Droits de douane américains: les dirigeants de l’Asie du Sud-Est font part de leur “profonde préoccupation”

Les dirigeants d’Asie du Sud-Est ont fait part mardi de leur “profonde préoccupation” quant à l’offensive protectionniste du président américain Donald Trump, à l’occasion du premier sommet des pays de cette région avec la Chine et les États du Golfe à Kuala Lumpur.Malgré l’annonce d’une pause de 90 jours pour la plupart des pays initialement visés par l’instauration de droits de douane faramineux annoncés en avril par M. Trump, la décision américaine a incité l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à accélérer ses efforts pour diversifier ses réseaux commerciaux.Le sommet, organisé mardi dans la capitale malaisienne, a réuni pour la première fois les dix pays membres de l’Asean, la Chine représentée par son Premier ministre Li Qiang et le Conseil de coopération du Golfe (CCG), un bloc régional composé de Bahreïn, du Koweït, d’Oman, du Qatar, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.Dans la soirée, l’Asean a publié une déclaration exprimant sa “profonde préoccupation quant à l’imposition de taxes douanières unilatérales, qui expose sa croissance économique, sa stabilité et son intégration à des défis complexes et multidimensionnels”.Dans un communiqué distinct, l’Asean a souligné sa “solide détermination à rester unie” face aux taxes, s’engageant à élargir la coopération avec d’autres partenaires. Plus tôt dans la journée, le Premier ministre chinois avait estimé que ce tout premier sommet constituait “une réponse à l’appel de l’époque” dans un monde géopolitiquement incertain.”Dans le contexte d’une situation internationale volatile”, ce sommet est “un travail pionnier de coopération économique régionale”, a estimé M. Li. Souvent critiquée pour son inaction, l’Asean a traditionnellement servi d'”intermédiaire” entre les économies développées comme les États-Unis et la Chine, observe Chong Ja Ian, de l’Université nationale de Singapour (NUS).”Compte tenu de l’incertitude et de l’imprévisibilité associées aux relations économiques avec les États-Unis, les États membres de l’Asean cherchent à se diversifier”, ajoute-t-il. “Faciliter les échanges entre le Golfe et la Chine est un aspect de cette diversification.”- “Opportun et calculé” -Pékin, qui a subi de plein fouet la hausse des droits de douane américains, cherche également à consolider ses autres marchés.La Chine et l’Asean sont déjà les principaux partenaires commerciaux l’une de l’autre et les exportations chinoises vers la Thaïlande, l’Indonésie et le Vietnam ont très sensiblement augmenté en avril, un phénomène attribué à un réacheminement des marchandises chinoises prévues initialement à destination des États-Unis.La participation du Premier ministre chinois à ce sommet est “à la fois opportune et calculée”, estime Khoo Ying Hooi, de l’Université de Malaya.”La Chine voit ici une opportunité de renforcer son image en tant que partenaire économique fiable, surtout face aux efforts de découplage occidentaux.”, poursuit-elle.L’Asean a cependant réaffirmé mardi qu’elle n’imposerait pas de droits de douane en représailles contre Washington, contrairement à la Chine. – “Amis de la Chine” -L’Asean a toujours traditionnellement adopté une position de neutralité vis-à-vis des États-Unis et de la Chine.Pékin n’est que la quatrième source d’investissement direct étranger en Asie du Sud-Est, après les États-Unis, le Japon et l’Union européenne, rappelle M. Chong.Lors d’un dîner mardi, M. Li a exhorté l’Asean et le GCC à “persister dans l’ouverture”.De son côté, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a promis que l’Asean continuerait à dialoguer avec Washington et Pékin.”La position de l’Asean est centrale”, a souligné M. Anwar, ajoutant: “Si cela signifie travailler avec les Chinois, oui, nous le ferons.”Cependant, “il est tout à fait logique de continuer à s’engager et d’entretenir des relations raisonnablement bonnes” avec les États-Unis, a-t-il souligné.Le dialogue avec Washington est particulièrement important, car la Malaisie est devenue une plaque tournante des semi-conducteurs, a-t-il déclaré.Les semi-conducteurs sont devenus un point central des restrictions commerciales imposées par Washington, qui tente d’empêcher la Chine de saper la domination américaine en matière d’intelligence artificielle.M. Anwar a indiqué lundi qu’il avait écrit à M. Trump pour demander la tenue d’un sommet Asean-États-Unis cette année. Washington n’a pas encore répondu, a précisé son ministre des Affaires étrangères.Mais un rapprochement avec Pékin ne manque pas de soulever des problèmes, alors que les tensions entre la Chine et plusieurs pays membres de l’Asean en mer de Chine méridionale continuent de peser dans leurs relations.Lundi, le dirigeant philippin Ferdinand Marcos Jr a estimé qu’il y avait un “besoin urgent” à adopter un code de conduite juridiquement contraignant dans la région.

