Le Kremlin a dit s’attendre à “une discussion très compliquée” avec Kiev lors des négociations de paix prévues mercredi soir à Istanbul, éloignant à nouveau la possibilité d’avancées diplomatiques rapides pour mettre fin à la guerre lancée en 2022.”Personne ne s’attend à un chemin facile. Bien entendu, ce sera une discussion très compliquée”, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en répétant que les propositions respectives des belligérants pour arrêter le conflit étaient “diamétralement opposées”.Une source au sein de la délégation de Kiev — arrivée en début d’après-midi à Ankara pour des réunions avec des responsables turcs avant de se rendre à Istanbul — a dit à l’AFP espérer une “position constructive” de la Russie et qu’elle renonce “à ses ultimatums”.La délégation russe est, pour sa part, arrivée par avion en milieu d’après-midi à Istanbul, ont rapporté les agences de presses russes.Cette troisième session d’échanges directs à Istanbul qui doit commencer autour de 19H00 locales (16H00 GMT), selon un responsable du ministère turc des Affaires étrangères, intervient une nouvelle fois sous la pression du président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec Kiev, sous peine de sanctions sévères.Kiev et ses alliés occidentaux accusent le Kremlin de bloquer les négociations en maintenant des demandes maximalistes, alors que l’armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses attaques sur le front, où elle grignote chaque jour du terrain.Mercredi, le ministère russe de la Défense a ainsi revendiqué la conquête d’un nouveau village, Varatchyné, dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est).- “Mémorandums” et échanges de prisonniers -Dans ce sens, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas avait jugé que le délai de 50 jours de M. Trump représentait une durée “très longue” quand des “civils innocents meurent tous les jours”. L’invasion russe de l’Ukraine déclenchée en février 2022 a fait a minima des dizaines de milliers de morts civils et militaires dans les deux camps.Les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Les précédents pourparlers à Istanbul de mai et juin n’avaient débouché que sur des accords d’échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.La délégation ukrainienne à Istanbul sera menée comme les fois précédentes par l’ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov, réputé fin diplomate.L’équipe russe sera elle menée, aussi comme les fois précédentes, par un responsable de second plan, au grand dam de Kiev: l’ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski.Ces négociations se tiendront sous la houlette du chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan et en présence du patron des renseignements, le MIT, Ibrahim Kalin.Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, les discussions prévues mercredi porteront principalement sur les “mémorandums” échangés en juin par les deux camps et comprenant leurs propositions de paix.Il sera également question, lors des pourparlers, “du processus très important” d’échanges de prisonniers, a confirmé M. Peskov.Kiev, selon une source au sein de la délégation ukrainienne à l’AFP, veut également discuter d’échange de prisonniers, ainsi que du rapatriement d’enfants ukrainiens emmenés en Russie et d’une potentielle rencontre entre les présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.- Nouvelles frappes nocturnes -Sur le terrain, les frappes et combats se poursuivent. Dans la nuit, 71 drones russes ont visé l’Ukraine, selon l’armée de l’air, blessant deux enfants dans la région ukrainienne de Kherson (sud) où une femme a également été tuée par une frappe d’artillerie russe, d’après les autorités locales. Pour sa part, l’armée russe a affirmé avoir neutralisé pendant la nuit 33 drones ukrainiens lancés contre son territoire. La Russie réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l’est et du sud du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des conditions inacceptables pour l’Ukraine, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose Moscou.Kiev insiste aussi, de concert avec ses alliés européens, sur la nécessité d’un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refuse Moscou, dont les forces ont l’avantage sur le terrain.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le dirigeant américain Donald Trump a lui repris le contact avec Moscou pour tenter d’arrêter la guerre, sans grands résultats. Ces dernières semaines, il a exprimé sa frustration à l’égard de Moscou. Il a également affirmé que des équipements militaires américains, payés par des pays européens membres de l’Otan, seraient envoyés à l’Ukraine.
