anticoagulant Plavix, a annoncé vendredi l’Etat américain.Hawaï poursuivait les entreprises depuis plus d’une dizaine d’années, en leur reprochant d’avoir omis de communiquer sur les limites d’efficacité de ce médicament. Selon l’accusation, des études indiquaient que l’efficacité du Plavix était moindre pour environ 30% des patients, en particulier pour les personnes d’origine asiatique et des îles du Pacifique, qui représentent une part importante de la population d’Hawaï.L’accord trouvé prévoit que les 700 millions de dollars seront pris en charge à parts égales par BMS et Sanofi, selon un communiqué du gouverneur et de la procureure générale de Hawaï.Le gouverneur, Josh Green, a qualifié l’accord de “victoire majeure” pour son Etat.”Peu importe qu’il s’agisse d’une petite entreprise ou d’une compagnie pétrolière multimilliardaire, nous appliquerons sans relâche les lois hawaïennes sur la protection des consommateurs”, a complété la procureure générale de l’Etat, Anne Lopez, dans le communiqué.L’accord éteint toute voie de recours, après un long feuilleton judiciaire rythmé par un premier procès, dont le jugement avait été partiellement cassé en appel, puis un second procès en première instance. Au terme de celui-ci, un juge avait condamné en mai 2024 BMS et les filiales de Sanofi à verser 916 millions de dollars à Hawaï. Le magistrat avait alors estimé que les laboratoires avaient volontairement “ralenti et amoindri les recherches sur le Plavix durant plus d’une décennie”.Les deux groupes pharmaceutiques avaient annoncé leur intention de faire appel.Le Plavix, connu sous le nom générique clopidogrel, est un fluidifiant du sang destiné à réduire le risque de formation de caillots dans les vaisseaux sanguins en empêchant les plaquettes de s’agglutiner.

Pékin et Washington à l’aube de discussions, Trump adoucit le ton

Pékin et Washington, qui se livrent une bataille commerciale sans pitié depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, discuteront samedi en Suisse pour apaiser les tensions.Le président américain a déjà fait un pas pour calmer les esprits vendredi, suggérant de baisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui-même imposés sur les produits chinois.Après des semaines de tensions allant crescendo entre les deux pays, le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent et le représentant au Commerce Jamieson Greer doivent rencontrer le vice-Premier ministre chinois He Lifeng ce week-end à Genève.”Le président aimerait régler le problème avec la Chine. Comme il l’a dit, il aimerait apaiser la situation”, a lancé vendredi soir le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, sur Fox News.”80% de droits de douane sur la Chine semble le bon niveau!”, avait écrit plus tôt dans la journée le président américain sur son réseau Truth Social.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a fait des droits de douane un outil politique à part entière. Il a imposé une surtaxe de 145% sur les marchandises venant de Chine, en plus des droits de douane préexistants. Pékin a riposté avec 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt.Les discussions prévues à Genève sont donc “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé la directrice générale de l’OMC Ngozi Okonjo-Iweala.- “Concessions” -Pour le ministre suisse de l’Economie Guy Parmelin, c’est déjà “un succès” que “les deux parties se parlent”.La situation est telle qu'”aucune partie ne peut se permettre que cela se prolonge”, a déclaré à Shanghai Xu Bin, professeur d’économie à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS).”Les deux pays ont toutefois montré que, sans concession de l’autre bord, ils n’étaient pas prêts à faire le premier pas”, a ajouté l’économiste.Donald Trump “ne va pas unilatéralement laisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a averti sa porte-parole Karoline Leavitt.Sur le plan “pratique”, cela coince aussi, selon Bill Reinsch, expert du Center for Strategic and International Studies.Donald Trump veut rencontrer son homologue Xi Jinping, “trouver un accord avec lui, et qu’ensuite leurs subordonnés règlent les détails”, décrit-il à l’AFP, alors que les Chinois “veulent que tous les sujets soient réglés avant une réunion” des deux présidents.Le professeur Xu Bin ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”- La quête des “deals” -La Suisse a profité de son rôle d’hôte pour s’entretenir vendredi avec les responsables américains, alors que Washington a menacé d’imposer une surtaxe de 31% sur ses produits.La présidente suisse a rapporté à l’issue que les deux parties étaient “d’accord” pour accélérer les discussions.Depuis son investiture en janvier, le président républicain a lancé une offensive protectionniste tous azimuts: nouveaux droits de douane sectoriels (+25% sur l’acier, l’aluminium, l’automobile), droits de douane universels (+10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur provenance), d’autres en gestation. Des taxes encore plus lourdes étaient prévues pour punir les partenaires qui exportent plus vers les Etats-Unis que l’inverse.Donald Trump les a suspendues – sauf pour la Chine, donc – jusque début juillet pour donner selon lui une chance aux négociations.Jeudi, le président a annoncé un premier accord avec Londres, qui n’était pas visée par les surtaxes punitives.Le document, présenté comme “historique” des deux côtés, fait cinq pages. Il y est spécifié qu’il n’est “pas légalement contraignant”.Il doit permettre au Royaume-Uni d’échapper au gros des surtaxes américaines sur ses voitures et d’ouvrir davantage le marché britannique aux produits agricoles américains.

