“Il y a quand même un peu de pression”. Au lycée Buffon à Paris comme ailleurs en France, plus de 530.000 élèves de terminale ont débuté lundi matin avec la philo les écrits du bac, un examen toujours à forte charge symbolique même si les enjeux sont moindres depuis la réforme du lycée.”On se sent un peu mal”, confie Flint, 17 ans, devant le lycée Buffon, dans le 15e arrondissement de Paris. “Le bac, c’est le bac. Ça fait 15 ans qu’on est à l’école, il y a quand même un peu de pression”.”C’est vraiment qu’une formalité, mais une formalité qui pèse quand même beaucoup, parce que si on n’a pas le bac, nos résultats Parcoursup ne servent à rien”, ajoute cet élève, qui estime que “ça devrait aller” en philo car il “a travaillé”. “Je me dis que de toute façon, ça va le faire”, renchérit Constance, devant le même lycée. Les lycéens de terminale (386.135 pour le bac général et 145.930 pour le bac technologique, selon les derniers chiffres du ministère de l’Education) planchent depuis 08H00 sur un des trois sujets de philosophie (deux dissertations et un commentaire de texte).”C’est le début d’une semaine intense”, a commenté la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne venue encourager les lycéens de Buffon. Car après la traditionnelle épreuve de philo, celles de spécialités, les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale, se poursuivront de mardi à jeudi. – “Très émouvant” -“C’est le top départ”, et “c’est évidemment un moment toujours très émouvant pour les lycéens de passer le bac. C’est à la fois l’aboutissement de toute la scolarité, et le début d’une nouvelle aventure vers le supérieur et la vie professionnelle”, a indiqué la ministre. Pour Sarah, lycéenne dans l’Oise qui vise la mention Très bien, “le bac philo est beaucoup plus effrayant que les épreuves de spécialités”.Gustave, 17 ans, lycéen à Strasbourg, appréhende au contraire plutôt les spécialités, qui représentent à elles deux pour un tiers des résultats de l’examen (avec un coefficient 16 chacune). La philosophie, elle, ne compte que coefficient huit pour les candidats au bac général, et quatre pour les candidats au bac technologique (sur un total de 100).Depuis la réforme du bac en 2019, la note du bac repose à 40% sur le contrôle continu et à 60% sur des épreuves dites terminales (le français écrit et oral, passé en classe de première, les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral en terminale).”Le stress est moindre”, mais “les candidats jouent le jeu comme auparavant”, souligne Marc Foglia, enseignant de philosophie dans un lycée de Pontarlier (Doubs).- “Bien finir la scolarité” -Pour le professeur Lev Fraenckel, alias Serial thinker sur TikTok et Youtube, qui cartonne avec ses vidéos de cours de philo, cette épreuve reste “symboliquement une sorte de rite initiatique”. Ses vidéos connaissent “un pic de vues” les derniers jours.Après la philo et les épreuves écrites de spécialité, les lycéens de la voie générale et technologique passeront le grand oral entre le lundi 23 juin et le mercredi 2 juillet.Les résultats du bac, qui reste le sésame indispensable pour poursuivre des études supérieures, seront publiés le 4 juillet. Mais beaucoup de lycéens connaissent déjà leur orientation pour l’an prochain, car Parcoursup donne ses réponses aux futurs étudiants depuis le 2 juin.”Beaucoup savent qu’ils ont déjà une grande partie de leur baccalauréat, voire la totalité” avec le contrôle continu, “donc c’est plus des enjeux de mentions”, souligne Marc Foglia. Pour Lucie, en terminale à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), qui a calculé que pour avoir le bac, il fallait “qu’elle ait deux dans toutes les matières”, “jusqu’au dernier moment, on ne lâche pas quand même”. Car elle vise une mention, “un peu pour l’ego, pour bien finir la scolarité”.Le taux de réussite au baccalauréat dépasse depuis 2012 les 80%. L’an dernier, il était de 91,2%, en hausse sur un an dans les trois voies (générale, technologique et professionnelle). En voie générale, il était de 95,9%.