Droits de douane américains: les dirigeants de l’Asie du Sud-Est font part de leur “profonde préoccupation”

Les dirigeants d’Asie du Sud-Est ont fait part mardi de leur “profonde préoccupation” quant à l’offensive protectionniste du président américain Donald Trump, à l’occasion du premier sommet des pays de cette région avec la Chine et les États du Golfe à Kuala Lumpur.Malgré l’annonce d’une pause de 90 jours pour la plupart des pays initialement visés par l’instauration de droits de douane faramineux annoncés en avril par M. Trump, la décision américaine a incité l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à accélérer ses efforts pour diversifier ses réseaux commerciaux.Le sommet, organisé mardi dans la capitale malaisienne, a réuni pour la première fois les dix pays membres de l’Asean, la Chine représentée par son Premier ministre Li Qiang et le Conseil de coopération du Golfe (CCG), un bloc régional composé de Bahreïn, du Koweït, d’Oman, du Qatar, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.Dans la soirée, l’Asean a publié une déclaration exprimant sa “profonde préoccupation quant à l’imposition de taxes douanières unilatérales, qui expose sa croissance économique, sa stabilité et son intégration à des défis complexes et multidimensionnels”.Dans un communiqué distinct, l’Asean a souligné sa “solide détermination à rester unie” face aux taxes, s’engageant à élargir la coopération avec d’autres partenaires. Plus tôt dans la journée, le Premier ministre chinois avait estimé que ce tout premier sommet constituait “une réponse à l’appel de l’époque” dans un monde géopolitiquement incertain.”Dans le contexte d’une situation internationale volatile”, ce sommet est “un travail pionnier de coopération économique régionale”, a estimé M. Li. Souvent critiquée pour son inaction, l’Asean a traditionnellement servi d'”intermédiaire” entre les économies développées comme les États-Unis et la Chine, observe Chong Ja Ian, de l’Université nationale de Singapour (NUS).”Compte tenu de l’incertitude et de l’imprévisibilité associées aux relations économiques avec les États-Unis, les États membres de l’Asean cherchent à se diversifier”, ajoute-t-il. “Faciliter les échanges entre le Golfe et la Chine est un aspect de cette diversification.”- “Opportun et calculé” -Pékin, qui a subi de plein fouet la hausse des droits de douane américains, cherche également à consolider ses autres marchés.La Chine et l’Asean sont déjà les principaux partenaires commerciaux l’une de l’autre et les exportations chinoises vers la Thaïlande, l’Indonésie et le Vietnam ont très sensiblement augmenté en avril, un phénomène attribué à un réacheminement des marchandises chinoises prévues initialement à destination des États-Unis.La participation du Premier ministre chinois à ce sommet est “à la fois opportune et calculée”, estime Khoo Ying Hooi, de l’Université de Malaya.”La Chine voit ici une opportunité de renforcer son image en tant que partenaire économique fiable, surtout face aux efforts de découplage occidentaux.”, poursuit-elle.L’Asean a cependant réaffirmé mardi qu’elle n’imposerait pas de droits de douane en représailles contre Washington, contrairement à la Chine. – “Amis de la Chine” -L’Asean a toujours traditionnellement adopté une position de neutralité vis-à-vis des États-Unis et de la Chine.Pékin n’est que la quatrième source d’investissement direct étranger en Asie du Sud-Est, après les États-Unis, le Japon et l’Union européenne, rappelle M. Chong.Lors d’un dîner mardi, M. Li a exhorté l’Asean et le GCC à “persister dans l’ouverture”.De son côté, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a promis que l’Asean continuerait à dialoguer avec Washington et Pékin.”La position de l’Asean est centrale”, a souligné M. Anwar, ajoutant: “Si cela signifie travailler avec les Chinois, oui, nous le ferons.”Cependant, “il est tout à fait logique de continuer à s’engager et d’entretenir des relations raisonnablement bonnes” avec les États-Unis, a-t-il souligné.Le dialogue avec Washington est particulièrement important, car la Malaisie est devenue une plaque tournante des semi-conducteurs, a-t-il déclaré.Les semi-conducteurs sont devenus un point central des restrictions commerciales imposées par Washington, qui tente d’empêcher la Chine de saper la domination américaine en matière d’intelligence artificielle.M. Anwar a indiqué lundi qu’il avait écrit à M. Trump pour demander la tenue d’un sommet Asean-États-Unis cette année. Washington n’a pas encore répondu, a précisé son ministre des Affaires étrangères.Mais un rapprochement avec Pékin ne manque pas de soulever des problèmes, alors que les tensions entre la Chine et plusieurs pays membres de l’Asean en mer de Chine méridionale continuent de peser dans leurs relations.Lundi, le dirigeant philippin Ferdinand Marcos Jr a estimé qu’il y avait un “besoin urgent” à adopter un code de conduite juridiquement contraignant dans la région.

