Sur le premier téléphérique d’Île-de-France, exercice d’évacuation grandeur nature

Flocons de neige, vent glacial et cabines de téléphérique suspendues: à Limeil-Brévannes, dans le Val-de-Marne, les pompiers de Paris s’entraînent à évacuer des passagers avant l’ouverture le mois prochain du premier téléphérique d’Île-de-France, baptisé le C1.Au sol, 35 sapeurs-pompiers de Paris s’apprêtent à évacuer des passagers – joués par des employés de la société Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports de la région. Dans cette mise en situation, ils se retrouvent bloqués dans des cabines à la suite d’un arrêt complet provoqué par la panne simultanée du moteur électrique et du moteur thermique de secours.Deux opérations sont alors mises en place par les équipes de secours. La première mobilise un bras élévateur articulé au pied d’un pylône à côté duquel se prépare une équipe du groupe d’intervention en milieu périlleux des pompiers, le GRIMP. La nacelle s’élève alors dans le ciel avec à son bord deux pompiers, dont un du GRIMP, et s’arrête au niveau de la cabine, où deux personnes attendent d’être secourues. Arrimé sur le toit de la cabine, le pompier du GRIMP déverrouille les portes et sécurise l’évacuation de deux voyageurs par la nacelle.Long de 4,5 kilomètres, le C1 a été conçu pour permettre aux habitants de pouvoir se déplacer plus facilement et rapidement dans un département entrecoupé de voies rapides et de lignes ferroviaires.Après sa mise en service le 13 décembre, la toute première ligne de téléphérique urbain d’Ile-de-France Mobilités pourra transporter 11.000 passagers par jour entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges, à raison d’une cabine toutes les 22 à 30 secondes.C’est le quatrième téléphérique urbain de France, après celui de Brest, inauguré en 2016, puis Saint-Denis de La Réunion et Toulouse.Chaque cabine pourra accueillir dix passagers assis ainsi que des fauteuils roulants, des vélos et des poussettes. A l’intérieur, vidéosurveillance, boutons d’appel d’urgence ont été installés pour garantir la sécurité des voyageurs en plus de la présence humaine dans chacune des cinq stations.Pour le deuxième exercice, trois pompiers du GRIMP se laissent glisser sur le câble depuis un pylône pour atteindre le toit d’une cabine inatteignable avec le bras élévateur articulé. Une fois les portes ouvertes et le système de cordage installé, les deux passagers sont descendus en rappel jusqu’à terre.- “L’ennemi, c’est le vent” -Ces opérations peuvent prendre du temps, mais une communication permanente est assurée entre les passagers et le poste de sécurité. “Nous n’avons pas de délai à respecter sur ce genre d’intervention, ce qui compte, c’est de prendre le temps de tout faire en sécurité”, indique le lieutenant-colonel des pompiers Nicolas Pleis, satisfait du déroulement de l’exercice.A ses côtés, Vanessa Olivier, directrice de la société Transdev Coteau de la Marne, exploitant du C1, insiste sur le caractère “très exceptionnel” de telles procédures.”En cas de problème technique et d’arrêt imprévu, soit les techniciens pourront ramener les cabines dans les stations et permettre aux voyageurs de descendre, soit on aura recours à une évacuation ultime comme testée aujourd’hui”, précise-t-elle.Un test obligatoire avant l’ouverture du C1 et qui permet à Transdev et à Ile-de-France Mobilités de s’assurer que “tout se déroulera correctement pour les voyageurs” après la mise en service.”Le téléphérique, c’est un mode de transport fiable, robuste, il n’y a pas grand-chose qui l’arrête”, assure Christophe Surowiec, chef de projet chez Ile-de-France Mobilités. “L’ennemi principal, c’est le vent”, ajoute-t-il. Avec une vitesse de circulation de 21 km/h, le C1 verra son trafic ralenti en cas de vent supérieur à 70 km/h voire totalement arrêté à partir de 90 km/h pour limiter tout risque d’accident. Considérés comme l’un des moyens de transport les plus sûrs au monde, selon le service technique du ministère des Transports, les téléphériques doivent être contrôlés quotidiennement.En France, le dernier accident meurtrier remonte à 1999 dans les Hautes-Alpes, où 20 personnes ont perdu la vie. Plus récemment, une chute de cabine de téléphérique a fait quatre morts près de Rome en Italie au mois d’avril.
