VivaTech: Nvidia passe à l’offensive en Europe

Habitué du salon parisien, Emmanuel Macron est arrivé mercredi après-midi à VivaTech, au premier jour du plus grand événement européen dédié à la tech, marqué par l’offensive du géant américain des semi-conducteurs Nvidia sur le Vieux continent.”On veut une IA (…) soutenable, humaniste et sécurisée et il faut qu’on se dote des capacités pour être au coeur de ce combat”, a déclaré le président depuis les allées animées du salon, où il a entamé une déambulation pour rencontrer plusieurs start-up européennes.Il doit ensuite échanger avec les dirigeants de Nvidia, Jensen Huang, et de Mistral AI, Arthur Mensch, qui ont officialisé plus tôt dans la journée un partenariat.”En deux ans, nous allons multiplier la capacité de calcul dédiée à l’intelligence artificielle en Europe par dix”, a promis dans la matinée Jensen Huang devant une salle comble. Il a également indiqué au cours d’un échange avec la presse que son entreprise investirait “des milliards” de dollars sur ce continent dans les années à venir. – Partenariats -Les annonces à destination de l’Europe se sont multipliées lors de la première conférence de Nvidia à Paris. Le plus gros producteur de puces dites GPU (Graphics Processing Unit), considérées comme indispensables au développement de l’IA générative, concevra ainsi avec Mistral AI une plateforme cloud (informatique à distance). Baptisée “Mistral Compute”, elle sera dotée de “18.000 superpuces Blackwell”, parmi les plus avancées de groupe.  Cette plateforme, hébergée et gérée en Europe, offrira de la capacité de calcul aux entreprises et doit leur garantir “une autonomie stratégique” pour renforcer “le leadership technologique européen”, a indiqué Arthur Mensch à l’AFP. D’autres partenariats avec des entreprises européennes, telles que le géant français des équipements électriques Schneider Electric et l’industriel allemand Siemens, seront quant à eux renforcés, à annoncé Jensen Huang.  Son entreprise prévoit par ailleurs d’aider au développement de centres technologiques dans plusieurs pays d’Europe.Le continent accuse un retard important dans le domaine de la puissance de calcul, avec “moins de 5%” des capacités mondiales et “20% de la consommation”, a pointé l’Elysée lors d’un échange avec la presse en amont de VivaTech.  – Souveraineté technologique -Tandis que le président américain Donald Trump souffle le chaud et le froid sur l’économie mondiale au rythme de ses mesures sur les droits de douane, le secteur européen de la tech est secoué par des interrogations sur la souveraineté technologique. Le développement de l’IA est dans tous les esprits et “cette technologie n’a jamais été aussi politique qu’aujourd’hui”, a assuré la ministre chargée du numérique et de l’intelligence artificielle, Clara Chappaz, en ouverture du salon. “La France et l’Europe doivent (…) aujourd’hui investir, innover. C’est très important, on doit regagner en compétitivité”, a martelé Véronique Torner, présidente du syndicat professionnel des entreprises du numérique Numeum, sur Radio Classique mercredi matin.La question de la dépendance aux outils numériques américains est renforcée par un écart massif de financements entre le Vieux-Continent et les États-Unis, qui se maintient depuis les mesures protectionnistes de Donald Trump. “Le sujet de la souveraineté, qui n’était pas aussi important dans les discussions il y a encore un an ou deux ans, est devenu une priorité absolument stratégique”, selon François Bitouzet, directeur général de VivaTech interrogé par l’AFP.Avec 14.000 start-up, dont plus de la moitié sont françaises, et plus de 3.000 investisseurs venus du monde entier, les organisateurs du salon attendent une affluence d’au moins 165.000 visiteurs pour cette neuvième édition. 
Habitué du salon parisien, Emmanuel Macron est arrivé mercredi après-midi à VivaTech, au premier jour du plus grand événement européen dédié à la tech, marqué par l’offensive du géant américain des semi-conducteurs Nvidia sur le Vieux continent.”On veut une IA (…) soutenable, humaniste et sécurisée et il faut qu’on se dote des capacités pour être au coeur de ce combat”, a déclaré le président depuis les allées animées du salon, où il a entamé une déambulation pour rencontrer plusieurs start-up européennes.Il doit ensuite échanger avec les dirigeants de Nvidia, Jensen Huang, et de Mistral AI, Arthur Mensch, qui ont officialisé plus tôt dans la journée un partenariat.”En deux ans, nous allons multiplier la capacité de calcul dédiée à l’intelligence artificielle en Europe par dix”, a promis dans la matinée Jensen Huang devant une salle comble. Il a également indiqué au cours d’un échange avec la presse que son entreprise investirait “des milliards” de dollars sur ce continent dans les années à venir. – Partenariats -Les annonces à destination de l’Europe se sont multipliées lors de la première conférence de Nvidia à Paris. Le plus gros producteur de puces dites GPU (Graphics Processing Unit), considérées comme indispensables au développement de l’IA générative, concevra ainsi avec Mistral AI une plateforme cloud (informatique à distance). Baptisée “Mistral Compute”, elle sera dotée de “18.000 superpuces Blackwell”, parmi les plus avancées de groupe.  Cette plateforme, hébergée et gérée en Europe, offrira de la capacité de calcul aux entreprises et doit leur garantir “une autonomie stratégique” pour renforcer “le leadership technologique européen”, a indiqué Arthur Mensch à l’AFP. D’autres partenariats avec des entreprises européennes, telles que le géant français des équipements électriques Schneider Electric et l’industriel allemand Siemens, seront quant à eux renforcés, à annoncé Jensen Huang.  Son entreprise prévoit par ailleurs d’aider au développement de centres technologiques dans plusieurs pays d’Europe.Le continent accuse un retard important dans le domaine de la puissance de calcul, avec “moins de 5%” des capacités mondiales et “20% de la consommation”, a pointé l’Elysée lors d’un échange avec la presse en amont de VivaTech.  – Souveraineté technologique -Tandis que le président américain Donald Trump souffle le chaud et le froid sur l’économie mondiale au rythme de ses mesures sur les droits de douane, le secteur européen de la tech est secoué par des interrogations sur la souveraineté technologique. Le développement de l’IA est dans tous les esprits et “cette technologie n’a jamais été aussi politique qu’aujourd’hui”, a assuré la ministre chargée du numérique et de l’intelligence artificielle, Clara Chappaz, en ouverture du salon. “La France et l’Europe doivent (…) aujourd’hui investir, innover. C’est très important, on doit regagner en compétitivité”, a martelé Véronique Torner, présidente du syndicat professionnel des entreprises du numérique Numeum, sur Radio Classique mercredi matin.La question de la dépendance aux outils numériques américains est renforcée par un écart massif de financements entre le Vieux-Continent et les États-Unis, qui se maintient depuis les mesures protectionnistes de Donald Trump. “Le sujet de la souveraineté, qui n’était pas aussi important dans les discussions il y a encore un an ou deux ans, est devenu une priorité absolument stratégique”, selon François Bitouzet, directeur général de VivaTech interrogé par l’AFP.Avec 14.000 start-up, dont plus de la moitié sont françaises, et plus de 3.000 investisseurs venus du monde entier, les organisateurs du salon attendent une affluence d’au moins 165.000 visiteurs pour cette neuvième édition.