Le vaccinosceptique RFK Jr confirmé à la tête du ministère américain de la Santé

Le Sénat américain a validé jeudi la nomination de Robert Kennedy Jr à la tête du ministère de la Santé, en dépit de la vive opposition d’élus démocrates et de scientifiques qui dénoncent notamment ses positions antivaccins.Le neveu du président assassiné JFK a bénéficié lors de ce vote du soutien de la majorité républicaine et a obtenu 52 voix, 48 élus ayant voté contre.Le sénateur républicain Mitch McConnell, ancien chef de la majorité à la chambre haute, fut le seul dans le camp présidentiel à s’y opposer, comme il l’avait fait la veille à propos du choix de Tulsi Gabbard comme directrice du renseignement national.”Je ne cautionnerai pas la remise en cause de traitements qui ont fait leurs preuves”, a justifié le ténor conservateur à propos des vaccins, rappelant être lui-même un “survivant de la polio”, une maladie virale très contagieuse qui a depuis été quasiment éradiquée grâce à la vaccination.La désignation de RFK Jr avait inquiété de nombreux scientifiques et professionnels de santé en raison notamment de sa remise en cause de la sûreté des vaccins et de son soutien à des théories conspirationnistes.En dépit de ces positions, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) – dont les Etats-Unis ont annoncé leur retrait prochain – l’a félicité jeudi pour sa nomination.Pour Paul Offit, pédiatre à l’hôpital pour enfants de Philadelphie, son ascension entraînera “une perte de confiance dans les vaccins” et se traduira par une diminution des taux de vaccination infantile dans le pays, déjà en baisse depuis la pandémie de Covid-19, faisant craindre le retour de maladies comme la rougeole ou la coqueluche.La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a elle au contraire assuré qu’il permettrait de “rendre sa santé à l’Amérique”, selon une formule calquée sur le slogan “Make America Great Again” (“Rendons sa grandeur à l’Amérique”) de Donald Trump.Agé de 71 ans, Robert Kennedy Jr prêtera serment dans la journée.- Vaccins et complot -Ancien démocrate, Robert Kennedy Jr s’est rallié à Donald Trump lors de la dernière campagne présidentielle après avoir été candidat en indépendant.Ces dernières années, il s’est fait le relais de nombreuses théories du complot sur les vaccins contre le Covid-19 comme sur de prétendus liens entre vaccination et autisme, notamment par le biais de l’organisation Children’s Health Defense qu’il a cofondée.Il a également déclaré qu’aucun vaccin n’était “sûr et efficace” et suggéré que le sida pourrait être causé par autre chose que le virus du VIH.Attaqué par les démocrates sur le sujet lors d’une audition fin janvier, cet ancien avocat en droit de l’environnement avait fortement minimisé ses propos passés, assurant ne pas être “antivaccin” mais “pour la sécurité”.Des sénateurs démocrates lui ont également reproché son revirement sur la question de l’avortement. Alors qu’il défendait encore il y a peu l’idée que les femmes puissent avorter tout au long de leur grossesse, RFK Jr a promis de se ranger derrière l’avis de Donald Trump.Bien que mis en difficulté, le septuagénaire a obtenu la recommandation d’une commission sénatoriale puis la confirmation du Sénat grâce aux votes des républicains.- Malbouffe -Celui que ses proches surnomment “Bobby” va désormais prendre la tête d’un ministère employant plus de 80.000 personnes, chargé de la santé des plus de 340 millions d’habitants du pays.Il entend notamment s’attaquer au problème de la malbouffe, un combat qu’il mène de longue date et qui est salué par des personnalités des deux bords de l’échiquier politique.Le Sénat a jusqu’ici validé chacune des nominations de Donald Trump, malgré les critiques visant certaines d’entre eux, comme Pete Hegseth, devenu ministre de la Défense et visé par une accusation d’agression sexuelle en 2017, et par des suspicions de consommation excessive d’alcool.Kash Patel, autre choix contesté du président, a recueilli jeudi la recommandation d’une commission de sénateurs par 12 voix contre 10, en vue d’être confirmé à la tête de la police fédérale, le FBI.Brooke Rollins, personnalité plus consensuelle, a elle été approuvée pour prendre la direction du ministère de l’Agriculture.
