La montée en puissance du narcotrafic s’impose au sommet de l’Etat: Emmanuel Macron organise mardi matin une réunion d’urgence pour intensifier la mise en œuvre de la loi récente contre les trafics de drogue après plusieurs faits criminels dramatiques ces derniers jours, notamment à Marseille. Plusieurs responsables politiques ont appelé mardi matin l’exécutif à passer de la parole aux actes sur un fléau qui devient un thème majeur des élections municipales de mars prochain.Seront notamment à l’Elysée le Premier ministre Sébastien Lecornu, les ministres Gérald Darmanin (Justice), Laurent Nuñez (Intérieur), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères) et Amélie de Montchalin (Comptes publics). Le procureur de Marseille Nicolas Bessone, le directeur général de la police nationale et celui de la police judiciaire seront également présents. Jeudi, le frère du militant écologiste Amine Kessaci, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme, a été abattu par balle à Marseille. Le procureur Bessone n’a pas exclu un assassinat d’avertissement.Selon une source proche du dossier, le chef de l’Etat a lui-même téléphoné au militant écologiste, dont un autre frère, Brahim, avait aussi été tué en 2020.Par ailleurs à Grenoble, un jeune adolescent a été touché dans la nuit de samedi à dimanche par trois balles près d’un point de vente de drogue, et est toujours dans le coma lundi. Ses agresseurs sont en fuite.- Parquet spécialisé -Cette réunion au sommet doit porter, selon l’Elysée, sur la “mise en œuvre” et “la montée en puissance” de la loi narcotrafic, qui a été promulguée en juin. Celle-ci prévoit “l’installation du parquet national anticriminalité organisée (Pnaco) qui sera officiellement créé le 1er janvier prochain”, précise l’Elysée.Ce nouveau parquet sera compétent sur les dossiers les plus graves et complexes en matière de crime organisé, sur le modèle du parquet national antiterroriste (Pnat) et du parquet national financier (PNF).La magistrate Vanessa Perrée, dont Gérald Darmanin a proposé la nomination pour prendre la tête du futur Pnaco, sera également présente à la réunion mardi.Le ministre de la Justice avait défendu au Parlement la loi sur le narcotrafic, qui comprenait aussi des mesures répressives, des outils pour les enquêteurs, et la création de quartiers de haute sécurité dans des prisons pour y placer à l’isolement les narcotrafiquants les plus dangereux. Gérald Darmanin a estimé la semaine dernière que le drame survenu à Marseille constituait “un point de bascule effrayant qui doit faire prendre conscience du danger de cette mafia du narcobanditisme à l’ensemble de la société française”.- Un thème des municipales -A quatre mois des municipales, le thème s’invite dans la campagne électorale.Le candidat RN à la mairie de Marseille, Franck Allisio, a ainsi réclamé “l’état d’urgence à Marseille”, une mesure qui donne davantage de pouvoir aux préfets pour interdire certains rassemblements ou décider de perquisitions administratives.Selon son entourage, la réunion à l’Elysée pourrait aborder la question de la protection des candidats aux municipales. Et sur X, Marine Le Pen a appelé “l’exécutif à se ressaisir” face aux “gangs qui ensanglantent la France”.Le thème devrait aussi être abordé au congrès de l’Association des maires de France (AMF) cette semaine à Paris.La loi narcotrafic est “une bonne loi” mais “au delà des affichages ou des réunions d’urgence, ce qu’il faut maintenant, c’est l’exécution des choses”, a réclamé son président David Lisnard sur BFMTV/RMC. L’AMF avait déjà organisé une table ronde sur le narcotrafic l’année dernière car “cette réalité nous la vivons dans les grandes villes, les villes moyennes mais aussi les villages”, a souligné le maire LR de Cannes.Une priorité partagée par des élus de tous bords. “C’est un véritable fléau”, a reconnu sur RTL le secrétaire national du Parti communiste et maire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) Fabien Roussel.”Mais ce n’est pas la police municipale qui pourra lutter contre les narcotrafiquants. Si Emmanuel Macron sort de cette réunion avec un communiqué de presse, mais sans aucun moyen d’urgence dédié aux services de l’Etat, c’est du vent”, a-t-il prévenu.
