Pérou: l’ex-président Ollanta Humala condamné à 15 ans de prison dans l’affaire Odebrecht

L’ancien président péruvien Ollanta Humala a été condamné mardi à 15 ans de prison pour blanchiment d’argent dans le cadre du scandale de corruption lié au géant brésilien du BTP Odebrecht.Ollanta Humala, 62 ans, est le deuxième ancien président péruvien condamné sur un total de quatre impliqués dans cette vaste affaire, qui a conduit sous les verrous des dizaines de dirigeants politiques et chefs d’entreprise d’Amérique latine.”Une peine de 15 ans de réclusion effective est prononcée à l’encontre de M. Ollanta Humala”, a énoncé la juge chargée de l’affaire, Nayko Coronado. M. Humala, qui comparaissait libre, a été arrêté à l’audience. Il est sorti du tribunal encadré par des policiers mais pas menotté.Cette condamnation intervient plus de trois ans après le début du procès contre l’ex-président de gauche qui a gouverné le Pérou de 2011 à 2016.La défense a immédiatement indiqué qu’elle allait interjeter appel de la décision.Odebrecht a distribué pendant plus d’une décennie un total de 788 millions de dollars dans une dizaine de pays latino-américains pour remporter des contrats de marchés publics, selon le ministère américain de la Justice.L’entreprise a reconnu avoir versé 29 millions de dollars de pots-de-vin au Pérou entre 2005 et 2014.L’épouse de M. Humala, Nadine Heredia a également été condamnée à 15 ans de prison pour cette affaire mais était absente à l’audience. La juge a ordonné son arrestation.Plus tard, le ministère des Affaires étrangères du Pérou a annoncé, dans un communiqué, qu’elle s’était rendue à l’ambassade du Brésil pour y demander l’asile.Le couple avait été placé en détention provisoire pendant neuf mois, jusqu’en avril 2018, dans le cadre de cette affaire. Tous deux ont été reconnus coupables d’avoir reçu un financement illégal de trois millions de dollars de la part d’Odebrecht lors de la campagne électorale qui avait conduit M. Humala au pouvoir en 2011. – “Objectivité et impartialité” -Nadine Heredia a été mise en cause par l’ancien dirigeant d’Odebrecht au Pérou, le brésilien Jorge Barata, qui a confié aux enquêteurs péruviens lui avoir remis personnellement l’argent. Le couple Humala a également été reconnu coupable d’avoir détourné, au cours de la campagne de 2006, environ 200.000 dollars envoyés par le président vénézuélien de l’époque, Hugo Chavez, par l’intermédiaire d’une société de ce pays.Le parquet avait requis 20 ans de prison contre Ollanta Humala et 26 ans contre son épouse, également accusée d’avoir dissimulé des fonds pour des “achats de biens immobiliers avec l’argent d’Odebrecht”.Le couple a nié au cours du procès avoir reçu de l’argent de M. Chavez ou d’une quelconque entreprise brésilienne.Le procureur chargé de l’affaire, German Juarez, s’est déclaré auprès de la presse satisfait de la sentence, estimant qu’elle avait “été prise dans le respect de la légalité, avec objectivité et impartialité”.Ollanta Humala est le deuxième des quatre présidents péruviens impliqués dans le scandale Odebrecht. Alan Garcia (2006-2011) s’est suicidé en 2019 avant d’être arrêté, et Alejandro Toledo (2001-2006) a été condamné en 2024 à plus de 20 ans de prison pour avoir reçu des millions de dollars de pots-de-vin en échange de marchés publics. Le procès de Pedro Pablo Kuczynski (2016-2018) n’a pas encore eu lieu.