Wall Street termine la séance sans conviction, nerveuse avant la rencontre entre Washington et Pékin

La Bourse de New York a clôturé sans grande conviction vendredi, fébrile à l’approche de la rencontre entre les Etats-Unis et la Chine ce week-end concernant l’épineuse question des droits de douane.Le Dow Jones a lâché 0,29%, l’indice Nasdaq a terminé à l’équilibre (+0,00%) et l’indice élargi S&P 500 a clôturé proche de l’équilibre (-0,07%).”Le marché a connu une journée plutôt calme et sans histoire”, ont résumé dans une note les analystes de Briefing.com.En cause: “les investisseurs attendent avec impatience un événement durant le week-end qui est susceptible de faire bouger le marché”, expliquent-ils.La place américaine aura en effet les yeux rivés sur la rencontre entre le secrétaire américain au Trésor Scott Bessent, et le vice-Premier ministre chinois He Lifeng à Genève, samedi et dimanche, avec en toile de fond le dossier des droits de douane.Washington a imposé en plusieurs vagues une surtaxe d’un montant total de 145% sur les marchandises en provenance de Chine, qui s’additionne aux droits de douane préexistants. Pékin a riposté en imposant 125% de droits de douane sur les produits américains.Donald Trump a semblé faire un pas vers Pékin vendredi en suggérant de baisser à 80% ces surtaxes douanières punitives.Les investisseurs “espèrent un bon dénouement, mais ils ne veulent pas prendre de risques à l’approche du week-end”, note auprès de l’AFP Jack Albin, de Cresset.”Pour le moment, il ne faut pas s’attendre à une résolution rapide des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine”, écrit pour sa part Jose Torres, d’Interactive Brokers.L’analyste explique s’attendre à “des hauts et des bas, alors que Washington et Pékin tenteront de trouver un terrain d’entente tout en cherchant à garantir leurs propres intérêts économiques.”La journée était par ailleurs pauvre en données économiques. Les investisseurs attendent désormais l’indice des prix à la consommation (CPI) pour le mois d’avril aux Etats-Unis mardi, puis les prix à la production (PPI), jeudi. Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans est resté stable par rapport à la veille, à 4,38%.Au tableau des valeurs, Boeing a été recherché (+1,58%) après que groupe IAG, propriétaire de British Airways et Iberia, a annoncé vendredi dans un communiqué la commande de 32 Boeing 787 et 21 Airbus A330 pour un montant total d’un peu plus de 20 milliards de dollars.Le spécialiste des véhicules électriques Tesla a pris de la vitesse (+4,72%), les investisseurs espérant que de possibles accords sur les droits de douane profitent au groupe.La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance (+cloud computing+) CoreWeave, introduite en Bourse à la fin du mois de mars, a lourdement chuté (-6,60%) après des informations de presse selon lesquelles le groupe voudrait lever une dette d’environ 1,5 milliard de dollars afin, notamment, de refinancer des emprunts existants.La plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Lyft a été propulsée (+28,08%) après avoir annoncé l’augmentation de son programme de rachats d’actions, qui atteindra désormais 750 millions de dollars.La plateforme de réservation de voyages Expedia a plongé (-7,30%), sanctionnée pour son chiffre d’affaires inférieur aux attentes au premier trimestre ainsi que des prévisions mal accueillies par les investisseurs.

