Israël menace de continuer à viser Beyrouth si le Hezbollah n’est pas désarmé

Israël a menacé vendredi de continuer à frapper Beyrouth si le Liban ne désarmait pas le Hezbollah, au lendemain d’une série de frappes israéliennes qui ont visé le mouvement soutenu par l’Iran dans la banlieue sud de la capitale libanaise.Israël a mené jeudi soir les frappes les plus violentes contre ce bastion du Hezbollah depuis le cessez-le-feu qui a mis fin à un an de conflit avec le mouvement islamiste fin novembre. Les dernières frappes contre la banlieue sud remontaient au 27 avril.Jeudi soir, des milliers d’habitants de ce secteur s’étaient précipités dans les rues pour fuir, après un appel de l’armée israélienne à évacuer. Vendredi, un journaliste de l’AFP sur place a vu d’importantes destructions tandis que certains habitants, qui avaient fui à la hâte jeudi soir à la veille de l’Aïd al-Adha, la plus importante fête musulmane, rentraient chez eux.”Il n’y aura pas de calme à Beyrouth ni d’ordre ou de stabilité au Liban sans sécurité pour l’Etat d’Israël, les accords doivent être respectés et si vous ne faites pas ce qu’il faut, nous continuerons à agir, et avec une grande force”, a déclaré vendredi le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.La banlieue sud, où l’armée israélienne a déclaré avoir visé des cibles appartenant à “l’unité aérienne” du Hezbollah, a été touchée jeudi soir par une dizaine de frappes. Plusieurs personnes ont été blessées par des éclats de verre, selon le ministre de la Santé Rakan Nassereddine.Le président libanais Joseph Aoun a dénoncé une “violation flagrante” du cessez-le-feu.L’armée libanaise a accusé Israël de l’avoir empêchée d’inspecter un site jugé suspect avant qu’il ne soit bombardé, a déclaré à l’AFP un responsable militaire sous couvert d’anonymat.”L’armée a tenté de se rendre sur un des sites mentionnés dans l’appel à évacuer, mais des frappes de sommation israéliennes l’ont empêchée de mener à bien sa mission”, selon ce responsable.L’armée a menacé vendredi de suspendre sa coopération avec le comité international de suivi du cessez-le-feu, composé des Etats-Unis, de l’ONU et de la France “en ce qui concerne l’inspection des sites”.Elle a dénoncé “l’insistance de l’ennemi israélien” à “refuser de coopérer avec le comité”.Le Hezbollah, qui n’a pas commenté les accusations israéliennes, a publié un communiqué de l’un de ses députés, Ali Ammar, “saluant les positions” des dirigeants libanais et “de la direction de l’armée”.- “Sites souterrains de drones” -Environ une heure avant les premières frappes, le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne, avait exhorté les habitants à évacuer un rayon d’au moins 300 mètres autour de quatre bâtiments situés dans les quartiers d’Al-Hadath, Haret Hreik et Bourj el-Barajneh, via un message publié sur X et accompagné de cartes.L’armée israélienne a ensuite annoncé qu’elle avait “frappé des sites de production souterrains de drones et des installations de stockage utilisées par l’unité aérienne du Hezbollah (127)” dans la banlieue sud de Beyrouth.Elle a affirmé que cette unité “oeuvrait à la production de milliers de drones” en vue de “la prochaine guerre” et accusé l’Iran, qui a dénoncé les frappes de jeudi comme “un acte d’agression flagrant” contre le Liban, d’en financer la production.Dès le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, le Hezbollah avait ouvert un front en tirant des roquettes à partir du sud du Liban sur le nord d’Israël, affirmant agit “en soutien” au mouvement palestinien Hamas dont il est un allié.Le conflit s’est transformé en guerre ouverte à l’automne, avant un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre. Israël a maintenu depuis des positions dans cinq points qu’il juge stratégiques à la frontière et continue de mener des frappes au Liban où il dit viser le Hezbollah.
