Retour dans les ruines à Gaza, le Hamas prêt à commencer à libérer les otages lundi

Des centaines de milliers de Palestiniens sont rentrés samedi dans le nord dévasté de la bande de Gaza, le Hamas annonçant qu’il commencerait à libérer les otages israéliens dès lundi matin, conformément à la première phase du plan de paix.Alors que l’Egypte a confirmé la tenue lundi après-midi du “Sommet de la paix de Charm el-Cheikh”, coprésidé par les présidents américain et égyptien Donald Trump et Abdel Fattah al-Sissi et en présence de dirigeants de plus de 20 pays, un cadre du Hamas a mis en garde dans un entretien à l’AFP contre des négociations “difficiles” pour la prochaine phase du plan Trump.      Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, a notamment déclaré qu’il était “hors de question” que le mouvement islamiste accepte de désarmer.  Avant cette phase de désarmement, l’accord prévoit la libération d’ici lundi 9H00 GMT des derniers otages retenus à Gaza et de centaines de prisonniers palestiniens écroués en Israël. “Conformément à l’accord signé, l’échange de prisonniers devrait débuter lundi matin comme convenu, et il n’y a aucun nouveau développement à ce sujet”, a déclaré à l’AFP Oussama Hamdane, un haut responsable du Hamas.Samedi, les autorités israéliennes ont indiqué rassembler dans deux prisons les détenus devant être libérés contre les 48 otages dont tout Israël se prépare au retour. “Nous continuerons à crier et à nous battre jusqu’à ce que tout le monde soit rentré à la maison”, a déclaré samedi Einav Zangauker, une des figures de la mobilisation pour le retour des captifs lors d’un rassemblement à Tel-Aviv. Son fils, Matan Zangauker, 25 ans, fait partie des 20 captifs présumés encore en vie.”Vous rentrez à la maison”, a déclaré sur place l’émissaire américain Steve Witkoff qui s’était rendu plus tôt en journée à Gaza avec le gendre de Donald Trump, Jared Kushner et le chef de l’armée israélienne Eyal Zamir.- “Destruction, destruction” -A Gaza, la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l’autorité du Hamas, a annoncé samedi que plus de 500.000 personnes, déplacées par la guerre, étaient revenues dans le nord du territoire depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi à 9H00 GMT.Raja Salmi est ainsi parvenue, après un “voyage particulièrement épuisant”, à revenir dans son quartier d’al-Rimal, au coeur de la ville de Gaza, où les bombardements des dernières semaines ont détruit ce que l’armée israélienne a présenté comme des zones censées abriter des milliers de combattants du Hamas.Mais son appartement avait disparu: l’immeuble “n’existe plus, c’est juste un tas de décombres”.”J’étais debout devant (ces ruines) et je me suis mise à pleurer, tous les souvenirs ont été réduits en poussière”, a-t-elle raconté à l’AFP.”Je ne sais pas quoi dire, ce que je vois est plus fort que tous les mots… Destruction, destruction, et encore destruction”, a dit à l’AFP Saher Abu Al-Atta, un autre habitant de retour dans la ville, depuis les décombres de l’hôpital pédiatrique al-Rantissi.A travers la bande de Gaza, des secouristes continuent de fouiller les décombres à la recherche de corps après le repli des troupes israéliennes derrières les lignes convenues, à l’intérieur du territoire, dans le cadre du cessez-le-feu.L’entrée en vigueur du cessez-le-feu a déclenché une période de 72 heures maximum pendant laquelle le Hamas doit remettre les 48 otages restants, vivants ou morts, qui avaient été enlevés en Israël lors de l’attaque sans précédent du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.En échange, Israël doit libérer 250 “détenus pour des raisons de sécurité” dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1.700 Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.- Retour à la guerre? -Si Donald Trump s’est dit confiant que le cessez-le-feu “tiendra”, après les deux premiers qui n’avaient pu être pérennisés, Hossam Badran a mis en garde samedi contre des pourparlers “difficiles” pour la suite.”La deuxième phase des négociations nécessite des discussions plus complexes et ne sera pas aussi facile que la première phase”, a déclaré à l’AFP M. Badran dont le mouvement n’assistera pas à la signature du cessez-le-feu attendue lundi en Egypte. “Nous espérons ne pas revenir (à la guerre), mais le peuple palestinien et les forces de la résistance vont certainement (…) utiliser toutes leurs capacités pour repousser l’agression si la bataille leur est imposée”, a-t-il ajouté.”La remise des armes proposée est hors de question et n’est pas négociable”, a indiqué samedi à l’AFP un responsable du Hamas sous couvert de l’anonymat.Dans le cadre du plan Trump, un premier déploiement de 200 soldats américains doit arriver en Israël pour contribuer à la surveillance du cessez-le-feu à Gaza. Le nouveau chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), Brad Cooper, qui s’est rendu aussi samedi à Gaza, a soutenu qu’aucun soldat américain ne serait déployé sur le territoire palestinien. L’armée américaine doit plutôt coordonner une force opérationnelle multinationale qui se déploiera, elle, à Gaza. 

