Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié jeudi le Hamas de “monstre”, après la mise en scène organisée dans la bande de Gaza pour la remise de quatre dépouilles d’otages israéliens, dont ceux des enfants Bibas, symbole de la tragédie du 7 octobre 2023 en Israël.Cette mise en scène a été critiquée aussi bien en Israël qu’à l’international. Tandis que M. Netanyahu a déclaré que le pays était “fou de rage”, l’ONU l’a qualifiée d'”abjecte et cruelle” et Berlin a dénoncé des “images à peine supportables”.A Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, des combattants armés ont exposé jeudi matin sur un podium quatre cercueils noirs portant chacun la photo d’un des otages. Au-dessus, un poster où Benjamin Netanyahu apparaît le visage maculé de sang, flanqué de dents de vampire.Les dépouilles remises sont, selon le Hamas, celles d’Ariel et Kfir Bibas, âgés respectivement de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement durant l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, ainsi que celles de leur mère, Shiri, et d’Oded Lifshitz, âgé de 83 ans ce jour-là.Les cercueils ont été transférés par le Hamas au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui les a remis à l’armée israélienne.Le convoi qui les transportait, accueilli par des Israéliens sur le bord de route, est arrivé en début d’après-midi à l’institut médico-légal d’Abu Kabir à Tel-Aviv, chargé des travaux d’identification.”Nous travaillons (…) pour apporter des réponses définitives aux familles”, a indiqué le directeur de l’institut, Chen Kugel, ajoutant qu’Oded Lifshitz avait été identifié et que les travaux se poursuivaient pour les autres.Les dépouilles ont été restituées dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, et qui a déjà permis la libération de 19 otages israéliens contre plus de 1.100 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.- Minute de silence -Contrairement aux libérations précédentes marquées par la joie, cette fois-ci l’effroi domine.”C’est l’un des jours les plus difficiles depuis le 7-Octobre”, confie à l’AFP Tania Coen Uzzielli, 59 ans, à Tel-Aviv. C’est la première fois que le Hamas remet des corps d’otages depuis son attaque le 7-Octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza.”Le coeur de toute une nation est en deuil aujourd’hui”, a affirmé le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, alors que des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place des otages à Tel-Aviv pour observer une minute de silence.”Nous sommes tous fous de rage contre les monstres du Hamas”, a dit M. Netanyahu. “Nous ramènerons tous nos otages, détruirons les meurtriers, éliminerons le Hamas et, ensemble, avec l’aide de Dieu, nous assurerons notre avenir”, a-t-il martelé.”Jusqu’à la fin, les familles d’otages sont exposées à la terreur sans limite du Hamas”, a dénoncé la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock.Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a lui accusé le Hamas de “parader avec des cadavres”.”Ces opérations devraient se dérouler en privé”, a exhorté le CICR, et le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a demandé à ce que “tous les retours soient effectués en toute confidentialité, avec respect”.De son côté, la famille Bibas a appelé à “ne pas faire l’éloge funèbre de (ses) proches jusqu’à ce que l’identification finale soit confirmée”.Le Hamas avait annoncé en novembre 2023 la mort de Shiri Bibas et de ses enfants dans un bombardement israélien à Gaza, mais Israël n’a jamais confirmé.Shiri Bibas et ses enfants avaient été enlevés en même temps que Yarden Bibas, époux et père, au kibboutz Nir Oz dans le sud d’Israël, à la lisière de Gaza. Mais ils ont été détenus séparément à Gaza.Kfir Bibas était le plus jeune des 251 otages enlevés le 7 octobre 2023. Son père, 35 ans, a été libéré le 1er février.- Prochaines libérations samedi -Avant la remise des dépouilles jeudi, 70 personnes étaient encore retenues à Gaza dont au moins 35 sont mortes, selon l’armée.Samedi, le Hamas doit libérer six otages vivants contre des prisonniers palestiniens.L’accord prévoit, d’ici la fin de sa première phase le 1er mars, la libération d’un total de 33 otages, dont huit morts, en échange de celle de 1.900 Palestiniens détenus par Israël.Mercredi, le Hamas s’est dit prêt à libérer “en une seule fois”, et non plus en étapes successives, tous les otages encore retenus à Gaza, lors de la deuxième phase de la trêve, sur laquelle Benjamin Netanyahu “tergiverse”, a accusé jeudi le mouvement palstinien.Les négociations indirectes sur cette deuxième étape, censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été retardées, le Hamas et Israël s’accusant mutuellement de violations de l’accord.La troisième et dernière phase doit en principe porter sur la reconstruction de la bande de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive d’envergure israélienne lancée en représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié jeudi le Hamas de “monstre”, après