Trente ans de réclusion criminelle ont été requis mercredi devant la cour d’assises du Nord contre le compagnon d’Aurélie Langelin, décédée en mai 2021 à Douai (Nord) des suites de violences, après avoir déposé plusieurs plaintes contre lui.L’avocat général a estimé, lors de ses réquisitions, que ce meurtre était l’aboutissement d’un “long processus de destruction” de la victime. L’accusé “a tabassé Aurélie jusqu’à ce que mort s’ensuive”, a-t-il affirmé. L’accusé, qui a refusé de comparaître pendant l’essentiel des débats, n’a pas assisté aux réquisitions.Aurélie Langelin, 33 ans, mère d’une adolescente de 14 ans, est morte dans la nuit du 30 au 31 mai 2021 au domicile de son concubin, où elle résidait régulièrement.Les experts ont relevé sur son corps plus d’une centaine de lésions traumatiques et un grave traumatisme crânien “nécessairement” causé par des violences commises par un tiers, selon l’enquête. Quelques heures avant le drame, des policiers étaient intervenus pour un “différend de voisinage” au domicile de l’accusé. Ils avaient constaté qu’Aurélie Langelin avait un hématome à l’oeil, mais la jeune femme avait nié toute violence. “On ne demande pas à une femme victime de violences conjugales si elle est victime alors qu’elle est à côté de son agresseur”, a regretté dans sa plaidoirie l’avocat de la famille, Me Damien Legrand.Après ce drame, Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, avait saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui a conclu à l’absence de faute des services de police. La famille de la victime avait porté plainte pour non-assistance à personne en péril contre quatre policiers intervenus une première fois le soir du drame, mais cette procédure a été classée sans suite, selon les avocats de la famille et de l’accusé.Âgé de 42 ans, l’accusé conteste les faits qui lui sont reprochés. Lors de l’enquête, il a affirmé que la victime était “saoule”, qu’elle était tombée à de nombreuses reprises et s’était auto-infligée ses blessures. “Je défends un homme qui nie les faits depuis le premier jour avec véhémence”, a plaidé l’avocat de l’accusé, Me Pierre-Jean Gribouva, qui a demandé son acquittement. L’accusé avait déjà été poursuivi fin 2018 pour des violences envers la victime. Il avait cependant été relaxé après que celle-ci eut retiré ses accusations.Peu de temps avant sa mort, Aurélie Langelin avait déposé une nouvelle plainte pour “menaces de mort”, dans un contexte de séparation, qui a conduit au renvoi de l’accusé devant le tribunal correctionnel de Douai en avril.
Trente ans de réclusion criminelle ont été requis mercredi devant la cour d’assises du Nord contre le compagnon d’Aurélie Langelin, décédée en mai 2021 à Douai (Nord) des suites de violences, après avoir déposé plusieurs plaintes contre lui.L’avocat général a estimé, lors de ses réquisitions, que ce meurtre était l’aboutissement d’un “long processus de destruction” de la victime. L’accusé “a tabassé Aurélie jusqu’à ce que mort s’ensuive”, a-t-il affirmé. L’accusé, qui a refusé de comparaître pendant l’essentiel des débats, n’a pas assisté aux réquisitions.Aurélie Langelin, 33 ans, mère d’une adolescente de 14 ans, est morte dans la nuit du 30 au 31 mai 2021 au domicile de son concubin, où elle résidait régulièrement.Les experts ont relevé sur son corps plus d’une centaine de lésions traumatiques et un grave traumatisme crânien “nécessairement” causé par des violences commises par un tiers, selon l’enquête. Quelques heures avant le drame, des policiers étaient intervenus pour un “différend de voisinage” au domicile de l’accusé. Ils avaient constaté qu’Aurélie Langelin avait un hématome à l’oeil, mais la jeune femme avait nié toute violence. “On ne demande pas à une femme victime de violences conjugales si elle est victime alors qu’elle est à côté de son agresseur”, a regretté dans sa plaidoirie l’avocat de la famille, Me Damien Legrand.Après ce drame, Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, avait saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui a conclu à l’absence de faute des services de police. La famille de la victime avait porté plainte pour non-assistance à personne en péril contre quatre policiers intervenus une première fois le soir du drame, mais cette procédure a été classée sans suite, selon les avocats de la famille et de l’accusé.Âgé de 42 ans, l’accusé conteste les faits qui lui sont reprochés. Lors de l’enquête, il a affirmé que la victime était “saoule”, qu’elle était tombée à de nombreuses reprises et s’était auto-infligée ses blessures. “Je défends un homme qui nie les faits depuis le premier jour avec véhémence”, a plaidé l’avocat de l’accusé, Me Pierre-Jean Gribouva, qui a demandé son acquittement. L’accusé avait déjà été poursuivi fin 2018 pour des violences envers la victime. Il avait cependant été relaxé après que celle-ci eut retiré ses accusations.Peu de temps avant sa mort, Aurélie Langelin avait déposé une nouvelle plainte pour “menaces de mort”, dans un contexte de séparation, qui a conduit au renvoi de l’accusé devant le tribunal correctionnel de Douai en avril.
