Plus d’un mois après avoir inopinément abaissé la note de la France, S&P Global Ratings pourrait à nouveau se prononcer vendredi soir sur la solvabilité du pays, confronté à de difficiles débats budgétaires à l’issue incertaine.L’agence de notation américaine peut décider vendredi, en vertu du calendrier officiel de publication, de confirmer ou modifier la note de la France, de maintenir ou revoir la perspective dont celle-ci est assortie. A l’inverse, elle peut aussi décider de ne pas prendre d’action de notation formelle et de publier, lundi soir, une analyse de la situation en France, a-t-elle indiqué à l’AFP.Cette nouvelle publication interviendrait dans un contexte budgétaire tendu, avec des doutes importants sur la capacité du Parlement à adopter avant la fin de l’année un budget 2026 susceptible de réduire nettement le lourd déficit public. Le 17 octobre, en avance sur le calendrier, S&P Global Ratings avait adressé un avertissement au gouvernement de Sébastien Lecornu en abaissant la note de la dette française de AA- à A+, l’accompagnant d’une perspective stable. Il s’agissait de la deuxième dégradation de la note française par S&P en un an et demi. L’agence avait pointé “l’instabilité politique” conduisant à une incertitude “élevée” sur les finances publiques, quelques jours à peine après la présentation par le gouvernement de son projet de budget pour 2026 visant à réduire le déficit public de 5,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2025 à 4,7% en 2026.- Comme l’Espagne et le Portugal -“Il est évidemment presque certain que S&P va maintenir la note A+ avec perspective stable, ou alors communiquer une simple appréciation de la situation sans que ce soit une action de notation formelle”, commente Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management. “Il y a en effet peu d’informations nouvelles, depuis le 17 octobre qui pourraient conduire l’agence à abaisser la perspective à négative, et encore moins à dégrader la note à A”, ajoute-t-il dans une note. La situation budgétaire reste tout aussi incertaine qu’en octobre, et “il serait donc logique que S&P attende que la situation s’éclaircisse avant de reconsidérer la note”. S&P place la France au même niveau que l’Espagne et le Portugal, dont la note a été relevée à la fin de l’été et qui empruntent moins cher à dix ans sur les marchés. En octobre, le ministre de l’Economie Roland Lescure avait dit prendre “acte” de la dégradation de la note française, rappelant la volonté du gouvernement de ramener le déficit sous 3% du PIB en 2029.Le Sénat a commencé jeudi à examiner le projet de budget de l’Etat pour 2026, sans certitude sur la possibilité de parvenir à un compromis. Quant au budget de la Sécurité sociale, il repart à l’Assemblée nationale, après l’échec d’une commission de députés et sénateurs à trouver un terrain d’entente sur son contenu. Mardi, la Commission européenne a estimé que la France respectait les engagements qu’elle avait pris pour réduire son déficit public, tout en notant l'”incertitude considérable” entourant le projet de budget.
Plus d’un mois après avoir inopinément abaissé la note de la France, S&P Global Ratings pourrait à nouveau se prononcer vendredi soir sur la solvabilité du pays, confronté à de difficiles débats budgétaires à l’issue incertaine.L’agence de notation américaine peut décider vendredi, en vertu du calendrier officiel de publication, de confirmer ou modifier la note de la France, de maintenir ou revoir la perspective dont celle-ci est assortie. A l’inverse, elle peut aussi décider de ne pas prendre d’action de notation formelle et de publier, lundi soir, une analyse de la situation en France, a-t-elle indiqué à l’AFP.Cette nouvelle publication interviendrait dans un contexte budgétaire tendu, avec des doutes importants sur la capacité du Parlement à adopter avant la fin de l’année un budget 2026 susceptible de réduire nettement le lourd déficit public. Le 17 octobre, en avance sur le calendrier, S&P Global Ratings avait adressé un avertissement au gouvernement de Sébastien Lecornu en abaissant la note de la dette française de AA- à A+, l’accompagnant d’une perspective stable. Il s’agissait de la deuxième dégradation de la note française par S&P en un an et demi. L’agence avait pointé “l’instabilité politique” conduisant à une incertitude “élevée” sur les finances publiques, quelques jours à peine après la présentation par le gouvernement de son projet de budget pour 2026 visant à réduire le déficit public de 5,4% du produit intérieur brut (PIB) en 2025 à 4,7% en 2026.- Comme l’Espagne et le Portugal -“Il est évidemment presque certain que S&P va maintenir la note A+ avec perspective stable, ou alors communiquer une simple appréciation de la situation sans que ce soit une action de notation formelle”, commente Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management. “Il y a en effet peu d’informations nouvelles, depuis le 17 octobre qui pourraient conduire l’agence à abaisser la perspective à négative, et encore moins à dégrader la note à A”, ajoute-t-il dans une note. La situation budgétaire reste tout aussi incertaine qu’en octobre, et “il serait donc logique que S&P attende que la situation s’éclaircisse avant de reconsidérer la note”. S&P place la France au même niveau que l’Espagne et le Portugal, dont la note a été relevée à la fin de l’été et qui empruntent moins cher à dix ans sur les marchés. En octobre, le ministre de l’Economie Roland Lescure avait dit prendre “acte” de la dégradation de la note française, rappelant la volonté du gouvernement de ramener le déficit sous 3% du PIB en 2029.Le Sénat a commencé jeudi à examiner le projet de budget de l’Etat pour 2026, sans certitude sur la possibilité de parvenir à un compromis. Quant au budget de la Sécurité sociale, il repart à l’Assemblée nationale, après l’échec d’une commission de députés et sénateurs à trouver un terrain d’entente sur son contenu. Mardi, la Commission européenne a estimé que la France respectait les engagements qu’elle avait pris pour réduire son déficit public, tout en notant l'”incertitude considérable” entourant le projet de budget.