Diffusion d’images pédopornographiques: pas de procès à Nanterre pour Bastien Vivès

Le tribunal correctionnel de Nanterre s’est déclaré mardi territorialement incompétent pour juger l’auteur de bande dessinée Bastien Vivès, accusé par plusieurs associations d’avoir réalisé des dessins à caractère pornographique de mineurs dans deux de ses albums.”Aucune pièce du dossier ne permet de dire” que les faits poursuivis “se sont tenus dans les Hauts-de-Seine”, a relevé la présidente Céline Ballerini. Le tribunal de Nanterre, qui était saisi d’une demande en ce sens de la défense, se déclare donc “incompétent” et “renvoie l’affaire au parquet”, a ajouté la magistrate.”C’est la fin provisoire d’un procès en sorcellerie”, s’est félicité devant la presse l’avocat du dessinateur, Me Richard Malka, se disant “extrêmement satisfait de cette décision”.Bastien Vivès, 41 ans, devait comparaître à Nanterre mardi et mercredi pour “fixation et transmission en vue de la diffusion d’images à caractère pédopornographique”, un délit passible de cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.Les éditions Les Requins Marteaux et Glénat, qui ont publié les deux albums incriminés, comparaissaient elles pour diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique. Lors de l’audience, Me Malka a longuement insisté sur “le vide abyssal” de ce dossier, dans lequel “aucune pièce” ne permettait “de caractériser l’infraction dans les Hauts-de-Seine”, qu’il s’agisse de Bastien Vivès ou de ses maisons d’édition.”Aujourd’hui, il n’y a plus aucune affaire Vivès”, a-t-il même soutenu.En janvier 2023, une enquête avait été ouverte à la suite d’une plainte de plusieurs associations de protection de l’enfance.Elle visait trois ouvrages de Bastien Vivès: “Les Melons de la colère” (paru en 2011), “La Décharge mentale” (2018) et “Petit Paul” (2018). Ce sont ces deux derniers albums qui devaient être au cÅ“ur des débats. “Petit Paul”, objet déjà de deux signalements en 2018 et 2020 classés sans suite par le parquet de Nanterre, met en scène un enfant au pénis démesuré ayant des relations sexuelles avec des femmes majeures.”La Décharge mentale” évoque un homme ayant des relations sexuelles avec de jeunes filles mineures. Dans sa plainte, l’association Fondation pour l’enfance dénonçait des “représentations de mineurs dans des situations sexuellement explicites, présentant indubitablement un caractère pornographique”, ce que la défense n’a cessé de démentir.- Pas “d’incitation” ou “d’apologie”-Resté silencieux avant l’audience, Bastien Vivès s’est finalement exprimé devant la presse à la sortie, réaffirmant n’avoir jamais, dans ses ouvrages, fait “d’incitation” ou “d’apologie” de la pédocriminalité, mais avoir rédigé des albums inscrits “dans la tradition de la BD humoristique”. “Je suis un artiste. Je suis là pour interroger des zones grises, donner à réfléchir, je ne suis pas militant”, a-t-il ajouté, très ému.Lors de l’audience, Me Cécile Astolfe, qui défend la Fondation pour l’enfance, avait insisté sur l’importance de la préservation de la liberté d’expression avec “un contrôle de proportionnalité”, estimant que les images peuvent constituer “des tremplins au passage à l’acte”. “L’art n’est pas au-dessus des lois”, avait-elle également rappelé. Trois autres associations, L’enfant bleu, Innocence en danger et Face à l’inceste, s’étaient également constituées partie civile dans l’affaire.  Une dizaine de témoins étaient attendus parmi lesquels, côté défense, l’ancienne ministre de la Culture Françoise Nyssen (2017-2018) et le directeur de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, Riss.  En 2018, après la parution de “Petit Paul”, les éditions Glénat avaient affirmé que cet album n’avait “jamais” eu “pour vocation de dédramatiser, favoriser ou légitimer l’abus de mineur de quelque manière que ce soit”.Dans un entretien avec l’AFP, la directrice de la maison d’édition, Marion Glénat-Corveler, a assuré qu’elle défendrait la liberté d’expression à l’audience, “une des valeurs fondamentales de (son) métier d’éditeur”.Plusieurs autres Å“uvres du dessinateur, à l’instar des “Melons de la colère”, vague parodie des “Raisins de la colère” où plusieurs hommes violent une adolescente paysanne, avaient suscité l’indignation d’associations et de militants.Le Festival international de la BD d’Angoulême avait d’ailleurs déprogrammé une exposition consacrée à Bastien Vivès prévue lors de son édition 2023, en raison de “menaces physiques” proférées contre lui.En juin 2024, cinq personnes ont été condamnées à Paris à des peines de prison avec sursis pour menaces de mort ou violence sur l’auteur.

