Le Mercosur, un test pour l’influence de Macron

Emmanuel Macron entend plaider à partir de samedi en Amérique latine contre la possible signature prochaine d’un accord de libre-échange controversé entre l’Union européenne et le Mercosur, qui ferait éclater au grand jour une perte d’influence française et pourrait embraser les campagnes.Sa tournée de six jours, qui doit le mener en Argentine et au Brésil, les deux poids lourds de ce bloc régional, ainsi qu’au Chili, tombe à un moment crucial: le sommet du G20 à Rio de Janeiro, auquel il participera lundi et mardi, ainsi que celui du Mercosur début décembre, ont été cités comme des échéances-clés par les partisans du traité commercial qu’ils espèrent voir aboutir d’ici la fin de l’année.Et le voyage coïncide avec une nouvelle mobilisation des agriculteurs en France à partir de lundi, notamment contre cet accord.Moins d’un an après une fronde paysanne historique, “le message qui sera envoyé par les agriculteurs sera fort et clair à l’égard de la Commission européenne”, veut croire une ministre macroniste, qui y voit un renfort dans le bras de fer avec Bruxelles.C’est en effet la Commission qui négocie depuis plus de vingt ans avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay et Bolivie).Plusieurs pays européens, dont l’Espagne et l’Allemagne, veulent la conclusion de l’accord, qui favoriserait l’exportation de voitures, machines ou produits pharmaceutiques de l’UE.En face, les agriculteurs français mais aussi, dans une rare unanimité, la classe politique hexagonale, redoutent une déferlante de viande du Brésil et d’Argentine, et mettent en garde contre une concurrence déloyale de produits n’étant pas soumis aux normes environnementales et sanitaires strictes en vigueur en Europe.”Le Mercosur, en l’état, n’est pas un traité qui est acceptable”, a réaffirmé mi-octobre Emmanuel Macron.En début d’année, l’entourage du président français avait vanté son influence en assurant qu’il avait réussi à convaincre la présidente de la Commission de suspendre les négociations.Mais cette fois, Ursula von der Leyen semble déterminée à aller au bout.-“Déflagration démocratique”-Emmanuel Macron, affaibli par la double défaite de son camp aux élections européennes et législatives, parviendra-t-il encore à tout bloquer? Dans le cas contraire, ce serait un échec personnel. Et les manifestations d’agriculteurs pourraient repartir de plus belle.En Amérique du Sud, lors d’une tournée qui commence par l’Argentine de l’ultralibéral Javier Milei, Emmanuel Macron va tenter d’expliquer le refus français aux pays du Mercosur.Et leur assurer qu’il n’est pas définitif. Paris est prêt à accepter un accord incluant le respect de l’Accord de Paris sur le climat et des normes européennes.C’est d’ailleurs devant le Congrès du Chili qu’il doit prononcer, jeudi, un discours adressé à l’Amérique latine. Pas un hasard: c’est un pays avec lequel l’UE a pu conclure un accord commercial jugé acceptable à Paris.Une position qui ne suffit pas à certains opposants. “Vous continuez donc à dire qu’un autre accord Mercosur est possible. Nous, on n’en veut pas du tout. Bloquez les négociations!”, a lancé cette semaine au gouvernement le député de La France insoumise Arnaud Le Gall à l’Assemblée nationale.En Europe, le chef de l’Etat essaye de rallier d’autres pays, comme la Pologne, pour bâtir une minorité de blocage. Mais rien ne dit que les Etats qui se montrent réservés iront jusqu’au rejet en cas de vote.Méthode Coué? A l’Elysée comme à Matignon, alignés sur ce dossier explosif, on refuse en tout cas d’envisager un échec, soulignant qu’aucune signature ne devrait intervenir au G20 de Rio.”Rien n’est écrit. La petite musique +on est perdants+ n’est pas du tout avérée”, avance-t-on dans l’entourage du Premier ministre Michel Barnier. “Je ne pense pas qu’on soit si isolés et minoritaires”, abonde un proche du président, qui met aussi en avant la lettre transpartisane de plus de 600 parlementaires français à Ursula von der Leyen.Ces élus préviennent que si Bruxelles devait “s’asseoir sur l’opposition de la France, grand pays fondateur de l’Union”, cela provoquerait “une déflagration démocratique”.C’est d’ailleurs l’autre angle d’attaque de l’exécutif, qui sait peut-être qu’il lui sera difficile de réunir les voix pour une minorité de blocage au sein de l’UE. Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a ainsi affirmé mercredi que la Commission “s’écarte” de son mandat en voulant avancer à la majorité plutôt qu’à l’unanimité des Vingt-Sept.”Je recommande qu’on ne passe pas outre la position d’un pays comme la France”, a martelé Michel Barnier après avoir rencontré Mme von der Leyen à Bruxelles.