Israël a menacé vendredi de continuer à frapper Beyrouth si le Liban ne désarmait pas le Hezbollah, au lendemain d’une série de frappes israéliennes qui ont visé le mouvement soutenu par l’Iran dans la banlieue sud de la capitale libanaise.Israël a mené jeudi soir les frappes les plus violentes contre ce bastion du Hezbollah depuis le cessez-le-feu qui a mis fin à un an de conflit avec le mouvement islamiste fin novembre. Les dernières frappes contre la banlieue sud remontaient au 27 avril.Jeudi soir, des milliers d’habitants de ce secteur s’étaient précipités dans les rues pour fuir, après un appel de l’armée israélienne à évacuer. Vendredi, un journaliste de l’AFP sur place a vu d’importantes destructions tandis que certains habitants, qui avaient fui à la hâte jeudi soir à la veille de l’Aïd al-Adha, la plus importante fête musulmane, rentraient chez eux.”Il n’y aura pas de calme à Beyrouth ni d’ordre ou de stabilité au Liban sans sécurité pour l’Etat d’Israël, les accords doivent être respectés et si vous ne faites pas ce qu’il faut, nous continuerons à agir, et avec une grande force”, a déclaré vendredi le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.La banlieue sud, où l’armée israélienne a déclaré avoir visé des cibles appartenant à “l’unité aérienne” du Hezbollah, a été touchée jeudi soir par une dizaine de frappes. Plusieurs personnes ont été blessées par des éclats de verre, selon le ministre de la Santé Rakan Nassereddine.Le président libanais Joseph Aoun a dénoncé une “violation flagrante” du cessez-le-feu.L’armée libanaise a accusé Israël de l’avoir empêchée d’inspecter un site jugé suspect avant qu’il ne soit bombardé, a déclaré à l’AFP un responsable militaire sous couvert d’anonymat.”L’armée a tenté de se rendre sur un des sites mentionnés dans l’appel à évacuer, mais des frappes de sommation israéliennes l’ont empêchée de mener à bien sa mission”, selon ce responsable.L’armée a menacé vendredi de suspendre sa coopération avec le comité international de suivi du cessez-le-feu, composé des Etats-Unis, de l’ONU et de la France “en ce qui concerne l’inspection des sites”.Elle a dénoncé “l’insistance de l’ennemi israélien” à “refuser de coopérer avec le comité”.Le Hezbollah, qui n’a pas commenté les accusations israéliennes, a publié un communiqué de l’un de ses députés, Ali Ammar, “saluant les positions” des dirigeants libanais et “de la direction de l’armée”.- “Sites souterrains de drones” -Environ une heure avant les premières frappes, le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne, avait exhorté les habitants à évacuer un rayon d’au moins 300 mètres autour de quatre bâtiments situés dans les quartiers d’Al-Hadath, Haret Hreik et Bourj el-Barajneh, via un message publié sur X et accompagné de cartes.L’armée israélienne a ensuite annoncé qu’elle avait “frappé des sites de production souterrains de drones et des installations de stockage utilisées par l’unité aérienne du Hezbollah (127)” dans la banlieue sud de Beyrouth.Elle a affirmé que cette unité “oeuvrait à la production de milliers de drones” en vue de “la prochaine guerre” et accusé l’Iran, qui a dénoncé les frappes de jeudi comme “un acte d’agression flagrant” contre le Liban, d’en financer la production.Dès le début de la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, le Hezbollah avait ouvert un front en tirant des roquettes à partir du sud du Liban sur le nord d’Israël, affirmant agit “en soutien” au mouvement palestinien Hamas dont il est un allié.Le conflit s’est transformé en guerre ouverte à l’automne, avant un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre. Israël a maintenu depuis des positions dans cinq points qu’il juge stratégiques à la frontière et continue de mener des frappes au Liban où il dit viser le Hezbollah.