Olivier Faure réélu à la tête d’un PS à rassembler et à crédibiliser pour 2027

Réélu de justesse à la tête du Parti socialiste, Olivier Faure va devoir s’atteler à la lourde tâche de rassembler le parti, toujours divisé sur la ligne stratégique, et lui permettre de se poser en alternative crédible pour 2027, sur le projet et le candidat.Dès le lendemain de sa victoire sur le fil, avec 50,9% des voix (résultats encore provisoires, mais qui ne peuvent être inversés), contre 49,1% pour Nicolas Mayer-Rossignol, ce dernier l’a exhorté à répondre aux attentes de “changement”, d'”affirmation” et de “clarté” dans les alliances avec LFI, exprimées par une partie des électeurs.Le score serré oblige la direction sortante à donner “des gages”, a-t-il martelé lors d’une conférence de presse. Le député Philippe Brun a assuré qu’ils étaient “ouverts au rassemblement”, mais “nous n’irons pas dans une direction s’il n’y a pas de discussions sur le fond, ni de motion de synthèse”.Dans le camp d’Olivier Faure, on se dit disposé à travailler avec “les amis de Boris Vallaud et les amis de Nicolas Mayer-Rossignol”, mais “sur la base de la ligne qui a gagné le congrès”.Une gageure, d’autant que les critiques de Nicolas Mayer-Rossignol ont été particulièrement virulentes à l’encontre d’Olivier Faure, accusé de “gestion clanique”, de manque de travail et d'”ambiguïté” vis-à-vis de LFI.Le premier secrétaire a assuré, comme ses concurrents, qu’il n’y aurait pas d’accords nationaux avec la formation mélenchoniste pour les prochaines échéances électorales. -accords au cas par cas avec LFI-Mais le PS pourrait à nouveau discuter d’accords “au cas par cas” avec LFI pour contrer le Rassemblement national, a nuancé vendredi matin la maire de Nantes Johanna Rolland, proche d’Olivier Faure. “Nous demandons une clarté absolue sur le refus de ce type d’alliance”, a exigé M. Mayer-Rossignol vendredi.En début de nuit, les résultats provisoires avaient donné lieu à une querelle de chiffres entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, laissant craindre le même pugilat qu’au congrès de Marseille en 2023, où les deux hommes qui s’affrontaient déjà s’étaient écharpés en revendiquant chacun la victoire. Mais les protagonistes ont eu à cœur de ne pas rejouer le même scénario. Les deux concurrents se sont vus et Olivier Faure a finalement été annoncé vainqueur vers 4H00 du matin vendredi, son concurrent reconnaissant sa défaite. Les résultats seront officiellement validés lors d’un congrès à Nancy du 13 au 15 juin. Olivier Faure a bénéficié d’un report un peu plus favorable d’une partie des électeurs de Boris Vallaud, le troisième homme du congrès, qui n’avait pas donné de consigne de vote mais indiqué qu’il le soutiendrait à titre personnel. Le premier secrétaire, qui sera l’invité du 20H de TF1 vendredi, doit désormais réconcilier un parti divisé notamment sur la stratégie pour la présidentielle.Lui, tout comme Boris Vallaud, prônent une candidature commune de la gauche non-mélenchoniste pour 2027, allant du leader de Place publique Raphaël Glucksmann à l’ex-député LFI François Ruffin.Nicolas Mayer-Rossignol défend pour sa part une candidature issue d'”un grand Parti socialiste”  réunissant les socialistes et ceux qui gravitent autour, comme Raphaël Glucksmann ou Bernard Cazeneuve.       – Faire émerger un candidat –      A 56 ans, Olivier Faure va devoir donner un nouvel élan en vue des élections municipales puis présidentielle, alors qu’il dirige le parti depuis 2018.Il a déjà annoncé que les axes programmatiques seraient annoncés lors des journées d’été du parti à Blois fin août, avant la présentation d’un projet fin novembre. Le camp Mayer-Rossigonl a déjà réclamé “une phase de six mois pour préparer un vrai programme”, qui ne sera pas “l’actualisation de celui du Nouveau Front populaire”.  Dans un parti qui compte seulement 40.000 adhérents, et où ses concurrents ont répété à l’envi que le PS ne produisait plus d’idées, Olivier Faure devra en outre faire émerger un candidat socialiste potentiel.Beaucoup en interne sont persuadés qu’il se verrait bien endosser le costume, même s’il s’est gardé d’exprimer toute ambition. Tout juste a-t-il concédé qu’il ne se “déroberait” pas.”Sa légitimité pour une éventuelle candidature n’est pas renforcée par le résultat” du vote des militants, a remarqué M. Mayer-Rossignol.