‘Megaquake’ warning hits Japan’s growth

Japan’s growth slowed in the third quarter after warnings of a major earthquake hit activity, official data showed Friday, as Prime Minister Shigeru Ishiba seeks to jumpstart the world’s fourth-largest economy.A “megaquake” alert in August and one of the fiercest typhoons in decades resulted in gross domestic product (GDP) expanding just 0.2 percent between July and September from the previous quarter, according to preliminary government data.The data met market expectations, but marked a slowdown from a revised 0.5 percent in the previous three months. On an annualised basis, GDP grew 0.9 percent, much slower than the revised 2.2 percent growth in April-June.The government is expecting a “gradual recovery” of the economy — beset for decades by stagnation and harmful deflation — chief cabinet secretary Yoshimasa Hayashi said on Friday.”Our country is at an important crossroads as it’s about to transition into a growth-based economy driven by wage hikes and investment,” he told a regular briefing.”To realise that, we will implement all possible economic and fiscal policies, including a package currently under consideration.”Ishiba kept his job in a parliamentary vote on Monday, despite last month leading the ruling coalition to its worst general election result in 15 years.The 67-year-old has unveiled plans for the government to support the AI and semiconductor sectors with more than 10 trillion yen ($64 billion) by 2030.He also hopes to win over opposition parties this month to pass a draft supplementary budget for a new stimulus package — reportedly to include cash handouts for low-income households and families.Higher spending on cars, as production resumed after disruption related to a domestic testing scandal, helped boost output during the quarter, analysts said.Wage hikes and temporary income tax cuts were also positive factors.But this was tempered by Typhoon Shanshan and the “megaquake” alert, issued — and later lifted — by the weather agency in August for the first time under a new warning system.This prompted consumers to stock up on emergency supplies, leading to shortages of rice in supermarkets, while thousands cancelled hotel bookings in one of Japan’s biggest holiday periods.Factory production was also hit when Typhoon Shanshan hit in the same month, forcing the cancellation of trains and flights.Stefan Angrick, Moody’s Analytics economist, called the challenges facing Japan “substantial”, especially with Donald Trump’s return as US president presaging a “tumultuous” time for global trade.”Wage growth is improving but is not yet strong enough to keep up with inflation, stretching household finances. Weak external demand and domestic production issues will weigh down exports,” Angrick said.A further slide in the yen against the dollar might prompt the Bank of Japan to raise interest rates before year’s end despite the poor run of data, he added.jug-tmo-kaf-stu/tym

Au futur congrès du PS, Vallaud en embuscade?