Palestinians find Gaza City in ruins as Hamas warns tough talks ahead

Hundreds of thousands of Palestinians returned to a devastated Gaza City on Saturday, as Hamas warned the next stage in US President Donald Trump’s peace plan would be more difficult than the first.Trump’s Middle East envoy promised Israeli hostage families their loved ones would be returned to them by Monday, and the region’s top US general visited Gaza one day after the guns fell silent.”Your courage has moved the world,” US peace envoy Witkoff told the families and huge crowd in Tel Aviv. “To the hostages themselves: you are coming home,” he declared, as Israelis chanted “Thank you Trump”.Israel and Hamas are now expected to release hostages and prisoners, two years after the Palestinian militant group’s October 7, 2023 attack triggered a counteroffensive that killed more than 67,000 Palestinians.But mediators still have to secure a longer-term political solution that will see Hamas hand in its weapons and step aside from governing Gaza.In an interview with AFP in Qatar, Hossam Badran, a member of Hamas’s political bureau, warned: “The second phase of the Trump plan, as it is clear from the points themselves, contains many complexities and difficulties.”Hamas, he said, would not attend the formal signing of the Gaza peace deal in Egypt, where international leaders are due to gather Monday to discuss implementing the first phase of the ceasefire.Hamas is resisting calls to disarm. An official from the group, speaking on condition of anonymity, told AFP that it was “out of the question”.Hamas ally Iran also warned it did not trust Israel to respect the ceasefire.”There is absolutely no trust in the Zionist regime,” Foreign Minister Abbas Araghchi, said, accusing Israel of violating previous ceasefires, such as in Lebanon.- Multinational force -Under the Trump plan, as Israel conducts a phased withdrawal from Gaza’a cities, it will be replaced by a multinational force from Egypt, Qatar, Turkey and the United Arab Emirates, coordinated by a US-led command centre in Israel.On Saturday, US Central Command (CENTCOM) chief Admiral Brad Cooper, special envoy Steve Witkoff and Trump’s son-on-law Jared Kushner visited Gaza.Witkoff, Kushner and Trump’s daughter Ivanka then went on to Tel Aviv to attend a gathering with the families of the remaining Israeli hostages held in Gaza.Einav Zangauker, whose son Matan is one of about 20 hostages believed to still be alive, said: “We will continue to shout and fight until everyone is home.””We finally feel hope, but we cannot and will not stop now,” added Zairo Shachar Mohr Munder, whose uncle Abraham was abducted during the Hamas attack and his body recovered in August.Hamas has until noon on Monday to hand over 47 remaining Israeli hostages — living and dead — from the 251 abducted two years ago. The remains of one more hostage, held in Gaza since 2014, are also expected to be returned.In exchange, Israel will release 250 prisoners, including some of those serving life sentences for deadly anti-Israeli attacks, and 1,700 Gazans detained by the military since the war broke out.The Israeli prison service said Saturday it had moved the 250 national security detainees to two prisons ahead of the handover.  – ‘Stood and cried’ -According to Gaza’s civil defence agency, a rescue service operating under Hamas authority, more than 500,000 Palestinians had returned to Gaza City by Saturday evening.”We walked for hours, and every step was filled with fear and anxiety for my home,” Raja Salmi, 52, told AFP.When she reached the Al-Rimal neighbourhood, she found her house utterly destroyed.”I stood before it and cried. All those memories are now just dust,” she said.Drone footage shot by AFP showed whole city blocks reduced to a twisted mess of concrete and steel reinforcing wire.The walls and windows of five-storey apartment blocks had been torn off and now lay choking the roadsides as disconsolate residents poked through the rubble.The United Nations humanitarian office says Israel has allowed agencies to start transporting 170,000 tonnes of aid into Gaza if the ceasefire holds.- ‘Ghost town’ -Men, women and children navigated streets filled with rubble, searching for homes amid collapsed concrete slabs, destroyed vehicles and debris.While some returned in vehicles, most walked, carrying belongings in bags strapped to their shoulders.Sami Musa, 28, returned alone to check on his family’s house.”Thank God… I found that our home is still standing,” Musa told AFP.”It felt like a ghost town, not Gaza,” Musa said. “The smell of death still lingers in the air.”Israel’s campaign in Gaza has killed at least 67,682 people, according to the health ministry in the Hamas-run territory, figures the United Nations considers credible.The data does not distinguish between civilians and combatants but indicates that more than half of the dead are women and children.The war was sparked by Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.str-burs-rs/dc/jsa