Foot/Droits TV: la Ligue rompt avec DAZN, ouvrant un abîme d’incertitudes

Les dirigeants de la Ligue de football professionnel (LFP) ont opté mardi pour une rupture avec le diffuseur de la Ligue 1 DAZN dès la fin de cette saison, refusée dans la foulée par le diffuseur, ouvrant un abîme d’incertitudes pour l’avenir.La médiation entre les deux parties initiée début mars n’a donc pas abouti à une solution à l’amiable, plongeant de nouveau le football français dans une crise qui pourrait se régler devant les tribunaux.A la suite du refus de rupture par DAZN, le contrat, entré en vigueur en début de saison, “se poursuit avec les poursuites contentieuses à la clé”, selon une source proche de la Ligue.Les deux parties sont liées par un contrat portant sur 400 millions d’euros annuels pour la diffusion de 8 matches par journée de Ligue 1 jusqu’en 2029 depuis le début de la saison, mais en l’état, le contrat initial permettait à l’une ou l’autre des parties d’en sortir à la fin de la saison 2025-26.  La chaîne qatarie BeIn verse de son côté quelque 100 M EUR pour la diffusion d’un match de chaque journée.La Ligue “prend acte de l’échec de la médiation initiée début mars 2025”, a indiqué dans un communiqué la LFP, qui “attend de son partenaire qu’il exécute pleinement l’ensemble de ses obligations à ce titre”.- “Manque de coopération” -“La médiation n’a malheureusement pas permis de suffisamment rapprocher les points de vue. Il a donc été impossible de trouver – à ce stade – un accord pour une résolution amiable de la situation”, a déclaré de son côté DAZN.Le Conseil d’administration de la LFP a accéléré le divorce avec la plateforme de streaming britannique, commencé avec un retard de paiement (35 millions d’euros) en début d’année, finalement honoré.DAZN doit encore payer deux échéances les 30 avril et 30 juin prochains pour un total de 140 millions d’euros. La fin mardi de la médiation du tribunal de commerce de Paris appelait une décision. Sur proposition du médiateur, le CA de la LFP a voté pour rompre le contrat dès la fin de saison en envoyant une proposition financière à DAZN, selon des sources concordantes.Il s’agit d’un paiement de 140 millions d’euros pour la fin de saison et une indemnité comprise entre 110 et 125 millions d’euros pour la suivante, demandés au diffuseur de la L1, selon une des sources.Mais cette proposition financière a été refusée dans la foulée par le diffuseur, qui réclamait en justice pas moins de 573 millions d’euros “pour manquement observé” et “tromperie sur la marchandise”.DAZN, longtemps bloqué autour de 500.000 abonnés, avant une légère hausse ces dernières semaines grâce à de très nombreuses promotions, se plaignait notamment des conditions d’exploitation difficiles liées au piratage et du manque de coopération de certains clubs pour mettre en valeur le “produit Ligue 1”.- Vertigineuse déflation -L’incertitude est aussi énorme pour les clubs, dont la santé financière dépend directement du montant des droits TV versés par le diffuseur. Ils vont devoir naviguer à vue sur leurs recettes en cas de long conflit juridique.Mais la plus grande des inquiétudes concerne la diffusion du championnat: où le fan de foot français va-t-il pouvoir regarder la Ligue 1 la saison prochaine? Quel montant la LFP va-t-elle pouvoir négocier auprès d’un futur diffuseur ? Les difficiles négociations pour conclure le contrat actuel, l’énorme couac de la collaboration avec DAZN, le déjà gigantesque échec avec Mediapro en pleine pandémie, les mauvaises relations avec l’ancien diffuseur historique Canal+: tout semble indiquer que trouver un acquéreur à un prix correct relèvera du miracle.Le foot français risque une vertigineuse déflation, avec ce que cela suppose de départs de bons joueurs pour renflouer les caisses des clubs et des acquisitions beaucoup moins onéreuses et régulières.Le montant des droits TV perçus par les clubs français est largement inférieur aux Championnats étrangers: quelque 2 milliards pour l’Angleterre, 1 md pour l’Espagne et l’Allemagne et 900 M EUR pour l’Italie (droits nationaux). La période allant jusqu’au début de la saison prochaine (mi-août) devrait en outre relancer les spéculations sur la solution alternative d’une chaîne 100% détenue et produite par la LFP, poussée par certains clubs (Lens, Lyon). Cette option ne rapporterait que très peu d’argent au moins dans un premier temps, selon une source proche du dossier.

