Appel “à se réveiller” face au narcotrafic à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci

Un rassemblement sous haute sécurité est attendu samedi à Marseille en hommage à Mehdi, le frère du militant Amine Kessaci qui espère “des milliers de personnes” pour dire non au narcotrafic, en présence de nombreuses personnalités politiques allant de LFI au RN.Plus d’une semaine après ce drame, sa famille appelle à se rassembler à 15H00, sur le rond-point où il a été assassiné par deux hommes à moto, sous le mot d’ordre: “Justice pour Mehdi, 20 ans, mort pour rien”. D’autres initiatives sont annoncées dans quelque 25 villes comme à Rennes où environ 250 personnes se sont rassemblées sous la pluie.L’enquête se poursuit mais l’hypothèse envisagée est celle d’un “crime d’avertissement” adressé à son frère Amine, 22 ans, militant écologiste et anti-drogue.”Si on veut garantir la sécurité de celles et ceux qui parlent, si les gens sont émus par l’histoire de Mehdi (…) les gens doivent se réveiller, parce que si on est des milliers à prendre la parole, si on est des milliers à être dans la rue, on ne pourra pas tuer tout un peuple”, a plaidé vendredi Amine Kessaci sur RTL.Placé sous protection policière, sa présence est incertaine.  Mardi, c’est vêtu d’un gilet pare-balle qu’il avait pu participer aux discrètes obsèques de son frère. En 2020, sa famille avait déjà été endeuillée par la mort de Brahim, tué dans un narchomicide à 20 ans, après être tombé dans le deal. Signe du symbole qu’il est en train de devenir, l’ex-sénateur socialiste Jérôme Durain, un des initiateurs de la loi contre le narcotrafic, a demandé à Emmanuel Macron de décorer Amine Kessaci de la Légion d’honneur.Sur le rond-point, un important dispositif policier est installé avec de nombreuses rues bloquées par des camions de CRS. Une centaine de personnes étaient déjà sur place en tout début d’après-midi, certaines portant un t-shirt, avec des fleurs dans les mains.En 2023, la mort de Socayna, tuée par une balle perdue alors qu’elle étudiait dans sa chambre, avait été considérée par l’ex-procureure de Marseille comme “le degré ultime” des violences. Ici, un nouveau cap a été franchi pour ce jeune, qui voulait devenir policier.S’il y a une incertitude sur la mobilisation des Marseillais, de nombreuses personnalités politiques feront spécialement le déplacement.Outre les élus locaux dont le maire de Marseille Benoît Payan (divers gauche), seront présents : Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, le parti d’Amine Kessaci, le patron du parti socialiste, Olivier Faure, les députés insoumis des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard et Sébastien Delogu, qui est aussi candidat aux municipales marseillaises, ou encore François Ruffin.- “Abandon de l’Etat” -Le gouvernement sera représenté par sa porte-parole Maud Bregeon et Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) viendra “pour affirmer l’unité nationale” dans ce combat, selon son entourage. François-Xavier Bellamy, vice-président délégué des Républicains, représentera LR et côté RN, ce sera le député et candidat à la mairie de Marseille Franck Allisio.Le rassemblement sera un moment de “recueillement, mais aussi pour dire qu’on n’est pas d’accord avec ce qui se passe”, indique Anne-Marie Tagawa, militante de 72 ans du Groupe de veille, collectif d’associations et citoyens engagés dans les quartiers Nord.”Depuis une semaine, ça fait partie de beaucoup de discussions avec les jeunes, avec les habitants”: “Ce qui remonte c’est la peur de ce qui se passe”.Elle évoque dans les quartiers défavorisés “tout ce terreau qui est abandonné des institutions, de l’Etat, des plus hautes autorités”, quand d’autres “ont intérêt à investir ces espaces pour en faire des lieux” d’illégalité et instaurer “des systèmes de violence.””Les gens sont déçus, émus, en colère”, confirme Mami Timricht, autre militant associatif.Confrontées au narcotrafic, les autorités reconnaissent une menace “au moins équivalente à celle du terrorisme” en France.Porte-parole d’un autre collectif, KGBS, Kader Benayed espère une “belle mobilisation des quartiers”, tout en s’interrogeant: “Là, tout le monde est passionné par cette marche, même au niveau de l’Etat, mais après?”