la mise en scène organisée dans la bande de Gaza pour la remise de quatre dépouilles d’otages israéliens, dont ceux des enfants Bibas, symbole de la tragédie du 7 octobre 2023 en Israël.Cette mise en scène a été critiquée aussi bien en Israël qu’à l’international. Tandis que M. Netanyahu a déclaré que le pays était “fou de rage”, l’ONU l’a qualifiée d'”abjecte et cruelle” et Berlin a dénoncé des “images à peine supportables”.A Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, des combattants armés ont exposé jeudi matin sur un podium quatre cercueils noirs portant chacun la photo d’un des otages. Au-dessus, un poster où Benjamin Netanyahu apparaît le visage maculé de sang, flanqué de dents de vampire.Les dépouilles remises sont, selon le Hamas, celles d’Ariel et Kfir Bibas, âgés respectivement de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement durant l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, ainsi que celles de leur mère, Shiri, et d’Oded Lifshitz, âgé de 83 ans ce jour-là.Les cercueils ont été transférés par le Hamas au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui les a remis à l’armée israélienne.Le convoi qui les transportait, accueilli par des Israéliens sur le bord de route, est arrivé en début d’après-midi à l’institut médico-légal d’Abu Kabir à Tel-Aviv, chargé des travaux d’identification.”Nous travaillons (…) pour apporter des réponses définitives aux familles”, a indiqué le directeur de l’institut, Chen Kugel, ajoutant qu’Oded Lifshitz avait été identifié et que les travaux se poursuivaient pour les autres.Les dépouilles ont été restituées dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, et qui a déjà permis la libération de 19 otages israéliens contre plus de 1.100 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.- Minute de silence -Contrairement aux libérations précédentes marquées par la joie, cette fois-ci l’effroi domine.”C’est l’un des jours les plus difficiles depuis le 7-Octobre”, confie à l’AFP Tania Coen Uzzielli, 59 ans, à Tel-Aviv. C’est la première fois que le Hamas remet des corps d’otages depuis son attaque le 7-Octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza.”Le coeur de toute une nation est en deuil aujourd’hui”, a affirmé le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, alors que des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place des otages à Tel-Aviv pour observer une minute de silence.”Nous sommes tous fous de rage contre les monstres du Hamas”, a dit M. Netanyahu. “Nous ramènerons tous nos otages, détruirons les meurtriers, éliminerons le Hamas et, ensemble, avec l’aide de Dieu, nous assurerons notre avenir”, a-t-il martelé.”Jusqu’à la fin, les familles d’otages sont exposées à la terreur sans limite du Hamas”, a dénoncé la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock.Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a lui accusé le Hamas de “parader avec des cadavres”.”Ces opérations devraient se dérouler en privé”, a exhorté le CICR, et le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a demandé à ce que “tous les retours soient effectués en toute confidentialité, avec respect”.De son côté, la famille Bibas a appelé à “ne pas faire l’éloge funèbre de (ses) proches jusqu’à ce que l’identification finale soit confirmée”.Le Hamas avait annoncé en novembre 2023 la mort de Shiri Bibas et de ses enfants dans un bombardement israélien à Gaza, mais Israël n’a jamais confirmé.Shiri Bibas et ses enfants avaient été enlevés en même temps que Yarden Bibas, époux et père, au kibboutz Nir Oz dans le sud d’Israël, à la lisière de Gaza. Mais ils ont été détenus séparément à Gaza.Kfir Bibas était le plus jeune des 251 otages enlevés le 7 octobre 2023. Son père, 35 ans, a été libéré le 1er février.- Prochaines libérations samedi -Avant la remise des dépouilles jeudi, 70 personnes étaient encore retenues à Gaza dont au moins 35 sont mortes, selon l’armée.Samedi, le Hamas doit libérer six otages vivants contre des prisonniers palestiniens.L’accord prévoit, d’ici la fin de sa première phase le 1er mars, la libération d’un total de 33 otages, dont huit morts, en échange de celle de 1.900 Palestiniens détenus par Israël.Mercredi, le Hamas s’est dit prêt à libérer “en une seule fois”, et non plus en étapes successives, tous les otages encore retenus à Gaza, lors de la deuxième phase de la trêve, sur laquelle Benjamin Netanyahu “tergiverse”, a accusé jeudi le mouvement palstinien.Les négociations indirectes sur cette deuxième étape, censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été retardées, le Hamas et Israël s’accusant mutuellement de violations de l’accord.La troisième et dernière phase doit en principe porter sur la reconstruction de la bande de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.211 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive d’envergure israélienne lancée en représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé.
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