Venezuela: défilé de pétroliers avant la fin de l’exploitation par les multinationales

Au moins sept pétroliers faisaient la queue pour remplir leurs cuves dans le terminal du lac de Maracaibo (nord-ouest du Venezuela), quinze jours avant la fin effective des “licences” qui donnent le droit aux multinationales d’exploiter le pétrole vénézuélien malgré l’embargo et les sanctions américaines, ont constaté vendredi des journalistes de l’AFP.Les bateaux attendaient pour accoster les quais du géant pétrolier public vénézuélien Petroleos de Venezuela (PDVSA), à Maracaibo, berceau de la production pétrolière vénézuélienne. Le président américain Donald Trump, qui veut asphyxier économiquement le Venezuela pour évincer le président Nicolas Maduro du pouvoir, a révoqué le 26 février la licence du groupe pétrolier américain Chevron, plus gros producteur étranger avec 200.000 barils/jour sur le million de barils de brut produits au Venezuela. Quelques semaines plus tard, M. Trump a révoqué celles des autres multinationales dont le Français Maurel & Prom, l’Espagnol Repsol et l’Italien ENI.Tous doivent cesser leurs opérations avant le 27 mai. Le Venezuela prévoit de maintenir la production dans les champs pétroliers qu’il exploitait jusqu’à présent avec Chevron, a assuré M. Maduro début mai. Le 11 avril, le Venezuela avait annoncé que Chevron avait retourné des cargaisons de brut vénézuélien en raison de “l’impossibilité et des restrictions qui lui ont été imposées” de “payer celles-ci au Venezuela”.Fin mars, M. Trump a menacé les pays qui achètent du pétrole ou du gaz vénézuélien d’une taxe additionnelle de 25% sur leurs transactions commerciales avec les États-Unis. Washington ne reconnaît pas la réélection contestée de Nicolas Maduro en juillet 2024, à l’issue d’un scrutin que l’opposition, criant à la fraude, affirme avoir remporté.Le Venezuela est le troisième fournisseur de pétrole des États-Unis, derrière le Canada et le Mexique, selon l’Agence d’information sur l’énergie (EIA), un organe américain.

Pékin et Washington sur le point de se parler, Trump suggère d’abaisser ses droits de douane

