Ecartelée entre l’amour pour son fils et son inquiétude d’une possible “connerie” de Cédric Jubillar, c’est une mère dans le doute qui témoigne mercredi devant la cour d’assises du Tarn.Dès le lendemain de la soudaine disparition de Delphine Jubillar, fin 2020, la belle-mère de l’infirmière déclarait aux gendarmes: “j’espère juste que mon fils ne lui a rien fait”.Car Cédric lui avait tenu, quelques semaines auparavant, des propos menaçants à l’égard de son épouse qui voulait le quitter, des déclarations que sa mère a rapportées aux enquêteurs: “J’en ai marre, je vais la tuer, je vais l’enterrer, personne ne la retrouvera”. Des paroles en l’air, a martelé le peintre-plaquiste de 38 ans, qui a toujours nié être l’auteur du meurtre dont il est accusé devant les assises du Tarn. Le corps de Delphine n’a pas été retrouvé en plus de quatre ans de recherches. Nadine Jubillar, 54 ans, a été plongée dans l’affaire judiciaire et médiatique dès l’annonce de la disparition de sa belle-fille de 33 ans, quand Cédric l’a appelée, le 16 décembre 2020 au matin, pour venir au domicile du couple à Cagnac-les-Mines, près d’Albi, s’occuper de ses petits-enfants. Six mois plus tard, en juin 2021, la quinquagénaire, un temps soupçonnée de complicité, était placée en garde à vue avec son mari, le beau-père de Cédric, en même temps que son fils, auquel elle a été confrontée notamment sur les menaces de mort qu’il a proférées à l’encontre de Delphine. Si le fils a été mis en examen et écroué, la mère n’a pas été inquiétée au sortir de sa garde à vue. Elle sera néanmoins interrogée mercredi sur sa participation au “flicage” de la jeune infirmière par son mari, qui cherchait à trouver les traces d’une relation extraconjugale. Elle a reconnu en particulier avoir tenté de géolocaliser sa belle-fille avant sa disparition.- Partie civile -Son audition, au 11e jour du procès qui en compte 18, est d’autant plus attendue que la mère de l’accusé est désormais partie civile, en quête de vérité pour ses petits-enfants, Louis et Elyah, “pour pouvoir continuer à les regarder droit dans les yeux”, selon un document judiciaire.Si elle voulait croire, au début de l’enquête, à l’innocence de Cédric, “un homme idéal, un mari idéal, un père idéal”, Nadine Jubillar a admis à l’instruction ne pas vraiment connaître son fils, qu’elle a eu à l’âge de 16 ans puis abandonné aux services sociaux. Jusqu’à lâcher sur une radio locale être “persuadée de la culpabilité” de son fils.Quelle sera la teneur de son témoignage mercredi? Interrogée à la veille de l’audition, son avocate Géraldine Vallat n’a pas souhaité répondre, réservant à Nadine Jubillar le soin de s’exprimer. “C’est une mère qui s’exprime, donc c’est une mère avec ses complexités, elle est dans un conflit de loyauté absolu et donc évidemment on attend simplement qu’elle puisse s’exprimer dans les meilleures conditions. Evidemment ça ne va pas être facile”, a estimé un autre avocat des parties civiles, Mourad Battikh.La mère de Cédric sera sans aucun doute amenée à parler de ses relations courtoises mais distantes avec sa belle-fille ou encore de l’enfance de l’accusé, ballotté de foyers en familles d’accueil, puis des liens ravivés sur le tard alors que son aîné était déjà père, marié avec Delphine.Son mari, le beau-père de Cédric, sera également entendu mercredi. Il est réputé avoir été sévère, parfois violent, à l’égard de l’accusé lorsqu’il était adolescent. La cour d’assises se penchera également sur l’audition d’un des anciens codétenus de Cédric Jubillar auquel l’accusé avait confié en prison avoir “vrillé” et tué son épouse, avant de démentir. Cet homme devrait être absent à l’audience.
