Son retour au pouvoir a été un séisme suivi d’incessantes répliques économiques, diplomatiques, politiques: Donald Trump célèbre mardi ses 100 jours auprès de partisans plus fervents que jamais, quand l’Amérique, elle, déchante.”Il fait un super boulot”, applaudit Steve Camber, 60 ans, infirmier à la retraite interrogé par l’AFP pendant qu’il attend que commence un meeting du président républicain à Warren, dans le Michigan, dans la région des Grands Lacs.Les droits de douane “vont être un peu pénibles maintenant mais à l’avenir tout sera américain”, espère Sara Azar, 55 ans, tandis que Shah Mahdi, chauffeur de poids lourd de 40 ans, vante “un homme qui tient parole. Il a dit que la frontière serait sûre, et il l’a fait.””Soit nous avons tout fait, soit nous sommes en train de le faire”, a assuré le président américain en quittant la Maison Blanche pour se rendre à ce rassemblement. Il veut maintenant se concentrer sur le Congrès, pour faire passer “la plus grande loi de l’histoire de notre pays en terme de baisse d’impôts et de dérégulation entre autres choses.”- Trump pape -Le milliardaire de 78 ans, qui depuis le 20 janvier sature l’espace médiatique avec ses annonces agressives, ou absurdes, ou les deux à la fois, a aussi blagué devant les journalistes qu’il “aimerait être pape. Ce serait mon choix numéro un.”Les ministres et élus conservateurs sont au diapason d’un Donald Trump triomphaliste.”Il est le dirigeant américain le plus important du XXIème siècle et c’est un euphémisme”, a par exemple déclaré le patron de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson. “La première fois, je devais faire deux choses: diriger le pays et survivre, j’avais tous ces escrocs autour de moi”, a dit le président américain aux journalistes de The Atlantic, en référence aux désaffections de ministres et conseillers entre 2017 et 2021.Mais cette fois, du moment où il a levé la main pour prêter serment, le républicain s’est imposé comme seul centre de gravité de la vie publique américaine et il a entraîné la planète dans son orbite chaotique.”Je dirige le pays et le monde”, s’est-il félicité lors du même entretien, en assurant auprès des reporters du mensuel qu’il “passait un très bon moment”.- “Un très bon moment” -Ce n’est pas le cas de tous les Américains, déboussolés par le bras de fer commercial qu’il a engagé avec la Chine et dans une moindre mesure avec le reste du monde.Rien d’étonnant à ce que Donald Trump, dont la carrière politique s’est faite en creusant les divisions, ne connaisse pas l’état de grâce accompagnant généralement les débuts d’un président.Mais les sondages d’opinion s’accordent pour constater une glissade abrupte de sa cote de confiance, nourrie principalement par les doutes sur l’économie.D’après un sondage publié dimanche par le Washington Post et ABC News, 39% des Américains seulement “approuvent” la manière dont Donald Trump mène sa présidence.Il “a promis aux Américains un +nouvel âge d’or” mais au bout de cent jours la seule chose dorée c’est la décoration du Bureau Ovale”, a critiqué dans un communiqué le parti démocrate.- “Regretter” -“Trump n’a rien fait pour améliorer la vie des familles de la classe moyenne et ces dernières commencent à regretter leur choix”, assure la formation d’opposition, qui souffre d’un profond discrédit selon les enquêtes d’opinion.Le président américain a totalement bouleversé le rôle international de la première puissance mondiale, selon lui pillée sans vergogne par ses alliés, et qui aurait donc tout intérêt à se replier sur une sphère d’influence régionale, étendue si possible au Groenland voire au Canada.Le républicain a déjà signé plus de 140 décrets – dont beaucoup ont été bloqués en justice – pour attaquer ses adversaires politiques, lancer une politique d’expulsions massives d’immigrés en situation irrégulière et démanteler la bureaucratie fédérale avec l’aide de son allié Elon Musk.64% des personnes interrogées dans le sondage Washington Post/ABC News jugent qu’il va “trop loin” dans sa tentative d’étendre les pouvoirs présidentiels.