Le président américain Donald Trump a semblé faire un pas vers Pékin vendredi en suggérant de baisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui même imposés sur les produits chinois, à la veille de négociations très attendues en Suisse.”80% de droits de douane sur la Chine semble le bon niveau! Cela dépend de Scott B.”, a écrit sur son réseau Truth Social le président américain, faisant référence à celui qui mènera les négociations pour Washington, son ministre des Finances Scott Bessent. Donald Trump “ne va pas unilatéralement laisser les droits de douane sur la Chine. On doit aussi voir des concessions de leur part”, a précisé plus tard sa porte-parole Karoline Leavitt.Après des semaines d’escalade entre les deux pays, le secrétaire au Trésor (le titre officiel de Scott Bessent) et le représentant au Commerce Jamieson Greer doivent rencontrer le vice-Premier ministre chinois He Lifeng ce week-end à Genève.Le lieu précis de la rencontre reste inconnu.”Hier (jeudi), le Saint-Esprit était à Rome. Il faut espérer qu’il descende maintenant à Genève pour le week-end”, a lancé vendredi la présidente suisse, Karin Keller-Sutter, en référence à l’élection du pape Léon XIV. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a imposé au total une surtaxe de 145% sur les marchandises en provenance de Chine, qui s’additionne aux droits de douane préexistants. Pékin a riposté en imposant 125% de droits de douane sur les produits américains.Résultat: les échanges bilatéraux sont pratiquement à l’arrêt.Pour le ministre suisse de l’Economie Guy Parmelin, c’est déjà “un succès” que “les deux parties se parlent”. “On peut imaginer une suspension, par exemple, des droits de douane réciproques pendant la durée des discussions. (…) Une telle décision hypothétique serait positive pour le monde entier”, a-t-il déclaré vendredi à la presse.Les discussions prévues à Genève sont “un pas positif et constructif vers la désescalade”, a estimé de son côté la directrice générale de l’OMC Ngozi Okonjo-Iweala.- Toujours “trop haut” -Les droits de douane sont tels qu'”aucune partie ne peut se permettre que cela se prolonge”, a déclaré à Shanghai Xu Bin, professeur d’économie à l’école de commerce international Chine Europe (CEIBS).”Les deux pays ont toutefois montré que, sans concession de l’autre bord, ils n’étaient pas prêts à faire le premier pas”, a ajouté l’économiste.Sur le plan “pratique”, cela coince aussi, selon Bill Reinsch, expert du Center for Strategic and International Studies.Donald Trump veut rencontrer son homologue Xi Jinping, “trouver un accord avec lui, et qu’ensuite leurs subordonnés règlent les détails”, décrit-il à l’AFP alors que les Chinois “veulent que tous les sujets soient réglés avant une réunion” des deux présidents.Le professeur Xu Bin ne s’attend pas à ce que les droits de douane reviennent à un “niveau raisonnable”: “Même si cela descend, ce sera probablement de moitié, et, là encore, ce sera trop haut pour avoir des échanges commerciaux normaux.”- La quête des “deals” -La Suisse a profité de son rôle d’hôte pour s’entretenir vendredi avec les responsables américains, alors que Washington a menacé d’imposer une surtaxe de 31% sur ses produits.La présidente suisse a rapporté à l’issue que les deux parties étaient “d’accord” pour accélérer les discussions.Depuis son investiture en janvier, le président républicain a lancé une offensive protectionniste tous azimuts: nouveaux droits de douane sectoriels (+25% sur l’acier, l’aluminium, l’automobile), droits de douane universels (+10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, quelle que soit leur provenance), d’autres en gestation. Des taxes encore plus lourdes étaient prévues pour punir les partenaires qui exportent plus vers les Etats-Unis que l’inverse.Donald Trump les a suspendues – sauf pour la Chine, donc – jusque début juillet pour donner selon lui une chance aux négociations.Jeudi, le président a annoncé un premier accord avec Londres, qui n’était pas visée par les surtaxes punitives.Le document, présenté comme “historique” des deux côtés, fait cinq pages. Il y est spécifié qu’il n’est “pas légalement contraignant”.Il doit permettre au Royaume-Uni d’échapper au gros des surtaxes américaines sur ses voitures et d’ouvrir davantage le marché britannique aux produits agricoles américains.De nouvelles négociations doivent désormais s’ouvrir entre Londres et Washington pour formaliser leurs engagements respectifs, mais les droits de douane américains sur les produits britanniques restent pour le moment en place, a précisé un porte-parole du gouvernement britannique.

La Bourse de Paris finit en hausse, optimiste en vue de négociations commerciales

La Bourse de Paris a évolué et fini dans le vert vendredi, se montrant optimiste après plusieurs annonces venues des Etats-Unis qui nourrissent l’espoir d’accords commerciaux.L’indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a terminé en hausse de 0,64%, gagnant 49,31 points pour s’établir à 7.743,75 points. La veille, il avait avancé de 0,89%, à 7.694,44 points.La place parisienne a suivi la tendance des marchés européens, portés dans un premier temps par l’annonce jeudi d’un cadre d’accord commercial entre Londres et Washington. Jugé “historique” par Donald Trump, cet accord permettra de soulager certains secteurs comme l’industrie automobile ou la sidérurgie britanniques, même si les droits de douane de 10% imposés en avril par le président américain sont maintenus. Il s’agit d’une première inflexion dans la politique douanière offensive du président américain, qui a redonné aux marchés de l’appétit pour le risque. A Paris comme ailleurs en Europe, les investisseurs ont également choisi de “voir le verre à moitié plein” après une déclaration, vendredi, de Donald Trump laissant entrevoir une piste d’adoucissement sur les droits de douane appliqués à la Chine, note Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM. Dans un message publié sur son réseau Truth Social, le président américain a suggéré d’abaisser à 80% les droits de douane punitifs qu’il a lui même imposés sur les produits chinois et qui atteignent actuellement jusqu’à 145%, à la veille de négociations très attendues en Suisse entre les deux puissances rivales. Même si les négociations peuvent être longues, cela suscite “beaucoup d’espoir chez les investisseurs”, affirme Nathalie Benatia, macroéconomiste chez BNP Paribas AM.  “Les marchés accueillent cette nouvelle, pas avec des confettis et champagne, mais ils se disent +c’est déjà ça+”.Moins bonne note pour StellantisStellantis, maison mère des marques Peugeot, Fiat et Jeep, a fini en hausse de 0,53% bien que l’agence de notation Moody’s a abaissé vendredi sa note, estimant que les tensions commerciales et le ralentissement économique pourraient compliquer le rebond de l’entreprise.La note de la dette à long terme du constructeur est passée de Baa1 à Baa2, a indiqué Moody’s dans un communiqué, mettant en avant un “environnement de marché difficile”.