Oscar-winning actress Diane Keaton dead at 79: report

Actress Diane Keaton, known for her Oscar-winning performance in 1977’s “Annie Hall” and her role in “The Godfather” films, has died at age 79, People magazine reported Saturday.Details were not immediately available and Keaton’s loved ones have asked for privacy, a family spokesperson told People, which confirmed that the actress died in California.Keaton was a frequent collaborator of director Woody Allen, portraying the titular character in “Annie Hall,” the charming girlfriend of Allen’s comic Alvy Singer. The film also garnered Oscars for best picture, best director and best original screenplay, cementing Keaton’s place as one of the industry’s top actresses and an offbeat style icon as well.She made a total of eight films with Allen, including 1979’s “Manhattan.”A BAFTA and Golden Globe winner, Keaton scored Oscar nominations three other times for best actress, for “Reds,” “Marvin’s Room” and “Something’s Gotta Give.”In “The Godfather” films, she played Kay Adams, the girlfriend and eventual wife of Al Pacino’s Michael Corleone.Born Diane Hall in Los Angeles on January 5, 1946, Keaton was romantically involved with Allen, Pacino and Warren Beatty, but never married. She is survived by her two children, Dexter and Duke.

Foot: Haaland pulvérise le record de rapidité pour atteindre les 50 buts en sélection

Erling Haaland affole les compteurs: le Norvégien est devenu samedi, de très loin, le plus rapide à atteindre les 50 buts marqués sur la scène internationale, avec un triplé inscrit à sa 46e sélection lors de la victoire face à Israël (5-0) en qualifications pour la Coupe du monde.Haaland a réussi ses 49e, 50e et 51e buts avec la Norvège, pour qui il tourne à plus d’un but par match de moyenne, un rythme totalement inédit dans le football international, selon le statisticien Opta.Le plus proche du Norvégien pour franchir ce palier a été l’Anglais Harry Kane, qui a toutefois dû attendre sa 71e sélection pour marquer son 50e but avec les Three Lions.Le Brésilien Neymar l’a fait à sa 74e apparition sous le maillot auriverde et Haaland s’est montré deux fois plus rapide que le Français Kylian Mbappé, qui a marqué son 50e but lors de sa 90e sélection. Une statistique identique à celle du Polonais Robert Lewandowski.L’Argentin Lionel Messi (107e sélection) et le Portugais Cristiano Ronaldo (114e sélection) ont dû patienter encore plus longtemps.Erling Haaland vit un début de saison fantastique: outre ses buts marqués avec la sélection norvégienne, en tête de son groupe de qualifications au Mondial-2026, il compte déjà neuf buts avec Manchester City en sept journées de Premier League, et trois réalisations en deux journées de phase de ligue, en Ligue des champions.