La montée en puissance du narcotrafic s’impose au sommet de l’Etat: Emmanuel Macron organise mardi matin une réunion d’urgence pour intensifier la mise en œuvre de la loi récente contre les trafics de drogue après plusieurs faits criminels dramatiques ces derniers jours, notamment à Marseille. Plusieurs responsables politiques ont appelé mardi matin l’exécutif à passer de la parole aux actes sur un fléau qui devient un thème majeur des élections municipales de mars prochain.Seront notamment à l’Elysée le Premier ministre Sébastien Lecornu, les ministres Gérald Darmanin (Justice), Laurent Nuñez (Intérieur), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères) et Amélie de Montchalin (Comptes publics). Le procureur de Marseille Nicolas Bessone, le directeur général de la police nationale et celui de la police judiciaire seront également présents. Jeudi, le frère du militant écologiste Amine Kessaci, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme, a été abattu par balle à Marseille. Le procureur Bessone n’a pas exclu un assassinat d’avertissement.Selon une source proche du dossier, le chef de l’Etat a lui-même téléphoné au militant écologiste, dont un autre frère, Brahim, avait aussi été tué en 2020.Par ailleurs à Grenoble, un jeune adolescent a été touché dans la nuit de samedi à dimanche par trois balles près d’un point de vente de drogue, et est toujours dans le coma lundi. Ses agresseurs sont en fuite.- Parquet spécialisé -Cette réunion au sommet doit porter, selon l’Elysée, sur la “mise en œuvre” et “la montée en puissance” de la loi narcotrafic, qui a été promulguée en juin. Celle-ci prévoit “l’installation du parquet national anticriminalité organisée (Pnaco) qui sera officiellement créé le 1er janvier prochain”, précise l’Elysée.Ce nouveau parquet sera compétent sur les dossiers les plus graves et complexes en matière de crime organisé, sur le modèle du parquet national antiterroriste (Pnat) et du parquet national financier (PNF).La magistrate Vanessa Perrée, dont Gérald Darmanin a proposé la nomination pour prendre la tête du futur Pnaco, sera également présente à la réunion mardi.Le ministre de la Justice avait défendu au Parlement la loi sur le narcotrafic, qui comprenait aussi des mesures répressives, des outils pour les enquêteurs, et la création de quartiers de haute sécurité dans des prisons pour y placer à l’isolement les narcotrafiquants les plus dangereux. Gérald Darmanin a estimé la semaine dernière que le drame survenu à Marseille constituait “un point de bascule effrayant qui doit faire prendre conscience du danger de cette mafia du narcobanditisme à l’ensemble de la société française”.- Un thème des municipales -A quatre mois des municipales, le thème s’invite dans la campagne électorale.Le candidat RN à la mairie de Marseille, Franck Allisio, a ainsi réclamé “l’état d’urgence à Marseille”, une mesure qui donne davantage de pouvoir aux préfets pour interdire certains rassemblements ou décider de perquisitions administratives.Selon son entourage, la réunion à l’Elysée pourrait aborder la question de la protection des candidats aux municipales. Et sur X, Marine Le Pen a appelé “l’exécutif à se ressaisir” face aux “gangs qui ensanglantent la France”.Le thème devrait aussi être abordé au congrès de l’Association des maires de France (AMF) cette semaine à Paris.La loi narcotrafic est “une bonne loi” mais “au delà des affichages ou des réunions d’urgence, ce qu’il faut maintenant, c’est l’exécution des choses”, a réclamé son président David Lisnard sur BFMTV/RMC. L’AMF avait déjà organisé une table ronde sur le narcotrafic l’année dernière car “cette réalité nous la vivons dans les grandes villes, les villes moyennes mais aussi les villages”, a souligné le maire LR de Cannes.Une priorité partagée par des élus de tous bords. “C’est un véritable fléau”, a reconnu sur RTL le secrétaire national du Parti communiste et maire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) Fabien Roussel.”Mais ce n’est pas la police municipale qui pourra lutter contre les narcotrafiquants. Si Emmanuel Macron sort de cette réunion avec un communiqué de presse, mais sans aucun moyen d’urgence dédié aux services de l’Etat, c’est du vent”, a-t-il prévenu.
