Le Parlement du Texas a définitivement adopté dans la nuit de vendredi à samedi une nouvelle carte électorale qui devrait permettre aux républicains de glaner jusqu’à cinq sièges supplémentaires au Congrès de Washington lors des législatives de 2026.Donald Trump s’est réjoui samedi sur Truth Social que ce nouveau découpage électoral donnait “aux merveilleux Texans l’occasion immense d’élire cinq nouveaux républicains MAGA (“Make America Great Again”, “Rendre sa grandeur à l’Amérique”) pour les élections de mi-mandat en 2026″.Il a salué “UNE ENORME VICTOIRE pour notre programme l’Amérique d’abord”.Le président avait publiquement fait pression sur les responsables républicains de cet immense Etat conservateur du sud du pays pour effectuer ce redécoupage visant à préserver sa majorité actuelle étriquée au Congrès au-delà des élections législatives en novembre 2026.Le gouverneur républicain Greg Abbott a écrit samedi sur X “avoir hâte” de promulguer cette nouvelle carte, ajoutant qu’elle reflétait “les véritables préférences électorales des Texans”. La carte électorale du Texas va être modifiée de manière à ce que le vote démocrate soit dilué, une technique de charcutage électoral nommée “gerrymandering”.Les élus démocrates, en minorité au Parlement texan, ont tenté tant bien que mal de s’y opposer.Ils avaient fui l’Etat début août, se réfugiant à Chicago ou New York, afin qu’un quorum ne soit pas atteint. Leur départ avait empêché les républicains d’organiser un vote sur le texte pendant plus de deux semaines.Le groupe démocrate à la Chambre des représentants du Texas a notamment dénoncé la volonté des républicains de “réduire au silence les électeurs des minorités par un +gerrymandering+ raciste”, estimant que la nouvelle carte électorale dilue les voix des électorats afro-américain et hispanique qui, en majorité, votent traditionnellement démocrate.Sur les 38 députés du Texas au Congrès à Washington, 25 sont actuellement républicains. La Maison Blanche devrait donc en avoir 30 l’an prochain.- Riposte en Californie -Face à cette initiative texane, la Californie, gouvernée par le démocrate Gavin Newsom, a lancé les démarches pour riposter et redécouper sa propre carte, en faveur des démocrates.Le gouverneur de 57 ans, qui prétend au rôle d’opposant numéro un à Donald Trump, a proposé une carte californienne qui pourrait offrir à son parti cinq autres élus au Congrès, permettant ainsi de compenser les pertes au Texas.”Nous ripostons à ce qui s’est passé pour nous au Texas”, a déclaré jeudi Gavin Newsom dans une interview au podcasteur progressiste David Pakman.”De quelle preuve supplémentaire d’autoritarisme avez-vous besoin?”, a-t-il ensuite lancé.”Ces gars-là ne jouent pas (…), les gens doivent se réveiller et ouvrir les yeux”, a ajouté le gouverneur, dénonçant un Donald Trump qui ne “respecte aucune règle”.Le Parlement californien a ainsi adopté jeudi une résolution qui organise un référendum en novembre, et qui, en cas d’approbation, redonnerait aux élus le pouvoir de redessiner les circonscriptions, à la place d’une commission indépendante, comme c’est le cas depuis 2010.Une réponse “intelligente et mesurée” à Donald Trump, a estimé cette semaine Barack Obama, président des Etats-Unis entre 2009 et 2017.Au-delà du Texas, Donald Trump aimerait redécouper les cartes de l’Indiana, de l’Ohio ou encore du Missouri.Pour la gouverneure démocrate de l’Etat de New York, Kathy Hochul, il s’agit là du “dernier soubresaut d’un parti désespéré qui s’accroche au pouvoir”. Elle a averti le président Trump dans un communiqué qu’elle “l’affronterait sur le même terrain et le battrait à son propre jeu”, à l’image de la Californie.Mais à l’inverse du Texas, où le processus législatif permet ce redécoupage relativement facilement, les Etats démocrates comptent plus de garde-fous, pour certains d’ordre constitutionnel, qui limitent leur marge d’action.