Son retour au pouvoir a été un séisme suivi d’incessantes répliques économiques, diplomatiques, politiques: Donald Trump célèbre mardi ses 100 jours auprès de partisans plus fervents que jamais, quand l’Amérique, elle, déchante.”Il fait un super boulot”, applaudit Steve Camber, 60 ans, infirmier à la retraite interrogé par l’AFP pendant qu’il attend que commence un meeting du président républicain à Warren, dans le Michigan, dans la région des Grands Lacs.Les droits de douane “vont être un peu pénibles maintenant mais à l’avenir tout sera américain”, espère Sara Azar, 55 ans, tandis que Shah Mahdi, chauffeur de poids lourd de 40 ans, vante “un homme qui tient parole. Il a dit que la frontière serait sûre, et il l’a fait.””Soit nous avons tout fait, soit nous sommes en train de le faire”, a assuré le président américain en quittant la Maison Blanche pour se rendre à ce rassemblement. Il veut maintenant se concentrer sur le Congrès, pour faire passer “la plus grande loi de l’histoire de notre pays en terme de baisse d’impôts et de dérégulation entre autres choses.”- Trump pape -Le milliardaire de 78 ans, qui depuis le 20 janvier sature l’espace médiatique avec ses annonces agressives, ou absurdes, ou les deux à la fois, a aussi blagué devant les journalistes qu’il “aimerait être pape. Ce serait mon choix numéro un.”Les ministres et élus conservateurs sont au diapason d’un Donald Trump triomphaliste.”Il est le dirigeant américain le plus important du XXIème siècle et c’est un euphémisme”, a par exemple déclaré le patron de la Chambre des représentants, le républicain Mike Johnson. “La première fois, je devais faire deux choses: diriger le pays et survivre, j’avais tous ces escrocs autour de moi”, a dit le président américain aux journalistes de The Atlantic, en référence aux désaffections de ministres et conseillers entre 2017 et 2021.Mais cette fois, du moment où il a levé la main pour prêter serment, le républicain s’est imposé comme seul centre de gravité de la vie publique américaine et il a entraîné la planète dans son orbite chaotique.”Je dirige le pays et le monde”, s’est-il félicité lors du même entretien, en assurant auprès des reporters du mensuel qu’il “passait un très bon moment”.- “Un très bon moment” -Ce n’est pas le cas de tous les Américains, déboussolés par le bras de fer commercial qu’il a engagé avec la Chine et dans une moindre mesure avec le reste du monde.Rien d’étonnant à ce que Donald Trump, dont la carrière politique s’est faite en creusant les divisions, ne connaisse pas l’état de grâce accompagnant généralement les débuts d’un président.Mais les sondages d’opinion s’accordent pour constater une glissade abrupte de sa cote de confiance, nourrie principalement par les doutes sur l’économie.D’après un sondage publié dimanche par le Washington Post et ABC News, 39% des Américains seulement “approuvent” la manière dont Donald Trump mène sa présidence.Il “a promis aux Américains un +nouvel âge d’or” mais au bout de cent jours la seule chose dorée c’est la décoration du Bureau Ovale”, a critiqué dans un communiqué le parti démocrate.- “Regretter” -“Trump n’a rien fait pour améliorer la vie des familles de la classe moyenne et ces dernières commencent à regretter leur choix”, assure la formation d’opposition, qui souffre d’un profond discrédit selon les enquêtes d’opinion.Le président américain a totalement bouleversé le rôle international de la première puissance mondiale, selon lui pillée sans vergogne par ses alliés, et qui aurait donc tout intérêt à se replier sur une sphère d’influence régionale, étendue si possible au Groenland voire au Canada.Le républicain a déjà signé plus de 140 décrets – dont beaucoup ont été bloqués en justice – pour attaquer ses adversaires politiques, lancer une politique d’expulsions massives d’immigrés en situation irrégulière et démanteler la bureaucratie fédérale avec l’aide de son allié Elon Musk.64% des personnes interrogées dans le sondage Washington Post/ABC News jugent qu’il va “trop loin” dans sa tentative d’étendre les pouvoirs présidentiels.