Le Kremlin a dit s’attendre à “une discussion très compliquée” avec Kiev lors des négociations de paix prévues mercredi soir à Istanbul, éloignant à nouveau la possibilité d’avancées diplomatiques rapides pour mettre fin à la guerre lancée en 2022.”Personne ne s’attend à un chemin facile. Bien entendu, ce sera une discussion très compliquée”, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en répétant que les propositions respectives des belligérants pour arrêter le conflit étaient “diamétralement opposées”.Une source au sein de la délégation de Kiev — arrivée en début d’après-midi à Ankara pour des réunions avec des responsables turcs avant de se rendre à Istanbul — a dit à l’AFP espérer une “position constructive” de la Russie et qu’elle renonce “à ses ultimatums”.La délégation russe est, pour sa part, arrivée par avion en milieu d’après-midi à Istanbul, ont rapporté les agences de presses russes.Cette troisième session d’échanges directs à Istanbul qui doit commencer autour de 19H00 locales (16H00 GMT), selon un responsable du ministère turc des Affaires étrangères, intervient une nouvelle fois sous la pression du président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec Kiev, sous peine de sanctions sévères.Kiev et ses alliés occidentaux accusent le Kremlin de bloquer les négociations en maintenant des demandes maximalistes, alors que l’armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses attaques sur le front, où elle grignote chaque jour du terrain.Mercredi, le ministère russe de la Défense a ainsi revendiqué la conquête d’un nouveau village, Varatchyné, dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est).- “Mémorandums” et échanges de prisonniers -Dans ce sens, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas avait jugé que le délai de 50 jours de M. Trump représentait une durée “très longue” quand des “civils innocents meurent tous les jours”. L’invasion russe de l’Ukraine déclenchée en février 2022 a fait a minima des dizaines de milliers de morts civils et militaires dans les deux camps.Les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Les précédents pourparlers à Istanbul de mai et juin n’avaient débouché que sur des accords d’échanges de prisonniers et de corps de soldats tués.La délégation ukrainienne à Istanbul sera menée comme les fois précédentes par l’ex-ministre de la Défense Roustem Oumerov, réputé fin diplomate.L’équipe russe sera elle menée, aussi comme les fois précédentes, par un responsable de second plan, au grand dam de Kiev: l’ex-ministre de la Culture et historien nationaliste Vladimir Medinski.Ces négociations se tiendront sous la houlette du chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan et en présence du patron des renseignements, le MIT, Ibrahim Kalin.Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, les discussions prévues mercredi porteront principalement sur les “mémorandums” échangés en juin par les deux camps et comprenant leurs propositions de paix.Il sera également question, lors des pourparlers, “du processus très important” d’échanges de prisonniers, a confirmé M. Peskov.Kiev, selon une source au sein de la délégation ukrainienne à l’AFP, veut également discuter d’échange de prisonniers, ainsi que du rapatriement d’enfants ukrainiens emmenés en Russie et d’une potentielle rencontre entre les présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.- Nouvelles frappes nocturnes -Sur le terrain, les frappes et combats se poursuivent. Dans la nuit, 71 drones russes ont visé l’Ukraine, selon l’armée de l’air, blessant deux enfants dans la région ukrainienne de Kherson (sud) où une femme a également été tuée par une frappe d’artillerie russe, d’après les autorités locales. Pour sa part, l’armée russe a affirmé avoir neutralisé pendant la nuit 33 drones ukrainiens lancés contre son territoire. La Russie réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l’est et du sud du pays, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.Des conditions inacceptables pour l’Ukraine, qui veut le retrait des troupes russes de son territoire et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose Moscou.Kiev insiste aussi, de concert avec ses alliés européens, sur la nécessité d’un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refuse Moscou, dont les forces ont l’avantage sur le terrain.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le dirigeant américain Donald Trump a lui repris le contact avec Moscou pour tenter d’arrêter la guerre, sans grands résultats. Ces dernières semaines, il a exprimé sa frustration à l’égard de Moscou. Il a également affirmé que des équipements militaires américains, payés par des pays européens membres de l’Otan, seraient envoyés à l’Ukraine.
