Trump affirme que la Russie et l’Ukraine sont “très proches d’un accord”

Donald Trump a assuré dans la nuit de vendredi à samedi que la Russie et l’Ukraine étaient “très proches d’un accord”, son homologue russe Vladimir Poutine évoquant la “possibilité” de “négociations directes” entre Moscou et Kiev.Mais en dépit des pressions du président des Etats-Unis, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a réaffirmé que la Crimée annexée par Moscou en 2014 et qui pourrait rester russe dans le cadre d’un règlement, appartenait bien à Kiev. Les Etats russe et ukrainien “sont très proches d’un accord et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour +le finaliser+”, a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social peu après son arrivée à Rome où il doit assister samedi aux funérailles du pape François.Son émissaire Steve Witkoff, interlocuteur américain privilégié du Kremlin, a rencontré Vladimir Poutine vendredi, pour la quatrième fois depuis la relance des relations entre les deux puissances à l’initiative du président américain.”Comment allez-vous, Monsieur le Président?”, a demandé M. Witkoff, tout sourire, en serrant la main de Vladimir Poutine, qui lui a répondu “Très bien, merci!” en anglais, d’après une vidéo diffusée par la présidence russe.Le conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov, a ensuite déclaré que les entretiens avaient duré trois heures et avaient été “constructifs et très utiles”.- Rapprochement russo-américain -“Cette discussion a permis de davantage rapprocher les positions de la Russie et des Etats-Unis non seulement sur l’Ukraine mais aussi sur plusieurs autres questions internationales”, a-t-il dit aux journalistes.Selon lui, “il a été question en particulier de la possibilité de reprendre les négociations directes entre les représentants de la Russie et de l’Ukraine”.Aucune négociation directe en vue d’un arrêt du conflit n’a eu lieu entre Russes et Ukrainiens depuis celles qui se sont déroulées pendant les tout premiers mois de l’offensive russe, en 2022, et qui n’avaient alors pas abouti.”Nous arrivons à des progrès”, a quant à lui commenté l’émissaire russe pour les questions économiques à l’international Kirill Dmitriev, un des interlocuteurs des Américains.Les Etats-Unis ont depuis plusieurs semaines des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur une fin des hostilités.Dans ce contexte, Donald Trump a assuré au magazine Time, dans un entretien diffusé vendredi soir, que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu’elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance en tant que territoire russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine de règlement.”La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça”, martèle ainsi le président américain dans Time. Il y fait à nouveau porter à l’Ukraine la responsabilité du conflit, considérant que “ce qui a fait commencer la guerre, c’est quand ils (les Ukrainiens, ndlr) ont commencé à parler de rejoindre l’Otan”.Ces possibles concessions territoriales sont très clivantes en Ukraine, pays dont la Russie contrôle aujourd’hui environ 20% de la superficie.”Un des scénarios (…) serait d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire”, a à cet égard confié le maire de Kiev, Vitali Klitschko, à la BBC vendredi.”Notre position reste inchangée (…), tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine”, a martelé devant la presse le président Zelensky.- Pas certain d’aller à Rome -Depuis la fameuse altercation dans le Bureau ovale le 28 février, Donald Trump a continué de s’en prendre à son homologue ukrainien, auquel il impute les blocages dans les négociations.M. Zelensky a d’ailleurs dit vendredi soir qu’il n’était plus certain d'”avoir le temps” de se rendre aux funérailles du pape François et donc de revoir éventuellement le président américain.Jeudi soir aux Etats-Unis, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait assuré sur la télévision CBS que son pays était prêt à un accord pour que les combats cessent.Des déclarations au lendemain de frappes russes de missiles sur Kiev qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés. D’après le président ukrainien, un des missiles a été produit en Corée du Nord avec “au moins 116 composants provenant d’autres pays, dont la plupart, malheureusement, ont été fabriqués par des entreprises américaines”.Ce bombardement meurtrier russe a poussé Donald Trump à adopter un ton moins conciliant avec Vladimir Poutine : “Vladimir, ARRÊTE!”, s’est-il agacé, “pas content”, sur Truth Social.Il a également assuré que Washington exerçait “une forte pression” sur Moscou en vue de mettre fin au conflit, jugeant que la Russie ferait “une assez grosse concession” en acceptant de ne pas s’emparer de toute l’Ukraine.Kiev et ses alliés européens accusent la Russie de prolonger à dessein les pourparlers en présentant toujours publiquement des exigences maximalistes: le contrôle des cinq régions ukrainiennes dont elle revendique l’annexion, la renonciation de l’Ukraine à rejoindre l’Alliance atlantique et sa démilitarisation.L’Ukraine veut, quant à elle, des garanties de sécurité militaires solides de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d’attaquer à nouveau après la conclusion d’un éventuel cessez-le-feu.burs/pop/nr/phs