Ecartelée entre l’amour pour son fils et son inquiétude d’une possible “connerie” de Cédric Jubillar, c’est une mère dans le doute qui témoigne mercredi devant la cour d’assises du Tarn.Dès le lendemain de la soudaine disparition de Delphine Jubillar, fin 2020, la belle-mère de l’infirmière déclarait aux gendarmes: “j’espère juste que mon fils ne lui a rien fait”.Car Cédric lui avait tenu, quelques semaines auparavant, des propos menaçants à l’égard de son épouse qui voulait le quitter, des déclarations que sa mère a rapportées aux enquêteurs: “J’en ai marre, je vais la tuer, je vais l’enterrer, personne ne la retrouvera”. Des paroles en l’air, a martelé le peintre-plaquiste de 38 ans, qui a toujours nié être l’auteur du meurtre dont il est accusé devant les assises du Tarn. Le corps de Delphine n’a pas été retrouvé en plus de quatre ans de recherches. Nadine Jubillar, 54 ans, a été plongée dans l’affaire judiciaire et médiatique dès l’annonce de la disparition de sa belle-fille de 33 ans, quand Cédric l’a appelée, le 16 décembre 2020 au matin, pour venir au domicile du couple à Cagnac-les-Mines, près d’Albi, s’occuper de ses petits-enfants. Six mois plus tard, en juin 2021, la quinquagénaire, un temps soupçonnée de complicité, était placée en garde à vue avec son mari, le beau-père de Cédric, en même temps que son fils, auquel elle a été confrontée notamment sur les menaces de mort qu’il a proférées à l’encontre de Delphine. Si le fils a été mis en examen et écroué, la mère n’a pas été inquiétée au sortir de sa garde à vue. Elle sera néanmoins interrogée mercredi sur sa participation au “flicage” de la jeune infirmière par son mari, qui cherchait à trouver les traces d’une relation extraconjugale. Elle a reconnu en particulier avoir tenté de géolocaliser sa belle-fille avant sa disparition.- Partie civile -Son audition, au 11e jour du procès qui en compte 18, est d’autant plus attendue que la mère de l’accusé est désormais partie civile, en quête de vérité pour ses petits-enfants, Louis et Elyah, “pour pouvoir continuer à les regarder droit dans les yeux”, selon un document judiciaire.Si elle voulait croire, au début de l’enquête, à l’innocence de Cédric, “un homme idéal, un mari idéal, un père idéal”, Nadine Jubillar a admis à l’instruction ne pas vraiment connaître son fils, qu’elle a eu à l’âge de 16 ans puis abandonné aux services sociaux. Jusqu’à lâcher sur une radio locale être “persuadée de la culpabilité” de son fils.Quelle sera la teneur de son témoignage mercredi? Interrogée à la veille de l’audition, son avocate Géraldine Vallat n’a pas souhaité répondre, réservant à Nadine Jubillar le soin de s’exprimer. “C’est une mère qui s’exprime, donc c’est une mère avec ses complexités, elle est dans un conflit de loyauté absolu et donc évidemment on attend simplement qu’elle puisse s’exprimer dans les meilleures conditions. Evidemment ça ne va pas être facile”, a estimé un autre avocat des parties civiles, Mourad Battikh.La mère de Cédric sera sans aucun doute amenée à parler de ses relations courtoises mais distantes avec sa belle-fille ou encore de l’enfance de l’accusé, ballotté de foyers en familles d’accueil, puis des liens ravivés sur le tard alors que son aîné était déjà père, marié avec Delphine.Son mari, le beau-père de Cédric, sera également entendu mercredi. Il est réputé avoir été sévère, parfois violent, à l’égard de l’accusé lorsqu’il était adolescent. La cour d’assises se penchera également sur l’audition d’un des anciens codétenus de Cédric Jubillar auquel l’accusé avait confié en prison avoir “vrillé” et tué son épouse, avant de démentir. Cet homme devrait être absent à l’audience.
