A huit jours de sa probable chute, Bayrou va tenter de convaincre les Français

Parviendra-t-il à renverser le cours des choses ? Ou au moins à convaincre les Français du bien-fondé de sa démarche ? François Bayrou donnera dimanche à 18H00 une interview aux quatre chaînes d’information en continu, alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page de son gouvernement.Le Premier ministre, qui a annoncé en début de semaine sa volonté de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre, répondra pendant un peu plus d’une heure depuis Matignon aux questions de Darius Rochebin (LCI), Myriam Encaoua (franceinfo), Marc Fauvelle (BFMTV) et Sonia Mabrouk (CNews).Les thèmes abordés seront la situation budgétaire de la France, les négociations avec les partis, les marges de manoeuvre, l’enjeu du vote de confiance et l’après 8 septembre, selon l’une des chaînes.Un “exercice de pédagogie et de mise en responsabilité des partis à la veille d’une semaine d’entretiens”, a expliqué Matignon à l’AFP, alors que M. Bayrou recevra à partir de lundi les chefs de parti et de groupe parlementaire qui le souhaitent, en amont d’un vote à haut risque.L’annonce du Premier ministre a surpris lundi, beaucoup soupçonnant le maire de Pau de vouloir prendre les devants d’une censure de son budget à l’automne.La gauche et le RN n’ont eu de cesse depuis de marteler qu’ils voteraient contre la confiance, rendant quasi inéluctable la chute du chef de gouvernement.”Le Premier ministre ne fera pas changer d’avis le groupe du Rassemblement national que préside Marine Le Pen à l’Assemblée nationale (…) Nous voterons contre sa demande de confiance”, a martelé le vice-président du RN Sébastien Chenu sur RTL dimanche.”Le 8 septembre il devra partir. Il fait sa tournée d’adieux (…) Le seul mot que j’attends de lui maintenant, c’est de dire au revoir”, a de son côté affirmé sur BFMTV le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.Le député de Seine-et-Marne a dit vendredi son parti “volontaire” pour succéder à François Bayrou promettant de gouverner en nouant des compromis texte par texte, sans faire usage du 49.3. Une hypothèse qui laisse sceptique un membre du gouvernement en sursis, qui “n’imagine pas l’alternative de gauche possible dans un contexte ou leur propre union a explosé”. L’alliance de gauche Nouveau Front populaire n’a en effet jamais semblé aussi mal en point, depuis sa naissance à l’été 2024.- Un budget “dans les temps” ? -Le vote, qui devrait avoir lieu lundi 8 dans l’après-midi, ouvre une nouvelle période d’incertitude, avec Emmanuel Macron en première ligne, dans un contexte social éruptif.Le chef de l’Etat, sommé par le RN et LFI de démissionner ou de dissoudre l’Assemblée nationale, va sans doute devoir dans l’immédiat se mettre en quête d’un nouveau Premier ministre. Les noms de Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin ou Xavier Bertrand circulent à nouveau.Le président de la République a redit vendredi à Toulon son soutien à son Premier ministre, qui “a raison de mettre en responsabilité les forces politiques et parlementaires” face à la situation budgétaire peu reluisante du pays.”La France a besoin d’un budget dans les temps”, face à une situation financière qui n’est “pas critique, mais tout de même préoccupante”, a souligné dimanche le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, sur LCI.Plusieurs ténors du gouvernement se sont alarmés de la situation politique dimanche. “Voulons-nous d’un suicide collectif, pas pour le gouvernement, mais pour le pays?”, a ainsi demandé sur France Inter l’ancien Premier ministre Manuel Valls, invitant chacun à “trouver la voie du dialogue et du compromis”.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a de son côté appelé les partis de gouvernement à la responsabilité, à l’heure où la “stabilité” des institutions est en jeu. “Je pense que nous sommes capables de tendre la main et qu’eux mêmes sont capables de tendre la main pour sauver l’essentiel, c’est-à-dire nos institutions”, a-t-il dit à l’occasion de sa rentrée politique à Tourcoing, citant LR et le PS, “un grand parti de gouvernement”. 