Le Sénat américain a validé jeudi la nomination de Robert Kennedy Jr à la tête du ministère de la Santé, en dépit de la vive opposition d’élus démocrates et de scientifiques qui dénoncent notamment ses positions antivaccins.Le neveu du président assassiné JFK a bénéficié lors de ce vote du soutien de la majorité républicaine et a obtenu 52 voix, 48 élus ayant voté contre.Le sénateur républicain Mitch McConnell, ancien chef de la majorité à la chambre haute, fut le seul dans le camp présidentiel à s’y opposer, comme il l’avait fait la veille à propos du choix de Tulsi Gabbard comme directrice du renseignement national.”Je ne cautionnerai pas la remise en cause de traitements qui ont fait leurs preuves”, a justifié le ténor conservateur à propos des vaccins, rappelant être lui-même un “survivant de la polio”, une maladie virale très contagieuse qui a depuis été quasiment éradiquée grâce à la vaccination.La désignation de RFK Jr avait inquiété de nombreux scientifiques et professionnels de santé en raison notamment de sa remise en cause de la sûreté des vaccins et de son soutien à des théories conspirationnistes.En dépit de ces positions, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) – dont les Etats-Unis ont annoncé leur retrait prochain – l’a félicité jeudi pour sa nomination.Pour Paul Offit, pédiatre à l’hôpital pour enfants de Philadelphie, son ascension entraînera “une perte de confiance dans les vaccins” et se traduira par une diminution des taux de vaccination infantile dans le pays, déjà en baisse depuis la pandémie de Covid-19, faisant craindre le retour de maladies comme la rougeole ou la coqueluche.La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a elle au contraire assuré qu’il permettrait de “rendre sa santé à l’Amérique”, selon une formule calquée sur le slogan “Make America Great Again” (“Rendons sa grandeur à l’Amérique”) de Donald Trump.Agé de 71 ans, Robert Kennedy Jr prêtera serment dans la journée.- Vaccins et complot -Ancien démocrate, Robert Kennedy Jr s’est rallié à Donald Trump lors de la dernière campagne présidentielle après avoir été candidat en indépendant.Ces dernières années, il s’est fait le relais de nombreuses théories du complot sur les vaccins contre le Covid-19 comme sur de prétendus liens entre vaccination et autisme, notamment par le biais de l’organisation Children’s Health Defense qu’il a cofondée.Il a également déclaré qu’aucun vaccin n’était “sûr et efficace” et suggéré que le sida pourrait être causé par autre chose que le virus du VIH.Attaqué par les démocrates sur le sujet lors d’une audition fin janvier, cet ancien avocat en droit de l’environnement avait fortement minimisé ses propos passés, assurant ne pas être “antivaccin” mais “pour la sécurité”.Des sénateurs démocrates lui ont également reproché son revirement sur la question de l’avortement. Alors qu’il défendait encore il y a peu l’idée que les femmes puissent avorter tout au long de leur grossesse, RFK Jr a promis de se ranger derrière l’avis de Donald Trump.Bien que mis en difficulté, le septuagénaire a obtenu la recommandation d’une commission sénatoriale puis la confirmation du Sénat grâce aux votes des républicains.- Malbouffe -Celui que ses proches surnomment “Bobby” va désormais prendre la tête d’un ministère employant plus de 80.000 personnes, chargé de la santé des plus de 340 millions d’habitants du pays.Il entend notamment s’attaquer au problème de la malbouffe, un combat qu’il mène de longue date et qui est salué par des personnalités des deux bords de l’échiquier politique.Le Sénat a jusqu’ici validé chacune des nominations de Donald Trump, malgré les critiques visant certaines d’entre eux, comme Pete Hegseth, devenu ministre de la Défense et visé par une accusation d’agression sexuelle en 2017, et par des suspicions de consommation excessive d’alcool.Kash Patel, autre choix contesté du président, a recueilli jeudi la recommandation d’une commission de sénateurs par 12 voix contre 10, en vue d’être confirmé à la tête de la police fédérale, le FBI.Brooke Rollins, personnalité plus consensuelle, a elle été approuvée pour prendre la direction du ministère de l’Agriculture.