Le nouveau chef de la diplomatie américaine Marco Rubio se rend samedi au Panama pour y défendre les intérêts des Etats-Unis, alors que Donald Trump jure de vouloir reprendre le canal de Panama sur fond de rivalité avec la Chine.Le secrétaire d’Etat américain a décollé en milieu d’après-midi de Washington, pour son premier déplacement à l’étranger. Un voyage qui intervient le jour même où le président américain entend imposer des droits de douane contre le Mexique, le Canada et la Chine.La visite survient aussi au lendemain du déplacement exceptionnel au Venezuela d’un émissaire du président Trump, Richard Grenell, qui a rencontré le président Nicolas Maduro, dont l’élection n’est pas officiellement reconnue par Washington.Elle a conduit à la libération de six Américains et à un accord migratoire qui doit permettre aux Etats-Unis de renvoyer des sans-papiers dans ce pays.Priorité absolue de la Maison Blanche, l’immigration sera d’ailleurs au cœur de la tournée entamée par Marco Rubio, qui après le Panama se rendra ensuite au Salvador, au Guatemala, au Costa Rica et en République dominicaine.- Rien à négocier -Dès le jour de son investiture, le 20 janvier, le président Trump a provoqué un tollé en disant vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama, un carrefour maritime stratégique pour le commerce mondial.Cette voie navigable entre l’Atlantique et le Pacifique construite par les Etats-Unis et inaugurée en 1914 a été transférée au Panama en 1999.Il en a remis une couche vendredi. “Ils ont déjà proposé de faire beaucoup de choses mais nous pensons qu’il est approprié que nous le reprenions”, a-t-il dit à la presse.M. Trump, qui se plaint d’une concurrence déloyale à propos du transit des navires américains, a souligné que le Panama enlevait les panneaux en chinois pour dissimuler le fait qu’il avait “totalement violé l’accord” sur le canal.Les ambitions américaines ont suscité une fin de non recevoir des autorités panaméennes, qui assurent qu’il n’y a rien à négocier.- Sujets “communs” -“En ce qui concerne le canal, c’est impossible, je ne peux pas négocier, et encore moins ouvrir un processus de négociation sur le canal, c’est scellé, le canal appartient au Panama”, a déclaré jeudi son président José Raul Mulino.Il a cependant affirmé qu’il existait des sujets “communs” comme la crise migratoire, la lutte contre le narcotrafic, le crime organisé et le blanchiment d’argent qui peuvent être abordés avec les Etats-Unis.Dans la capitale Panama, Marco Rubio rencontrera le président Mulino, a dit vendredi à des journalistes Mauricio Claver-Carone, chargé de l’Amérique latine au département d’Etat.Il aura aussi un entretien avec l’Autorité du Canal de Panama, qui gère l’axe stratégique, a-t-il ajouté, en évoquant “la présence généralisée” de la Chine au détriment des intérêts des Etats-Unis.”Je pense que le président a été très clair sur sa volonté d’administrer à nouveau le canal. Il est évident que les Panaméens ne sont pas très favorables à cette idée”, a déclaré Marco Rubio sur la radio SiriusXM jeudi, en parlant d’une “menace directe” de la Chine pour les Etats-Unis.”Si, lors d’un conflit, le gouvernement chinois leur dit de fermer le canal de Panama, ils y seront obligés. C’est une menace directe”, a-t-il insisté.Reste à voir comment Marco Rubio mettra en œuvre la promesse de Donald Trump.- “Nouvelle ère” -Le choix de l’Amérique centrale pour son premier déplacement ne doit rien au hasard pour ce fils d’immigrés cubains.”Qu’il s’agisse des migrations, de la sécurité ou du commerce, aucune autre région du monde n’a autant d’impact sur la vie quotidienne des Américains que le continent américain”, a fait valoir Mauricio Claver-Carone, alors que Donald Trump dénonce régulièrement une “invasion” de migrants venant notamment de ces pays.Pour sa part, la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, a parlé “d’une nouvelle ère” de coopération, réfutant toute idée selon laquelle “l’Amérique donnerait des ordres”.Maureen Meyer, du Washington Office on Latin America, une organisation américaine qui promeut les droits humains dans la région, souligne que “chacun de ces pays à un intérêt personnel à avoir une bonne relation avec l’administration Trump”.La Colombie peut en témoigner. Le président Trump a brandi dimanche dernier l’arme douanière contre Bogota pour avoir refoulé des migrants expulsés par les Etats-Unis, obtenant finalement gain de cause.