Parviendra-t-il à renverser le cours des choses ? Ou au moins à convaincre les Français du bien-fondé de sa démarche ? François Bayrou donnera dimanche à 18H00 une interview aux quatre chaînes d’information en continu, alors que les oppositions semblent avoir déjà tourné la page de son gouvernement.Le Premier ministre, qui a annoncé en début de semaine sa volonté de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre, répondra pendant un peu plus d’une heure depuis Matignon aux questions de Darius Rochebin (LCI), Myriam Encaoua (franceinfo), Marc Fauvelle (BFMTV) et Sonia Mabrouk (CNews).Les thèmes abordés seront la situation budgétaire de la France, les négociations avec les partis, les marges de manoeuvre, l’enjeu du vote de confiance et l’après 8 septembre, selon l’une des chaînes.Un “exercice de pédagogie et de mise en responsabilité des partis à la veille d’une semaine d’entretiens”, a expliqué Matignon à l’AFP, alors que M. Bayrou recevra à partir de lundi les chefs de parti et de groupe parlementaire qui le souhaitent, en amont d’un vote à haut risque.L’annonce du Premier ministre a surpris lundi, beaucoup soupçonnant le maire de Pau de vouloir prendre les devants d’une censure de son budget à l’automne.La gauche et le RN n’ont eu de cesse depuis de marteler qu’ils voteraient contre la confiance, rendant quasi inéluctable la chute du chef de gouvernement.”Le Premier ministre ne fera pas changer d’avis le groupe du Rassemblement national que préside Marine Le Pen à l’Assemblée nationale (…) Nous voterons contre sa demande de confiance”, a martelé le vice-président du RN Sébastien Chenu sur RTL dimanche.”Le 8 septembre il devra partir. Il fait sa tournée d’adieux (…) Le seul mot que j’attends de lui maintenant, c’est de dire au revoir”, a de son côté affirmé sur BFMTV le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.Le député de Seine-et-Marne a dit vendredi son parti “volontaire” pour succéder à François Bayrou promettant de gouverner en nouant des compromis texte par texte, sans faire usage du 49.3. Une hypothèse qui laisse sceptique un membre du gouvernement en sursis, qui “n’imagine pas l’alternative de gauche possible dans un contexte ou leur propre union a explosé”. L’alliance de gauche Nouveau Front populaire n’a en effet jamais semblé aussi mal en point, depuis sa naissance à l’été 2024.- Un budget “dans les temps” ? -Le vote, qui devrait avoir lieu lundi 8 dans l’après-midi, ouvre une nouvelle période d’incertitude, avec Emmanuel Macron en première ligne, dans un contexte social éruptif.Le chef de l’Etat, sommé par le RN et LFI de démissionner ou de dissoudre l’Assemblée nationale, va sans doute devoir dans l’immédiat se mettre en quête d’un nouveau Premier ministre. Les noms de Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin ou Xavier Bertrand circulent à nouveau.Le président de la République a redit vendredi à Toulon son soutien à son Premier ministre, qui “a raison de mettre en responsabilité les forces politiques et parlementaires” face à la situation budgétaire peu reluisante du pays.”La France a besoin d’un budget dans les temps”, face à une situation financière qui n’est “pas critique, mais tout de même préoccupante”, a souligné dimanche le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, sur LCI.Plusieurs ténors du gouvernement se sont alarmés de la situation politique dimanche. “Voulons-nous d’un suicide collectif, pas pour le gouvernement, mais pour le pays?”, a ainsi demandé sur France Inter l’ancien Premier ministre Manuel Valls, invitant chacun à “trouver la voie du dialogue et du compromis”.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a de son côté appelé les partis de gouvernement à la responsabilité, à l’heure où la “stabilité” des institutions est en jeu. “Je pense que nous sommes capables de tendre la main et qu’eux mêmes sont capables de tendre la main pour sauver l’essentiel, c’est-à-dire nos institutions”, a-t-il dit à l’occasion de sa rentrée politique à Tourcoing, citant LR et le PS, “un grand parti de gouvernement”.