Foot/Droits TV: la Ligue rompt avec DAZN, ouvrant un abîme d’incertitudes

Les dirigeants de la Ligue de football professionnel (LFP) ont opté mardi pour une rupture avec le diffuseur de la Ligue 1 DAZN dès la fin de cette saison, refusée dans la foulée par le diffuseur, ouvrant un abîme d’incertitudes pour l’avenir.La médiation entre les deux parties initiée début mars n’a donc pas abouti à une solution à l’amiable, plongeant de nouveau le football français dans une crise qui pourrait se régler devant les tribunaux.A la suite du refus de rupture par DAZN, le contrat, entré en vigueur en début de saison, “se poursuit avec les poursuites contentieuses à la clé”, selon une source proche de la Ligue.Les deux parties sont liées par un contrat portant sur 400 millions d’euros annuels pour la diffusion de 8 matches par journée de Ligue 1 jusqu’en 2029 depuis le début de la saison, mais en l’état, le contrat initial permettait à l’une ou l’autre des parties d’en sortir à la fin de la saison 2025-26.  La chaîne qatarie BeIn verse de son côté quelque 100 M EUR pour la diffusion d’un match de chaque journée.La Ligue “prend acte de l’échec de la médiation initiée début mars 2025”, a indiqué dans un communiqué la LFP, qui “attend de son partenaire qu’il exécute pleinement l’ensemble de ses obligations à ce titre”.- “Manque de coopération” -“La médiation n’a malheureusement pas permis de suffisamment rapprocher les points de vue. Il a donc été impossible de trouver – à ce stade – un accord pour une résolution amiable de la situation”, a déclaré de son côté DAZN.Le Conseil d’administration de la LFP a accéléré le divorce avec la plateforme de streaming britannique, commencé avec un retard de paiement (35 millions d’euros) en début d’année, finalement honoré.DAZN doit encore payer deux échéances les 30 avril et 30 juin prochains pour un total de 140 millions d’euros. La fin mardi de la médiation du tribunal de commerce de Paris appelait une décision. Sur proposition du médiateur, le CA de la LFP a voté pour rompre le contrat dès la fin de saison en envoyant une proposition financière à DAZN, selon des sources concordantes.Il s’agit d’un paiement de 140 millions d’euros pour la fin de saison et une indemnité comprise entre 110 et 125 millions d’euros pour la suivante, demandés au diffuseur de la L1, selon une des sources.Mais cette proposition financière a été refusée dans la foulée par le diffuseur, qui réclamait en justice pas moins de 573 millions d’euros “pour manquement observé” et “tromperie sur la marchandise”.DAZN, longtemps bloqué autour de 500.000 abonnés, avant une légère hausse ces dernières semaines grâce à de très nombreuses promotions, se plaignait notamment des conditions d’exploitation difficiles liées au piratage et du manque de coopération de certains clubs pour mettre en valeur le “produit Ligue 1”.- Vertigineuse déflation -L’incertitude est aussi énorme pour les clubs, dont la santé financière dépend directement du montant des droits TV versés par le diffuseur. Ils vont devoir naviguer à vue sur leurs recettes en cas de long conflit juridique.Mais la plus grande des inquiétudes concerne la diffusion du championnat: où le fan de foot français va-t-il pouvoir regarder la Ligue 1 la saison prochaine? Quel montant la LFP va-t-elle pouvoir négocier auprès d’un futur diffuseur ? Les difficiles négociations pour conclure le contrat actuel, l’énorme couac de la collaboration avec DAZN, le déjà gigantesque échec avec Mediapro en pleine pandémie, les mauvaises relations avec l’ancien diffuseur historique Canal+: tout semble indiquer que trouver un acquéreur à un prix correct relèvera du miracle.Le foot français risque une vertigineuse déflation, avec ce que cela suppose de départs de bons joueurs pour renflouer les caisses des clubs et des acquisitions beaucoup moins onéreuses et régulières.Le montant des droits TV perçus par les clubs français est largement inférieur aux Championnats étrangers: quelque 2 milliards pour l’Angleterre, 1 md pour l’Espagne et l’Allemagne et 900 M EUR pour l’Italie (droits nationaux). La période allant jusqu’au début de la saison prochaine (mi-août) devrait en outre relancer les spéculations sur la solution alternative d’une chaîne 100% détenue et produite par la LFP, poussée par certains clubs (Lens, Lyon). Cette option ne rapporterait que très peu d’argent au moins dans un premier temps, selon une source proche du dossier.

Nvidia expects $5.5 bn hit as US targets chips sent to China

Nvidia on Tuesday notified regulators that it expects a $5.5 billion hit this quarter due to a new US licensing requirement on the primary chip it can legally sell in China.US officials last week told Nvidia it must obtain licenses to export its H20 chips to China because of concerns they may be used in supercomputers there, the Silicon Valley company said in a Securities and Exchange Commission (SEC) filing.Shares of Nvidia, which have already seen high volatility since Trump’s April 2 tariffs announcement, were down over six percent in after-market trades.The new licensing rule applies to Nvidia GPUs (graphics processing units) with bandwidth similar to that of the H20.The United States had already barred exports to China of Nvidia’s most sophisticated GPUs, tailored for powering top-end artificial intelligence models.Nvidia was told the licensing requirement on H20 chips will last indefinitely, it said in the filing.Nvidia’s current fiscal quarter ends on April 27.”First quarter results are expected to include up to approximately $5.5 billion of charges associated with H20 products for inventory, purchase commitments, and related reserves,” Nvidia said in the filing.