A la tête du Parti socialiste depuis six ans, Olivier Faure devrait briguer un nouveau mandat au prochain congrès prévu en 2025. Mais dans son propre camp, certains verraient bien émerger une autre figure, le député des Landes Boris Vallaud, jugé plus consensuel.Alors que la date du congrès n’est pas encore décidée, Olivier Faure voit déjà ses opposants internes, toujours hostiles à sa stratégie d’alliance avec LFI, se préparer à tenter de lui ravir le trône. Mais parmi ses soutiens, certains émettent aussi des doutes.Et la rumeur monte depuis plusieurs semaines: le chef des députés PS pourrait être l’homme qui réconcilie les socialistes, et éviterait au prochain congrès de finir comme celui de Marseille en 2023, qui avait vu le parti se fracturer en deux. “Je ne veux pas d’un congrès d’autodestruction des socialistes à neuf mois des élections municipales et j’ai l’impression qu’on en prend le chemin”, déplore le sénateur Alexandre Ouizille.”Le risque est élevé de faire Marseille bis repetita sur une question périmée, le rapport à Jean-Luc Mélenchon”, estime-t-il. “Si on veut regagner le pouvoir, les socialistes ne peuvent pas être coupés en deux”, abonde le président du département de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel, proche d’Olivier Faure.Est-ce que ce dernier est dans cet état d’esprit? “Il doit donner des signes”, prévient Stéphane Troussel.Un autre proche d’Olivier Faure le dit: “Il ne devrait pas y aller, pour son bien et le bien du parti. Je ne suis pas le seul à penser ça”.”Visiblement, regrette le même, Olivier Faure ne pense pas qu’il a besoin d’un PS fortement uni pour gagner à gauche. Il se dit que pour gagner, il faut réduire le débat à une confrontation binaire”.Pour Alexandre Ouizille, il existe une voie “entre ceux qui disent comme François Hollande, +un candidat socialiste quoi qu’il en coûte+ et ceux qui disent +un candidat unique+ de la gauche”, à l’instar d’Olivier Faure, “alors qu’ils savent pertinemment que Jean-Luc Mélenchon ne ne soumettra à aucun processus collectif de sélection”. Il plaide, avec “une majorité de socialistes, dit-il, pour “un candidat commun, d’union de la gauche” la plus large possible, avec le principe que “la première place des socialistes ne se décrète pas” mais “se mérite par le travail”.Selon lui, Boris Vallaud, qui aspire à un “congrès de réconciliation”, est sur cette ligne.Le député des Landes, auteur d’un livre remarqué en octobre, “a des ambitions”, assure un autre élu local, qui aimerait le voir prendre la parole prochainement.- “quelle ligne?” -Vallaud, dont tout le monde loue la gestion pacifiée du groupe à l’Assemblée, “pourrait être dans la troisième voie, entre celle de Faure et ses opposants, il est agacé de cette opposition”, confirme un député socialiste.Même chez les Insoumis, certains semblent donner crédit à cette hypothèse: on souligne que le Landais s’est rendu à la rentrée au rassemblement du leader de Place publique, Raphaël Glucksmann, en froid avec le patron du PS. “C’est un signe. Faure est mort”, estime un cadre LFI. Mais cet énarque de 49 ans, époux de l’ex-ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem, reste pour l’instant une énigme. “Je m’interroge quand on m’interroge, mais je n’ai pas la réponse”, répond-il quand on le questionne sur ses ambitions.”Vallaud n’est pas fauriste, il est vallaudien un jour sur deux”, s’amuse un proche.Mais pour le député Laurent Baumel, si quelqu’un veut remplacer Olivier Faure, “il doit dire sur quelle ligne”. “Si le sujet, c’est que Olivier n’a pas bien traité quelqu’un, ou n’a pas répondu au téléphone ou à un SMS, ça fait pas une ligne politique”, martèle-t-il, ne voyant “pas d’espace pour une motion Vallaud et une motion Faure”.Un autre député est aussi sceptique sur les intentions de Vallaud. “Il ne sera candidat que si Faure ne l’est pas. Il ne peut pas l’affronter sur une autre ligne”, prédit-il.”Faure c’est un roseau… Il plie mais ne cède pas. Depuis 6 ans que je suis avec Olivier, vous me demandez toujours s’il est affaibli, et il est toujours là”, balaye le secrétaire général du PS Pierre Jouvet.

China retail sales pick up speed, beat forecasts in October

China’s retail sales last month grew at their fastest clip since the start of the year, official figures showed Friday, an encouraging sign for Beijing as it looks to boost sluggish consumption.Officials have since late September unveiled a slew of measures including interest rate cuts and debt swaps intended to boost activity in the world’s second-largest economy, which has struggled to regain momentum since the pandemic.Among the woes facing policymakers are slumping domestic consumption resulting in deflationary pressure, a property sector bust and geopolitically fraught trade disputes.Retail sales expanded 4.8 percent on-year in October, the National Bureau of Statistics (NBS) said, speeding up from the 3.2 percent in September.The reading also significantly outperformed the 3.8 percent forecast in a Bloomberg survey of analysts and represents the best reading since February.Figures also showed the national urban unemployment rate fell slightly to five percent from 5.1 percent in September.However, industrial production growth edged down to 5.3 percent in October, the NBS figures showed, from 5.4 percent the previous month.The NBS said in a statement that in October “positive factors accumulated and increased and the national economy was stable, with progress and growth”.Beijing is pushing for an official national growth target this year of around five percent, a goal most economists believe it will narrowly miss.But recent weeks have seen officials announce their most aggressive measures in years in a bid to breathe fresh life into the economy.The new policies have included a debt swap programme to ease the burden on local governments, mortgage rate cuts and the elimination of certain restrictions on home purchases.”The economy stabilised in October because of the policy shift in late September,” wrote Zhang Zhiwei, President and Chief Economist of Pinpoint Asset Management, in a note.But Zhang warned that the “property sector has not turned around”.The market is now turning its attention to the new year, with prospects of an intensified trade war under US president-elect Donald Trump, Zhang added.”The key question is how much fiscal stimulus China will run to counter potential export slowdown.”