Flocons de neige, vent glacial et cabines de téléphérique suspendues: à Limeil-Brévannes, dans le Val-de-Marne, les pompiers de Paris s’entraînent à évacuer des passagers avant l’ouverture le mois prochain du premier téléphérique d’Île-de-France, baptisé le C1.Au sol, 35 sapeurs-pompiers de Paris s’apprêtent à évacuer des passagers – joués par des employés de la société Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports de la région. Dans cette mise en situation, ils se retrouvent bloqués dans des cabines à la suite d’un arrêt complet provoqué par la panne simultanée du moteur électrique et du moteur thermique de secours.Deux opérations sont alors mises en place par les équipes de secours. La première mobilise un bras élévateur articulé au pied d’un pylône à côté duquel se prépare une équipe du groupe d’intervention en milieu périlleux des pompiers, le GRIMP. La nacelle s’élève alors dans le ciel avec à son bord deux pompiers, dont un du GRIMP, et s’arrête au niveau de la cabine, où deux personnes attendent d’être secourues. Arrimé sur le toit de la cabine, le pompier du GRIMP déverrouille les portes et sécurise l’évacuation de deux voyageurs par la nacelle.Long de 4,5 kilomètres, le C1 a été conçu pour permettre aux habitants de pouvoir se déplacer plus facilement et rapidement dans un département entrecoupé de voies rapides et de lignes ferroviaires.Après sa mise en service le 13 décembre, la toute première ligne de téléphérique urbain d’Ile-de-France Mobilités pourra transporter 11.000 passagers par jour entre Créteil et Villeneuve-Saint-Georges, à raison d’une cabine toutes les 22 à 30 secondes.C’est le quatrième téléphérique urbain de France, après celui de Brest, inauguré en 2016, puis Saint-Denis de La Réunion et Toulouse.Chaque cabine pourra accueillir dix passagers assis ainsi que des fauteuils roulants, des vélos et des poussettes. A l’intérieur, vidéosurveillance, boutons d’appel d’urgence ont été installés pour garantir la sécurité des voyageurs en plus de la présence humaine dans chacune des cinq stations.Pour le deuxième exercice, trois pompiers du GRIMP se laissent glisser sur le câble depuis un pylône pour atteindre le toit d’une cabine inatteignable avec le bras élévateur articulé. Une fois les portes ouvertes et le système de cordage installé, les deux passagers sont descendus en rappel jusqu’à terre.- “L’ennemi, c’est le vent” -Ces opérations peuvent prendre du temps, mais une communication permanente est assurée entre les passagers et le poste de sécurité. “Nous n’avons pas de délai à respecter sur ce genre d’intervention, ce qui compte, c’est de prendre le temps de tout faire en sécurité”, indique le lieutenant-colonel des pompiers Nicolas Pleis, satisfait du déroulement de l’exercice.A ses côtés, Vanessa Olivier, directrice de la société Transdev Coteau de la Marne, exploitant du C1, insiste sur le caractère “très exceptionnel” de telles procédures.”En cas de problème technique et d’arrêt imprévu, soit les techniciens pourront ramener les cabines dans les stations et permettre aux voyageurs de descendre, soit on aura recours à une évacuation ultime comme testée aujourd’hui”, précise-t-elle.Un test obligatoire avant l’ouverture du C1 et qui permet à Transdev et à Ile-de-France Mobilités de s’assurer que “tout se déroulera correctement pour les voyageurs” après la mise en service.”Le téléphérique, c’est un mode de transport fiable, robuste, il n’y a pas grand-chose qui l’arrête”, assure Christophe Surowiec, chef de projet chez Ile-de-France Mobilités. “L’ennemi principal, c’est le vent”, ajoute-t-il. Avec une vitesse de circulation de 21 km/h, le C1 verra son trafic ralenti en cas de vent supérieur à 70 km/h voire totalement arrêté à partir de 90 km/h pour limiter tout risque d’accident. Considérés comme l’un des moyens de transport les plus sûrs au monde, selon le service technique du ministère des Transports, les téléphériques doivent être contrôlés quotidiennement.En France, le dernier accident meurtrier remonte à 1999 dans les Hautes-Alpes, où 20 personnes ont perdu la vie. Plus récemment, une chute de cabine de téléphérique a fait quatre morts près de Rome en Italie au mois d’avril.