Paris: une personne tuée et une grièvement blessée après une fuite d’azote dans une salle de sport

Une employée d’une salle de sport du 11e arrondissement de Paris est morte et une cliente a été hospitalisée dans un état grave après une fuite d’azote, selon les premiers éléments de l’enquête, lors d’une séance de cryothérapie lundi.Les faits se sont déroulés vers 18H20, selon une source policière. Une employée de la salle de sport, née en 1996, est morte. Une autre personne, cliente de l’établissement, née en 1991, a été hospitalisée et son pronostic vital est engagé.Selon les premiers éléments de l’enquête, une fuite d’azote de la cabine de cryothérapie serait à l’origine de l’intoxication, selon une source proche de l’enquête.”Une enquête en recherche des causes de la mort est ouverte et confiée au commissariat de police du 11e arrondissement de Paris, en co-saisine avec l’inspection du travail”, a indiqué le parquet de Paris, sollicité par l’AFP.”Une autopsie et des analyses toxicologiques ont été ordonnées pour déterminer avec précision la cause de la mort, laquelle serait survenue au cours d’une séance de cryothérapie”, a-t-il précisé.Trois autres personnes qui ont prodigué des soins aux deux victimes ont été prises en charge en urgence relative, a précisé la source policière.L’azote est un gaz inodore qui provoque une diminution de l’oxygène dans l’air et peut entrainer une intoxication.Des journalistes de l’AFP présentes sur les lieux ont vu des agents sortir de la salle de sports un corps sur un brancard recouvert d’un drap blanc et le placer dans un véhicule des services funéraires vers 21H45. Au même moment, une femme en tenue de sport est ressorti de l’établissement, en larmes.- “Thérapie par le froid” -“J’allais m’entraîner comme tous les soirs, j’ai vu deux collègues de la salle qui m’ont dit que la salle était fermée et (…)  qu’il y avait un décès” à cause d’une fuite d’azote de la salle de cryothérapie, rapporte Diego Brisset, 26 ans.Lui ne pratique pas cette technique par le froid: “on m’a toujours dit que c’était dangereux”, dit-il.La cabine de cryothérapie aurait fait l’objet d’une réparation lundi, a indiqué la source proche.La salle de sport, où se trouvaient 150 personnes, a été évacuée peu après les faits, selon la source policière.Des jeunes attablés en terrasse à proximité, boulevard Voltaire, racontent avoir vu vers 19H30 trois camions de pompiers arriver. Des paravents ont été installés pour dissimuler ce qu’il se passait devant la porte de la salle et le long du trottoir.La cryothérapie est une “thérapie par le froid” qui consiste à placer une personne pendant 2 à 3 minutes dans des chambres ou des cabines dont la température peut descendre sous -110°C.La personne est immergée dans des baignoires d’eau glacée ou des chambres à azote.Initialement destinée aux sportifs de haut niveau afin de prévenir ou traiter les douleurs musculaires après l’exercice, cette pratique est proposée pour soulager des maladies inflammatoires ou neurologiques, et même utilisée en dehors de tout contexte pathologique.

US jury convicts Gambian ‘death squad’ member for torture

A US jury on Tuesday convicted a Gambian man for torturing opponents of the African country’s former president by burning and beating them, including with molten plastic.Michael Sang Correa, 46, served in an armed unit known as the “Junglers,” which answered to The Gambia’s then-president, Yahya Jammeh. A trial in Denver, Colorado, found that Correa and other members of the death squad had tortured five people because of suspicions they had plotted against Jammeh. “Michael Sang Correa tried to evade responsibility for his crimes in The Gambia by coming to the United States and hiding his past,” Matthew Galeotti, head of the US Justice Department’s Criminal Division said after the trial. “But we found him, we investigated him, and we prosecuted him.”Jurors in Colorado heard how in March 2006, shortly after a failed coup attempt, the Junglers took their victims to The Gambia’s main prison.Over the next two months, they beat, stabbed, burned, and electroshocked their victims, including some on their genitals.One man testified he had his thigh burned by molten plastic; another told of how he was suffocated, while others spoke of being pistol whipped, burned with cigarettes and hit in the face with a hammer.Correa was convicted of five counts of torture and one of conspiracy to commit torture.He faces up to 120 years in prison when he is sentenced at a later date.Correa entered the United States in 2016 to work as a bodyguard for The Gambia’s vice president, who was visiting the United Nations.He stayed in the country and moved to Denver at some point after Jammeh, who ruled the country with an iron fist from 1994 to 2017, was voted out of office.Correa was arrested by US authorities in September 2019, initially for overstaying his visa.According to the indictment, Correa joined the Junglers in 2004.The paramilitary unit operated outside the Gambian army’s chain of command, taking orders directly from Jammeh, and has been accused by watchdog groups of carrying out widespread human rights violations.Another member of the Junglers, Bai Lowe, was sentenced to life in prison in Germany in November 2023 after being convicted of crimes against humanity, murder and attempted murder.A Swiss court in May sentenced Gambian ex-interior minister Ousman Sonko to 20 years in prison for crimes against humanity committed under the Jammeh regime.Victims of the Junglers included an AFP correspondent, Deyda Hydara, who was gunned down in his car on the outskirts of Gambia’s capital Banjul on December 16, 2004.