Le Parlement du Texas a définitivement adopté dans la nuit de vendredi à samedi une nouvelle carte électorale qui devrait permettre aux républicains de glaner jusqu’à cinq sièges supplémentaires au Congrès de Washington lors des législatives de 2026.Donald Trump s’est réjoui samedi sur Truth Social que ce nouveau découpage électoral donnait “aux merveilleux Texans l’occasion immense d’élire cinq nouveaux républicains MAGA (“Make America Great Again”, “Rendre sa grandeur à l’Amérique”) pour les élections de mi-mandat en 2026″.Il a salué “UNE ENORME VICTOIRE pour notre programme l’Amérique d’abord”.Le président avait publiquement fait pression sur les responsables républicains de cet immense Etat conservateur du sud du pays pour effectuer ce redécoupage visant à préserver sa majorité actuelle étriquée au Congrès au-delà des élections législatives en novembre 2026.Le gouverneur républicain Greg Abbott a écrit samedi sur X “avoir hâte” de promulguer cette nouvelle carte, ajoutant qu’elle reflétait “les véritables préférences électorales des Texans”. La carte électorale du Texas va être modifiée de manière à ce que le vote démocrate soit dilué, une technique de charcutage électoral nommée “gerrymandering”.Les élus démocrates, en minorité au Parlement texan, ont tenté tant bien que mal de s’y opposer.Ils avaient fui l’Etat début août, se réfugiant à Chicago ou New York, afin qu’un quorum ne soit pas atteint. Leur départ avait empêché les républicains d’organiser un vote sur le texte pendant plus de deux semaines.Le groupe démocrate à la Chambre des représentants du Texas a notamment dénoncé la volonté des républicains de “réduire au silence les électeurs des minorités par un +gerrymandering+ raciste”, estimant que la nouvelle carte électorale dilue les voix des électorats afro-américain et hispanique qui, en majorité, votent traditionnellement démocrate.Sur les 38 députés du Texas au Congrès à Washington, 25 sont actuellement républicains. La Maison Blanche devrait donc en avoir 30 l’an prochain.- Riposte en Californie -Face à cette initiative texane, la Californie, gouvernée par le démocrate Gavin Newsom, a lancé les démarches pour riposter et redécouper sa propre carte, en faveur des démocrates.Le gouverneur de 57 ans, qui prétend au rôle d’opposant numéro un à Donald Trump, a proposé une carte californienne qui pourrait offrir à son parti cinq autres élus au Congrès, permettant ainsi de compenser les pertes au Texas.”Nous ripostons à ce qui s’est passé pour nous au Texas”, a déclaré jeudi Gavin Newsom dans une interview au podcasteur progressiste David Pakman.”De quelle preuve supplémentaire d’autoritarisme avez-vous besoin?”, a-t-il ensuite lancé.”Ces gars-là ne jouent pas (…), les gens doivent se réveiller et ouvrir les yeux”, a ajouté le gouverneur, dénonçant un Donald Trump qui ne “respecte aucune règle”.Le Parlement californien a ainsi adopté jeudi une résolution qui organise un référendum en novembre, et qui, en cas d’approbation, redonnerait aux élus le pouvoir de redessiner les circonscriptions, à la place d’une commission indépendante, comme c’est le cas depuis 2010.Une réponse “intelligente et mesurée” à Donald Trump, a estimé cette semaine Barack Obama, président des Etats-Unis entre 2009 et 2017.Au-delà du Texas, Donald Trump aimerait redécouper les cartes de l’Indiana, de l’Ohio ou encore du Missouri.Pour la gouverneure démocrate de l’Etat de New York, Kathy Hochul, il s’agit là du “dernier soubresaut d’un parti désespéré qui s’accroche au pouvoir”. Elle a averti le président Trump dans un communiqué qu’elle “l’affronterait sur le même terrain et le battrait à son propre jeu”, à l’image de la Californie.Mais à l’inverse du Texas, où le processus législatif permet ce redécoupage relativement facilement, les Etats démocrates comptent plus de garde-fous, pour certains d’ordre constitutionnel, qui limitent leur marge d’action.