Gaza: les secours font état de 27 morts dans des tirs israéliens près d’un site d’aide

La Défense civile de Gaza a fait état de 27 personnes tuées mardi par des tirs israéliens près d’un centre d’aide humanitaire dans le sud du territoire palestinien, l’armée indiquant avoir ouvert le feu en direction de “suspects”.Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a dénoncé des “crimes de guerre”, deux jours après un drame similaire au même endroit, au cours duquel 31 personnes ont été tuées, selon les secours.Outre les 27 morts mardi à Rafah, la Défense civile a indiqué que 19 Palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza dévastée, où les quelque 2,4 millions d’habitants assiégés par Israël sont menacés de famine, selon l’ONU.Le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.A l’aube, “27 personnes ont été tuées et plus de 90 blessées lors du massacre de civils qui attendaient l’aide américaine dans la zone d’Al-Alam à Rafah”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.”Les forces d’occupation israéliennes ont ouvert le feu à l’aide de chars et de drones sur des milliers de civils qui s’étaient rassemblés près du rond-point”, dit-il.A l’hôpital Nasser, le mari et les enfants de Rim al-Ahkras, parmi les morts, étaient submergés par le chagrin.”Comment puis-je te laisser partir, maman?”, lâche son fils Zein, en enlaçant le corps recouvert d’un linceul blanc à l’extérieur de l’établissement. Une fillette saisit une main de la mère et l’embrasse, d’autres petits enfants autour sont en larmes au moment des adieux empreints d’une forte émotion.- “Tirer sur la foule” -Le rond-point où le drame est survenu se trouve à environ un kilomètre d’un centre d’aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.La GHF a débuté ses opérations il y a un peu plus d’une semaine, après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire. L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.L’armée israélienne a indiqué avoir été confrontée à des “suspects” lors d’un mouvement de foule le long des routes menant au site de distribution d’aide.A environ un demi-kilomètre de là, “des soldats ont effectué des tirs d’avertissement et, alors que les suspects ne reculaient pas, ils ont de nouveau tiré en direction de quelques suspects qui s’approchaient d’eux”, a-t-elle ajouté dans un communiqué.Rania al-Astal, une déplacée de 30 ans, est partie tôt le matin avec son mari pour essayer de récupérer de la nourriture au centre GHF.”Les tirs ont commencé par intermittence vers 05H00 du matin. Chaque fois que les gens s’approchaient du rond-point d’Al-Alam, ils étaient la cible de tirs”, a-t-elle raconté à l’AFP: “Mais ils ne s’en souciaient pas et se précipitaient tous en même temps. C’est à ce moment-là que l’armée a commencé à tirer intensément”.Mohammed al-Chaer, 44 ans, également présent sur les lieux, raconte lui qu'”un hélicoptère et des drones ont commencé à tirer sur la foule pour l’empêcher de s’approcher des chars. Il y a eu des blessés et des morts”, a-t-il dit à l’AFP.- “Inacceptable” -Dans son communiqué, l’armée a affirmé “n’avoir pas empêché l’arrivée de civils gazaouis sur les sites de distribution d’aide humanitaire”.La Fondation GHF a affirmé dans un communiqué que les opérations sur son site s’étaient déroulées en toute sécurité mardi.Lundi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à une enquête indépendante sur les tirs dimanche près du centre d’aide géré par GHF, dénonçant un drame “inacceptable”.Mardi, l’armée israélienne a par ailleurs annoncé la mort de trois soldats dans le nord de Gaza.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, et d’anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.510 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
La Défense civile de Gaza a fait état de 27 personnes tuées mardi par des tirs israéliens près d’un centre d’aide humanitaire dans le sud du territoire palestinien, l’armée indiquant avoir ouvert le feu en direction de “suspects”.Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a dénoncé des “crimes de guerre”, deux jours après un drame similaire au même endroit, au cours duquel 31 personnes ont été tuées, selon les secours.Outre les 27 morts mardi à Rafah, la Défense civile a indiqué que 19 Palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza dévastée, où les quelque 2,4 millions d’habitants assiégés par Israël sont menacés de famine, selon l’ONU.Le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin à la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.A l’aube, “27 personnes ont été tuées et plus de 90 blessées lors du massacre de civils qui attendaient l’aide américaine dans la zone d’Al-Alam à Rafah”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.”Les forces d’occupation israéliennes ont ouvert le feu à l’aide de chars et de drones sur des milliers de civils qui s’étaient rassemblés près du rond-point”, dit-il.A l’hôpital Nasser, le mari et les enfants de Rim al-Ahkras, parmi les morts, étaient submergés par le chagrin.”Comment puis-je te laisser partir, maman?”, lâche son fils Zein, en enlaçant le corps recouvert d’un linceul blanc à l’extérieur de l’établissement. Une fillette saisit une main de la mère et l’embrasse, d’autres petits enfants autour sont en larmes au moment des adieux empreints d’une forte émotion.- “Tirer sur la foule” -Le rond-point où le drame est survenu se trouve à environ un kilomètre d’un centre d’aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.La GHF a débuté ses opérations il y a un peu plus d’une semaine, après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire. L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.L’armée israélienne a indiqué avoir été confrontée à des “suspects” lors d’un mouvement de foule le long des routes menant au site de distribution d’aide.A environ un demi-kilomètre de là, “des soldats ont effectué des tirs d’avertissement et, alors que les suspects ne reculaient pas, ils ont de nouveau tiré en direction de quelques suspects qui s’approchaient d’eux”, a-t-elle ajouté dans un communiqué.Rania al-Astal, une déplacée de 30 ans, est partie tôt le matin avec son mari pour essayer de récupérer de la nourriture au centre GHF.”Les tirs ont commencé par intermittence vers 05H00 du matin. Chaque fois que les gens s’approchaient du rond-point d’Al-Alam, ils étaient la cible de tirs”, a-t-elle raconté à l’AFP: “Mais ils ne s’en souciaient pas et se précipitaient tous en même temps. C’est à ce moment-là que l’armée a commencé à tirer intensément”.Mohammed al-Chaer, 44 ans, également présent sur les lieux, raconte lui qu'”un hélicoptère et des drones ont commencé à tirer sur la foule pour l’empêcher de s’approcher des chars. Il y a eu des blessés et des morts”, a-t-il dit à l’AFP.- “Inacceptable” -Dans son communiqué, l’armée a affirmé “n’avoir pas empêché l’arrivée de civils gazaouis sur les sites de distribution d’aide humanitaire”.La Fondation GHF a affirmé dans un communiqué que les opérations sur son site s’étaient déroulées en toute sécurité mardi.Lundi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à une enquête indépendante sur les tirs dimanche près du centre d’aide géré par GHF, dénonçant un drame “inacceptable”.Mardi, l’armée israélienne a par ailleurs annoncé la mort de trois soldats dans le nord de Gaza.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, et d’anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.510 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.