La Bourse de Paris termine à l’équilibre

La Bourse de Paris a terminé à l’équilibre mardi, temporisant après l’accalmie dans les négociations commerciales entre les États-Unis et l’Union Européenne, avant la publication mercredi des résultats de Nvidia, deuxième capitalisation mondiale.Le CAC 40 a terminé à l’équilibre (-0,02%), à 7.826,79 points. La veille, l’indice parisien avait clôturé en hausse de 1,21%.Globalement, “les marchés sont soulagés par l’attitude de Donald Trump, qui semble davantage ouvert aux compromis sur le plan commercial”, a expliqué à l’AFP Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marchés de capitaux chez Tikehau Capital.Le président américain Donald Trump avait menacé vendredi d’imposer des droits de douane de 50% aux importations européennes à partir du 1er juin, estimant que les négociations avec l’Union européenne n’allaient “nulle part”.Il a ensuite accepté, dimanche, de repousser la date fatidique de la mise en place de ces droits de douane jusqu’au 9 juillet, après un appel téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Mise à part Paris, l’ensemble des Bourses européennes ont terminé dans le vert, portées par cette accalmie.Côté agenda, les marchés attendent les résultats mercredi du géant américain des puces électroniques Nvidia, deuxième capitalisation mondiale.Ils s’interrogent depuis plusieurs mois sur le potentiel du secteur des semi-conducteurs, porté par les promesses de la demande liée au développement de l’intelligence artificielle (IA) et de ses besoins en puces électroniques.L’arrivée en fanfare en début d’année de DeepSeek, un modèle d’IA chinois revendiquant des performances similaires à ses concurrents américains avec un moindre besoin en composants, a en effet semé le doute.Les investisseurs “chercheront donc des signaux permettant de savoir si la tendance de l’IA reste intacte”, a souligné Raphaël Thuin.Les taux d’intérêt baissentSur le plan obligataire, après avoir grimpé la semaine dernière, sur fond de craintes concernant la soutenabilité de la dette américaine en raison du projet budgétaire de M. Trump, les taux se desserrent partout.En France, le nouveau recul de l’inflation en mai à 0,7% sur un an, après 0,8% en avril, a participé à la relâche de la pression sur les taux français. Le taux d’intérêt de l’emprunt à dix ans a ainsi terminé mardi à 3,20%, contre 3,23% la veille. Son équivalent allemand, référence en Europe, a atteint 2,53%, contre 2,56%.Soitec nomme un nouveau directeur financierLe spécialiste français des semi-conducteurs Soitec a grimpé (+4,18% à 56,84 euros) avant la publication de ses résultats, prévue après la clôture de la Bourse. Le groupe a annoncé par ailleurs la nomination d’un nouveau directeur financier, Albin Jacquemont, succédant à Léa Alzingre, à ce poste depuis six ans.