SNCF: des trains à l’heure malgré la grève

La plupart des trains étaient à l’heure vendredi dans les gares françaises malgré une grève des contrôleurs très suivie en ce week-end de pont du 8 mai, selon les tableaux d’affichage des gares consultés en ligne.Environ 60% des chefs de bord se sont déclarés grévistes sur le TGV vendredi. A la Gare de Lyon, à Paris, tous les trains au départ étaient confirmés et à l’heure vers 17H30.Le syndicat SUD-Rail et un collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) ont appelé à la grève les 9, 10 et 11 mai pour réclamer une augmentation de leur prime de travail et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux.Selon la direction du groupe public, le taux de grévistes devrait être un peu supérieur samedi à ceux de vendredi et dimanche.Sur l’ensemble du week-end, la direction prévoit un trafic normal à 96% sur les TGV.”On sera quasiment en service normal ce weekend”, a déclaré à l’AFP Alain Krakovitch, le directeur de TGV-Intercités. La SNCF a assuré “que tous les voyageurs pourront voyager le jour prévu vers leur destination”. La plupart des trains peuvent rouler grâce au déploiement de volontaires, cadres dans l’entreprise, qui ont reçu des formations spéciales d’une journée pour remplacer les contrôleurs grévistes dans les trains.”On ne savait pas qu’il y avait une grève”, observait vendredi matin à la gare de Lyon dans un Hall 2 paisible Stanislas Capasso, 65 ans. Le touriste italien a d’ailleurs été étonné mardi de recevoir la confirmation du départ de son train pour Grenoble.”Je n’avais pas d’impératif, alors j’étais à moitié inquiète”, témoigne Christine Augé, 69 ans, qui rentre à Narbonne après quelques jours chez sa fille. Il n’y aura pas de prolongation avec les petits-enfants: son train a été confirmé.SNCF Voyageurs a également promis d’offrir à toutes les personnes dont le train a été annulé un bon de réduction de 50% sur leur prochain voyage. – Grève le 4 juin -Les trains régionaux, qui peuvent circuler sans chef de bord, rouleront eux normalement vendredi et samedi ainsi que les trains Intercités. Des perturbations ponctuelles ont pu intervenir: à Lille, un train Lille-Tourcoing a été supprimé pour cause de grève, selon le site de la gare.Le réseau francilien de la SNCF (transilien), qui comprend plusieurs lignes ou portions de RER, doit aussi connaître un trafic normal, a indiqué la SNCF.La CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF, a d’ores et déjà prévu une poursuite de la mobilisation en juin.L’organisation a lancé mercredi un appel à la grève le 4 juin pour les conducteurs, en marge d’une table ronde consacrée à la prime dont ils bénéficient, le 5 juin pour toutes les catégories de cheminots, avec des revendications portant sur les salaires ou l’amélioration des conditions de travail, et le 11 juin pour les contrôleurs.Au début de cette semaine, une grève des conducteurs à l’appel de la CGT-Cheminots a provoqué des perturbations sur les lignes régionales dans plusieurs régions comme les Hauts-de-France ou l’Ile-de-France.D’après SNCF Voyageurs, “environ neuf TER sur dix auront circulé en France (pendant cette grève), et environ huit Transilien (trains de banlieue parisienne) sur dix, avec des disparités selon les régions ou les lignes”. Mercredi, SUD-Rail revendiquait 40% de conducteurs grévistes dans tout le pays et jusqu’à un train régional sur deux annulé en Ile-de-France.