Le nouveau chef de la diplomatie américaine Marco Rubio se rend samedi au Panama pour y défendre les intérêts des Etats-Unis, alors que Donald Trump jure de vouloir reprendre le canal de Panama sur fond de rivalité avec la Chine.Le secrétaire d’Etat américain a décollé en milieu d’après-midi de Washington, pour son premier déplacement à l’étranger. Un voyage qui intervient le jour même où le président américain entend imposer des droits de douane contre le Mexique, le Canada et la Chine.La visite survient aussi au lendemain du déplacement exceptionnel au Venezuela d’un émissaire du président Trump, Richard Grenell, qui a rencontré le président Nicolas Maduro, dont l’élection n’est pas officiellement reconnue par Washington.Elle a conduit à la libération de six Américains et à un accord migratoire qui doit permettre aux Etats-Unis de renvoyer des sans-papiers dans ce pays.Priorité absolue de la Maison Blanche, l’immigration sera d’ailleurs au cœur de la tournée entamée par Marco Rubio, qui après le Panama se rendra ensuite au Salvador, au Guatemala, au Costa Rica et en République dominicaine.- Rien à négocier -Dès le jour de son investiture, le 20 janvier, le président Trump a provoqué un tollé en disant vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama, un carrefour maritime stratégique pour le commerce mondial.Cette voie navigable entre l’Atlantique et le Pacifique construite par les Etats-Unis et inaugurée en 1914 a été transférée au Panama en 1999.Il en a remis une couche vendredi. “Ils ont déjà proposé de faire beaucoup de choses mais nous pensons qu’il est approprié que nous le reprenions”, a-t-il dit à la presse.M. Trump, qui se plaint d’une concurrence déloyale à propos du transit des navires américains, a souligné que le Panama enlevait les panneaux en chinois pour dissimuler le fait qu’il avait “totalement violé l’accord” sur le canal.Les ambitions américaines ont suscité une fin de non recevoir des autorités panaméennes, qui assurent qu’il n’y a rien à négocier.- Sujets “communs” -“En ce qui concerne le canal, c’est impossible, je ne peux pas négocier, et encore moins ouvrir un processus de négociation sur le canal, c’est scellé, le canal appartient au Panama”, a déclaré jeudi son président José Raul Mulino.Il a cependant affirmé qu’il existait des sujets “communs” comme la crise migratoire, la lutte contre le narcotrafic, le crime organisé et le blanchiment d’argent qui peuvent être abordés avec les Etats-Unis.Dans la capitale Panama, Marco Rubio rencontrera le président Mulino, a dit vendredi à des journalistes Mauricio Claver-Carone, chargé de l’Amérique latine au département d’Etat.Il aura aussi un entretien avec l’Autorité du Canal de Panama, qui gère l’axe stratégique, a-t-il ajouté, en évoquant “la présence généralisée” de la Chine au détriment des intérêts des Etats-Unis.”Je pense que le président a été très clair sur sa volonté d’administrer à nouveau le canal. Il est évident que les Panaméens ne sont pas très favorables à cette idée”, a déclaré Marco Rubio sur la radio SiriusXM jeudi, en parlant d’une “menace directe” de la Chine pour les Etats-Unis.”Si, lors d’un conflit, le gouvernement chinois leur dit de fermer le canal de Panama, ils y seront obligés. C’est une menace directe”, a-t-il insisté.Reste à voir comment Marco Rubio mettra en œuvre la promesse de Donald Trump.- “Nouvelle ère” -Le choix de l’Amérique centrale pour son premier déplacement ne doit rien au hasard pour ce fils d’immigrés cubains.”Qu’il s’agisse des migrations, de la sécurité ou du commerce, aucune autre région du monde n’a autant d’impact sur la vie quotidienne des Américains que le continent américain”, a fait valoir Mauricio Claver-Carone, alors que Donald Trump dénonce régulièrement une “invasion” de migrants venant notamment de ces pays.Pour sa part, la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, a parlé “d’une nouvelle ère” de coopération, réfutant toute idée selon laquelle “l’Amérique donnerait des ordres”.Maureen Meyer, du Washington Office on Latin America, une organisation américaine qui promeut les droits humains dans la région, souligne que “chacun de ces pays à un intérêt personnel à avoir une bonne relation avec l’administration Trump”.La Colombie peut en témoigner. Le président Trump a brandi dimanche dernier l’arme douanière contre Bogota pour avoir refoulé des migrants expulsés par les Etats-Unis, obtenant finalement gain de cause.