Taxis en grève: l’exécutif compte “taper fort” sur les VTC, négocie sur le transport de patients

Le gouvernement va intensifier les contrôles des VTC contre la maraude et le “racolage” illégaux, a indiqué le ministère des Transports mardi à la suite d’une réunion avec les représentants des taxis, mobilisés depuis plus d’une semaine. Une autre réunion est prévue mardi soir au ministère de la Santé concernant le deuxième sujet explosif pour les chauffeurs de taxi: une nouvelle tarification pour le transport des malades.”Le dialogue a été très direct”, a déclaré le ministre des Transports Philippe Tabarot à l’AFP à l’issue de la première rencontre mardi matin. “On va rappeler les règles et taper fort au niveau des contrôles”, a-t-il indiqué. Pour empêcher les VTC de faire de la maraude autour des gares et des aéroports, des amendes forfaitaires, “plus dissuasives et immédiates”, seront étendues dans les trois prochains mois à l’ensemble du territoire, a indiqué le ministère après cette réunion qui rassemblait aussi des représentants des ministères de l’Économie, du Travail et de l’Intérieur.”C’est la première fois qu’on a un ministre qui est prêt à s’engager pour véritablement distinguer les deux activités, taxi et VTC”, a réagi le président de l’Union nationale des taxis (UNT) Rachid Boudjema à la sortie de la réunion. – Opérations escargot -Depuis huit jours, les taxis enchaînent les nuits boulevard Raspail et les opérations escargot, ponctuées de mises à feu de pétards et de fumigènes.A Pau (Pyrénées-Atlantiques), devenu un des centres de la mobilisation parce qu’elle a pour maire le Premier ministre François Bayrou, environ 200 taxis ont organisé une opération escargot mardi après-midi, selon la police. Le convoi se dirigeait vers le village de Bordères, fief familial du chef du gouvernement. Les chauffeurs devaient se concerter mardi après-midi pour décider de la suite de la mobilisation.”C’est facile de mettre des milliers de policiers à contrôler les pauvres petits chauffeurs” de VTC, a lancé Marc, 52 ans, taxi de Seine-et-Marne. “Il faut taper sur ces plateformes, attaquer le problème à la source (…) On va rester le temps qu’il faut et durcir et agir s’il faut. Il s’agit de l’avenir de notre métier, de nos enfants”. Le gouvernement compte également “travailler” sur une “durée minimale” de réservation préalable pour les VTC. La plateforme Uber l’a aussitôt accusé de “céder aux intérêts corporatistes des taxis”. “Instaurer une durée minimale de réservation préalable pour les VTC nuirait gravement à la liberté de se déplacer de millions de passagers” et “impacterait significativement les revenus des chauffeurs”, a déploré une porte-parole de l’entreprise américaine.Le gouvernement évalue aussi la possibilité d’un “agrément” pour autoriser les plateformes à exercer en France. Les représentants des VTC sont convoqués lundi 2 juin et les plateformes qui les font travailler (Uber, Bolt…) le 3 juin. “Il ne faudrait pas que les VTC soient les dommages collatéraux d’un conflit qui oppose gouvernement et taxis”, a prévenu Fabian Tosolini, délégué du syndicat de VTC Union-Indépendants. “On a déjà alerté le ministère pour dire qu’il y avait beaucoup trop de VTC. Ce déséquilibre, orchestré par les plateformes, a fait exploser les temps d’attente entre deux courses. Pour survivre, un certain nombre de VTC ont été tentés de se mettre sur des positions stratégiques, pas réglementaires”, comme près des aéroports, a expliqué Fabian Tosolini. Il dit aussi craindre des “contrôles abusifs” de la part des forces de l’ordre.- Sécurité sociale -Les taxis attendent désormais l’issue de la rencontre prévue dans la soirée au ministère de la Santé, sur la nouvelle convention de la Sécurité sociale fixant la rémunération du transports des malades, réforme qui a servi de déclencheur de leur mouvement de grogne.Ce texte prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique, avec un système conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire.Le Premier ministre a assuré mardi matin que la réforme de la rémunération du transport de malades s’appliquerait bien début octobre.”Mais on va définir ces économies avec eux (les taxis)”, a déclaré François Bayrou sur BFMTV/RMC, alors que la réforme vise 300 millions d’euros d’économies en trois ans. bur-tsz-pbo-agu/abb/spi