Lecornu, éconduit par LR, face à la tâche redoutable de bâtir un gouvernement

Un Premier ministre encore plus fragile. Les Républicains ont refusé samedi toute participation au gouvernement que Sébastien Lecornu doit constituer dans l’urgence, pris en étau avec un PS qui menace de le censurer sauf réelle avancée sur les retraites. Contre l’avis général, le président de la République Emmanuel Macron a finalement reconduit vendredi son fidèle lieutenant à Matignon.”J’ai démissionné lundi dernier parce que les conditions n’étaient plus remplies”, si elles “n’étaient plus remplies de nouveau, je partirai, je ne ferai pas n’importe quoi”, a promis le Premier ministre à La Tribune dimanche qui évoque l’annonce d’un gouvernement lundi ou mardi et une déclaration de politique générale mardi ou mercredi.  La tâche s’annonce particulièrement rude. Réunis en bureau politique, Les Républicains, qui appartenaient jusqu’ici au socle commun, fragile coalition au pouvoir depuis la dissolution de l’Assemblée nationale à l’été 2024, ont décidé samedi de ne plus faire partie du gouvernement, tout en promettant un “soutien texte par texte” à l’exécutif. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a expliqué le président du Sénat Gérard Larcher lors d’une réunion avec les parlementaires LR samedi matin. Il s’est dit défavorable à toute participation, comme le chef du parti Bruno Retailleau qui a confirmé qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur. Une décision que Sébastien Lecornu a dit “respecter”. L’étau s’est resserré sur Sébastien Lecornu à qui La France insoumise, les Écologistes, les communistes, ainsi que le Rassemblement national et son allié Éric Ciotti ont déjà promis la censure. Rappelant n’avoir “pas d’autre ambition” que de permettre l’adoption d’un budget et “pas d’agenda” personnel, il a souhaité lors de son premier déplacement samedi dans un commissariat que son gouvernement soit “libre” et comprenne des personnalités “pas emprisonnées par les partis”. “Je n’ai pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats, pour être complètement transparent”, a-t-il ironisé en réponse aux critiques virulentes qui ont accueilli sa reconduction à Matignon.- “Renouvellement” -A l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures, l’équipe de Sébastien Lecornu est très attendue alors que le temps presse pour présenter au Parlement un projet de budget et que ce dernier bénéficie des 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Il faudrait que le texte soit transmis en début de semaine au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sans doute pas lundi donc, Emmanuel Macron ayant annoncé qu’il se rendrait en Egypte en soutien au plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza. Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement devrait “incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, et demandé aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”.  Au sein du camp présidentiel, c’est le désarroi qui a dominé, à mesure qu’une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait, même si samedi finalement, le chef du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, a jugé que “le seul enjeu qui vaille désormais, c’est de doter la France d’un budget”. Quant au Modem, Marc Fesneau a expliqué samedi dans une déclaration à l’AFP que son groupe était “prêt à s’engager totalement” en faveur du gouvernement, à qui il réclame néanmoins de “proposer au Parlement une nouvelle voie permettant d’assurer la stabilité politique du pays”. Le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, également réuni samedi en bureau politique, continue d’envisager pour la première fois un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au “cœur” de la réforme des retraites de 2023.Or, le Premier ministre a rappelé que, sur cette réforme, “tous les débats sont possibles, dès lors qu’ils sont dans un cadre réel et réaliste, y compris sur les questions budgétaires”.- “Un nouveau bras d’honneur” -Le Parti socialiste, que l’exécutif voudrait convaincre d’un accord de non-censure, dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre.Mais il a prévenu: sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”.Lecornu 2, “c’est pire qu’une provocation, ça a vraiment un côté de négation totale des votes. Finalement, il (Macron) dit un peu aux Français +je vous emmerde, je fais ce que je veux+”, s’est indignée la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. “Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir”, a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard, en précisant que son mouvement déposerait aussi “une nouvelle motion de destitution du président de la République”.Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti “censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, en dénonçant “une mauvaise plaisanterie”.