Réélu de justesse à la tête du Parti socialiste, Olivier Faure va devoir s’atteler à la lourde tâche de rassembler le parti, toujours divisé sur la ligne stratégique, et lui permettre de se poser en alternative crédible pour 2027, sur le projet et le candidat.Dès le lendemain de sa victoire sur le fil, avec 50,9% des voix (résultats encore provisoires, mais qui ne peuvent être inversés), contre 49,1% pour Nicolas Mayer-Rossignol, ce dernier l’a exhorté à répondre aux attentes de “changement”, d'”affirmation” et de “clarté” dans les alliances avec LFI, exprimées par une partie des électeurs.Le score serré oblige la direction sortante à donner “des gages”, a-t-il martelé lors d’une conférence de presse. Le député Philippe Brun a assuré qu’ils étaient “ouverts au rassemblement”, mais “nous n’irons pas dans une direction s’il n’y a pas de discussions sur le fond, ni de motion de synthèse”.Dans le camp d’Olivier Faure, on se dit disposé à travailler avec “les amis de Boris Vallaud et les amis de Nicolas Mayer-Rossignol”, mais “sur la base de la ligne qui a gagné le congrès”.Une gageure, d’autant que les critiques de Nicolas Mayer-Rossignol ont été particulièrement virulentes à l’encontre d’Olivier Faure, accusé de “gestion clanique”, de manque de travail et d'”ambiguïté” vis-à-vis de LFI.Le premier secrétaire a assuré, comme ses concurrents, qu’il n’y aurait pas d’accords nationaux avec la formation mélenchoniste pour les prochaines échéances électorales. -accords au cas par cas avec LFI-Mais le PS pourrait à nouveau discuter d’accords “au cas par cas” avec LFI pour contrer le Rassemblement national, a nuancé vendredi matin la maire de Nantes Johanna Rolland, proche d’Olivier Faure. “Nous demandons une clarté absolue sur le refus de ce type d’alliance”, a exigé M. Mayer-Rossignol vendredi.En début de nuit, les résultats provisoires avaient donné lieu à une querelle de chiffres entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, laissant craindre le même pugilat qu’au congrès de Marseille en 2023, où les deux hommes qui s’affrontaient déjà s’étaient écharpés en revendiquant chacun la victoire. Mais les protagonistes ont eu à cœur de ne pas rejouer le même scénario. Les deux concurrents se sont vus et Olivier Faure a finalement été annoncé vainqueur vers 4H00 du matin vendredi, son concurrent reconnaissant sa défaite. Les résultats seront officiellement validés lors d’un congrès à Nancy du 13 au 15 juin. Olivier Faure a bénéficié d’un report un peu plus favorable d’une partie des électeurs de Boris Vallaud, le troisième homme du congrès, qui n’avait pas donné de consigne de vote mais indiqué qu’il le soutiendrait à titre personnel. Le premier secrétaire, qui sera l’invité du 20H de TF1 vendredi, doit désormais réconcilier un parti divisé notamment sur la stratégie pour la présidentielle.Lui, tout comme Boris Vallaud, prônent une candidature commune de la gauche non-mélenchoniste pour 2027, allant du leader de Place publique Raphaël Glucksmann à l’ex-député LFI François Ruffin.Nicolas Mayer-Rossignol défend pour sa part une candidature issue d'”un grand Parti socialiste”  réunissant les socialistes et ceux qui gravitent autour, comme Raphaël Glucksmann ou Bernard Cazeneuve.       – Faire émerger un candidat –      A 56 ans, Olivier Faure va devoir donner un nouvel élan en vue des élections municipales puis présidentielle, alors qu’il dirige le parti depuis 2018.Il a déjà annoncé que les axes programmatiques seraient annoncés lors des journées d’été du parti à Blois fin août, avant la présentation d’un projet fin novembre. Le camp Mayer-Rossigonl a déjà réclamé “une phase de six mois pour préparer un vrai programme”, qui ne sera pas “l’actualisation de celui du Nouveau Front populaire”.  Dans un parti qui compte seulement 40.000 adhérents, et où ses concurrents ont répété à l’envi que le PS ne produisait plus d’idées, Olivier Faure devra en outre faire émerger un candidat socialiste potentiel.Beaucoup en interne sont persuadés qu’il se verrait bien endosser le costume, même s’il s’est gardé d’exprimer toute ambition. Tout juste a-t-il concédé qu’il ne se “déroberait” pas.”Sa légitimité pour une éventuelle candidature n’est pas renforcée par le résultat” du vote des militants, a remarqué M. Mayer-Rossignol.