Un rassemblement sous haute sécurité est attendu samedi à Marseille en hommage à Mehdi, le frère du militant Amine Kessaci qui espère “des milliers de personnes” pour dire non au narcotrafic, en présence de nombreuses personnalités politiques allant de LFI au RN.Plus d’une semaine après ce drame, sa famille appelle à se rassembler à 15H00, sur le rond-point où il a été assassiné par deux hommes à moto, sous le mot d’ordre: “Justice pour Mehdi, 20 ans, mort pour rien”. D’autres initiatives sont annoncées dans quelque 25 villes comme à Rennes où environ 250 personnes se sont rassemblées sous la pluie.L’enquête se poursuit mais l’hypothèse envisagée est celle d’un “crime d’avertissement” adressé à son frère Amine, 22 ans, militant écologiste et anti-drogue.”Si on veut garantir la sécurité de celles et ceux qui parlent, si les gens sont émus par l’histoire de Mehdi (…) les gens doivent se réveiller, parce que si on est des milliers à prendre la parole, si on est des milliers à être dans la rue, on ne pourra pas tuer tout un peuple”, a plaidé vendredi Amine Kessaci sur RTL.Placé sous protection policière, sa présence est incertaine.  Mardi, c’est vêtu d’un gilet pare-balle qu’il avait pu participer aux discrètes obsèques de son frère. En 2020, sa famille avait déjà été endeuillée par la mort de Brahim, tué dans un narchomicide à 20 ans, après être tombé dans le deal. Signe du symbole qu’il est en train de devenir, l’ex-sénateur socialiste Jérôme Durain, un des initiateurs de la loi contre le narcotrafic, a demandé à Emmanuel Macron de décorer Amine Kessaci de la Légion d’honneur.Sur le rond-point, un important dispositif policier est installé avec de nombreuses rues bloquées par des camions de CRS. Une centaine de personnes étaient déjà sur place en tout début d’après-midi, certaines portant un t-shirt, avec des fleurs dans les mains.En 2023, la mort de Socayna, tuée par une balle perdue alors qu’elle étudiait dans sa chambre, avait été considérée par l’ex-procureure de Marseille comme “le degré ultime” des violences. Ici, un nouveau cap a été franchi pour ce jeune, qui voulait devenir policier.S’il y a une incertitude sur la mobilisation des Marseillais, de nombreuses personnalités politiques feront spécialement le déplacement.Outre les élus locaux dont le maire de Marseille Benoît Payan (divers gauche), seront présents : Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, le parti d’Amine Kessaci, le patron du parti socialiste, Olivier Faure, les députés insoumis des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard et Sébastien Delogu, qui est aussi candidat aux municipales marseillaises, ou encore François Ruffin.- “Abandon de l’Etat” -Le gouvernement sera représenté par sa porte-parole Maud Bregeon et Vincent Jeanbrun, ministre de la Ville et du Logement. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) viendra “pour affirmer l’unité nationale” dans ce combat, selon son entourage. François-Xavier Bellamy, vice-président délégué des Républicains, représentera LR et côté RN, ce sera le député et candidat à la mairie de Marseille Franck Allisio.Le rassemblement sera un moment de “recueillement, mais aussi pour dire qu’on n’est pas d’accord avec ce qui se passe”, indique Anne-Marie Tagawa, militante de 72 ans du Groupe de veille, collectif d’associations et citoyens engagés dans les quartiers Nord.”Depuis une semaine, ça fait partie de beaucoup de discussions avec les jeunes, avec les habitants”: “Ce qui remonte c’est la peur de ce qui se passe”.Elle évoque dans les quartiers défavorisés “tout ce terreau qui est abandonné des institutions, de l’Etat, des plus hautes autorités”, quand d’autres “ont intérêt à investir ces espaces pour en faire des lieux” d’illégalité et instaurer “des systèmes de violence.””Les gens sont déçus, émus, en colère”, confirme Mami Timricht, autre militant associatif.Confrontées au narcotrafic, les autorités reconnaissent une menace “au moins équivalente à celle du terrorisme” en France.Porte-parole d’un autre collectif, KGBS, Kader Benayed espère une “belle mobilisation des quartiers”, tout en s’interrogeant: “Là, tout le monde est passionné par cette marche, même au niveau de l’Etat, mais après?”