Les enquêteurs tentent de comprendre vendredi comment 67 personnes ont péri dans la collision entre un avion de ligne et un hélicoptère à Washington, un drame que Donald Trump politise en mettant en cause les mesures de diversité à l’embauche.Les sauveteurs ont pour l’instant retrouvé 41 corps dans les eaux glacées du fleuve Potomac où les deux appareils ont plongé. Les autorités n’attendent aucun survivant de ce télescopage en plein air entre l’avion de ligne qui transportait 64 personnes et l’hélicoptère de l’armée où se trouvaient trois militaires, pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis 2001.Les deux boîtes noires du Bombardier ont été retrouvées jeudi soir, et leur exploitation va être scrutée de près pour comprendre les causes de cet accident.Elles sont analysées par l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), qui a dit espérer publier un rapport préliminaire “dans les 30 jours”.”L’enquête complète prendra probablement un an”, a expliqué sur CNN un membre du NTSB, Todd Inman.Son agence ne va “pas publier quelque chose rapidement juste pour mettre fin à certaines spéculations”, a-t-il ajouté, face au climat délétère qui entoure déjà le drame.Après une conférence de presse où la querelle politique a immédiatement éclipsé le temps du deuil jeudi, Donald Trump a enfoncé le clou vendredi matin. Le président a une nouvelle fois blâmé les politiques de diversité défendues par la gauche américaine, qui empêcheraient d’embaucher des personnels “compétents” et seraient selon lui à l’origine de cet accident.- “Nous ne savons pas” -“Ce n’est qu’une des raisons pour lesquelles notre pays ALLAIT en enfer!!!”, a-t-il martelé sur son réseau Truth Social, en mettant en exergue un message d’Elon Musk qui dénonce “les pratiques d’embauche absolument insensées” sous l’administration de son prédécesseur Joe Biden.M. Trump a ensuite assuré savoir comment s’est produit l’accident.”L’hélicoptère Blackhawk volait beaucoup trop haut”, a-t-il asséné. “Ce n’est pas très compliqué à comprendre, non?”Son nouveau ministre de la Défense, Pete Hegseth, a lui temporisé.”Le Black Hawk était-il trop haut? Était-il sur la bonne trajectoire? Pour l’instant, nous ne savons pas vraiment”, a-t-il souligné sur Fox News.L’altitude de l’hélicoptère militaire, et ce que son équipage voyait à travers ses lunettes de vision nocturne, comptent parmi les nombreuses questions de l’enquête.D’autres interrogations entourent la tour de contrôle de l’aéroport Ronald-Reagan, qui était en sous-effectifs mercredi soir. Selon les médias américains, un seul contrôleur, au lieu de deux, assurait le trafic aérien.D’après le New York Times, la congestion autour de cet aéroport, régulièrement survolé par des hélicoptères et des avions à basse altitude, avait déjà engendré ces dernières années des mises en garde de la part de pilotes de ligne.Vingt-quatre heures à peine avant ce drame, un autre avion a dû effectuer une seconde approche pour atterrir, après l’apparition d’un hélicoptère à proximité de sa trajectoire de vol, selon un enregistrement audio révélé par CNN.Vendredi, le directeur de l’aéroport, Terry Liercke, n’a pas voulu révéler si ces problèmes avaient déjà été rapportés à la FAA, régulateur américain de l’aviation.”L’espace aérien des États-Unis est le plus sûr au monde”, s’est-il contenté d’assurer lors d’une conférence de presse.- “Dégouté” -Donald Trump a particulièrement ciblé la FAA, accusée d’avoir appliqué les politiques de ses prédécesseurs démocrates Joe Biden et Barack Obama, au détriment selon lui de la sécurité aérienne.Une polémique qualifiée d'”abjecte” jeudi par Pete Buttigieg, l’ex-ministre des Transports sous la présidence de Joe Biden.Le pilote américain Chesley Sullenberger, célèbre aux Etats-Unis pour avoir fait atterrir en catastrophe un avion endommagé sur le fleuve Hudson à New York en 2009, s’est dit vendredi “dégoûté” mais “pas surpris” par cette controverse.L’association américaine des pilotes de ligne (ALPA) a elle appelé à “laisser l’enquête suivre son cours”.Parmi les victimes de la catastrophe, on compte plusieurs membres de la communauté de patinage artistique, dont le couple russe Evgenia Shishkova et Vadim Naumov, champions du monde en 1994. L’avion venait de Wichita, au Kansas, dans le centre du pays, où se déroulaient des championnats nationaux.Deux ressortissants chinois se trouvaient aussi à bord, de même qu’un policier philippin.”Nous espérons récupérer tous les corps”, a expliqué vendredi John Donnelly, le chef des pompiers et des secouristes de Washington.Selon lui, la prochaine étape est de repêcher les décombres de l’avion d’American Airlines, toujours au fond du Potomac. Une opération qui devrait débuter “au maximum demain après-midi.”