“Il y a quand même un peu de pression”. Au lycée Buffon à Paris comme ailleurs en France, plus de 530.000 élèves de terminale ont débuté lundi matin avec la philo les écrits du bac, un examen toujours à forte charge symbolique même si les enjeux sont moindres depuis la réforme du lycée.”On se sent un peu mal”, confie Flint, 17 ans, devant le lycée Buffon, dans le 15e arrondissement de Paris. “Le bac, c’est le bac. Ça fait 15 ans qu’on est à l’école, il y a quand même un peu de pression”.”C’est vraiment qu’une formalité, mais une formalité qui pèse quand même beaucoup, parce que si on n’a pas le bac, nos résultats Parcoursup ne servent à rien”, ajoute cet élève, qui estime que “ça devrait aller” en philo car il “a travaillé”. “Je me dis que de toute façon, ça va le faire”, renchérit Constance, devant le même lycée. Les lycéens de terminale (386.135 pour le bac général et 145.930 pour le bac technologique, selon les derniers chiffres du ministère de l’Education) planchent depuis 08H00 sur un des trois sujets de philosophie (deux dissertations et un commentaire de texte).”C’est le début d’une semaine intense”, a commenté la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne venue encourager les lycéens de Buffon. Car après la traditionnelle épreuve de philo, celles de spécialités, les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale, se poursuivront de mardi à jeudi. – “Très émouvant” -“C’est le top départ”, et “c’est évidemment un moment toujours très émouvant pour les lycéens de passer le bac. C’est à la fois l’aboutissement de toute la scolarité, et le début d’une nouvelle aventure vers le supérieur et la vie professionnelle”, a indiqué la ministre. Pour Sarah, lycéenne dans l’Oise qui vise la mention Très bien, “le bac philo est beaucoup plus effrayant que les épreuves de spécialités”.Gustave, 17 ans, lycéen à Strasbourg, appréhende au contraire plutôt les spécialités, qui représentent à elles deux pour un tiers des résultats de l’examen (avec un coefficient 16 chacune). La philosophie, elle, ne compte que coefficient huit pour les candidats au bac général, et quatre pour les candidats au bac technologique (sur un total de 100).Depuis la réforme du bac en 2019, la note du bac repose à 40% sur le contrôle continu et à 60% sur des épreuves dites terminales (le français écrit et oral, passé en classe de première, les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral en terminale).”Le stress est moindre”, mais “les candidats jouent le jeu comme auparavant”, souligne Marc Foglia, enseignant de philosophie dans un lycée de Pontarlier (Doubs).- “Bien finir la scolarité” -Pour le professeur Lev Fraenckel, alias Serial thinker sur TikTok et Youtube, qui cartonne avec ses vidéos de cours de philo, cette épreuve reste “symboliquement une sorte de rite initiatique”. Ses vidéos connaissent “un pic de vues” les derniers jours.Après la philo et les épreuves écrites de spécialité, les lycéens de la voie générale et technologique passeront le grand oral entre le lundi 23 juin et le mercredi 2 juillet.Les résultats du bac, qui reste le sésame indispensable pour poursuivre des études supérieures, seront publiés le 4 juillet. Mais beaucoup de lycéens connaissent déjà leur orientation pour l’an prochain, car Parcoursup donne ses réponses aux futurs étudiants depuis le 2 juin.”Beaucoup savent qu’ils ont déjà une grande partie de leur baccalauréat, voire la totalité” avec le contrôle continu, “donc c’est plus des enjeux de mentions”, souligne Marc Foglia. Pour Lucie, en terminale à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), qui a calculé que pour avoir le bac, il fallait “qu’elle ait deux dans toutes les matières”, “jusqu’au dernier moment, on ne lâche pas quand même”. Car elle vise une mention, “un peu pour l’ego, pour bien finir la scolarité”.Le taux de réussite au baccalauréat dépasse depuis 2012 les 80%. L’an dernier, il était de 91,2%, en hausse sur un an dans les trois voies (générale, technologique et professionnelle). En voie générale, il était de 95,9%.