Trump showdown with courts in spotlight at migrant hearing

US President Donald Trump’s showdown with the judicial system came into the spotlight Tuesday as a judge grilled his administration over its failure to return a migrant wrongly deported to El Salvador.The Trump administration previously admitted that Kilmar Abrego Garcia, who was living in the eastern state of Maryland and married to a US citizen, was deported to a notorious prison in El Salvador due to an “administrative error.”A judge has ordered Trump to “facilitate” his return, an order upheld by the Supreme Court, but his government has yet to request El Salvador return Abrego Garcia.Trump has alleged that Abrego Garcia is “an MS-13 Gang Member and Foreign Terrorist from El Salvador,” while Press Secretary Karoline Leavitt claimed that he was “engaged in human trafficking.”But Abrego Garcia’s family has continued to proclaim his innocence, and Judge Paula Xinis — before whom the Tuesday hearing was held — has said she had seen no evidence Abrego Garcia was a gang member.During the high-stakes hearing — widely seen as a test of the judiciary’s ability to tame Trump’s White House — Xinis slammed the administration for sharing “nothing” on its plans for Abrego Garcia’s return. “There’s so much daylight between what you’re actually saying and where this case is,” Xinis said, adding she would set in motion a process to discover if officials acted against court orders.If so, it would mark a tipping point for the Trump administration which has for months flirted with open defiance of the judiciary following court setbacks to its right-wing agenda. Dozens of protestors carrying signs reading “Defend democracy” and “Bring Abrego Garcia home” gathered outside the courthouse in Maryland on Tuesday.They were joined by Abreago Garcia’s wife, Jennifer Vasquez Sura, who urged Trump and his ally, Salvadoran President Nayib Bukele, to “stop playing political games with my husband.”- ‘Alive and secure’ -Trump and his administration have repeatedly clashed with the courts since he returned to office in January, criticizing rulings that curb the president’s policies and power and attacking judges who issued them.”No District Court Judge, or any Judge, can assume the duties of the President of the United States. Only Crime and Chaos would result,” Trump said on Truth Social last month.Government attorneys last week rejected Xinis’s order to provide an update on Abrego Garcia’s status by Friday, saying that “foreign affairs cannot operate on judicial timelines.”The Trump administration has since partially complied with the judge’s directives, providing a statement from a State Department official saying that Abrego Garcia is “alive and secure” in the Salvadoran prison.The Department of Homeland Security said in a court filing Tuesday that it would take Abrego Garcia into custody and deport him again if he returned to the United States.But El Salvador’s Bukele on Monday, sitting next to Trump at the White House, rejected calls to repatriate Abrego Garcia, saying: “I don’t have the power to return him to the United States.”The case represents the only time the administration has acknowledged wrongly deporting anyone, though the Justice Department subsequently fired the lawyer who made that concession, saying he had failed to vigorously defend the government position.The case has drawn significant political attention, with Democrat Chris Van Hollen, one of Maryland’s two senators, saying he will travel to El Salvador to discuss Abrego Garcia’s release if he is not freed.Shortly after Trump’s inauguration for a second term, Bukele made the extraordinary offer to take in prisoners from the United States in exchange for a fee of $6 million, which the US president accepted.

