Accueil royal spectaculaire à Windsor pour Trump en visite d’Etat

Donald Trump a été reçu mercredi avec une pompe royale spectaculaire pour la première journée de sa visite d’Etat au Royaume-Uni, où il est resté confiné au château de Windsor sans aucune interaction avec le public.”C’est l’un des plus grands honneurs de ma vie”, a déclaré le président américain lors d’un somptueux banquet à côté du roi Charles III, devant quelque 160 invités, membres de la famille royale, personnalités du monde politique, économique et de la tech.Il a décrit le Royaume-Uni et les Etats-Unis comme “deux notes d’un même accord”.Le monarque a quant à lui salué l'”engagement personnel” du républicain pour tenter de mettre fin aux conflits dans le monde, et affirmé le soutien de leurs pays et alliés à l’Ukraine.Au menu – rédigé en français – de ce dîner, “panna cotta de cresson et oeufs de caille, ballotine de poulet fermier et bombe glacée cardinal”.Le cognac était de 1912, année de naissance de la mère écossaise de Donald Trump.Coups de canon, procession en carrosse, cérémonies militaires impliquant quelque 1.300 militaires, survol de la patrouille acrobatique… durant cette première journée, tout semblait encore plus grand, plus spectaculaire que pour la première visite d’Etat de Donald Trump en 2019.A quelque 40 km du château, au périmètre ultra sécurisé pour l’occasion, quelque 5.000 personnes ont manifesté à Londres, dénonçant le “tapis rouge” déroulé pour le président américain.Ce dernier, grand admirateur de la famille royale, a rendu hommage dans son discours au roi Charles et à sa “force morale”, à son “fils remarquable” le prince William, et à l’épouse de ce dernier, la princesse Catherine, “si radieuse” et “si belle”.Après son arrivée en hélicoptère sur la pelouse impeccable du château à la mi-journée, Donald Trump avait été invité à une procession en carrosse doré et noir dans le parc du château avec le roi.Son épouse Melania, le visage largement caché par un grand chapeau prune, partageait un autre carrosse avec la reine Camilla. William, héritier du trône, et Catherine suivaient dans un troisième attelage.A défaut de public, des gardes étaient alignés le long du parcours.Le dirigeant américain a passé en revue une garde d’honneur, avec fanfare, cornemuses et trois régiments représentés, du jamais vu pour une visite d’Etat.La rue principale de Windsor était ornée de drapeaux aux couleurs américaines et britanniques. – “Honte” -Le président américain ne les a pas vus, et n’a pas davantage aperçu ou entendu les manifestants à Londres, rassemblés à l’appel de la coalition “Stop Trump”. Donald Trump “a une telle mauvaise influence dans le monde, je suis choquée que (le Premier ministre travailliste Keir) Starmer l’ait invité, j’ai honte qu’il lui déroule le tapis rouge”, s’indigne Jan, retraitée de 79 ans.Beaucoup évoquent le conflit à Gaza ou les expulsions de migrants en situation irrégulière aux Etats-Unis. Après un déjeuner en privé avec la famille royale, le couple Trump a déposé des fleurs sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022, dans la chapelle St George.Seul imprévu dans ce spectacle parfaitement chorégraphié: les avions de combat F35 américains et britanniques censés participer ensemble pour la première fois à un survol, sont restés cloués au sol par la météo. La patrouille acrobatique des “Red Arrows” a seule assuré le spectacle.- Echange de cadeaux – Charles et Camilla ont offert au président républicain le drapeau britannique qui flottait au-dessus du palais de Buckingham le jour de son investiture le 20 janvier. Le cadeau des Trump à Charles III était une réplique d’une épée du président Eisenhower. Le deuxième jour de la visite, jeudi, sera plus politique. Donald Trump sera reçu à Chequers, résidence de campagne du Premier ministre Keir Starmer, là encore loin de la capitale.Une conférence de presse prévue en début d’après-midi pourrait donner lieu à des questions embarrassantes relatives notamment à l’affaire Jeffrey Epstein. Donald Trump a longtemps été un proche de ce financier, criminel sexuel mort en prison en 2019. Et Keir Starmer a limogé la semaine dernière son ambassadeur à Washington, Peter Mandelson, après des révélations sur ses liens étroits avec Epstein.La rencontre de Chequers devrait aussi être l’occasion de célébrer des investissements américains de 150 milliards de livres (173 milliards d’euros) au Royaume-Uni annoncés ces derniers jours, dont 22 milliards par Microsoft et 90 milliards par le fonds d’investissement Blackstone.
Wed, 17 Sep 2025 21:30:57 GMT