Les enquêteurs tentent de comprendre vendredi comment 67 personnes ont péri dans la collision entre un avion de ligne et un hélicoptère à Washington, un drame que Donald Trump politise en mettant en cause les mesures de diversité à l’embauche.Les sauveteurs ont pour l’instant retrouvé 41 corps dans les eaux glacées du fleuve Potomac où les deux appareils ont plongé. Les autorités n’attendent aucun survivant de ce télescopage en plein air entre l’avion de ligne qui transportait 64 personnes et l’hélicoptère de l’armée où se trouvaient trois militaires, pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis 2001.Les deux boîtes noires du Bombardier ont été retrouvées jeudi soir, et leur exploitation va être scrutée de près pour comprendre les causes de cet accident.Elles sont analysées par l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), qui a dit espérer publier un rapport préliminaire “dans les 30 jours”.”L’enquête complète prendra probablement un an”, a expliqué sur CNN un membre du NTSB, Todd Inman.Son agence ne va “pas publier quelque chose rapidement juste pour mettre fin à certaines spéculations”, a-t-il ajouté, face au climat délétère qui entoure déjà le drame.Après une conférence de presse où la querelle politique a immédiatement éclipsé le temps du deuil jeudi, Donald Trump a enfoncé le clou vendredi matin. Le président a une nouvelle fois blâmé les politiques de diversité défendues par la gauche américaine, qui empêcheraient d’embaucher des personnels “compétents” et seraient selon lui à l’origine de cet accident.- “Nous ne savons pas” -“Ce n’est qu’une des raisons pour lesquelles notre pays ALLAIT en enfer!!!”, a-t-il martelé sur son réseau Truth Social, en mettant en exergue un message d’Elon Musk qui dénonce “les pratiques d’embauche absolument insensées” sous l’administration de son prédécesseur Joe Biden.M. Trump a ensuite assuré savoir comment s’est produit l’accident.”L’hélicoptère Blackhawk volait beaucoup trop haut”, a-t-il asséné. “Ce n’est pas très compliqué à comprendre, non?”Son nouveau ministre de la Défense, Pete Hegseth, a lui temporisé.”Le Black Hawk était-il trop haut? Était-il sur la bonne trajectoire? Pour l’instant, nous ne savons pas vraiment”, a-t-il souligné sur Fox News.L’altitude de l’hélicoptère militaire, et ce que son équipage voyait à travers ses lunettes de vision nocturne, comptent parmi les nombreuses questions de l’enquête.D’autres interrogations entourent la tour de contrôle de l’aéroport Ronald-Reagan, qui était en sous-effectifs mercredi soir. Selon les médias américains, un seul contrôleur, au lieu de deux, assurait le trafic aérien.D’après le New York Times, la congestion autour de cet aéroport, régulièrement survolé par des hélicoptères et des avions à basse altitude, avait déjà engendré ces dernières années des mises en garde de la part de pilotes de ligne.Vingt-quatre heures à peine avant ce drame, un autre avion a dû effectuer une seconde approche pour atterrir, après l’apparition d’un hélicoptère à proximité de sa trajectoire de vol, selon un enregistrement audio révélé par CNN.Vendredi, le directeur de l’aéroport, Terry Liercke, n’a pas voulu révéler si ces problèmes avaient déjà été rapportés à la FAA, régulateur américain de l’aviation.”L’espace aérien des États-Unis est le plus sûr au monde”, s’est-il contenté d’assurer lors d’une conférence de presse.- “Dégouté” -Donald Trump a particulièrement ciblé la FAA, accusée d’avoir appliqué les politiques de ses prédécesseurs démocrates Joe Biden et Barack Obama, au détriment selon lui de la sécurité aérienne.Une polémique qualifiée d'”abjecte” jeudi par Pete Buttigieg, l’ex-ministre des Transports sous la présidence de Joe Biden.Le pilote américain Chesley Sullenberger, célèbre aux Etats-Unis pour avoir fait atterrir en catastrophe un avion endommagé sur le fleuve Hudson à New York en 2009, s’est dit vendredi “dégoûté” mais “pas surpris” par cette controverse.L’association américaine des pilotes de ligne (ALPA) a elle appelé à “laisser l’enquête suivre son cours”.Parmi les victimes de la catastrophe, on compte plusieurs membres de la communauté de patinage artistique, dont le couple russe Evgenia Shishkova et Vadim Naumov, champions du monde en 1994. L’avion venait de Wichita, au Kansas, dans le centre du pays, où se déroulaient des championnats nationaux.Deux ressortissants chinois se trouvaient aussi à bord, de même qu’un policier philippin.”Nous espérons récupérer tous les corps”, a expliqué vendredi John Donnelly, le chef des pompiers et des secouristes de Washington.Selon lui, la prochaine étape est de repêcher les décombres de l’avion d’American Airlines, toujours au fond du Potomac. Une opération qui devrait débuter “au maximum demain après-midi.”