Lecornu, éconduit par LR, face à la tâche redoutable de bâtir un gouvernement

Un Premier ministre encore plus fragile. Les Républicains ont refusé samedi toute participation au gouvernement que Sébastien Lecornu doit constituer dans l’urgence, pris en étau avec un PS qui menace de le censurer sauf réelle avancée sur les retraites. Contre l’avis général, le président de la République Emmanuel Macron a finalement reconduit vendredi son fidèle lieutenant à Matignon.”J’ai démissionné lundi dernier parce que les conditions n’étaient plus remplies”, si elles “n’étaient plus remplies de nouveau, je partirai, je ne ferai pas n’importe quoi”, a promis le Premier ministre à La Tribune dimanche qui évoque l’annonce d’un gouvernement lundi ou mardi et une déclaration de politique générale mardi ou mercredi.  La tâche s’annonce particulièrement rude. Réunis en bureau politique, Les Républicains, qui appartenaient jusqu’ici au socle commun, fragile coalition au pouvoir depuis la dissolution de l’Assemblée nationale à l’été 2024, ont décidé samedi de ne plus faire partie du gouvernement, tout en promettant un “soutien texte par texte” à l’exécutif. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a expliqué le président du Sénat Gérard Larcher lors d’une réunion avec les parlementaires LR samedi matin. Il s’est dit défavorable à toute participation, comme le chef du parti Bruno Retailleau qui a confirmé qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur. Une décision que Sébastien Lecornu a dit “respecter”. L’étau s’est resserré sur Sébastien Lecornu à qui La France insoumise, les Écologistes, les communistes, ainsi que le Rassemblement national et son allié Éric Ciotti ont déjà promis la censure. Rappelant n’avoir “pas d’autre ambition” que de permettre l’adoption d’un budget et “pas d’agenda” personnel, il a souhaité lors de son premier déplacement samedi dans un commissariat que son gouvernement soit “libre” et comprenne des personnalités “pas emprisonnées par les partis”. “Je n’ai pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats, pour être complètement transparent”, a-t-il ironisé en réponse aux critiques virulentes qui ont accueilli sa reconduction à Matignon.- “Renouvellement” -A l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures, l’équipe de Sébastien Lecornu est très attendue alors que le temps presse pour présenter au Parlement un projet de budget et que ce dernier bénéficie des 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Il faudrait que le texte soit transmis en début de semaine au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sans doute pas lundi donc, Emmanuel Macron ayant annoncé qu’il se rendrait en Egypte en soutien au plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza. Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement devrait “incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, et demandé aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”.  Au sein du camp présidentiel, c’est le désarroi qui a dominé, à mesure qu’une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait, même si samedi finalement, le chef du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, a jugé que “le seul enjeu qui vaille désormais, c’est de doter la France d’un budget”. Quant au Modem, Marc Fesneau a expliqué samedi dans une déclaration à l’AFP que son groupe était “prêt à s’engager totalement” en faveur du gouvernement, à qui il réclame néanmoins de “proposer au Parlement une nouvelle voie permettant d’assurer la stabilité politique du pays”. Le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, également réuni samedi en bureau politique, continue d’envisager pour la première fois un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au “cœur” de la réforme des retraites de 2023.Or, le Premier ministre a rappelé que, sur cette réforme, “tous les débats sont possibles, dès lors qu’ils sont dans un cadre réel et réaliste, y compris sur les questions budgétaires”.- “Un nouveau bras d’honneur” -Le Parti socialiste, que l’exécutif voudrait convaincre d’un accord de non-censure, dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre.Mais il a prévenu: sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”.Lecornu 2, “c’est pire qu’une provocation, ça a vraiment un côté de négation totale des votes. Finalement, il (Macron) dit un peu aux Français +je vous emmerde, je fais ce que je veux+”, s’est indignée la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. “Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir”, a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard, en précisant que son mouvement déposerait aussi “une nouvelle motion de destitution du président de la République”.Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti “censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, en dénonçant “une mauvaise plaisanterie”.