Donald Trump a assuré dans la nuit de vendredi à samedi que la Russie et l’Ukraine étaient “très proches d’un accord”, son homologue russe Vladimir Poutine évoquant la “possibilité” de “négociations directes” entre Moscou et Kiev.Mais en dépit des pressions du président des Etats-Unis, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a réaffirmé que la Crimée annexée par Moscou en 2014 et qui pourrait rester russe dans le cadre d’un règlement, appartenait bien à Kiev. Les Etats russe et ukrainien “sont très proches d’un accord et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour +le finaliser+”, a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social peu après son arrivée à Rome où il doit assister samedi aux funérailles du pape François.Son émissaire Steve Witkoff, interlocuteur américain privilégié du Kremlin, a rencontré Vladimir Poutine vendredi, pour la quatrième fois depuis la relance des relations entre les deux puissances à l’initiative du président américain.”Comment allez-vous, Monsieur le Président?”, a demandé M. Witkoff, tout sourire, en serrant la main de Vladimir Poutine, qui lui a répondu “Très bien, merci!” en anglais, d’après une vidéo diffusée par la présidence russe.Le conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov, a ensuite déclaré que les entretiens avaient duré trois heures et avaient été “constructifs et très utiles”.- Rapprochement russo-américain -“Cette discussion a permis de davantage rapprocher les positions de la Russie et des Etats-Unis non seulement sur l’Ukraine mais aussi sur plusieurs autres questions internationales”, a-t-il dit aux journalistes.Selon lui, “il a été question en particulier de la possibilité de reprendre les négociations directes entre les représentants de la Russie et de l’Ukraine”.Aucune négociation directe en vue d’un arrêt du conflit n’a eu lieu entre Russes et Ukrainiens depuis celles qui se sont déroulées pendant les tout premiers mois de l’offensive russe, en 2022, et qui n’avaient alors pas abouti.”Nous arrivons à des progrès”, a quant à lui commenté l’émissaire russe pour les questions économiques à l’international Kirill Dmitriev, un des interlocuteurs des Américains.Les Etats-Unis ont depuis plusieurs semaines des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur une fin des hostilités.Dans ce contexte, Donald Trump a assuré au magazine Time, dans un entretien diffusé vendredi soir, que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu’elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance en tant que territoire russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine de règlement.”La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça”, martèle ainsi le président américain dans Time. Il y fait à nouveau porter à l’Ukraine la responsabilité du conflit, considérant que “ce qui a fait commencer la guerre, c’est quand ils (les Ukrainiens, ndlr) ont commencé à parler de rejoindre l’Otan”.Ces possibles concessions territoriales sont très clivantes en Ukraine, pays dont la Russie contrôle aujourd’hui environ 20% de la superficie.”Un des scénarios (…) serait d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire”, a à cet égard confié le maire de Kiev, Vitali Klitschko, à la BBC vendredi.”Notre position reste inchangée (…), tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine”, a martelé devant la presse le président Zelensky.- Pas certain d’aller à Rome -Depuis la fameuse altercation dans le Bureau ovale le 28 février, Donald Trump a continué de s’en prendre à son homologue ukrainien, auquel il impute les blocages dans les négociations.M. Zelensky a d’ailleurs dit vendredi soir qu’il n’était plus certain d'”avoir le temps” de se rendre aux funérailles du pape François et donc de revoir éventuellement le président américain.Jeudi soir aux Etats-Unis, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait assuré sur la télévision CBS que son pays était prêt à un accord pour que les combats cessent.Des déclarations au lendemain de frappes russes de missiles sur Kiev qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés. D’après le président ukrainien, un des missiles a été produit en Corée du Nord avec “au moins 116 composants provenant d’autres pays, dont la plupart, malheureusement, ont été fabriqués par des entreprises américaines”.Ce bombardement meurtrier russe a poussé Donald Trump à adopter un ton moins conciliant avec Vladimir Poutine : “Vladimir, ARRÊTE!”, s’est-il agacé, “pas content”, sur Truth Social.Il a également assuré que Washington exerçait “une forte pression” sur Moscou en vue de mettre fin au conflit, jugeant que la Russie ferait “une assez grosse concession” en acceptant de ne pas s’emparer de toute l’Ukraine.Kiev et ses alliés européens accusent la Russie de prolonger à dessein les pourparlers en présentant toujours publiquement des exigences maximalistes: le contrôle des cinq régions ukrainiennes dont elle revendique l’annexion, la renonciation de l’Ukraine à rejoindre l’Alliance atlantique et sa démilitarisation.L’Ukraine veut, quant à elle, des garanties de sécurité militaires solides de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d’attaquer à nouveau après la conclusion d’un éventuel cessez-le-feu.burs/pop/nr/phs