Retailleau veut continuer à être au gouvernement tout en critiquant Macron

Le ministre de l’Intérieur et patron des Républicains Bruno Retailleau “ne voit pas de raison de quitter” le gouvernement même s’il “n’abdiquera pas ses convictions” après les tensions créées avec le camp présidentiel par ses critiques du chef de l’Etat.”Tant que les décisions (du gouvernement) sont conformes à l’intérêt national, conformes à mes convictions, il n’y a pas de raison que je quitte le gouvernement”, a déclaré jeudi M. Retailleau en marge d’un déplacement dans un commissariat parisien.”Tant que je peux faire mon devoir, je le ferai à fond”, a-t-il répété, mais “ne comptez pas sur moi pour abdiquer mes convictions”.Le débat sur le supposé double jeu du patron des Républicain, à la fois ministre d’Emmanuel Macron et critique de son action pour s’en différencier en vue de l’élection présidentielle de 2027, avait repris de la vigueur après une virulente interview mardi à l’hebdomadaire ultraconservateur Valeurs Actuelles.Dans celle-ci, il critique “l’impuissance” du +en même temps+, postulat du chef de l’Etat qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, et prédit la fin du macronisme avec Emmanuel Macron parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie”.De quoi excéder les soutiens du président et faire monter les tensions avec celui-ci.Les deux hommes devaient se rencontrer jeudi pour discuter notamment de l’Algérie, déjà un sujet de discorde après une autre récente interview du ministre dans laquelle il a fustigé la “diplomatie des bons sentiments” de Paris à l’égard d’Alger.Mais la rencontre a été annulée par l’Elysée qui n’a pas fourni d’explications.”Cette rencontre sera sans doute remise parce que on a, avec le président de la République, un certain nombre de sujets dont on doit parler. Et donc je serai amené à le rencontrer, peu importe la date ou l’heure”, a relativisé M. Retailleau.- Réunion avec Bayrou -En revanche, il verra jeudi soir le Premier ministre François Bayrou “sur les différents dossiers” le concernant, selon un proche d’Emmanuel Macron. Pour un recadrage ? “Je suis toujours prêt à discuter”, a assuré M. Retailleau.Même “s’il peut y avoir des moments de tensions parce qu’on n’a pas des accords sur tout”, le ministre a récusé que le conseil des ministres mercredi ait été marqué par une ambiance fraîche, comme l’ont relaté certains participants dans la presse.”Il s’est déroulé absolument normalement. Il ne faut pas grossir les choses (…) J’entends aussi qu’on me respecte. Il y a des ministres qui m’ont critiqué sur telle ou telle mesure depuis des mois. M’avez vous entendu leur faire le moindre reproche?”, a-t-il plaidé.En attendant ce rendez-vous avec le Premier ministre, le ministre a tenu à montrer qu’il continuait son action et s’exprimait toujours de “façon brute” en présentant un plan anti-mortiers après les scènes de “guérilla urbaine” vues ces dernières semaines à Béziers (Hérault), Limoges ou Charleville-Mézières.Fidèle à ces formules choc ou outrancières sur les jeunes commettant des actes de délinquance, déjà qualifiés de “barbares” après les dégradations commises à Paris lors de la finale de la Ligue des champions, il s’en est pris à “la France des salauds qui tirent sur nos policiers, sur nos gendarmes et sur nos sapeurs pompiers”.Il a annoncé à la rentrée un projet de loi pour que “la pénalisation de la vente d’engins pyrotechniques à des non professionnels soit punie d’un an d’emprisonnement (au lieu six mois), voire trois ans si le produit a été vendu à un mineur ou au moyen d’un service de communication électronique”.L’achat, la détention et l’utilisation de ces engins serait puni “de trois ans d’emprisonnement, voire cinq ans si l’objectif est de détruire ou de détériorer le bien d’autrui”.
Le ministre de l’Intérieur et patron des Républicains Bruno Retailleau “ne voit pas de raison de quitter” le gouvernement même s’il “n’abdiquera pas ses convictions” après les tensions créées avec le camp présidentiel par ses critiques du chef de l’Etat.”Tant que les décisions (du gouvernement) sont conformes à l’intérêt national, conformes à mes convictions, il n’y a pas de raison que je quitte le gouvernement”, a déclaré jeudi M. Retailleau en marge d’un déplacement dans un commissariat parisien.”Tant que je peux faire mon devoir, je le ferai à fond”, a-t-il répété, mais “ne comptez pas sur moi pour abdiquer mes convictions”.Le débat sur le supposé double jeu du patron des Républicain, à la fois ministre d’Emmanuel Macron et critique de son action pour s’en différencier en vue de l’élection présidentielle de 2027, avait repris de la vigueur après une virulente interview mardi à l’hebdomadaire ultraconservateur Valeurs Actuelles.Dans celle-ci, il critique “l’impuissance” du +en même temps+, postulat du chef de l’Etat qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, et prédit la fin du macronisme avec Emmanuel Macron parce qu’il “n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie”.De quoi excéder les soutiens du président et faire monter les tensions avec celui-ci.Les deux hommes devaient se rencontrer jeudi pour discuter notamment de l’Algérie, déjà un sujet de discorde après une autre récente interview du ministre dans laquelle il a fustigé la “diplomatie des bons sentiments” de Paris à l’égard d’Alger.Mais la rencontre a été annulée par l’Elysée qui n’a pas fourni d’explications.”Cette rencontre sera sans doute remise parce que on a, avec le président de la République, un certain nombre de sujets dont on doit parler. Et donc je serai amené à le rencontrer, peu importe la date ou l’heure”, a relativisé M. Retailleau.- Réunion avec Bayrou -En revanche, il verra jeudi soir le Premier ministre François Bayrou “sur les différents dossiers” le concernant, selon un proche d’Emmanuel Macron. Pour un recadrage ? “Je suis toujours prêt à discuter”, a assuré M. Retailleau.Même “s’il peut y avoir des moments de tensions parce qu’on n’a pas des accords sur tout”, le ministre a récusé que le conseil des ministres mercredi ait été marqué par une ambiance fraîche, comme l’ont relaté certains participants dans la presse.”Il s’est déroulé absolument normalement. Il ne faut pas grossir les choses (…) J’entends aussi qu’on me respecte. Il y a des ministres qui m’ont critiqué sur telle ou telle mesure depuis des mois. M’avez vous entendu leur faire le moindre reproche?”, a-t-il plaidé.En attendant ce rendez-vous avec le Premier ministre, le ministre a tenu à montrer qu’il continuait son action et s’exprimait toujours de “façon brute” en présentant un plan anti-mortiers après les scènes de “guérilla urbaine” vues ces dernières semaines à Béziers (Hérault), Limoges ou Charleville-Mézières.Fidèle à ces formules choc ou outrancières sur les jeunes commettant des actes de délinquance, déjà qualifiés de “barbares” après les dégradations commises à Paris lors de la finale de la Ligue des champions, il s’en est pris à “la France des salauds qui tirent sur nos policiers, sur nos gendarmes et sur nos sapeurs pompiers”.Il a annoncé à la rentrée un projet de loi pour que “la pénalisation de la vente d’engins pyrotechniques à des non professionnels soit punie d’un an d’emprisonnement (au lieu six mois), voire trois ans si le produit a été vendu à un mineur ou au moyen d’un service de communication électronique”.L’achat, la détention et l’utilisation de ces engins serait puni “de trois ans d’emprisonnement, voire cinq ans si l’objectif est de détruire ou de détériorer le bien d’autrui”.