Taxis en grève: l’exécutif compte “taper fort” sur les VTC, négocie sur le transport de patients

Le gouvernement va intensifier les contrôles des VTC contre la maraude et le “racolage” illégaux, a indiqué le ministère des Transports mardi à la suite d’une réunion avec les représentants des taxis, mobilisés depuis plus d’une semaine. Une autre réunion est prévue mardi soir au ministère de la Santé concernant le deuxième sujet explosif pour les chauffeurs de taxi: une nouvelle tarification pour le transport des malades.”Le dialogue a été très direct”, a déclaré le ministre des Transports Philippe Tabarot à l’AFP à l’issue de la première rencontre mardi matin. “On va rappeler les règles et taper fort au niveau des contrôles”, a-t-il indiqué. Pour empêcher les VTC de faire de la maraude autour des gares et des aéroports, des amendes forfaitaires, “plus dissuasives et immédiates”, seront étendues dans les trois prochains mois à l’ensemble du territoire, a indiqué le ministère après cette réunion qui rassemblait aussi des représentants des ministères de l’Économie, du Travail et de l’Intérieur.”C’est la première fois qu’on a un ministre qui est prêt à s’engager pour véritablement distinguer les deux activités, taxi et VTC”, a réagi le président de l’Union nationale des taxis (UNT) Rachid Boudjema à la sortie de la réunion. – Opérations escargot -Depuis huit jours, les taxis enchaînent les nuits boulevard Raspail et les opérations escargot, ponctuées de mises à feu de pétards et de fumigènes.A Pau (Pyrénées-Atlantiques), devenu un des centres de la mobilisation parce qu’elle a pour maire le Premier ministre François Bayrou, environ 200 taxis ont organisé une opération escargot mardi après-midi, selon la police. Le convoi se dirigeait vers le village de Bordères, fief familial du chef du gouvernement. Les chauffeurs devaient se concerter mardi après-midi pour décider de la suite de la mobilisation.”C’est facile de mettre des milliers de policiers à contrôler les pauvres petits chauffeurs” de VTC, a lancé Marc, 52 ans, taxi de Seine-et-Marne. “Il faut taper sur ces plateformes, attaquer le problème à la source (…) On va rester le temps qu’il faut et durcir et agir s’il faut. Il s’agit de l’avenir de notre métier, de nos enfants”. Le gouvernement compte également “travailler” sur une “durée minimale” de réservation préalable pour les VTC. La plateforme Uber l’a aussitôt accusé de “céder aux intérêts corporatistes des taxis”. “Instaurer une durée minimale de réservation préalable pour les VTC nuirait gravement à la liberté de se déplacer de millions de passagers” et “impacterait significativement les revenus des chauffeurs”, a déploré une porte-parole de l’entreprise américaine.Le gouvernement évalue aussi la possibilité d’un “agrément” pour autoriser les plateformes à exercer en France. Les représentants des VTC sont convoqués lundi 2 juin et les plateformes qui les font travailler (Uber, Bolt…) le 3 juin. “Il ne faudrait pas que les VTC soient les dommages collatéraux d’un conflit qui oppose gouvernement et taxis”, a prévenu Fabian Tosolini, délégué du syndicat de VTC Union-Indépendants. “On a déjà alerté le ministère pour dire qu’il y avait beaucoup trop de VTC. Ce déséquilibre, orchestré par les plateformes, a fait exploser les temps d’attente entre deux courses. Pour survivre, un certain nombre de VTC ont été tentés de se mettre sur des positions stratégiques, pas réglementaires”, comme près des aéroports, a expliqué Fabian Tosolini. Il dit aussi craindre des “contrôles abusifs” de la part des forces de l’ordre.- Sécurité sociale -Les taxis attendent désormais l’issue de la rencontre prévue dans la soirée au ministère de la Santé, sur la nouvelle convention de la Sécurité sociale fixant la rémunération du transports des malades, réforme qui a servi de déclencheur de leur mouvement de grogne.Ce texte prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique, avec un système conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire.Le Premier ministre a assuré mardi matin que la réforme de la rémunération du transport de malades s’appliquerait bien début octobre.”Mais on va définir ces économies avec eux (les taxis)”, a déclaré François Bayrou sur BFMTV/RMC, alors que la réforme vise 300 millions d’euros d’économies en trois ans. bur-tsz-pbo-agu/abb/spi