Lecornu, éconduit par LR, face à la tâche redoutable de bâtir un gouvernement

Un Premier ministre encore plus fragile. Les Républicains ont refusé samedi toute participation au gouvernement que Sébastien Lecornu doit constituer dans l’urgence, pris en étau avec un PS qui menace de le censurer sauf réelle avancée sur les retraites. Contre l’avis général, le président de la République Emmanuel Macron a finalement reconduit vendredi son fidèle lieutenant à Matignon.”J’ai démissionné lundi dernier parce que les conditions n’étaient plus remplies”, si elles “n’étaient plus remplies de nouveau, je partirai, je ne ferai pas n’importe quoi”, a promis le Premier ministre à La Tribune dimanche qui évoque l’annonce d’un gouvernement lundi ou mardi et une déclaration de politique générale mardi ou mercredi.  La tâche s’annonce particulièrement rude. Réunis en bureau politique, Les Républicains, qui appartenaient jusqu’ici au socle commun, fragile coalition au pouvoir depuis la dissolution de l’Assemblée nationale à l’été 2024, ont décidé samedi de ne plus faire partie du gouvernement, tout en promettant un “soutien texte par texte” à l’exécutif. Le PS “va faire du chantage à la censure et le prochain gouvernement devra renoncer à tout: le sérieux budgétaire, le régalien, la défense du travail”, a expliqué le président du Sénat Gérard Larcher lors d’une réunion avec les parlementaires LR samedi matin. Il s’est dit défavorable à toute participation, comme le chef du parti Bruno Retailleau qui a confirmé qu’il ne resterait pas au ministère de l’Intérieur. Une décision que Sébastien Lecornu a dit “respecter”. L’étau s’est resserré sur Sébastien Lecornu à qui La France insoumise, les Écologistes, les communistes, ainsi que le Rassemblement national et son allié Éric Ciotti ont déjà promis la censure. Rappelant n’avoir “pas d’autre ambition” que de permettre l’adoption d’un budget et “pas d’agenda” personnel, il a souhaité lors de son premier déplacement samedi dans un commissariat que son gouvernement soit “libre” et comprenne des personnalités “pas emprisonnées par les partis”. “Je n’ai pas le sentiment qu’il y avait beaucoup de candidats, pour être complètement transparent”, a-t-il ironisé en réponse aux critiques virulentes qui ont accueilli sa reconduction à Matignon.- “Renouvellement” -A l’issue d’une folle semaine entamée par sa démission et celle de son premier gouvernement, qui n’aura survécu que 14 heures, l’équipe de Sébastien Lecornu est très attendue alors que le temps presse pour présenter au Parlement un projet de budget et que ce dernier bénéficie des 70 jours requis par la Constitution pour l’examiner avant le 31 décembre. Il faudrait que le texte soit transmis en début de semaine au Parlement, en principe après un passage en Conseil des ministres.Sans doute pas lundi donc, Emmanuel Macron ayant annoncé qu’il se rendrait en Egypte en soutien au plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza. Sébastien Lecornu a prévenu que le futur gouvernement devrait “incarner le renouvellement et la diversité des compétences”, et demandé aux prochains ministres de “s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027”.  Au sein du camp présidentiel, c’est le désarroi qui a dominé, à mesure qu’une reconduction de Sébastien Lecornu se profilait, même si samedi finalement, le chef du parti macroniste Renaissance, Gabriel Attal, a jugé que “le seul enjeu qui vaille désormais, c’est de doter la France d’un budget”. Quant au Modem, Marc Fesneau a expliqué samedi dans une déclaration à l’AFP que son groupe était “prêt à s’engager totalement” en faveur du gouvernement, à qui il réclame néanmoins de “proposer au Parlement une nouvelle voie permettant d’assurer la stabilité politique du pays”. Le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, également réuni samedi en bureau politique, continue d’envisager pour la première fois un soutien sans participation au gouvernement si celui-ci touche au “cœur” de la réforme des retraites de 2023.Or, le Premier ministre a rappelé que, sur cette réforme, “tous les débats sont possibles, dès lors qu’ils sont dans un cadre réel et réaliste, y compris sur les questions budgétaires”.- “Un nouveau bras d’honneur” -Le Parti socialiste, que l’exécutif voudrait convaincre d’un accord de non-censure, dit attendre la déclaration de politique générale du Premier ministre.Mais il a prévenu: sans confirmation “de l’abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons”.Lecornu 2, “c’est pire qu’une provocation, ça a vraiment un côté de négation totale des votes. Finalement, il (Macron) dit un peu aux Français +je vous emmerde, je fais ce que je veux+”, s’est indignée la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. “Un nouveau bras d’honneur aux Français d’un irresponsable ivre de son pouvoir”, a écrit le coordinateur de LFI Manuel Bompard, en précisant que son mouvement déposerait aussi “une nouvelle motion de destitution du président de la République”.Même son de cloche à l’autre bout du spectre politique, où le président du Rassemblement national Jordan Bardella a déclaré que son parti “censurera bien sûr immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, en dénonçant “une mauvaise plaisanterie”.

Madagascar soldiers join protesters as thousands gather in AntananarivoSat, 11 Oct 2025 19:37:37 GMT

A military contingent joined thousands of anti-government demonstrators in Madagascar on Saturday, calling on security forces to “refuse orders to shoot” and condemning police action to quell over two weeks of youth-led protests that have rocked the Indian Ocean island.The newly appointed premier on Saturday night said the government was “standing strong” and “ready to …

Madagascar soldiers join protesters as thousands gather in AntananarivoSat, 11 Oct 2025 19:37:37 GMT Read More »