Trump ressuscite le fantôme de bases militaires américaines au Panama

L’insistance de Donald Trump à vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama a ravivé dans ce pays la crainte d’un rétablissement de bases militaires américaines et mis en porte-à-faux son président centriste José Raul Mulino, un allié naturel des Etats-Unis.Le président américain clame depuis qu’il a pris ses fonctions en janvier vouloir contrer l'”influence chinoise” sur cette voie commerciale interocéanique. Après une visite au Panama et un coup de pression de son secrétaire d’Etat Marco Rubio, le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a obtenu la semaine dernière la signature d’un accord avec le gouvernement Mulino autorisant les États-Unis à déployer des soldats dans les zones adjacentes au canal.Un sujet sensible au Panama, où les forces armées américaines sont intervenues en décembre 1989 pour faire chuter l’ancien dictateur Manuel Antonio Noriega, accusé de trafic de drogue.Les Etats-Unis avaient ensuite entamé en 1994 un processus de retrait de leurs bases militaires, installées pour protéger ce canal datant de 1914, avant de remettre la gestion de ce dernier au Panama le 31 décembre 1999.- Réel retour des bases américaines ? -Bien que l’accord ne mentionne pas explicitement des “bases militaires”, Washington pourra disposer au Panama de forces militaires de rotation, comme celles qu’il a en Australie et ailleurs, pour “formation”, “exercices” et autres manÅ“uvres.Par périodes de trois ans renouvelables, des troupes seront déployées sur trois bases (aérienne, aéronavale et navale) construites lorsque les Américains disposaient d’une enclave dans la zone autour du canal.”Il y a une violation flagrante” de la Constitution qui interdit les bases étrangères et des traités de 1977 qui établissent la “neutralité” du canal et stipulent que seul le Panama disposera de forces militaires sur son territoire national, a déclaré à l’AFP Euclides Tapia, professeur panaméen de relations internationales.Cependant, ces traités ont laissé une ouverture : “Ils permettent aux États-Unis de défendre le canal lorsque celui-ci est considéré comme menacé”, rappelle à l’AFP l’analyste Will Freeman, du Conseil des Relations internationales, à New York.Benjamin Gedan, un ancien directeur pour l’Amérique du Sud du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, affirme que le Panama a toujours pleinement coopéré avec les États-Unis dans cette “coresponsabilité” quant à la sécurisation du canal.L’avocat Arturo Hoyos ne voit quant à lui aucune violation des lois ou des traités, car l’accord récemment signé n’implique pas de présence militaire étrangère “exclusive” mais des opérations “communes”.- Le gouvernement panaméen se défend d’avoir cédé -Le président Mulino soutient n’avoir pas cédé le moindre centimètre carré de souveraineté, malgré les pressions de Pete Hegseth qui réclame des “bases militaires”.Le gouvernement panaméen défend qu’il ne s’agit nullement de bases américaines, que les installations et les terrains appartiennent au Panama et seront utilisés “en commun” par les forces de sécurité des deux pays.Mais les critiques ont fusé. L’ex-candidat à la présidentielle, Ricardo Lombana, a accusé M. Mulino de déguiser la “reddition” en “coopération”.”Les États-Unis nous recolonisent et nous réoccupent”, a affirmé Julio Yao, qui a conseillé le gouvernement panaméen pendant les négociations de 1977.La politologue Natasha Lindstaedt, de l’Université britannique d’Essex, a estimé auprès de l’AFP que la pression de l’administration Trump sur des pays comme le Panama pouvait “provoquer des divisions” au sein des gouvernements sur la manière de “gérer” Washington.- Que cherche réellement Trump ? -Les États-Unis considèrent que l’entreprise hongkongaise Hutchinson, qui exploite deux ports aux extrémités du canal, constitue une “menace” pour leur sécurité.”Trump veut minimiser le risque que Pékin bloque le canal pour empêcher le passage de navires militaires dans le cas d’un éventuel conflit”, avance Benjamin Gedan, professeur à l’université Johns Hopkins, aux Etats-Unis.Natasha Lindstaedt partage cet avis, mais estime que “cela fait partie d’un conflit plus vaste : les États-Unis tentent de freiner l’influence chinoise au Panama et dans la région”.Selon Will Freeman, Donald Trump “cherche probablement à démontrer que, s’il le voulait, il pourrait fermer le canal au commerce chinois” pour, par exemple, empêcher la Chine d'”envahir Taïwan”, qu’elle considère comme faisant partie de son territoire. “Nous voyons au Panama la doctrine Trump de la paix par la force”, a-t-il commenté.D’autres, comme Euclides Tapia, ne croient pas à une quelconque menace chinoise sur le canal de Panama. “Ils l’inventent”, dit-il. Selon lui, les déclarations du président Trump sur le Canada, le canal de Panama et le Groenland sont “une mise en scène destinée à l’opinion publique américaine”.