Trump says Putin ‘playing with fire’ in new jab at Russian leader

US President Donald Trump warned Vladimir Putin Tuesday that he was “playing with fire,” launching a fresh broadside at his Russian counterpart over stalled Ukraine peace efforts.Trump’s latest comments came after he called the Kremlin leader “CRAZY” over the weekend following a mass Russian air attack on Kyiv, and warned that Moscow risked new sanctions.”What Vladimir Putin doesn’t realize is that if it weren’t for me, lots of really bad things would have already happened to Russia, and I mean REALLY BAD,” Trump said on his Truth Social network Tuesday.”He’s playing with fire!”Trump did not specify what the “really bad” things were, or make any specific threats.But the Wall Street Journal and CNN both reported that Trump was now considering fresh sanctions against Russia as early as this week, while stressing that he could still change his mind.Trump had told reporters on Sunday he was “absolutely” considering increasing sanctions on Moscow.The US president’s recent rebukes mark a major change from his previous attitude towards Putin, whom he often speaks of with admiration and has previously held off criticizing.Trump has however expressed increasing frustration with Moscow’s position in deadlocked truce negotiations with Kyiv.That frustration boiled over at the weekend when Russia launched a record drone barrage at Ukraine, killing at least 13 people.”I’ve always had a very good relationship with Vladimir Putin of Russia, but something has happened to him. He has gone absolutely CRAZY!” Trump said in a Truth Social post on Sunday night.Russia’s attacks have continued despite a phone call between Trump and Putin eight days ago in which the US leader said the Russian president had agreed to “immediately” start ceasefire talks.Moscow on Tuesday accused Kyiv of trying to “disrupt” peace efforts and said its aerial assaults on Ukraine in recent days were a “response” to escalating Ukrainian drone strikes on its own civilians.

Germany arrests Syrian accused of crimes under Assad

An alleged former Syrian prison guard has been arrested in Germany on suspicion of committing crimes against humanity under former president Bashar al-Assad, prosecutors said Tuesday.The man, identified only as Fahad A., is accused of “acts of killing, torture and deprivation of liberty” while he worked in a Damascus facility run by Syrian intelligence in 2011 and 2012, during the Arab Spring protests.German authorities have pursued several suspects for crimes committed in Syria’s civil war under the principle of universal jurisdiction, even after Assad’s ouster last December.Prosecutors declined to give Fahad’s age or the year he came to Germany but said he was arrested in the town of Pirmasens in the western state of Rhineland-Palatinate.During his time at the Al-Khatib detention centre, also known as Branch 251, Fahad A. allegedly “took part in well over 100 interrogations where prisoners were subjected to severe physical abuse, for instance electrocution or beatings with cables”, they said.”Following his superiors’ orders, the suspect also harassed prisoners at night by, for example, hanging them from the ceiling, pouring cold water over them or forcing them to remain in uncomfortable positions,” prosecutors allege.At least 70 prisoners are thought to have died due to such abuse and the “catastrophic” prison conditions.The alleged offences occurred in the years of the bloody repression of anti-Assad protests during the Arab Spring.”The objective was to suppress the protest movement from early on and to intimidate the population,” prosecutors said.In 2022 former Syrian colonel Anwar Raslan was found guilty of overseeing the murders of 27 people and the torture of 4,000 others at the Al-Khatib centre in 2011 and 2012.That was the first international trial over state-sponsored torture in Syrian prisons and was hailed as “historic” by human rights activists.Europe’s biggest economy, then ruled by chancellor Angela Merkel, granted safe haven to hundreds of thousands of Syrians during the 2015-16 refugee influx.NGOs warned at the time of the danger that people accused of atrocities against civilians for Assad’s government were arriving incognito in Europe and obtaining asylum.An Islamist-led coalition toppled Assad in December after five decades of his family’s iron-fisted rule and nearly 14 years of brutal war that killed more than half a million people and displaced millions more.